Alligator 2: La Mutation

Ce film reprend beaucoup d'éléments de son prédécesseur : policier tête brûlé, la femme scientifique, un maire corrompu, un riche homme d'affaire se prêtant à des expériences douteuses, un alligator résultant des rebuts chimiques déversé dans les égouts, des chasseurs spécialisés dans la chasse aux alligators. En gros, c'est presque le même film, hormis que cette fois on axe beaucoup plus l'histoire sur le côté politique et financier du problème.
L'alligator ne sert plus ici que de prétexte pour dénoncer les crimes de l'homme d'affaire, ce qui fait que pendant une grande partie du film il est quasiment inexistant, sauf à la dernière partie de l'histoire.
Reste que les quelques moments où l'alligator est bien au centre de l'action c'est plutôt réussi, dommage que ça se fasse principalement dans les égouts et de nuit car la créature n'est pas pleinement montré.
Les dialogues ne volent pas haut mais je trouve les comédiens plus investis que ceux dans le premier film. Reste que ce n'est pas de la grande interprétation mais ça passe dans ce genre de long métrage . Cela dit, comme on centre beaucoup l'histoire sur les intrigues criminels et politiques, ça nuie quand même à l'immersion dans le film.
Je trouve la fin un peu expédiée, manquant vraiment de dynamisme. C'est dommage.
J'estime du coup ce film comme assez moyen. Le côté trop politisé de l'histoire nuie considérablement à la présence de l'alligator et son impact visuelle qui faisait la force du premier film. Reste que ce n'est pas désagréable à regarder. Je trouve la seconde partie de l'histoire beaucoup plus stimulante que la première, l'action et la tension sont plus riches, la créature beaucoup plus mise en avant et le regroupement des protagonistes pour faire front commun assez sympathique.
Bref, un film moyen mais pas mauvais, avec quelques richesses narratives et visuelles mais diminué par une approche thriller politique trop présente, desservant le propos autour de l'alligator.
Donc, si vous savez être patient, car oui le film souffre de beaucoup de longueur dans la première moitié du film, vous pourrez trouver votre dose de distraction sans que ça soit pour autant du grand spectacle.

Une suite tardive au premier opus, puisqu'elle voit le jour 11ans après l'excellent film de Lewis Teague...Apparemment pour Jon Hess, le temps semble s'être arrêter entre les deux, car sa sequelle semble elle aussi dater des années 80, mais ce dans le mauvais sens du terme...Hess reprend tout les ingrédients d'"Alligator" premier du nom, à savoir un cadre urbain, un gros alligator, de l'humour, une histoire de dechets toxiques et de maire corrompu...Sauf que sa mixture tourne au vinaigre: les acteurs sont vraiment horripilants ( l'entrevue du maire et de sa fille, au début, c'est un grand moment de solitude par exemple, honte à eux ! ); l'humour tombe toujours à plat, et vu qu'il est omniprésent, ça lasse très très vite; les attaques de la bêbête sont aussi rares que les dreadlocks sur la tête de Yul Brynner et aussi gores qu'un épisode des Télétubbies; le saurien en question, comme je l'ai dit plus haut, niveau technique il a 10 printemps de retard...et le film s'achève tout seul, à la 45ième minute, avec l'arrivée d'un commando de bras-cassés qui termine d'enterrer cette peloche dans les tréfond du nanard, à défaut de capturer le crocodile...En bref, une belle daube, la série des "Alligator" n'aurait certainement pas du en être une, et se contenter du premier volet, qui était lui, vraiment réussi.