Critiques spectateurs de Sir Gore

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JF partagerait appartement 2

JF partagerait appartement 2

Fausse suite/remake au budget probablement très modeste d'un thriller des années 90 plus ou moins culte. La facture très « téléfilm » de la mise en scène, les actrices de troisième zone qui semblent plus perdues les unes que les autres dans cette production destinée au marché du DTV ainsi que la médiocrité du scénario (invraisemblances, ellipses foireuses, rebondissements téléphonés) démontrent bien à quoi l'on a affaire. L'ensemble ne se rattrape guère sur ses deux ou trois scènes faussement érotiques dans lesquelles les protagonistes féminines – heureusement des plus mignonnes – se baladent... tenez vous bien... en petite tenue ! Que d'audace ! Que de gravelure ! Bref, inutile de vous faire un dessin, c'est de la grosse sousoupe cinématographique d'un intérêt proche du zéro, avec toutefois l'occasion de voir un ou deux jolis minois pour passer le temps.

5.5

Publié le 24 Août 2008

JF partagerait appartement

JF partagerait appartement

Une mise en scène décente et un tandem d'actrices qui fait mouche pour un classique mineur du thriller 90's dont l'intrigue plutôt généreuse en coups de théâtre et le suspense relativement bien entretenu permettent de suivre l'ensemble sans trop d'ennui. Voilà le prototype de la petite série B qui se boit comme du petit lait mais qui laisse tout de même une certaine impression de fadeur, voire d'impersonnalité, et dont on ne se souvient déjà plus quelques jours après. À regarder un soir de pluie, quand vous n'avez rien de mieux sous la main.

7.33333

Publié le 24 Août 2008

Blow-up

Blow-up

L'opus incontournable du cinéaste préféré des intellectuels des 60's et une influence majeure pour De Palma et Argento entre autres. Une œuvre sans nul doute novatrice et intéressante, qui émet des questionnements sur notre perception de la réalité par le biais des images qu'on assimile. Techniquement, le film est d'une maîtrise assez exceptionnelle et la fluidité de certains mouvements de caméra, alliée à une utilisation judicieuse des décors, suscite comme une forme d'envoûtement chez le spectateur. Mais derrière cette réflexion habile et ces quelques éclats de grâce, qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Le minimalisme de l'intrigue, la froideur de la mise en scène et l'absence catégorique d'empathie pour le personnage de David Hemmings (pourtant fort bien interprété, l'un n'empêchant pas l'autre) rendent l'ensemble particulièrement difficile d'accès et, par conséquent, très fastidieux. À revoir peut-être avec une meilleure préparation mentale.

8

Publié le 17 Août 2008

Une Journée en Enfer

Une Journée en Enfer

Un film d'action emblématique des années 90. Avec une maestria sans pareil, John McTiernan enchaîne séquences d'action et coups de théâtre narratifs sur un rythme d'horlogerie suisse. À cette efficacité dévastatrice vient s'adjoindre un humour extrêmement plaisant, qui résulte en majeure partie d'un tandem Bruce Willis - Samuel L. Jackson tout bonnement historique. En effet, rarement aura-t-on vu des acteurs aussi en forme et dont les personnages respectifs se complètent de la sorte. N'omettons pas la performance non moins excellente de Jeremy Irons, en criminel teuton vengeur et ambitieux. Un chef-d'œuvre du genre et sans problème le meilleur volet de la saga Die Hard. Bougrement généreux, presque trop.

8.73077

Publié le 15 Août 2008

Batman Begins

Batman Begins

Quand Christopher Nolan (Memento, Le Prestige, Memoria) reprend les rennes des adaptations ciné de l'Homme Chauve-Souris, attention à la gifle ! Du cinéma sombre, carré, foisonnant et adulte, qui entretient une densité dramatique impressionnante tout au long de ses deux heures et des poussières. Assisté de prestigieux interprètes (Michael Caine, Gary Oldman, Morgan Freeman, Liam Neeson, Rutger Hauer), Christian Bale incarne le fameux Chevalier Noir avec un talent et une classe forçant le respect. Sobre et mature sans pour autant renier l'action spectaculaire, l'ensemble ne souffre que de quelques séquences de combat pas forcément très bien cadrées et montées. Or il s'agit là d'un infime défaut qui n'empêche en rien ce Batman Begins de constituer un brillant exemple de comics transposé au septième art. Diamétralement différent des œuvres de Tim Burton, mais tout aussi réussi.

8.46269

Publié le 14 Août 2008

Meatball machine

Meatball machine

Pris à part, Meatball Machine n'est pas grand chose de plus qu'une petite œuvre bricolo-marginale qui tient la route. Mais dans le panier des productions underground – ou, si vous préférez, trash, gore, punk, hardcore, tagada-tsouin-tsouin – japonaises actuelles, cette bande apporte une certaine bouffée d'air frais et se révèle en fin de compte une très bonne surprise. Plutôt que d'enchaîner scène gore sur scène gore sans pouvoir jouir d'effets spéciaux proprement convaincants (The Machine Girl), le film développe son intrigue, ses personnages et sa thématique de base avec un soin inhabituel tout en parvenant à distiller une véritable atmosphère. Certes, on y trouve bien deux ou trois accès de violence graphique pas piqués des vers, mais le cinéphile venu chercher là-dedans la bombe « tripaille & hémoglobine » ultime risque de rester quelque peu sur sa faim.

L'intérêt de Meatball Machine réside donc ailleurs: d'une part dans un propos fort intéressant, qui n'est pas sans évoquer les univers respectifs de Cronenberg et Tsukamoto avec malgré tout un regard personnel sur le sujet exposé; de l'autre dans une toile de fond sociale habilement traitée, loin des caricatures complaisantes qu'on a trop souvent coutume d'étaler avec des moufles dans le genre. L'ensemble met d'emblée en scène les « monstres » de l'histoire et leurs actions, tandis qu'en parallèle, il s'immerge dans le quotidien maussade d'un jeune homme proche de l'autisme, travaillant dans une usine, évitant le contact avec autrui du mieux qu'il peut et sexuellement frustré. D'un côté et de l'autre, le film n'en fait jamais trop, misant sur une approche froide, dépouillée, « réaliste », sans exclure toute fantaisie pour autant (le meurtre du gosse d'abord attaqué par une créature pieuvresque puis réduit en purée de viande après être passé sous les roues d'un camion, le tabassage du personnage principal par un travesti au sortir d'une projection pornographique). Par la suite, le récit prend peu à peu une tournure sentimentale avec cette love story entre deux êtres que tout rapprochait, mais dont l'union sera rendue impossible par l'unique faute des aliens. Résumé ainsi, voilà qui sent bon l'eau de rose avec un peu de mousse verte à la surface, à l'exception près que la finesse du traitement change considérablement la donne.

Même si l'indigence du budget se devine sans effort, même si certains SFX foireux auraient pu se voir supprimés au montage, on y croit, et c'est l'essentiel. Dommage cependant que la bête semble avoir tout dit après une soixantaine de minutes et se perde un peu dans son interminable duel de machines. Heureusement, la discussion finale des extraterrestres, aussi hilarante sur le coup que terrible en elle-même, vient boucler Meatball Machine de la plus audacieuse des manières. Un film imparfait, sans nul doute – ça manque de temps et d'argent –, mais qui a le mérite d'administrer un bon coup de fouet à un certain cinéma underground nippon peinant à recouvrer la fougue des vieux maîtres du genre (Ishii, Tsukamoto, Sato). Yudai Yamaguchi et Jun’ichi Yamamoto, deux auteurs à suivre !

6.75

Publié le 14 Août 2008

Nue pour l'assassin

Nue pour l'assassin

Par un spécialiste de la série Z transalpine ultra-cheap (Le Manoir de la Terreur, Maniac Killer, Massacre), un petit thriller à l'italienne tout à fait inoffensif qui s'attarde sur la plastique agréable de ses actrices pour masquer les béances d'un scénario écrit à la va-comme-je-te-pousse et cousu de fil blanc. La photographie et l'interprétation ne valent guère mieux: caméra branlante, zooms grossiers et comédiens sans grande conviction n'attendant que d'en avoir terminé avec ce film de seconde zone pour empocher leur cachet au plus vite. Malgré tout, l'ensemble possède une atmosphère seventies pas déplaisante (la BO bien funky doit y être pour quelque chose) qui fait que la bête se regarde finalement sans trop d'ennui. À réserver aux fans hardcore du genre, mais ne pas escompter un giallo du calibre des chefs-d'œuvre de Bava et Argento.

5.83333

Publié le 10 Août 2008

Singapore Sling

Singapore Sling

Ce film constitue, par ses décors, sa lumière et ses délicieuses musiques rétro, un bel hommage à certains standards hollywoodiens des années 40 et 50. Mais derrière cette esthétique intéressante, quel ennui ! On assiste aux ébats charnels, gastronomiques et pervers de deux gonzesses fêlées du ciboulot qui, après avoir assassiné leur chauffeur, séquestrent dans leur somptueuse maison un détective tout aussi givré qu'elles, celui-ci devenant tour à tour la victime, le témoin et le complice des outrances auxquelles se livre le couple féminin. Magma languissant de scènes pseudo-sulfureuses, d'actions incohérentes et de dialogues qu'on croirait récités par des hippies en plein bad trip pour une grosse branlette auteurisante dont l'absence de fil conducteur et de rythme rend le visionnage de l'ensemble bien pénible. Du cinéma prétentieux et soporifique. Café !

7

Publié le 10 Août 2008

L'Arme Fatale 2

L'Arme Fatale 2

Une suite qui soutient la comparaison face au premier volet en réitérant avec bonheur tout ce qui faisait la force de celui-ci: de l'action spectaculaire (l'intro sous forme de course-poursuite en voiture est extrêmement bien filmée), de l'humour généreusement distillé (les répliques de Shane Black font toujours autant mouche), deux personnages de flics qui se complètent à merveille et une facette dramatique bien amenée. L'intrusion de Joe Pesci dans le tandem de choc n'empêche toutefois pas le début d'une certaine routine qui se transformera en essoufflement dans les prochains opus. Une agréable comédie policière à regarder lors de crampes de cerveau.

8.5

Publié le 10 Août 2008

Les Proies

Les Proies

Quand l'un des artisans les plus talentueux du cinéma américain des années 50, 60 et 70 collabore avec un acteur de légende, il en résulte des œuvres aussi remarquables dans leurs genres respectifs que L'Inspecteur Harry, Un Shérif à New York, Sierra Torride et L'Évadé d'Alcatraz. Mais aussi des perles inclassables comme Les Proies. Voilà un film tout à fait surprenant, où les classiques fusillades et autres morceaux de bravoure cèdent le pas à un environnement de huis clos (avec pour toile de fond la Guerre de Sécession, l'action se déroule intégralement dans ce pensionnat de jeunes filles sudiste qui recueille un soldat ennemi blessé) mis en scène avec une confondante maîtrise par un Siegel à l'apogée de son art. Règne dans cette bande une atmosphère pesante et vénéneuse où les mauvais sentiments des protagonistes entraîneront un final des plus sombre. Au bout du compte, on ne saura réellement qui est à blâmer le plus, de ce militaire aussi bien capable de la plus grande douceur que de la haine la plus dangereuse, de cette jeune femme pleine de tendresse mais d'une jalousie maladive, de cette adolescente trop encline aux plaisirs de la chair et de cette directrice d'internat qui cache bien son jeu sous sa carapace de personne digne et intransigeante. C'est là l'une des grandes forces de ce film qui évite tout manichéisme et laisse le spectateur se forger sa propre idée quant à son sens. Foisonnant, fascinant et captivant.

9.33333

Publié le 8 Août 2008

Poultrygeist

Poultrygeist

Ce film ne se raconte pas, il se vit. Plus en forme que jamais, Lloyd Kaufman tord une fois de plus le coup au bon goût et nous injecte une overdose de gore hardcore, de scatologie, de soft porn et d'humour satirique (entre deux geysers de sang et de merde, les géants du fast-food en prennent pour leur grade), dépassant les outrances de son propre Toxic Avenger IV: Citizen Toxie qui allait pourtant déjà très loin dans le genre. Hilarant, dégueulasse, caustique et d'une inventivité sans bornes, Poultrygeist peut se résumer à une kyrielle de séquences cultes où l'aspect parfois très « bricolé » des effets spéciaux s'avère largement compensé par l'énergie dévastatrice de l'ensemble. La comédie d'horreur la plus jouissive depuis belle lurette.

8.31818

Publié le 7 Août 2008

The Machine girl

The Machine girl

Encore un film annoncé comme une grosse tuerie gore et bourrine mais qui, au final, nous fait juste regretter l'époque de certaines bandes teutonnes distribuées par Uncut Movies (Premutos, The Black Past, The Burning Moon, Infantry of Doom), tout bien considéré nettement plus efficaces dans le genre « latex, jus de groseille et boyasse de cochon » en dépit de leur misère cinématographique. The Machine Girl a beau contenir des océans d'hémoglobine, il n'atteint non seulement pas le fun de ses modèles, aussi inégaux soient-ils (Planet Terror, Versus, Ichi the Killer), mais d'un point de vue technique, l'amateurisme par trop évident des trucages et le manque de savoir-faire dans la façon de masquer la supercherie – même avec un budget dérisoire, des cinéastes tels que Lucio Fulci et Olaf Ittenbach ont toujours su placer leur caméra et monter leur scène comme il fallait, de sorte que cette maestria permettait d'oublier le côté un peu limite de certains effets – viennent également gâcher la fête. On évitera d'extrapoler sur l'esthétique du film, loin de casser des parpaings (des angles de vue plutôt bien choisis mais une espèce de voile gris à la Derrick qui donne à l'ensemble des allures de vieux téléfilm pourrave), et son jeu d'acteurs des plus médiocre. Pourtant, à condition de faire preuve de la plus grande indulgence – ou, au pire, de se trouver dans quelque état d'ébriété –, cette babiole se laisse suivre sans trop d'encombres et pourra vaguement distraire par ses séquences gore visuellement ratées mais néanmoins amusantes dans leur diversité et leur inventivité. Une série Z aussi sanglante que poussive, à voir lorsque vous n'avez rien de mieux sous la main.

6.5

Publié le 6 Août 2008

Minuit dans le jardin du bien et du mal

Minuit dans le jardin du bien et du mal

Une des œuvres les plus singulières d'Eastwood, qui tire ici à boulets rouges sur une certaine Amérique sudiste rongée par les préjugés, le puritanisme et l'hypocrisie, sous une intrigue criminelle rondement menée, une réalisation au cordeau et des performances d'acteurs tout à fait remarquables. Les éléments fantastiques disséminés dans l'histoire et le mythe vaudou abordé au détour de quelques scènes apportent au film un cachet insolite qui n'est pas pour déplaire. Un bon témoignage de la polyvalence propre à celui qui a aussi bien su filmer des love stories (Breezy, Sur la Route de Madison) que des histoires de flics et de cowboys.

8.44444

Publié le 4 Août 2008

L'Arme Fatale

L'Arme Fatale

Un must du buddy movie qui se suit avec un plaisir intact malgré ses vingt ans et des poussières. Mis en images avec métier par Richard Donner (La Malédiction, Superman), nanti d'un scénario relativement classique mais fort bien ficelé et servi par un tandem Gibson - Glover qui fait des étincelles, L'Arme Fatale comporte tous les ingrédients que l'on est en mesure d'attendre de ce type de production: de l'action explosive, des punchlines savoureuses, un savant dosage humour/violence/drame, un bon sens du rythme et des personnages attachants incarnés par des acteurs charismatiques. La recette fonctionne encore parfaitement aujourd'hui. Une comédie policière culte à juste titre.

8.89474

Publié le 2 Août 2008

Frankenstein s'est echappé

Frankenstein s'est echappé

Sans nul doute possible un chef-d'œuvre du cinéma d'épouvante. Le genre de film face auquel on éprouve d'abord des a priori, mais qui se révèle en définitive nettement moins kitsch et affadi par le poids des ans que pas mal de gaudrioles horrifiques des années 80. Remarquablement bien mis en scène (cadrages délicats et rigoureux, lumière magnifique), scénarisé (un récit qui prend tout le temps de se développer, des personnages plus intéressants les uns que les autres) et interprété (le charisme de Peter Cushing et le physique impressionnant de Christopher Lee y sont pour beaucoup), The Curse of Frankenstein appartient à ce rang de classiques immortels dont le temps qui passe ne fait qu'accroître le charme. Il s'agit également du premier véritable coup de maître de Terence Fisher, le cinéaste allant par la suite multiplier les réussites du genre (Dracula, The Revenge of Frankenstein, The Mummy, The Brides of Dracula, The Curse of the Werewolf, Dracula – Prince of Darkness, The Devil Rides Out). Imparable.

8.2

Publié le 1 Août 2008

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