Zombie king and the legion of doom

Le film est effectivement bien barré, bourré d'idées plus débiles les unes que les autres, mais qui ne vont pas au bout de leur folie, par manque de moyens, mais aussi par manque d'imagination. Les considérations de piliers de comptoir sur la vie, de ces catcheurs qui se prennent super au sérieux, peuvent faire rire... ou fatiguer, c'est selon l'humeur du moment... ils sont tellement cons, et sont tellement sûrs d'assurer grave... Mais les voir se trimballer toujours avec leurs masques moches et pourris de super-héros du pauvre, devient chiant à la longue, car on ne profite pas finalement des expressions des acteurs, donc on perd beaucoup de l'interprétation. A ce propos, fuyez la version française, lamentable, et préférez largement la vo, puisque les voix sont tout ce qu'il vous reste pour profiter du "jeux" des acteurs...

La mise en scène est assez molle, même si relativement honorable, mais ne parvient pas à réellement compenser le manque de moyens comme l'auraient fait un Sam Raimi ou un Peter Jackson. Aussi, du fait que le scénario ne soit vraiment délirant que dans son concept et quelques séquences, le rythme et l'intérêt restent très inégaux.

Les masques étant d'une laideur sans nom, et étant malheureusement tout ce qu'on voit des acteurs, difficile de s'attacher vraiment à leurs personnages. Les combats de catch sont marrants mais bien Z. Les mecs ont l'air bien plus balourds que balèzes, et quand les femmes le pratiquent, elles ont la grâce et l'élégance d'un gorille qui fait de la danse classique... Encore là, on rit ou bien on s'ennuie selon l'humeur du moment. Quelques scènes gores à base principalement d'arrachages de tête font parti des moment les plus funs visuellement, mais la mise en scène ne sait pas les mettre en valeur.

Est-ce que ce film mérite son statut culte? Certainement pas! Reste qu'il l'a probablement acquis grâce à un concept alléchant qui a laissé l'imagination de chacun fantasmer sur ce qu'il aurait voulu voir... Quelques réelles bonnes scènes également, mais une cruelle carence en imagination solide et homogène, et en savoir faire technique. Des choses que le manque de moyen n'excuse pas...