10 films indispensables pour Halloween

1- Zombie: Le Crepuscule des Morts-Vivants

Des morts-vivants assoiffés de sang ont envahi la Terre et se nourrissent de ses habitants. Un groupe de survivants se réfugie dans un centre-commercial abandonné. Alors que la vie s'organise à l'intérieur, la situation empire à l'extérieur...

Si l'on devait choisir un titre parmi la célèbre saga des morts-vivants de Romero, qui nous a malheureusement quitté en 2017, c'est bien Zombie vers lequel il faudrait se tourner. En 1978, presque dix ans après le révolutionnaire La nuit des morts-vivants, George Romero décide d'y donner une suite. Il s’associe alors à Dario Argento qui en sera le producteur et commence le tournage de ce Dawn of the Dead. Il fait appel également au talentueux maquilleur Tom Savini et livre au monde du cinéma d’horreur le film culte que l’on connaît, véritable référence du film de morts-vivants, souvent copié mais jamais égalé. Après La Nuit, vient Le Crépuscule...

Quarante ans plus tard, on reste toujours autant époustouflé par tant de maitrise du rythme de la part de Romero, qui réussit à créer une atmosphère pesante sur un fond de satire sociale. Les effets gore n'ont pas vieilli et l'on se laisse à chaque fois porté avec les quatre survivants tentant d'échapper desespérement à la mort. Bref, un film incontournable si vous êtes un amateur de films de zombies !

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2- The Wicker Man

Le sergent Neil Howie reçoit une lettre anonyme lui signalant la disparition d'une jeune fille dans l'île de la manche. Il s'y rend et découvre une île livrée au néo-paganisme....

Considéré comme l'un des plus grands films britanniques de tous les temps, Le Dieu d'Osier a su depuis bientôt 50 ans se constituer une certaine aura culte, notamment du au fait que la copie originale fut carrément enterrée par son réalisateur ! OVNI par ailleurs conçu à la base par son réalisateur Robin Hardy comme un "anti-film d'horreur", Wicker Man nous propose de découvrir les étranges contumes de l'île de Summerisle, régit par le Lord du même nom, alias Christopher Lee qui estimait ce film comme le meilleur de sa carrière et pour lequel il avait d'ailleurs collaboré gratuitement.

Au programme: cérémonies paiennes, orgies en plein air, chansons folk aux thêmes très sexuels, etc... Ne cherchez pas de gore, il n'y pas de goutte de sang, pratiquement pas de scène de nuit, toute l'ambiance du film réside dans l'étrangeté latente de l'île et de ses habitants. Un film aux accents très bibliques mais qui nous touche par son mysticisme et sa profondeur. Un film qui ne devrait pas vous laisser indifférent ! Par contre, évitez si possible le remake avec Nicolas Cage, tout simplement ridicule. A noter que le réalisateur a lui-même mis en scène la suite de son film en 2011 avec The Wicker Tree qui a déçu plus d'un fan de l'opus original.

3- Aux Frontières de l'Aube

Dans le Sud des Etats-Unis, Caleb, un jeune cow-boy, s'éprend d'une splendide jeune femme de passage, nommée Mae. Malheureusement pour lui, celle-ci est en fait une vampire qui ne va pas tarder à le mordre et à le transformer en une créature du même acabit. Caleb s'enfuit mais le groupe de vampires dont fait parti Mae ne tarde pas à le récupérer...

Near Dark est un film de vampires atypique. Ici, pas de capes ni de crucifix à la Dracula mais un groupe de vampires constamment sur la route. La photographie met en valeur avec perfection le côté « sexy » de la nuit, la musique des Tangerine Dream est à pleurer et la performance des acteurs est magistrale (On retrouve une partie du casting de Aliens) qui forment une apparente gentille petite famille: un couple (Henrickson et Goldstein) et ses trois enfants (Le barjo playboy interprété par Paxton, Homer l’adulte piégé dans un corps d’enfant et la douce rêveuse Mae).

L’histoire d’amour que nous dépeint la réalisatrice entre Caleb et Mae est saisissante d’esthétisme, rythmant le film du début (la première apparition de Mae au début du film ne vous laissera pas insensible comme le héros). Aux frontières de l'aube est un film que l'on préférera à Génération Perdue (The Lost Boys, de Joel Shumacher), sorti durant la même année 1987. Au final, il reste aujourd’hui un road movie suffocant absolument magnifique et une magnifique histoire d’amour impossible. Le film recèle de scènes ou de plans devenus cultes qu’il vous sera difficile d’oublier (la virée dans le bar, le fusillade dans le bungalow, le groupe sortant du brouillard...).

4- Le Cercle Infernal

Une femme provoque accidentellement la mort de sa petite fille. Après un séjour dans une clinique psychiatrique, elle décide de se séparer de son mari et s'installe dans une maison qui est le siège d'étranges phénomènes.

Le Cercle Infernal est une petite perle méconnue, dont la sortie en DVD s'est longtemps fait attendre. C'est chose réparée depuis 2006 mais dans une édition française extrêmement médiocre, qui a pourtant le mérite d'être la seule disponible sur le marché. Ce n'est cependant pas une raison pour passer à côté de ce joyau de film de fantôme, magistralement porté par Mia Farrow (Rosemary's Baby) et servi par une mise en scène sobre mais très efficace.

L'ambiance du film, les mystérieux phénomènes qui se déroulent dans la nouvelle maison de Julia, la musique inquiètante et de sublimes décors, sont là pour épauler lethème principal du film: la perte d'un enfant et la douleur d'une mère. La scène finale risque de vous remuer pas mal de temps ! Le film s'est rapidement construit un petit noyau de fans, grâce notament au grand prix qu'il reçut au festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1978. Le réalisateur français Pascal Laugier, dont c'est le film de chevet, s'en inspirera d'ailleurspour son Saint-Ange en 2004.

5- Suspiria / Inferno/ Mother of Tears

Intiée en 1977 par Suspiria, la "Trilogie des Mères" a pour but de nous présenter trois sorcières (La Mères des Soupirs, la Mère des Ténèbres, la Mère des Larmes) dans trois villes différentes (Fribourg, New York et Rome). Le réalisateur italien Dario Argento, considéré comme le maître du giallo, s'est malheureusement fortement essouflé ces dernières années mais aura au moins le mérite de rester dans l'histoire du cinéma pour de nombreux films: Les Frissons de l'Angoisse, Ténèbres, Opera et donc Suspiria et Inferno.

Mother of tears, la conclusion de cette trilogie, ne restera pas dans les annales, malgré quelques touches gore et une ambiance intéressante. Il vous faudra donc apprécier pleinement Suspiria et Inferno, avec respectivement la splendide Jessica Harper et la non moins ravissante Irene Miracle, qui vont découvrir chacune à leur façon deux de ces terrifiantes sorcières. Vous devrez vous laisser porter par un esthétisme et une ambiance baroque, servis par une musique envoûtante (celle des Goblins notamment, qui vous trôtera dans la tête longtemps) et un esthétique jusqu'au-boutiste, qui n'hésite pas à utiliser à outrances les couleurs rouge et bleu.

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