Wolfman

Alors mon avis. Wolfman reste un bon film mais qui ne sort pas du lot. Il manque un peu de sang. Par contre les acteurs sont parfaits et le film a un bon scenario. C'est ce qui le sauve du naufrage.

Lorsqu’il apprend que son frère est décédé dans d’obscures circonstances, Lawrence Talbot décide de retourner dans son village natal. Il enquête sur ce massacre et se retrouve sur la trace d’une mystérieuse bête mi-homme mi-loup. The Wolfman aura su se faire attendre comme il se doit par les aficionados de loup-garou. En effet, il aura fallu près de trois ans pour que le film sorte enfin sur nos écrans. Après une telle gestation, on aurait pu craindre une sortie DTV précipitée ou un piètre remake purement commercial. Fort heureusement pour nous, The Wolfman n’est ni l’un, ni l’autre. Le film de Joe Johnston est avant tout un formidable hommage à l’œuvre original et aux classiques du genre, telles que les productions de la Universal et de la Hammer. Dès le départ, une angoissante et oppressante atmosphère nimbe les contrées de Blackmoor. Une forêt impénétrable, plongée dans un brouillard permanent, une propriété familiale sinistre et isolée, un petit village pétri de superstitions, le ton est donné. On reprend les éléments maîtres du genre pour les magnifier avec des moyens conséquents. Le résultat est subjuguant. Sans conteste l’un des plus beaux films de loup-garou dans le morne paysage post-2000. Entre les contrées campagnardes et le Londres du 19e siècle, nul doute que le travail fourni fourmille de détails. Malgré des déboires ayant mis en péril le projet, nul doute que le cinéaste se sort admirablement de ce tour de force. D’autant plus que le casting est soigné (le face-à-face Anthony Hopkins – Benicio Del Toro est magistral) et la bande son de Danny Elfman apporte un certain lyrisme dans le déroulement des évènements. En dehors de cela, on s’interroge sur ce que représente la bête par rapport à l’homme. Si l’un ne va pas sans l’autre, le rapport conflictuel se déroulant dans le for intérieur du lycanthrope demeure ambigu au possible. La morsure réveille t-elle des instincts enfouis dans n’importe quel être humain ou demeurons-nous esclaves d’une force qui nous dépasse ? La question a le mérite d’être posée sans s’attacher à des velléités futiles. En conclusion, The Wolfman est l’un des plus beaux remakes de ces dernières années. Un formidable hommage qui dispose de moyen à la hauteur de son charme. Sans conteste le meilleur film de lycanthrope depuis très longtemps.

Et bien moi je n'ai pas été aussi emballé que certains à la vision de cette cuvée 2010. Le film est loin d'être mauvais mais est plombé par un nombre non négligeable de défauts difficilement pardonnables. Tout d'abord le choix du look du "monstre" m'a laissé plutôt dubitatif...Vouloir rendre hommage à l'ancienne version ok mais en 2010 une telle tête prête plutôt à rire, avec cette ridicule truffe de caniche! D'ailleurs son hurlement à la mort est aussi impressionnant que celui...d'un caniche justement, enroué qui plus est. La transformation serait-elle si douloureuse au niveau des bijoux de famille? En ce qui concerne les effets spéciaux, c'est mi figue, mi raisin : excellents effets physiques (ça charcle bien, merci Bakker!) mais CGI très limites! (dont une apparition saugrenue d'un ours mal "lissé"...ok je sors) Inexcusable en 2010 et avec un tel budget. Impossible de ne pas mentionner la (ou les) transformation dans un film de lycanthropie, et là je suis également déçu. Personne pour oser relever le défi de surpasser la fameuse séquence du loup garou de Londres??? Certes la 1ère transformation dans les escaliers est bien mise en image, subtilement suggestive, mais celle du "parloir" est absolument risible, arthrose et oeil de lémurien inside! Là est bien le plus gros problème : le comique involontaire planant constamment sur le métrage, lui conférant parfois des allures de nanar -mais si!. Quant aux acteurs, l'interprétation est également très moyenne. Del Toro ne s'en sort pas trop mal, mais Hopkins est arrivé à un âge et un statut qui lui autorise à ne pas vraiment jouer, mais juste apparaître, la faible densité du rôle n'aidant pas. SPOILER Sans parler de son look canin grisonnant et bedonnant (sic!), avec un duel final père-fils encore une fois hautement risible. Emily Blunt, que j'aime beaucoup (Wind Chill, Le diable s'habille en Prada) livre une prestation plutôt inspirée mais se la joue un peu trop "je suis récemment oscarisée". Et que dire de l'improbable et grotesque histoire d'amour naissante imposée...Ayant trouvé le film plutôt longuet -la torpeur a failli me gagner, mais les sursauts et double sursauts gratuits et ringards à grands coup de basses me l'ont empêché- j'aurais du me pencher plutôt du côté de la version courte, celle-ci n'étant pas moins gore, car le rythme de la version longue, lent, est assez mal soutenu (du aux nombreuses reshoot?). Reconnaissons quelques qualités indéniables, en sus des effets spéciaux physiques, telles qu'une belle photo, une belle reconstitution historique -quoique prenant quelques invraisemblables libertés et quelques séquences assez impressionnantes et/ou belles (comme les flashbacks, mais pas les rêves grossièrement "sursautiques". J'ai oublié de mentionner le score de Elfman (qui a bien failli lui échapper), certes mélodieux et tout beau tout en violon, mais aussi terriblement passe partout et symptomatique de ce genre de production historique. Dommage, avec plus de sérieux et de personnes compétentes (scénaristes, techniciens CGI), cette resucée 2010 aurait pu être un excellent film. Quel gâchis!

Je vais certainement remuer le couteau dans la plaie mais je pense sincèrement que la glorieuse époque des eighties est révolue et non pas dépassée. Il suffit de voir le grand nombre de remakes ratés pullulant sur nos écrans pour s’en convaincre. Essayer de copier cette décénnie est quasiment impossible. Comment peut-on arriver à faire mieux ? Seuls quelques rares réalisateurs y arrivent avec sucés. Rob Zombie étant un très bon exemple. Et il s’agit du même schéma pour les films des années antérieurs dont cet attendu WOLFMAN. Remake du film avec Lon Chaney datant de 1941, il y avait fort à faire pour donner mieux que ce grand classique. Que je n’ai pas encore vu en écrivant ces lignes mais dont j’imagine aisément la qualité vu l’époque ou il fût tournée. C’est-à-dire la grande « Universal ». Sans être aussi transcendant que ce que tout fan du genre aurait voulu, le film de Joe Johnston est un bon film. Un bon film qui avec ses qualités et ses défauts arrive à nous faire passer un bon moment. Le réalisateur de cette épopée, pourtant responsable du mauvais JURASSIC PARK III, s’en sort avec les honneurs malgré un remontage qui se fait cruellement ressentir. Pas forcément du mauvais côté mais l’on sent constamment que des séquences auraient pût être rallongées pour ajouter au plaisir déjà procuré par une bonne mise en scène. Il y a juste qu’à cause de ce problème certains aspects du scénario ne sont pas assez approfondis (Sir John Talbot) et d’autres pas du tout (le lien entre Gwen et Lawrence). Pour certains, je suis à la limite de l’engouement coupable malgré cette tare car j’ai su apprécier un long-métrage honnête qui m’en a donné pour mon argent. J’en reviens donc à un aspect indissociable du genre qui avait failli me laisser perplexe : la transformation en loup-garou. J’ai évidemment pensé de suite au LOUP-GAROU DE LONDRES sans jamais perdre de vu qu’il faut vivre avec son temps. Je me suis dis alors que Rick Baker est toujours l’homme de la situation malgré que ces derniers travaux n’eurent pas été convaincants (Ring 2, Click,…). Je ne suis pas de ceux qui s’attaches avec acharnement aux films originaux car, comme déjà dis au-dessus, il faut vivre avec son temps même si celui si est moins jouissif que l’ancien. Par contre, je suis fait partie de ceux qui pensent qu’il est complètement idiot de descendre un film pour un seul prétexte. Ce dernier qui est souvent légèrement défendu par les détracteurs. Oui, c’est vrai que le travail de Rick Baker sur WOLFMAN imprime moins la rétine que celui fourni sur le film de John Landis. Et alors ? Les promesses n’ont-elles pas été tenues ? Le film est-il vraiment aussi mauvais que ce que les mauvaises langues le prétendent ? Le numérique a de quoi faire peur mais franchement, n’a-t-il pas déjà été utilisé de manière exécrable dans d’autres films ? A Paris par exemple ! De plus, et là est la grosse surprise, le film de Joe Johnston est bigrement gore à souhait ! O miracle surtout pour un grand film de studio. A ce déferlement de violence superbement mis en valeur par le directeur de la photographie Shelly Johnson, l’on doit ajouter une fin limite magistrale. Le combat final dans le manoir des Talbot est pour moi assez somptueux pour laisser une empreinte non périssable dans ma mémoire. En fin de compte, le film se tient de bout en bout et ne débraie jamais malgré une durée qui aurait pût être plus longue. Mais d’où un film différent en serait sorti. Car WOLFMAN a le mérite d’aller directement à l’essentiel sans s’embarrasser d’inutilités propres aux années post-2000. Pareil en ce qui concerne le casting car de nos jours, rares sont les longs-métrages qui mettent en avant leurs scénarios avant leurs acteurs. Pire quand ceux-ci sont des monstres comme Anthony Hopkins ! Alors vu comment il est de plus en plus difficile de faire un film correcte dans des conditions pareilles, je ne peux que saluer l’effort fourni.

Un film sublime et passionnant ! Le graphisme du film est magnifique.L'atmosphère est bien sombre et assez gothique.Le maquillage a été très travaillé, il est parfait. Le film est accompagné d'une petite histoire d'amour mais pas assez exploitée pour rendre le film vraiment émouvant (cela reste quand même un petit plus). Le film est gore (une vraie sauvagerie) et assez stressant (j'ai eu deux petits coups de sursauts) donc un bon mélange Fantastique - Horreur.La scène de combat entre les deux loups garous est excellente même si elle dure peu de temps. Néanmoins, la fin qui arrive déjà trop vite, est aussi prévisible.Donc j'aurais aimé que le film dure un peu plus longtemps. Wolfman est un film réussi, malgré que le scénario soit un peu simple, qui m'a "transporté à l'époque" où les films de loups garous étaient à la mode dans le cinéma d'horreur.J'en profite aussi pour féliciter le bon travail du maquillage. Ma note : 8.5/10 (pour être plus précis).