Motel 2 : Le Premier Coup

Une préquelle peut-être meilleure que son prédécesseur. J'étais septique quand j'ai découvert l'existence de ce film. Je me suis carrément tromper, car en effet ça en balance tout comme le premier opus. Le fait de découvrir comment tout a commencer c'est une excellente idée et puis pourquoi pas. Ici en tout cas ça marche à la perfection. Des acteurs toujours aussi convaincants et une fin prodigieuse.

Nous sommes en 2010 et il faut croire que le marché de la vidéo se porte mieux que celui du cinéma. Combien de films de ce genre ultra timorés ne voient pas le jour sur grand écran ? A mon avis, trop. Je me rabbats donc de plus en plus logiquement vers le marché du direct-to-vidéo. Cette mine d’or insoupçonnée qui regorge de perles rares comme ce Motel 2. Son grand frère ne m’avait guère fait d’effet à cause d’un casting très fade d’où ne sortait que très rarement la jolie Kate Beckinsale. Les erreurs sont ici corrigées et le scénario plus élaboré. Sans être un monument de complication des méninges, le film fonctionne sans temps morts. Notamment grâce à des séquences bien plus efficaces que dans le film de Nimrod Antal. De la violence, il y en a beaucoup. Je regrette juste un manque d’érotisme qui aurait été la dose pimentée faisant relever encore plus la saveur. La sauce est bonne est laisse un goût agréable qui nous permettra de passer aisément au dessus de quelques minuscules invraisemblances. Comme par exemple le personnage de Jessica se croyant au Vietnam (rires). Une suite qui se concentre sur des points importants que son prédécesseur avait eu tendance à laisser de côté. Les vrais stars sont bien les « méchants » de l’histoire. Un parti pris rarement envisagé dans son genre de production et qui fait honneur à la hauteur du risque encouru.

Bon film. en plus maintenant on sait comment ça a commencé a l'origine, c'est bien !

Bon essayons d'oublier l'énorme incohérence entre la fin de ce film et celui de Nimród Antal, pour se concentrer simplement sur Vacancy deuxième du nom. Pour commencer cette histoire n'a rien de franchement originale et reste dans les sentiers battus du genre, beaucoup de clichés, de situations attendues, des réactions de personnages prévisibles, en gros rien de vraiment innovant. Mais malgré tout, le fait que le scénario tourne plus autour des motivations et de la vie des tueurs que des victimes donne un certain intérêt croissant à suivre le déroulement de cette histoire, on veut en savoir plus et comprendre le pourquoi du comment. Ensuite les acteurs sont plutôt à l'aise dans leurs rôles, et malgré que beaucoup de choses sont prévisibles ils arrivent à être convaincants et nous entraînent dans cette folie grandissante. Les meurtres sont assez violents et réalistes, ce qui contribue encore plus à nous plonger entièrement dans le film.

Donc malgré que ce Vacancy 2 soit honteusement en totale incohérence avec le premier vacancy, il est tous de même très bon car il offre un ambiance et une athmosphère plus sombre et prenante que sont prédécesseur.

Ce second opus s'avère être la préquelle du premier film, dévoilant la genèse de ces sordides meurtres filmés, commis dans un motel isolé en pleine cambrousse ... En gros, on prend les mêmes et on recommence ! Ah non, le réalisateur aborde ici le point de vue non négligeable des meurtriers, deux abrutis et un véritable psychopathe, et nous montre comment ces trois lascars en sont venus à transformer un "charmant" motel en abattoir, dans le but d'empocher du cash en revendant les vidéos au marché noir ...

Le fait de mettre les tueurs au premier plan constitue un réel atout pour ce film, qui n'a pas eu les honneurs d'une sortie en salles, se contentant d'un aller-simple pour la case vidéo ... Mais cette part d'originalité à un prix, en ce sens que la tension y est fortement atténuée, d'autant plus que chaque scène est bien trop prévisible. Les dialogues sont assez limités, le gore quasiment absent, et les personnages stéréotypés : le tueur qui morfle mais qui ne s'arrête jamais, le black cool qu'aurait jamais dû ouvrir sa putain de gueule, le p'tit copain galant qui se sacrifie, la fille canon qui n'arrête pas de chialer et de courir, mais qui survivra de toutes façons, se faisant ramasser au beau matin sur la route par le premier clampin venu ... Les réactions des victimes agacent, tant on dirait qu'elles cherchent à crever, prenant toujours les plus mauvaises décisions lorsqu'elles sont traquées, alors qu'il leur suffirait de tracer droit devant sans se retourner ! Mais non, faut toujours aller se réfugier dans la bagnole qu'a justement une panne de batterie, dans la grange ou la bicoque du coin, l'histoire de ne plus avoir d'issue pour s'échapper ...

Bref, tout ça pour dire que ce film ne se démarque jamais de la moyenne, justifiant ainsi son statut de DTV. A noter de sérieuses incohérences avec le premier film, ce dernier étant censé être sa suite dans la chronologie des évènements ...