Saw 6

Moi la saucisse c'est juste pour la choucroute, enfin pour le coup, c'est plutôt dans la semoule que ce trouve la saga saw, et elle est pas prête d'en sortir...

Film efficace...Très bonne performance des acteurs. Rythme intense du débute à la fin. Un vrai film d'horreur "gore" avec des scènes qui ne cesse de se renouveler en originalité d'une suite à l'autre et qui contraste avec certaines productions dans le même genre trop gentille à mon goût. Une histoire qui sort des sentiers battus et qui nous rappellent que la vrai fonction d'un film d'horreur est de dépasser les limites du raisonnable. Je donne un 8 sur 10 pas seulement pour ce dernier volet mais pour la série entière qui est construite d'une façon intelligente et novatrice.

C'est désormais une habitude, Jigsaw débarque chaque novembre pour un nouvel opus de son jeu pervers. Et tout comme pour Jason Voorhees en son temps, l'intéret que porte le spectateur à cette saga diminue de plus en plus ! Autant le dire d'entrée cette "Saw-cisse" est une grosse déception. Moi qui avais apprécié les cinqs précédents opus (même le vachemment tiré par les cheveux Saw 4 !) je n'ai pû m'empêcher de soupirer pendant toute la projection. Non pas que le film soit une daube mais on voit bien là qu'il y a eu la fuite des cerveaux côté scénaristes. Grosso modo on a le droit au même cheminement que le troisième épisode, sans twist final digne de ce nom et sans originalité dans les pièges. Si on ajoute à celà un Costas Mandylor aussi charismatique qu'un légume, un manque réel d'enjeux et une explication barbante et répétitive des motifs de John Kramer via flashbacks, on obtient sans équivoque LE moins bon de la série. Puis bon, à force de rajouter des alliés à Jigsaw (de lui tout seul dans le 1 à Mark Hoffman dans le 4 en passant par Amanda Young dans le 2 pour finir ici par [SPOILER] sa chère et tendre [FIN SPOILER]) toutes crédibilité est devenue impossible. Heureusement que trois scènes sauvent le film (l'intro, qui vaut son pesant de barbaque ; le caroussel, bien bâtard et l'épreuve finale, craspec pour mon plus grand plaisir) de même que la présence du toujours plus fétide Tobin Bell, sinon ça aurait été la goûte d'eau qui fait déborder le vase. Sûr que je ne serai pas préssé d'enfiler ma paire de "Saw-cettes" en novembre prochain...

Bon, je ne vais pas parler du scénario et de l'intrigue du film car franchement...j'ai lâché l'affaire à partir du SAW III et apparement, je ne suis pas le seul.

Kevin Greutert a surement réalisé la complexité de l'histoire qui se complique d'épisode en épisode, car il nous assaillit de flash back comme pour nous permettre d'essayer de ne pas perdre le fil. Mais à force de remontée dans le temps, on en arrive à ne plus cerner à quel moment dans le temps sont rattachées les scènes qui défilent sous nos yeux.

Ce qui n'aide pas non plus sont les scènes explicatives (comme dans tous les SAW), qui nous embrouillent d'avantage. Donc au final, même avec les nombreux flash back et des explications disséminées le long du film...j'étais largué niveau scénar!!

MAIS SAW VI sait néanmoins nous garder captivé grâce à certains éléments qui pour certains sont des clefs de succès des précédents Saw:

- On a le plaisir tout d'abord de retrouver notre charmante Jill (la femme de Kramer) interprété par Betsy Russel, qui avait déjà quelque chose de très froid dans le précédent opus. De nouveaux éléments nous apprendont qu'elle en sait beaucoup plus qu'elle n'y paraît et qu'elle n'est pas si innocente que ça!

- Les pièges redoublent d'efficacité et dépassent un peu les autres SAW dans le caractère vicieux. Rien que la scène d'ouverture nous fait grincer des dents. Même si certaines mise à mort sont plus légère, leur mise en scène reste palpitante.

- On retrouve à nouveau le système "d'épreuves successsives", qu'une victime va devoir surmonter pour sortir du labyrinthe. Ceci donne un bon fil conducteur

- Enfin, même si il n'est plus utile de souligner le caractère moralisateur des précédents épisodes, SAW VI nous réserve une remarquable dénonciation des pratiques des compagnies d'assurance américaines, et du pouvoir qu'elles ont sur leurs assurés considéré comme de simples formules de probabilité.

Malheureusement, le swich final est le plus bâclé de toute la série des SAW, ce qui nous fait quitter le film avec un sale arrière goût.

INFERNO