Long Weekend
Critiques spectateurs
Réalisateur: Colin Eggleston Avec John Hargreaves, Briony Behets, Mike McEwen, Roy Day, Michael AitkensInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 16/10/2010 - 11:01
La nature prend sa revenge
Tout y passe et ce, avec une certaine véhémence à l’encontre de nos deux campeurs du dimanche. Deux êtres égoïstes, perdus qui ne parviennent pas à s’adapter à leur environnement. Ils partent du principe que c’est l’environnement qui doit s’adapter à eux et non l’inverse. Tout semblait bien engagé dans le film de Colin Eggleston, mais malheureusement, il réside un problème de taille. A force de se concentrer à mettre en exergue notre négligence, le réalisateur en oublie de faire avancer son histoire. Malgré cette présence omnipotente, la végétation, l’horizon infini de l’océan et la faune locale qui entretiennent une menace permanente, il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand chose durant la majeure partie du film. Un rythme volontairement lent qui pourra en désarçonner plus d’un.
Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois dedans, on se repait des situations de plus en plus inquiétantes et inextricables dans lesquelles évoluent ces deux personnages antipathiques. En cela, Long week-end se démarque de la masse en ne se focalisant pas sur la menace d’une espèce en particulier. C’est l’environnement dans son ensemble qui est concerné. De ce fait, cela permet de ne pas diaboliser une espèce en particulier (au hasard, le requin ou le crocodile) pour en faire un monstre de foire stupide et impitoyable. On nous fait bien ressentir que le seul intrus à marginaliser ici, c’est l’homme et personne d’autre. L’homme est la véritable menace et non l’inverse.
En conclusion, Long week-end est un survival qui s’assume parfaitement. Malgré le manque d’intensité général, le cinéaste parvient à instaurer un climat d’oppression quasi-permanent. On s’applique à dénoncer les exactions de l’homme tout en prenant un réel plaisir à le torturer, autant physiquement que psychologiquement, dans un environnement qui n’est pas le sien, ce qui est amplement mérité. Foncièrement anticonformiste (surtout pour l’époque) sur le ton engagé qu’il prend, Long week-end est une œuvre passé totalement inaperçu en son temps. Espérons que la sortie récente de son remake lui permette de ressurgir de l’oubli.
publié le 11/02/2009 - 15:18
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