Critiques spectateurs de Dante_1984

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Paranormal Activity

Paranormal Activity

Un couple est victimes de phénomènes étranges. Afin de dissiper les craintes de Katie, Micah décide de filmer leur demeure afin de prouver qu’il y a une explication plausible aux évènements dont ils sont les victimes. Après un carton phénoménal au box-office international (il ravit la place de film le plus rentable de l’histoire du cinéma à Blair Witch), Paranormal activity daigne sortir en dvd dans nos contrées. Les critiques spécialisés et les spectateurs ont à peu près tout dit sur le film d’Oren Peli, aussi il sera difficile d’innover. J’ai pu constater que Paranormal activity divise énormément les foules. C’est très simple. On adore ou on déteste. Il n’y a pas de demi-mesure. Pour ma part, je l’ai apprécié, mais il est vrai qu’il n’est pas exempt de reproches. On pourrait l’accuser de copier Le projet Blair Witch sans le moindre scrupule ou de se contenter de se servir des procédés faciles du genre pour effrayer le novice et lui, seulement. En effet, les habitués du genre ne cilleront pas devant les phénomènes où le démon se manifeste. Alors pourquoi ce film m’a plut ? A défaut de ne pas faire peur, Paranormal activity réussit à impliquer le spectateur dans son histoire. Le choix du cadre y est pour beaucoup. Une maison cossue et banale dans un quartier des plus tranquilles. Autrement dit, n’importe qui peut être touché par un tel phénomène. Ainsi, l’atmosphère se compose d’une bonne dose de stress et d’un soupçon de paranoïa. On se surprend à fixer un point particulier de l’image. Espérant découvrir une apparition fugace du spectre ou un détail difficilement perceptible. Dans le fond, Paranormal activity demeure très classique, mais le procédé de la caméra amateur associé à une direction d’acteur sobre et sans prétention emporte l’adhésion. En conclusion, Paranormal activity me laisse une impression de déjà-vu. Il est indéniable que les références pleuvent au sein du récit. Néanmoins, cela n’empêche en rien de l’apprécier à sa juste valeur et de le considérer comme un divertissement de premier ordre.

6.47761

Publié le 20 Avril 2010

Piège en profondeur

Piège en profondeur

Inspiré d’une histoire vraie, Piège en profondeur narre le périple d’une équipe de sauvetages tentant d’arracher à une mine inondée quatre hommes coincés au fond de celle-ci. Mais les incidents ne font que s’aggraver alors que l’oxygène se raréfie. Film catastrophe de Rex Piano, Piège en profondeur accumule de trop nombreuses lacunes pour ne pas susciter l’indignation face au résultat final. Malgré quelques anicroches, l’histoire est au demeurant intéressante. Le cadre est propice à des mésaventures haletantes et diversifiées. Malheureusement, il n’en est rien. Pendant la majorité du film, les protagonistes restent tranquillement assis en espérant voir surgir les secours d’un instant à l’autre. Quand ils ne se morfondent pas, ils arpentent de vastes tunnels en ligne droite. Alors que la mine est un endroit suintant la claustrophobie et l’angoisse, on ne ressent rien de tout cela. D’ailleurs, les mineurs ne semblent pas plus inquiets que cela de laisser la vie à 60 mètres de profondeur. Ils discutent sagement au lieu de poursuivre leur ascension dans un puits vertical ou gesticulent dans tous les sens. Non satisfait de nous fournir un récit peu palpitant, le réalisateur multiplie de nombreuses et exaspérantes incohérences (On creuse au bon endroit pour fournir de l’oxygène. L’équipe a la confirmation que les mineurs sont bien là, mais trouve le moyen de creuser à l’opposé de leur localisation pour l’extraction !). En conclusion, Piège en profondeur est un film catastrophe pathétique et peu avenant pour espérer captiver son public. Interprétation douteuse, bande son apathique et une pléthore de contradictions font que le film de Rex Piano est dispensable à plus d’un titre.

4

Publié le 17 Avril 2010

Danger Avalanche !

Danger Avalanche !

Dans une station hivernale en Russie, une scientifique se heurte au pessimisme d’un promoteur immobilier peu scrupuleux face au danger imminent d’une avalanche cataclysmique menaçant la vallée. Téléfilm catastrophe de Mark Roper, cinéaste spécialisé dans les séries B d’action, Danger avalanche est une petite production sur laquelle on s’attarde non sans déplaisir. Le récit est mené habilement. Tout en gardant une certaine constance, il alterne entre les avalanches et les confrontations entre les personnages dont les avis divergent. Certes, il n’échappe pas aux lots de bons sentiments et de bravoures insensées, mais l’ensemble demeure plaisant. Le cinéaste a eu le bon goût d’introduire de véritables séquences d’avalanches dans son histoire. Seules certaines scènes sont supportées par des images de synthèses. Notamment, lors de plans rapprochés ou quand le raz-de-marée de neiges croise le chemin d’habitation. A ce titre, elle se révèle plutôt grossières et peu crédibles. En dehors de cela, Danger avalanche demeure assez classique sur le fond et ne recèle pas la moindre petite surprise sous son manteau d’une blancheur immaculée. Qu’importe, on ne lui demande pas de gravir l’Everest, mais de nous servir de guide pour une excursion agréable et dépaysante. En conclusion, le film de Mark Roper se révèle être un film catastrophe d’honnête facture. Ni excellent, ni pathétique, Danger avalanche procure un divertissement de 90 minutes on ne peut plus convenable.

6

Publié le 16 Avril 2010

3 Jours à Vivre

3 Jours à Vivre

Un groupe de jeunes fraîchement diplômés est harcelés par un psychopathe. Celui-ci leur a envoyé un sms pour le moins inquiétant : « Dans 3 jours, tu meurs. ». Simple et direct. Ce qui vaut pour cette phrase l’est également pour le film d’Andreas Prochaska. Il n’est pas coutume de trouver un film d’horreur, et encore moins un slasher, dans ce beau pays qu’est l’Autriche. Dead in 3 days ne créera nullement la surprise en s’imposant comme un nouveau standard du genre. Affublé d’une histoire des plus classiques, Dead in 3 days retranscrit les poncifs du slasher avec plus ou moins de maîtrise. Comme l’a fait remarqué l’ami Willow, les influences de Souviens-toi l’été dernier sont nombreuses. Outre une fausse piste plus qu’évidente, la trame principale rappelle inévitablement celle du film de Jim Gillespie. Néanmoins, là où ce dernier ne laissait aucun doute quant au secret qui lié les protagonistes, Dead in 3 days brouille volontairement les cartes. A aucun moment, le cinéaste ne fait la lumière sur les évènements ayant amenés à la présente situation. Laisser une part de mystère est un plus indéniable. Occulter des pans nécessaires au spectateur pour l’empêcher d’appréhender convenablement le récit est un choix qui désavantage considérablement le film. Si ce n’est le classicisme de l’histoire, il est impossible de découvrir à l’avance l’identité du coupable ou son mobile de par le manque d’indices disséminés de par et d’autre. A cela s’ajoute de gros problèmes de rythme. Les meurtres sont inégalement répartis au sein de l’intrigue. Entre deux meurtres basiques, il ne se passe pas grand-chose puisque les personnages sont impuissants. D’ailleurs, ces derniers sont plats et peu intéressants. Bref, Dead in 3 days est un slasher conventionnel qui, malgré quelques bonnes idées (le cadre sympathique), n’échappe nullement aux écueils du genre.

6.22222

Publié le 16 Avril 2010

Naked blood

Naked blood

Eiji met au point un sérum inhibant toute douleur. Voulant observer les résultats sur l’être humain, il introduit son produit dans les pilules contraceptives que sa mère administre à de jeunes femmes volontaires. Les résultats sont au-delà de ses attentes. Alors que la plupart des films gores se contentent de nous servir de l’hémoglobine à outrance sans se soucier d’apporter une quelconque profondeur à son histoire, Naked blood dispose d’un véritable fond. Le récit n’a rien de bien compliqué, mais à le mérite de ne pas être un simple prétexte au déferlement de séquences gores totalement gratuites. Néanmoins, certains aspects de l’histoire paraissent inachevés ou incomplets. La naissance de l’idylle amoureuse entre Eiji et l’une des patientes n’a aucun intérêt (tout comme le cactus) et les deux autres patientes demeurent anecdotiques. Bien que ces dernières proposent les scènes les plus crues (ou cuites ;) du film, le réalisateur ne s’attarde guère sur leur devenir. Pendant la majorité du film, le rythme est plutôt posé, voire nonchalant. On peut s’ennuyer, mais ce choix apporte un certain onirisme au récit tout en restant, avant tout, un film d’horreur. Le gore n’occupe que de brefs instants le devant de la scène. A ce titre, les puristes se languiront souvent, mais ne seront nullement déçus lorsque surviendront les séquences. En conclusion, Naked blood se révèle étrange à plus d’un titre. Faisant preuve de flegme pour donner vie à son œuvre, Hisayazu Sato parvient à créer un film singulier, parfois impudique et excessif. Dans tous les cas, ce film ne vous laissera pas indifférent, que ayez apprécié ou pas.

7.2

Publié le 15 Avril 2010

Nuclear Mutant

Nuclear Mutant

Alors qu’il enquête sur les négligences environnementales d’une puissante société, un reporter tombe malencontreusement dans une cuve de produits nucléaires. Il décide de se venger. C’est bien connu, rien ne vaut un bon bain de déchets toxiques pour remettre les idées en place et perdre au passage quelques cheveux. Avant de regarder cette chose, je m’attendais à une purge monumentale. Après l’avoir vu, mon avis reste le même. Rarement il m’ait été donné de contempler un tel amoncellement de conneries condensées en l’espace de 80 interminables minutes. Outre l’indigence lamentable du scénario laissant libre cours à du grand n’importe quoi dans tous les sens du terme, les dialogues sont un non-sens à eux tous seul. Un petit exemple : « Votre centrale ne respecte pas les normes. (il possède des preuves de ce qu’il avance.) - Bien sûr que si. D’ailleurs, je vous invite à le constater par vous-mêmes. » Cet idiot de reporter accepte le plus naïvement du monde un piège aussi voyant qu’un panneau : « Danger – Tu vas te faire tuer dans d’horribles circonstances ! ». On continue sur la lancée avec une prestation calamiteuse des « acteurs ». L’étonnement ? De gros yeux hagards. La peur ? Identique. L’exaspération ? Encore pareil. Même s’il est estampillé « Comédie », je n’ai rien trouvé d’amusant dans cette chose. Cela ne me prête même pas à sourire. Si vous souhaitez perdre votre temps, Revenge of the nuclear mutant est fait pour vous. En conclusion, le film de Craig Pryce est un ratage total. Minable, débile, impotent et sans l’ombre d’un quelconque talent à tous les niveaux, voilà un nanard des plus horribles que je vais rayer le plus vite possible de ma mémoire pour préserver mes neurones.

2

Publié le 15 Avril 2010

2009: Lost Memories

2009: Lost Memories

Alors qu’un attentat échoue en 1909, toute l’histoire de la Corée et du Japon se retrouve changé irrémédiablement. Dans un Japon ayant colonisé la Corée, un inspecteur de police enquête sur les agissements d’un groupe terroristes indépendantistes. Si le contexte de 2009 – Lost memories relève de la science-fiction, la majorité de l’intrigue est tourné vers le polar nerveux. Mis à part quelques menus éléments parfaitement incorporés dans cet univers parallèle, nous sommes bel et bien en présence d’une histoire réaliste et violente. Réaliste dans sa conception d’une idée alléchante et du cadre dans lequel évoluent les protagonistes. Violente lors des fusillades, mais surtout concernant les propos sans concessions tenus sur le Japon. A ce titre, il s’agit là du principal reproche que je pourrais faire au film de Si-myung Lee. Diaboliser un pays pour ses actions passées ou pour faire passer un message discutable sur la pureté de la Corée me paraît des plus discutables. Ceci étant dit, 2009 – Lost memories demeurent un film réussit à plus d’un titre. La mise en scène très hollywoodienne apporte du dynamisme pendant les séquences d’action. Ralenti, musique orchestrale, plongeons dans des cachettes de fortunes, il ne manquerait plus que des colombes pour se croire dans une production de John Woo. Si le concept est des plus singuliers, la trame narrative l’est un peu moins. Le protagoniste découvre une réalité plus complexe que les apparences ne le laissent paraître. Ses idéaux s’en retrouve bouleversé à jamais et se range au côté des rebelles. En conclusion, 2009 – Lost memories est un film efficace, maîtrisé par un cinéaste soucieux de fournir un spectacle aguichant. Néanmoins, le fond est plus discutable de par une stigmatisation du Japon peu objective.

8

Publié le 14 Avril 2010

Assassin's creed lineage

Assassin's creed lineage

Adaptation de l’excellente saga Assassin’s creed, Lineage est un court-métrage introduisant le second épisode de la franchise. On découvre les aventures du père d’Ezio, Giovanni Auditore, ainsi qu’une conspiration latente s’insinuant dans les hautes sphères de l’Etat italien. Tour à tour, on découvre les grandes villes de la botte d’Europe : Milan, Rome, Venise et Florence. Entièrement réalisé sur fond vert, Lineage n’a pour seul objectif que d’appâter les amateurs du jeu vidéo et les rares personnes qui n’ont pas encore craquer pour le jeu sorti fin 2009. En dehors de cela, la narration est plutôt brouillonne et précipitée. Mais le gros problème de Lineage réside dans le choix du protagoniste. Giovanni est le personnage le moins marquant de cet honnête court-métrage. Totalement impersonnel, il s’efface devant n’importe quel autre individu. Difficile de trouver un physique plus quelconque pour incarner un assassin de grande classe comme nous l’avait habitué la saga sur consoles. Nous sommes donc en présence d’une brève démonstration relativement distrayante des capacités de l’assassin. Filature, haute voltige sur les toits des villes, affrontements contre plusieurs ennemis (les chorégraphies n’ont rien de transcendantes et se contentent de reprendre des techniques du jeu) et bien sûr, assassinat plus ou moins furtif. En dépit des décors virtuels, le cadre du jeu est respecté et agréable à l’œil, même si l’on ne criera pas au génie. En conclusion, Assassin’s creed Lineage est un essai honnête, voire sympathique, mais qui souffre de la prestation lamentable de son héros. Une carence plus qu’handicapante et ce, même s’il s’agit d’un court-métrage.

5.33333

Publié le 14 Avril 2010

Clones

Clones

Dans un avenir proche, les clones sont devenus une réalité dans notre société. Les humains ne voient plus la nécessité de sortir de leur domicile pour prendre des risques inconsidérés. Dans ce contexte inquiétant, l’inspecteur Greer enquête sur le véritable meurtre d’un humain. Conspuer par la critique et n’ayant rencontré qu’un succès d’estime Outre-Atlantique, Clones jouit d’une bien piètre réputation. Ce constat est-il justifié ? Fort heureusement, non. Certes, le film de Jonathan Mostow n’est pas exempt de reproches, mais son idée de départ est suffisamment intrigante et originale en cette période de remakes et reboots, que l’on ne peut lui en tenir rigueur. Le principal défaut de Clones est de survoler l’état de la société dans cet univers aseptisé et apathique. Il est amusant de constater que les avancées technologiques, ayant pour but premier de rapprocher les hommes et permettre de faire fi des différences, est en fait devenu une solution de facilité illusoire pour saper les relations sociales. Plus la palette des moyens pour communiquer est éclectique, moins les hommes parviennent à se faire comprendre par leur pair. Entre la quête perpétuelle de la perfection du corps et des conflits opposant une minorité (les réfractaires) face à un nouveau mode de vie dévastateur, l’humanité en oublie la valeur de la vie et des émotions. La densité de cet univers force le respect. Néanmoins, 80 minutes ne permettent pas d’aborder convenablement une telle complexité. Le réalisateur se contente de mentionner ces thématiques sans s’y attarder véritablement. On en ressort quelque peu frustré. L’action est plutôt de mise dans la trame narrative. Rebondissements, fausses pistes et séquences frénétiques s’alterne sur un rythme soutenu permettant au spectateur de ne pas s’ennuyer. En conclusion, Clones est un film de science-fiction des plus sympathiques. Moins dense qu’escompté, il n’en reste pas moins un univers prenant et un récit sans temps mort mis à la disposition du spectateur. Je terminerais sur une citation de Jacques Audiberti : "La vie est faite d'illusions. Parmi ces illusions, certaines réussissent. Ce sont elles qui constituent la réalité."

7.13333

Publié le 13 Avril 2010

Dark World

Dark World

La trame narrative de Dark world se divise en deux parties. D’une part, nous avons Emilia, une jeune femme dépressive, multipliant les tentatives de suicide ratées. D’autre part, Jonathan Preest, un non-croyant évoluant dans une société entièrement centré sur la religion. Pour une première réalisation, Gerald McMorrow parvient à générer un climat curieux dans un récit original et étrange. De prime abord, on se demande qu’elle puisse être le lien entre ces deux histoires distinctes. Deux récits aux antipodes où les points communs subtils deviennent davantage évident au fur et à mesure de l’avancement du film. Ainsi, on ne se perd à aucun moment dans une complexité malvenue. Tout en faisant part d’une vision très pessimiste de notre société, Dark world s’ingénue dans une exposition rétrograde de nos croyances. Le besoin de l’homme à donner un sens à sa vie, si futile soit-elle, prévaut sur la logique et l’altruisme. Nous sommes entièrement tournés sur notre personne sans se soucier des conséquences que pourraient avoir nos actes ou notre mode de vie sur d’autres individus. A la manière d’un roman noir, on plonge dans cet univers sombre et désespéré en compagnie du protagoniste. Personnage torturé et anticonformiste arpentant les rues pavés de doctrines insensés (suivez les consignes du manuel de votre sèche-linge ?!) et bravant les autorités. Cette partie est bien plus passionnante que celle concernant Emilia. Certes, il est difficile d’imaginer l’absence de celle-ci compte tenu de la véritable teneur des évènements. Toutefois, elle se veut plus classique et moins profonde malgré une prestation sans faille des protagonistes. Souvent accoutumée à plus de légèreté, Eva Green et Ryan Philippe démontre une facette intéressante de leur potentiel via leurs personnages tourmentés et ambivalent. En conclusion, Dark world est une première réalisation singulière et mélancolique. Cela laisse augurer une carrière de qualité pour Gerald McMorrow. Un univers ténébreux et morose (qui n’est pas sans rappeler Dark city) s’ouvre à vous.

8

Publié le 13 Avril 2010

Meatball machine

Meatball machine

Des parasites extraterrestres infectent les humains dépressifs pour s’affronter lors de combats violents et sanglants. Parmi eux, deux êtres solitaires qui se vouent une passion secrètement. Production fauchée et complètement déjantée, Meatball machine n’a rien de bien compliqué. A travers une histoire abracadabrantesque de parasites extraterrestres, on découvre une romance inavouée sur fond d’affrontements débridés sans le moindre fond. On nage dans le grand guignolesque le plus total. Outre des humains infectés possédant une apparence ridicule des plus incongrues, l’histoire se révèle un prétexte honteux pour nous servir une pseudo-invasion de bas-étage d’extraterrestres minuscules et débiles. En revanche, les amateurs de gore seront ravis et comblés comme il se doit. Du sang, du sang et encore du sang, voilà ce que propose principalement le film de Yudai Yamaguchi. Malgré la démence de sa réalisation et l’extravagance du concept, je n’ai pas du tout accroché au film. La faute au manque de profondeur et au côté mi-parodique mi-dramatique de l’histoire. On ne sait pas véritablement sur quel tableau joue Meatball machine. Tantôt fataliste et réservé concernant la romance entre les deux protagonistes, tantôt futile et fêler lors des combats où les litres d’hémoglobine fusent dans tous les sens. A noter également, l’affrontement final d’une interminable longueur. Cela en devient tellement rébarbatif que l’on remarque le manque d’imagination pour parvenir à la fin du combat tant bien que mal. En conclusion, Meatball machine se destine uniquement aux amateurs de gore et joutes totalement déjantées où le grand n’importe quoi côtoie l’hémoglobine à outrance. Particulier et complètement barré, voilà un film où le mot « dément » devient un euphémisme.

6.75

Publié le 10 Avril 2010

Brasier: A l'épreuve des flammes

Brasier: A l'épreuve des flammes

Une détenue choisie de participer à un programme de réinsertion pour sortir le plus vite possible de prison. Rapidement, elle démontre un talent innée pour lutter contre les feux de forêts et le sauvetage des victimes. Nous avons déjà eu droit à quelques films ayant certaines similitudes avec Wildfire 7. Les films de pompiers ont toujours eu un capital sympathie de par le métier risqué qu’ils exercent et dans lequel l’abnégation devient une seconde nature. On nous a offert du très bon (Backdraft), du sympathique (Piège de feu), mais ceux-ci mettaient en scène les pompiers des villes. Il existe également certaines productions où les pompiers s’attaquent aux grands incendies d’immenses forêts. Malheureusement, très peu sont d’une qualité honorable et, la plupart du temps, nous avons l’impression de nous être fait escroquer (2012 – Terre brûlée) ou d’avoir perdu notre temps. Dans ce dernier cas, le médiocre Firestorm ou l’exécrable Firefight sont les exemples les plus probants. Sans être incroyable et palpitant du début à la fin, le film de Jason Bourque a le mérite de proposer une histoire sobre dénué de tout héroïsme suicidaire. Les pompiers sont avant tout des professionnels qui réagissent en fonction de la tournure des évènements et du contexte. En aucun cas, ils se laissent porter par leurs émotions. Second intérêt au film, des personnages réalistes et réellement impliqué dans l’histoire. On oublie les bimbos de service en uniforme aussi crédible qu’un pingouin en jogging. Le réalisateur dissimule tant bien que mal les carences de son budget par quelques images d’archives et des plans aériens sommaires. On dénote de rares effets spéciaux grossiers (ex : la scène où les survivants doivent traverser le tronc d’arbre au-dessus des flammes). Bref, si Wildfire 7 n’a rien d’une grosse production hollywoodienne, il a le mérite de proposer un film sympathique et crédible dans les comportements des protagonistes. Il est à regretter que Jason Bourque n’ait pas bénéficié de moyens plus conséquent pour embellir le tout.

8

Publié le 10 Avril 2010

Maximum Overdrive

Maximum Overdrive

Au passage d’une comète à proximité de la Terre, tous les appareils électriques ou mécaniques prennent vie et s’en prennent aux humains. Auto-adaptation d’une de ses propres nouvelle, Stephen King s’essaye derrière la caméra pour la première et dernière de sa prolifique carrière. Le résultat est pour le moins mitigé. Le récit est loin d’être un chef d’œuvre comme nous avait habitué le King de l’horreur. Une comète sert de prétexte pour faire perdre la boussole à nos machines. Admettons, mais ce qui fait la grande force des histoires de Stephen King réside dans la complexité des personnages. Chaque individu possède des traits de caractères qui lui sont propres et évolue dans un univers angoissant. Ce dernier point amène à la seconde grosse carence de Maximum overdrive : le manque de tension. Aucune peur de l’indicible, aucun moment de véritable frayeur face au danger qui guettent les protagonistes. Les camions deviennent fous, mais l’on se réfugie dans la station-service et la vie continue. Vous sortez, vous êtes mort. Vous restez à l’intérieur, vous êtes en vie. C’est aussi simple que ça. On est très loin de l’angoisse proposée par The Mist (aussi bien le livre que le film) où le danger se trouvait dehors, mais se terrait également en nous-mêmes. Dommage que le seul et unique film de Stephen King soit aussi irrégulier car le message, aussi ténu soit-il, a le mérite de s’interroger sur notre asservissement aux diverses technologies. Sommes-nous esclaves de nos propres créations ? Certainement. D’autant plus que la bande son est composé par AC/DC. Des morceaux de hard-rock parfaitement dans le ton des séquences. En conclusion, Maximum overdrive est un métrage moyen et inconstant. L’histoire souffre de carences difficilement excusables ainsi que de personnages fades et peu impliqués par les évènements apocalyptiques dont ils sont les témoins.

5.60465

Publié le 9 Avril 2010

Panique sur le vol 285

Panique sur le vol 285

Lors de son transfert vers une prison fédérale où il purgera une peine de prison à vie, un dangereux criminel est libéré par ses complices dans un Boeing 767. Ils décident de prendre les passagers en otage afin de réclamer une rançon de 20 millions de dollars. Les avions sont toujours propices aux idées tordues des scénaristes ou aux pires craintes (le plus souvent infondées) des passagers. L’introduction n’est qu’un simple prétexte pour amener l’histoire. On ne se soucie guère des détails pour apporter des armes au sein de l’appareil. Tant pis si l’on fait passer les aéroports pour des passoires et le personnel, ainsi que le FBI, pour des incompétents. Nous voici donc en compagnie d’une maigre brochette de pirates de l’air (ils ne sont que trois), d’un commandant de bord téméraire et de figurants aussi inutile que de simples poupées de chiffons. Si l’on concède au récit de nombreuses incohérences malvenues, il n’en reste pas moins que le réalisateur fait preuve de ressources pour tenter de nous divertir pendant 90 minutes. Il cherche à instaurer un climat de tension permanent par le biais de cette prise d’otage et d’un atterrissage catastrophe. Cela fonctionne parfois, mais la plupart du temps le faux-suspense n’empêche nullement aux défauts de resurgir subitement. L’ensemble demeure très classique aussi bien sur le fond que sur la forme, mais l’on se prend au jeu tant bien que mal. Une petite production simple en dépit d’un manque flagrant d’imagination et d’interprètes discutables. En conclusion, Panique sur le vol 285 est un film assez distrayant pour faire passer un agréable moment. Toutefois, il laissera de marbre les personnes indifférentes à ce genre de production.

6

Publié le 9 Avril 2010

Tornade

Tornade

Jake Arledge, un brillant météorologiste, met au point un système permettant de prédire à l’avance les formations des tornades. A la suite de plusieurs échecs largement médiatisés, il perd toute crédibilité auprès de ses confrères et de la population. Lorsqu’il prédit une F5 dans une petite ville, personne ne le croit et préfère l’ignorer. Après le succès commercial de Twister, le film de Jan de Bont a fait de nombreux émules qui ne sont nullement parvenu à égaler et encore moins dépasser leur illustre modèle. Il faut dire que la plupart du temps, nous avions eu droit à de petites productions télévisées au budget très limité. Difficile dans ses conditions de rivaliser avec un blockbuster international. Aussi, c’est avec circonspection et une certaine largeur d’esprit que j’aborde ce Tornade. Je suis conscient que nous sommes en présence d’un film modeste. Dans ce cas, est-ce que le film de Tibor Takacs se révèle un divertissement agréable ? Oui et ce, malgré des effets spéciaux peu crédibles. En utilisant quelques astuces de réalisations et privilégiant les tergiversations sur la prévention du danger, le réalisateur parvient à masquer le manque de moyen employé par son film. Assez convenu dans l’ensemble, il n’en reste pas moins que l’on se laisse porter par une histoire simple. On ne demande pas un spectacle hallucinant, mais un film correct et plaisant. Tornade se rapproche grandement du sympathique Project tornado (Noel Nosseck) sur bien des aspects. A l’instar de son homologue, le film de Tibor Takacs se révèle une production conviviale et distrayante. Tornade est peut-être ancien que New York Tornado (un autre film de Tibor Takacs sur les tornades), mais il est certain qu’il est bien supérieur à son cadet. En conclusion, Tornade est un film catastrophe honnête sans prétention.

6

Publié le 8 Avril 2010

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