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Brian De Palma

Biographie

Né le 11 septembre 1940 à Newark (New Jersey), De Palma est un cinéaste complet qui a abordé tout au long de sa carrière à peu près tous les genres de cinéma.
Il fait ses études à l'université de Columbia ou plusieurs de ses courts-métrages remportent différents prix. Il est ainsi admis au Sarah Lawrence college. Diplômé, il écrit son premier film The wedding party en 1965. Fable vaudevillesque réunissant William Finley, Jennifer Salt et Robert De Niro pour sa première apparition à l'écran ne sera projeté qu'une seule fois lors d'une séance financé par de Palma lui-même, le film n'ayant pas trouvé de distributeurs.

Il enchaine ensuite avec Murder a la mod (1967). Pur exercice de style, De Palma filme un meurtre de trois manières différentes: la première partie montre le point de vue de la fille (Margot Norton) qui se fait assassiner à coups de pic à glace. La deuxième reprend le tout dans un style Hitchcockien. Et le troisième est le point de vue du psychopathe sourd et muet (William Finley). La malédiction qui s’était abattue sur The wedding party se renouvela, et l’auteur, comme la première fois, ne trouva aucun distributeur intéressé. Notons que l'on peut apercevoir des scènes de Murder à la Mod dans Blow Out, dans la scène où Dennis Franz regarde la télévision dans sa chambre.

Le premier succès de De Palma se nomme Greetings (1968). Prenant pour thème la guerre du Viet-nam et les péripéties de 3 jeunes appelés, qui passent leurs dernières heures de "civils" à New-York comme si la fin du monde était proche, le film bien que brouillon rencontre un public et rapporte plus d'un million de $. A noter que le rôle principal est joué là encore par De Niro.

En 1969, De Palma continue dans la voie du cinéma indépendant underground et expérimental avec Dionysus in '69, très libre adaptation des Bacchantes d'Euripides. Pour filmer ce spectacle New-Yorkais "live" et saisir les réactions du public, le réalisateur utilise pour la première fois le fameux "split-screen".

L'année suivante, il décide de donner une suite à son plus grand succès à ce jour (Greetings) et réalise Hi, mom !, rebaptisé en Français pour le marché de la vidéo: Les nuits de New-York. Dans cette comédie satirique et sociale, le personnage de Jon Rubin (De Niro) est de retour du Vietnam et reprend son activité favorite: le voyeurisme. En s'évertuant à filmer ses voisins d'en face, il ira jusqu'à séduire le personnage de Jennifer Salt pour avoir une séquence érotique dans son film.... Très engagé contre le traitement réservé aux noirs et contre le Vietnam, cette excellente comédie ne rapporte cependant pas les recettes escomptées.

En 1970, De Palma décide de s'installer à Hollywood où il réalise Get to know your rabbit, expérience difficile et frustrante. N'ayant aucun contrôle sur son film et se heurtant sans cesse aux décisions des producteurs, De Palma restera par la suite 3 ans au chomage. C'est durant cette période qu'il écrira une histoire personnelle de soeurs siamoises et de meurtres...

Contraint de retourner à New-York, De Palma fait la connaissance d’un producteur qui va lui permettre de commencer véritablement sa carrière : Edward R. Pressman. Pour lui De Palma réalisera ses 2 prochains films. En 1973 sort donc Soeurs de sang. Fortement inspiré par Psychose, le film fait de De Palma pour la presse, le successeur d'Hitchcock. Film de suspense incroyable, Sisters obtient un succès critique et public. En France, la renommé sera plus confidentielle suite à une interdiction aux moins de 18 ans pour la scène de meurtre.

 

 

Le premier film Hitchcockien de De Palma: Sisters

Le film qui va le révéler au monde et qui constitue son chef-d'oeuvre inclassable est Phantom of the Paradise. Présenté à Avoriaz en 1975, le film repart avec le grand prix et acquiert très rapidement le statut de film culte. Pensé comme le film de genre ultime, la somme insurpassable de tous les clichés possibles et imaginables, Phantom of the Paradise est bel et bien une oeuvre qui touche au sublime

En 1976, retour à l'univers Hitchcockien avec Obsession, intéressante variation de Vertigo. Deuxième collaboration (après Sisters) avec le compositeur d'Hitchcock, Bernard Hermann; le film est l'un des plus beau de son réalisateur. Malgré une mise en scène plus sage qu'à l'accoutumé, De Palma réalise une oeuvre totalement maîtrisé. Il ressort de tout ça une esthétique limite surréaliste, envoûtante et romantique, et un rythme parfois lent qui peut dérouter l'amateur de thriller plus nerveux. Mais comme son modèle, le film aborde des sujets sous-jacents qui donnent à l'oeuvre énormément d'empleur.

En 1977, deuxième Grand Prix au festival d'Avoriaz avec l'adaptation du premier roman de Stephen King: Carrie au bal du diable. Première collaboration avec John Travolta, Nancy Allen et le compositeur Pino Donaggio, le film révèle également le talent de la jeune Sissy Spacek. Enorme succès, le film oscille entre le drame adolescent et le film d'horreur, tantôt grâce à l'interprétation des acteurs, tantôt grâce à des séquences chocs devenues des incontournables.

L'année suivante, De palma reste dansle genre fantastique en réalisant Furie avec Kirk Douglas et John Cassavetes. Le film ayant pour thème encore une fois les pouvoirs parapsychologiques, est une super-production déviante et malsaine. Mélangeant les genres, le film reste avant tout un objet étrange et insaisissable, parfois ennuyeux mais fascinant.

En 1980, De Palma participe au projet Home movies. Sur un sujet autobiographique, le film raconte l'histoire d'un étudiant en cinéma (Keith Gordon) qui décide de monter le film de sa vie de tous les jours sur les conseils de son mentor (Kirk Douglas). Cependant, il va bientôt tomber amoureux de la fiancée de son propre frère, incarnée par Nancy Allen. Kirk Douglas a travaillé gratuitement pendant deux semaines, et a même placé de l'argent sur ce film qui n'a été tourné qu'avec une équipe d'étudiants. À sa sortie, le film reçu quelques bonnes critiques, mais fut cependant un échec commercial.

Retour au thriller avec une nouvelle variante sur Psychose. De palma réalise avec Pulsions l'un de ses grands films. Doté d'une excellente distribution d'acteurs, parmis lesquels Michael Caine, Nancy Allen, Keith Gordon et Angie Dickinson, le film va s'avérer un succès public. S'il emprunte beaucoup dans ce film, Brian De Palma accomode toutes ces références et se les approprie totalement dans un film qui reste un des plus aboutis de sa prestigieuse carrière.

Angie Dickinson dans Dressed to kill

En 1981, nouveau chef-d'oeuvre avec Blow out. Librement inspiré du Blow up d'Antonioni, le film offre l'un de ses plus grand rôle à John Travolta. Accompagné dans ce film par la formidable Nancy Allen (Mme De Palma à l'époque) et l'excellent John Lithgow, Blow out constitue l'un des meilleurs films de son réalisateur. Modèle de mise en scène, le film bien que comportant de nombreux effets de style, justifie tous ses exploits techniques et narratifs. Modèle du genre, le film ne rencontrera cependant pas un triomphe commercial, propablement en raison de sa noirceur et de son ton désespéré.

Changement total de registre en 1983 avec Scarface. Le résultat est une épopée ultra-violente, décadente, qui nous donne à voir une spirale de drogue, d'argent, de pouvoir et de mort proprement hallucinante. Du très grand cinéma pour un film devenu culte et véritable emblème de la culture Hip-Hop à travers le personnage joué par Al Pacino: Tony Montana.

En 1985, De Palma retourne au thriller mais quelque chose a changé. Beaucoup plus cynique que ses autres films, Body double est une oeuvre étrange. D'une maîtrise technique encore une fois époustouflante, le film brasse de nombreux thèmes et obsessions chers au réalisateur. Pour ce faire, il multiplie donc les chocs de points de vue, les travellings, les panoramiques et les plongées vertigineuses. Là encore, le succès ne suit pas, mais le film constitue une oeuvre singulière et incontournable des années 80.

L'année suivante, il réalise son film le plus méconnu: Wise guys avec Danny De Vito et Harvey Keitel. De Palma réalise une comédie haletante et sans prétentions. Racontant les pérégrinations de deux amis malfrats qui ont pour contrats respectifs de se tuer l'un l'autres, ce film est aujourd’hui une véritable curiosité extrêmement difficile à se procurer en France.

En 1987, De Palma se tourne vers les studios pour réaliser l'adaptation des Incorruptibles. De Palma ne peut livrer un film habité de bout en bout par sa folie, comme il l'avait fait avec l'indispensable Scarface. Mais il réussit à de nombreuses reprises à pervertir le polar consensuel par une violence très dérangeante et un cynisme très présent. Epaulé par un scénario bien charpenté qui dépeint la toute puissance des criminels de la prohibition (Robert De Niro sublime Al Capone) et par la splendide musique de Ennio Morricone; De Palma réalise un revival très soigné, parfois sublime et offre à Sean Connery et à Kevin Costner deux rôles formidables. Un incontournable.

Fort de l'énorme carton au box-office de son précédent film, De Palma est alors libre de se consacrer à un projet personnel de son choix. Outrages (1988) raconte ainsi un fait divers sordide de la guerre du Vietnam: l'enlèvement et le viol collectif d'une jeune femme par un groupe de soldats Américains. Ce film est l'un des plus authentiquement sincères du réalisateur et relate le dilemne le plus atroce qu'un homme puisse avoir à résoudre : se taire par solidarité (et aussi par faiblesse) ou dénoncer pour rendre la justice, ce qui veut aussi dire trahir. L'affrontement entre deux acteurs formidables: Michael J. Fox et Sean Penn est à la hauteur du sujet. Probablement le film le plus dur du réalisateur qui porte avec audace son regard sur la guerre et les dérives de l'être humain. Un film d'une force incroyable.

La dureté d'Outrages n'a pas permis au film de trouver un succès commercial. De palma décide alors d'adapter le populaire roman de Tom Wolfe: Le bûcher des vanités (1990). Réunissant un casting prestigieux (Tom Hanks, Bruce Willis, Mélanie Griffith, Kim Catrall), le film est une nouvelle preuve du talent du cinéaste à se fondre et à s'approprier un univers à priori étranger. Le film est une véritable farce satirique et cynique sur une Amérique superficielle où seul le pouvoir, l'argent et le sexe semblent guider les protagonistes de l'histoire. Aidé par des comédiens en grande forme, Brian De Palma s'attaque ouvertement à ses concitoyens. La résultat est si enthousiasmant qu'on attend qu'une seule chose: qu'il recommence! Cependant, les spectateurs de l’époque ne penseront pas la même chose, Le bûcher des vanités sera un échec cuisant. Le film doté d’un budget de 47 millions de dollars n’en rapportera qu’un peu moins de 16. Un véritable naufrage financier doublé d’un échec critique, la presse descendant en flamme le film.

Fortement marqué par l'échec du pourtant très bon Le bûcher des vanités, De Palma va revenir au thriller et nous livrer l'une de ses oeuvre la plus expérimentale: L'esprit de caïn (1992). Véritable exercice de style, ce film est un curieux mélange. D'une part, de thriller avec quelques scènes dérangeantes, de l'autre, de parodie de ses propres films. Pot-pourri des thrillers précédents du réalisateur sans jamais atteindre le même niveau, le film contient quand même quelques traits de génie, à travers des séquences formidables: le regard de la femme mourante sur le lit d'hôpital et celui de la noyée sur l'écran télé dont l'idée sera reprise dans Ring de Hideo Nakata. Descendu en flèche par la critique, le film trouve cependant son public et s'avèrera au final une opération rentable.

En 1994, De Palma retrouve le producteur de Scarface Martin Bregman, et Al Pacino pour L'impasse. Racontant le retour dans le droit chemin d'un gangster légendaire, Carlito Brigante, le film a tout pour faire partie des classiques du film noir. Magnifiquement photographié, le film possède une intrigue solide, une mise en scène encore une fois très travaillée, et, dans le dernier quart d'heure, une séquence finale tout à fait sublime. Le film n'a pas reçu le succès qu'il méritait. Mais il a été bien reçu par la critique qui s'attendait surtout à un « Scarface, dix ans après ». L'histoire est légèrement inspirée de celle d'A Bout de Souffle : un assassin tente de fuir avec sa bien aimée, mais meurt abattu après avoir tenté de lui prouver qu'il l'aimait. Mais contrairement au film de Godard, quasi irréaliste, De Palma a rajouté l'émotion, le romantisme, et même du lyrisme pour aboutir à un chef-d'oeuvre du genre. Un de ses tout meilleur film.

En 1996, De Palma se frotte à l'adaptation de la série culte Mission: impossible. Entre les mains expertes de De Palma, cette histoire se concrétise en un thriller à la maîtrise technique formidable. A ce titre, la séquence totalement muette dans la chambre forte est un summum de l'art De Palmaien, ce morceau de choix dispose non seulement d'un montage entretenant le suspense de bout en bout mais propose également des angles de caméra proprement hallucinants. En définitive, on se moque bien du dénouement, certes spectaculaire mais une fois encore bien peu crédible, pour ne consacrer toute son attention qu'aux 90min de tension qui précèdent. Lors de sa sortie, en 1996, l'avis est mitigé : certains détestent, d'autres adorent. Les critiques saluent la virtuosité de la réalisation, en restant moins enthousiastes pour le scénario, jugé confus. Le succès publique lui est présent : 181 millions de $ de recettes aux USA et plus de 4 millions d’entrées en France.

En 1997, De Palma poursuit son oeuvre avec un nouveau gros budget: Snake eyes. Le film est un excellent polar, doté encore une fois d'une réalisation phénoménale. Un thriller qu'on trouve souvent décevant, parce que peu original, prévisible, poussif. Mais un thriller qui n'est que prétexte à un essai cinématographique sur le mensonge de l'image et son interprétation. Un essai formel, mais aussi un jeu de tous les instants avec le spectateur, et ce jusqu'au plan final du générique...
Personnel et atypique de la production du moment, le film perd de l'argent et ne connait alors qu'un succès mitigé.

Trois ans plus tard et pour la première fois de sa carrière, De Palma se lance dans le film de science-fiction avec Mission to Mars. Le film avec un recul nécessaire s'avère totalement De Palmien dans la forme et dans le fond, mais en beaucoup plus optimiste qu'à l'accoutumé. Mission to Mars est une œuvre ‘’pure et généreuse’’ (a déclaré De Palma), spirituelle et profondément humaniste dont la mélancolie, portée par la partition d’Ennio Morricone, rappelle bien d’autres films du maître. Preuve encore de la faculté de celui-ci à s’approprier un film qui au départ n’était pas le sien. Malgré tout, le film n'est pas exempt de certains défauts et au final déçoit fortement les amateurs de SF (et du réalisateur). Alternant entre des séquences formidables et d'autres parfois ridicules et longues, le film est lui même un OVNI totalement insaissable dans l'oeuvre du cinéaste. Accueilli très froidement par la critique et par un public absent, le film est un nouvel échec au box-office.

L'année d'après De Palma revient au genre qu'il connait le mieux: le thriller. Cependant, Femme fatale (2001) diffère profondément de ses prédécesseurs. Jouant encore une fois sur sa capacité à tromper le spectateur et à l'entrainer dans un univers, par le biais d'une maîtrise technique irréprochable; le cinéaste surprend avec cette histoire à la lisière du fantastique. Premier film non-américain de De Palma, Femme Fatale n'est pas pour autant français, ou européen. De Palma réinvente l'interaction de ses figures de style, leur confère une sensibilité neuve, tout en les chargeant d'un vécu cinéphilique. Le film va trouve une communauté avec David Lynch et Dario Argento. Toujours critiqués pour leurs figures de styles et leurs obsessions qui donnent l'impression que ces auteurs tombent dans la facilité en répétant sans cesse les mêmes films. Flirtant comme jamais avec l'onirisme et la gratuité, il signe ainsi une déclaration d'amour à l’image comme pièce d’un puzzle, à l'image de l'immense reconstitution photographique du personnage d'Antonio Banderas. Nouveau bide au box-office, le film pourtant riche dans ses thèmes trouvera probablement une reconnaissance dans les années à venir...

La splendide ouverture de Femme Fatale et la plongée dans le cauchemar

Depuis, Brian De Palma a réalisé une adaptation du roman du Dahlia noir de James Ellroy dans le Hollywood des années 50 et Redacted, qui est considéré comme un prolongement à Outrages car il s'attarde sur la guerre en Irak sous la forme d'un faux-documentaire.

KEVIN

Filmographie

Année
Titre Note
The Wedding party
1966
The Wedding party 4.0
Murder a la mod
1967
Murder a la mod 4.0
Greetings
1968
Greetings -
Les Nuits de New-York
1970
Les Nuits de New-York -
Attention au lapin
1970
Attention au lapin -
Soeurs de sang
1973
Soeurs de sang 8.5
Phantom of the Paradise
1975
Phantom of the Paradise 9.1
Carrie au bal du diable
1976
Carrie au bal du diable 8.9
Obsession
1976
Obsession 8.0
Furie
1978
Furie 8.4
Home Movies
1980
Home Movies -
Pulsions
1980
Pulsions 8.3
Blow Out
1981
Blow Out 8.6
Scarface
1983
Scarface 9.2
Body Double
1984
Body Double 8.5
Mafia Salad
1986
Mafia Salad -
Les Incorruptibles
1987
Les Incorruptibles 9.5
Outrages
1989
Outrages 8.8
Le Bucher des vanités
1990
Le Bucher des vanités 8.0
L'Esprit de Caïn
1992
L'Esprit de Caïn 7.3
L'Impasse
1994
L'Impasse 9.1
Mission: Impossible
1996
Mission: Impossible 8.1
Snake eyes
1998
Snake eyes 7.4
Mission to Mars
2000
Mission to Mars 6.3
Femme fatale
2002
Femme fatale 4.0
Le Dahlia noir
2006
Le Dahlia noir 6.8
Redacted
2007
Redacted 6.0
Passion
2012
Passion 6.0
Année
Titre Note
The Wedding party
1966
The Wedding party 4.0
Murder a la mod
1967
Murder a la mod 4.0
Soeurs de sang
1973
Soeurs de sang 8.5
Phantom of the Paradise
1975
Phantom of the Paradise 9.1
Obsession
1976
Obsession 8.0
Home Movies
1980
Home Movies -
Pulsions
1980
Pulsions 8.3
Blow Out
1981
Blow Out 8.6
Body Double
1984
Body Double 8.5
L'Esprit de Caïn
1992
L'Esprit de Caïn 7.3
Femme fatale
2002
Femme fatale 4.0
Redacted
2007
Redacted 6.0
Passion
2012
Passion 6.0

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