Mario Bava

Biographie

Mario Bava naît en 1914 à San Remo en Italie, dans une famille d’artistes. Son père est un sculpteur réputé mais travaille également dans le cinéma, où il sera chef opérateur et surtout responsable des trucages optiques.
Bava fils se tourne donc tout naturellement vers la branche artistique et fait ses études aux Beaux-Arts. Il décide néanmoins de se réserver au cinéma après ses études et commence sa véritable carrière dans les années 40 où il devient un directeur photo réputé, travaillant avec les grands réalisateurs italiens de l’époque et sur de nombreux courts-métrages, et ce jusque dans les années 60.

En 1956, après s’être fâché avec la production, le réalisateur Ricardo Freda abandonne le tournage de I Vampiri (Les Vampires). Mario Bava, alors responsable des effets spéciaux est engagé pour finir le film en 2 jours, ce qu’il réussira avec maestria. A partir de ce moment, Bava devient le « sauveur » de plusieurs films, parmi lesquels La bataille de Marathon (Jacques Tourneur, 1959) et Kaltiki, il mostro immortale(Caltiki, le monstre immortel) (R. Freda, 1959).
Après avoir signé la photographie de nombreux autres films comme Esther et le roi (Raoul Walsh, 1960) ou Hercule et la reine de Lydie (Pietro Francisci, 1959), Mario Bava réalise enfin en 1960 son premier film –et premier chef d’œuvre- : Le masque du démon.

Le film rencontre un vif succès et marqua les débuts de Barbara Steele mais aussi d’un genre tout entier, semblable aux films de la HAMMER sortis quelques années plus tôt en Grande-Bretagne. L’atmosphère gothique et poussiéreuse du film ainsi que la sublime photographie de Bava renforceront l’immense popularité du film et de son réalisateur.

Suivront ensuite d’autres films cultes : La fille qui en savait trop (La ragazza che sapeva troppo) qui est considéré pour beaucoup comme le film qui a lancé le « Giallo », genre cher à Dario Argento, mais aussi Le corps et le fouet (La frusta e il corpo) où Mario Bava dirige un acteur culte, Christopher Lee, Les trois visages de la peur (I tre volti della paura) et Six femmes pour l'assassin (Sei donne per l'assassino).

Mais Mario Bava ne se cantonne pas à un seul genre, loin de là, puisqu’il réalisera outre des giallos et des films d’horreur, des westerns spaghettis, des films de vikings, des péplums, des films de science-fiction (La planète des Vampires).
Il réalise en 1971 La baie sanglante (Ecologia del delitto), d’où de nombreuses idées seront repris dans la vague de slashers qui débouleront dans les années 80.
Il signe avec Lisa et le diable en 1972 l’un des ses derniers grands films. Malheureusement, le film n’obtient aucun succès à sa sortie, obligeant Bava à retourner certaines scènes d’exorcisme. C’est cette nouvelle version qui sortira en France sous le titre de La maison de l’exorcisme. La carrière du réalisateur devient alors plus arpentée et Mario Bava travaille alors avec son fils Lamberto sur Shock : les démons de la nuit (1977), puis sur le téléfilm La venere d’Ille (1978). Ce même Lamberto réalisera en 1985 Demons puis sa suite.

Mario Bava s’éteint le 27 avril 1980 à Rome, après avoir collaboré au tournage de Inferno, de Dario Argento.
Bava laisse derrière lui 83 films sur lesquels il a travaillé. Il en aura réalisé 37.

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