Critiques spectateurs de Dante_1984

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The Marine 2

The Marine 2

Joe et sa femme se rendent sur une île paradisiaque afin d’assister à une soirée d’inauguration d’un nouveau centre touristique. La malchance les frappe lorsqu’un groupe de terroristes prennent en otage le complexe. Suite du très nerveux The marine, ce second volet est tout aussi dynamique que son prédécesseur. Une action totalement décomplexée laissant libre court aux fusillades, affrontement à mains nues et explosions en tout genre. L’histoire demeure anecdotique, mais propose un cadre des plus attrayants. Il faut reconnaître que les paysages de Thaïlande sont magnifiques et parfaitement mis en valeur. Outre cet aspect exotique absent du premier opus, le film de Roel Reiné tend à couper court aux comparaisons avec celui de John Bonito. Hormis, le marine cherchant à délivrer sa femme par tous les moyens, les deux métrages se distinguent assez nettement. Nouvelle équipe, nouveau casting et nouvel environnement. Certes, The marine est une série B d’action assez banale si l’on s’attarde sur le récit et la mise en scène. Le personnage de Joe n’est pas exempt de tout reproche. Le marine américain vaut 100 hommes à lui seul et rien ne lui résiste. Un véritable bulldozer en puissance qui démontre une force à toute épreuve en toute circonstance. Toutefois, il faut prendre le film au second degré et le considérer comme un grand défouloir des plus divertissants. De ce côté là, The marine 2 remplit allègrement son contrat. D’autant plus que les créateurs se sont efforcés de nous proposer une autre histoire que celle du premier opus. Le changement de cadre accentue également cette volonté de se démarquer de son aîné. Bref, The marine 2 est une série B d’action frénétique qui ne fait pas dans le détail. Après ça, si vous n’avez pas encore compris qu’il ne fallait pas enlever la femme d’un marine, tant pis pour vous :)

6.33333

Publié le 13 Mars 2010

The Marine

The Marine

John, un ex-marine, doit retourner à la vie civile contre son gré. Peu de temps après, sa femme se fait enlever par des malfrats. John va leur faire payer. Produit par la WWE (responsable de See no evil et Les condamnés), The marine est un film d’action totalement débridée. On oublie le scénario rachitique ne servant que de simple prétexte au bon déroulement de l’action. Sur un rythme effréné, les péripéties s’enchaînent frénétiquement sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Certes, le marine de l’armée américaine invincible ressortant de toutes les situations possibles et inimaginables sans l’ombre d’une égratignure n’est pas du tout réaliste. Mais, il faut reconnaître que l’on s’en moque éperdument. Le film de John Bonito est un cocktail d’adrénaline qui se boit d’une traite et ce, sans se poser de questions. Pas de prise de tête, ni de grands dialogues (le minimum syndical), The marine ne fait pas dans la dentelle. Entre les nombreuses explosions, les fusillades, sans oublier quelques moments de castagnes déchaîné, l’imposant John Cena a de quoi faire. En conclusion, The marine n’est pas un modèle de finesse. Nous sommes en présence d’un film où le mot « bourrin » devient un euphémisme. Si l’on peut déplorer un récit farfelu et sans importance, le véritable intérêt du réalisateur est de nous proposer un métrage intense et démesuré donnant dans le surréalisme. Laissez reposer vos neurones pendant 90 minutes et profitez du spectacle. Un bon moment en perspective pour tout amateur de bottages de fesses en règles.

8

Publié le 13 Mars 2010

La Nuit des Généraux

La Nuit des Généraux

1942. Le major Grau, un commandant allemand, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'une prostituée à Varsovie. Le seul témoin du crime affirme avoir vu le coupable vêtu d'un uniforme de général. Ce soir-là trois généraux allemands n'ont pas d'alibi. Adaptation d'un roman de Hans Hellmut Kirst, La nuit des généraux joue sur plusieurs répertoires. Tour à tour drame, thriller ou même polar, le film d'Anatole Litvak se déroule en pleine seconde guerre mondiale. De la révolte des ghettos de Varsovie à Paris sous l'occupation, le cinéaste choisit volontairement deux périodes charnières pour installer son histoire et ses personnages. Il ne s'agit en rien d'un film de guerre, mais le contexte est parfaitement restitué à sa juste valeur. En s'appuyant en partie sur des faits réels (le général Tanz est inspiré du jeune officier SS Joachim Peiper), le récit allie tous les meilleurs ingrédients de ces genres pour offrir une ambiance remarquable sans l'ombre d'un défaut. En choisissant de situer l'histoire dans le camp allemand, le réalisateur montre qu'il n'y a pas que des incarnations du mal au sein de cette armée. Le commandant Grau en est le parfait exemple. Un homme de principe qui n'a d'autres buts que rendre la justice et ce, quel que soit le rang social du responsable des meurtres. Il souhaite à tout prix le démasquer afin de prouver qu'un meurtrier ne peut se cacher derrière un uniforme. Même si le coupable se devine assez facilement, on prend un réel plaisir à suivre l'intrigue d'une solidité à toute épreuve. Doté d'une distribution éloquente, La nuit des généraux est un film original et fascinant. Maîtrisé de bout en bout par des acteurs de talents et un scénario génial, nous sommes en présence d'un film qui fera date dans l'histoire du cinéma.

9.6

Publié le 12 Mars 2010

Hit and Run

Hit and Run

Après une soirée des plus arrosées, Mary, passablement éméché renverse un homme. Au lieu de se rendre aux autorités, elle décide d’enterrer le cadavre dans une forêt. Bien mal lui en a pris puisque l’homme en question n’est pas mort et va la pourchasser pour obtenir réparation, enfin d’une certaine manière. Rien de bien nouveau à l’horizon dans ce petit film d’horreur des plus classiques. A ceci près que cette fois-ci, le tueur est la victime d’un accident de la route. Il est donc plutôt amusant de le voir pourchasser la jeune fille l’ayant renversée. Boire ou conduire, il faut choisir. Elle a choisit de se saouler, alors elle doit faire face à ses responsabilités. On ne ressent pas grand-chose pour Mary, une petite lâche pourri gâté et égoïste. Il est donc assez jouissif que les rôles soient inversés dans de telles circonstances. La victime devient l’exécuteur et le chauffard la bête traquée. En dehors de ce point, il faut s’attendre à une production on ne peut plus ordinaire sur tous les points. L’histoire s’enlise dans la culpabilité de la jeune fille et ne décolle qu’après une petite heure. Pour adoucir l’image de Mary, l’homme qu’elle a renversé est affublé d’un faciès peu avenant et de troubles psychotiques. Quand bien même. Est-ce que cela lui donne le droit de rouler ivre morte sur la voie public ? La confrontation est assez fade et ne recèle pas grand-chose hormis des séquences irréalistes et un final des plus ridicules. Bref, Hit and run est une petite production sans saveur. Une distribution quelconque, un rythme lent et irrégulier, sans oublier une histoire maintes fois vu et revu dans un cadre et terne et sans âmes (la maison isolée qui est entourait d’une forêt par le plus grand des hasards). Il reste les petits perroquets amusants dont les répliques n’ont rien à envier à celles des acteurs.

5.22222

Publié le 11 Mars 2010

Time bomb

Time bomb

Un vétéran de la guerre en Irak revient à la vie civile non sans subir de multiples épreuves très difficiles à supporter. Après que sa femme l’eu quittée, son fils meurt dans un tragique accident. Contrairement à ce que l’on pourrait penser aux premiers abords, Time bomb n’est pas une petite série B d’action banal ressassant les archétypes du genre. Bien au contraire, le récit débute dans des circonstances dramatique. A partir de ce point, on se demande où va nous emmener le cinéaste. Présenté comme un film d’action, Time bomb se rapproche davantage d’un thriller paranoïaque aussi étonnant que cela puisse paraître. L’intrigue est centrée entièrement sur Jason Philby (Jake Busey). Néanmoins, si l’histoire montre des qualités certaines, on ne peut pas en dire autant de son développement chaotique et pour le moins hasardeux. Le récit est entrecoupé constamment de flashbacks ramenant Jason en Irak. Une approche très déroutante car les transitions sont brutales et ne sont nullement soignées. Ainsi, le présent est-il en Irak ou aux USA ? Si la réponse apparaît par la suite, il aura fallu tout de même 45 minutes pour se faire une idée sur le sujet. Petit à petit, le quotidien de Jason semble se dégrader et ses sensations s’altèrent. Assistons-nous à un machiavélique complot militaire ou au délire d’un déséquilibré ? Il est très intéressant de traiter son sujet de la sorte, mais le cinéaste n’y met pas les formes. Encore une fois, on navigue entre deux eaux, ne sachant pas réellement la véritable nature de ce qui nous entoure. A certains moments, les dialogues ou monologues s’écartent sur des conceptions mystico-religieuses sur le pouvoir de nos actions et de leur influence. Sommes-nous maîtres de ce que nous faisons ou subissons-nous un éternel recommencement ? Très surprenant de la part d’une petite production méconnue. Malheureusement, le final revient au travers du métrage. On boucle l’histoire sans réellement apporter de réponses aux différentes questions que le scénariste s’est amusé à installer tout au long de son récit. On demeure avec nos interrogations tout en étant très frustré de ne pas avoir une conclusion digne de ce nom. Au final, Time bomb est une série B d’action assez étonnante dans son contenu. Toutefois, ses qualités techniques et le traitement de son concept en demi-teinte empêchent véritablement de se sentir satisfait. Acceptable, mais pas extraordinaire.

6

Publié le 10 Mars 2010

Le Proviseur

Le Proviseur

Rick Latimer est muté en tant que proviseur dans un lycée réputé « difficile ». Il y compte bien remettre de l’ordre à sa manière. Bien avant The substitute ou Esprits rebelles, Le proviseur dénonçait un système éducatif démissionnaire face à une délinquance omniprésente au sein du milieu scolaire. Même si le message est quelque peu édulcoré par un second degré somme toute distrayant, il n’en reste pas moins présent. Au-delà d’une jeunesse en perte de repères, les petits truands du coin ne sont pas les seuls à blâmer. Le fonctionnement de la société elle-même est à remettre en cause. Délaissant les quartiers défavorisés à leur triste sort, l’éducation nationale n’en a que faire de ces « citoyens de seconde zone ». Certains professeurs abandonnent également toute envie de transmettre leur savoir. Voici le contexte auquel le professeur Rick Latimer est confronté dans son nouveau poste. Un microcosme où une minorité (les caïds) domine la masse par la peur et l’ignorance. Mais, le film de Christopher Cain fait la part belle à l’action et aux règlements de comptes. Entre les répartis piquantes de James Belushi et les affrontements avec les jeunes délinquants, le film remplit allègrement son contrat. En conclusion, Le proviseur est une série B survitaminée des plus divertissantes qui demeurent agréable à regarder.

7.33333

Publié le 10 Mars 2010

Philosophy of a knife

Philosophy of a knife

Difficile de définir Philosophy of a knife. Cruel, abject, sordide. Certes, les adjectifs ne manquent pas, mais au final on se demande à quoi on a bien pu assister. Le film d’Andrey Iskanov alterne entre la fiction et les images d’archives. Il mélange le tout sans discernement afin de nous faire vivre l’enfer vécus par les victimes des bourreaux du camp 731. Si Philosophy of a knife est volontairement barbare et choquant, il ne sombre pas dans la médiocrité tel que Snuff 102 ou la franchise August underground. Ces derniers jouaient surtout sur l’amateurisme et leur manque de moyens. Les soubresauts de la caméra empêchaient d’avoir une bonne lisibilité des séquences. Ainsi, on ressentait davantage l’envie de vomir à cause de ces effets utilisés à outrance plutôt que pour les tortures. Même si à certains moments la caméra tremble, ce procédé n’est jamais utilisé à mauvais escient dans le cas présent. D’autant plus qu’il n’y en a nullement besoin. Philosophy of a knife se concentre sur la véritable horreur. Les sévices perpétrés par les tortionnaires sont difficilement imaginables. Comment qualifier quelque chose d’aussi abominable et ignoble ? Un petit exemple ? La première torture notable est une femme attachée à une table d’opération. Un « homme » lui ouvre le ventre au scalpel et lui arrache le fœtus qu’elle portait en elle. A l’exception du narrateur et d’un intervenant, il n’y a aucun dialogues. L’ensemble du film est centré sur la perception. Une musique lancinante entretient constamment le malaise ambiant. Ajoutons à cela des cris de douleur insoutenable et des images agressives et l’on obtient une véritable descente aux enfers. Les tortures sont réalisés en temps réel et donc, tout est minutieusement préparés avant le supplice. Etant donné la longue durée du métrage (plus de 4 heures), inutile de signaler qu’il est quasiment impossible de le regarder d’une traite. A mi-chemin entre documentaire et fiction, Philosophy of a knife est à réserver uniquement à un public très très avertis. Si comme moi, vous portez un regard misanthrope sur la nature humaine, Philosophy of a knife montre l’étendu de notre ignorance en matière de barbarie. Ce pamphlet virulent contre « l’humanité » ne peut laisser indifférent et encore moins indemne. Il s’agit d’une véritable épreuve psychologique tellement les images sont difficiles à soutenir. Ce film échappant à toute considération normale que l’on pourrait avoir sur un long métrage classique, il me semble inapproprié de laisser une note.

4.5

Publié le 9 Mars 2010

Commando d'Elite

Commando d'Elite

Un concert de rock tourne au drame lorsque des terroristes prennent en otage les spectateurs ainsi que le président russe et ses filles. Joe, le batteur du groupe est leur seul espoir de s’en sortir vivant. Nouvelle réalisation de Dolph Lundgren, Commando d’élite aurait pu prétendre à un statut de série B très divertissante. Ma phrase est au conditionnel étant donné que ce n’est pas le cas. Après un très correct The defender et le bon The mechanik, Dolph Lundgren revient derrière la caméra pour son nouveau film. Etant donné la qualité de ses précédentes réalisations, je n’étais pas trop inquiet quant à celle-ci. Malheureusement, la déception est au rendez-vous. Certes, il n’incarne pas à nouveau un agent secret ou un mercenaire, mais devenir le batteur d’un groupe de rock ne semble pas très crédible. L’histoire ressemble étrangement aux classiques du genre (Die hard, Piège en haute mer…), une bande de terroristes, un héros au grand cœur et des otages servant de monnaie d’échanges. Il ne faut pas aller chercher plus loin. Malgré la simplicité de l’intrigue, les incohérences s’y multiplient inexorablement. Petit exemple, Joe (notre ami Dolph) fait partie d’un groupe de hard-rock. Celui-ci est en première partie d’un concert. Le souci ? La deuxième partie et donc l’attraction principale est une pseudo Britney Spears de pacotille au QI rachitique. Les spectateurs scandent les deux styles de musique alors que ces derniers s’adressent à un public totalement différents. Ceci n’est qu’un avant-goût de la suite des évènements. Sur la même lancée les dialogues sont d’une platitude horripilante. « Que faisons-nous ? On tue les civils. D’accord ! » ou bien « Je n’aime pas les armes car elles tuent les humains. » Cette dernière réplique est totalement fausse puisqu’une arme n’a jamais tuée quiconque. Ce sont les personnes qui les tiennent. Bref, Dolph Lundgren a beau s’impliquer corps et âmes dans son projet (il a la casquette de réalisateur, scénariste, producteur et interprète), il n’en reste pas moins que son film se prend lamentablement les pieds dans le tapis.

5.8

Publié le 9 Mars 2010

The Box

The Box

Un couple reçoit une boîte étrange à leur domicile. Le lendemain, un individu se présente à leur porte pour leur faire une offre des plus intrigantes. S’ils appuient sur le bouton de la boîte, ils recevront 1 million de dollars. En contrepartie, une personne, qu’ils ne connaissent pas, décèdera. Après le très élitiste et nébuleux Southland tales, Richard Kelly nous revient avec The Box. A l’instar de ses précédentes réalisations, l’histoire de The box comporte son lot d’étrangetés dans un univers riche et fascinant. Le cinéaste installe une aura sibylline à travers un cadre des plus recherchés pour donner vie à ses personnages. Au fur et à mesure de l’avancement du film, le récit distille des indices laissant augurer des motivations plus complexes qu’il n’y paraissait aux premiers abords. Le thriller psychologique se mue petit à petit dans une paranoïa ambiante des plus singulières. La métamorphose ne s’arrête pas en si bon chemin. Non satisfait de nous proposer une véritable leçon de maîtrise, le film sous-tend vers la science-fiction tout en conservant ses attributs de thriller original. La subtilité. Voilà l’atout majeur de The box. Habile de par la tournure des évènements. Tout se fait en douceur sans perdre le spectateur dans un délire visuel grandiloquent. J’apprécie énormément Southland tales et Donnie Darko, mais il est vrai que plusieurs visions sont nécessaires pour parvenir à saisir toutes les nuances de ces univers. Pour ma part, une relecture ne me dérange nullement. Cela permet de porter un regard nouveau sur l’œuvre et déceler des détails ou des messages indiscernables lors d’un premier visionnement. Entre autres, la cupidité et l’altruisme sont les thèmes principaux les plus faciles à déceler dans le cas présent. Il est facile de condamner les actes des protagonistes. Mais en pareilles circonstances, que ferions-nous ? Un cruel dilemme s’il en est. Chacun de nos actes à une conséquence directe ou indirecte sur notre environnement, mais ils demeurent irréversibles. Plus accessible que Southland Tales, The box est un thriller paranoïaque magistral. Surprenant et énigmatique, le nouveau film de Richard Kelly est un tourbillon de sentiments enivrant dont il serait dommage de se priver.

6.46429

Publié le 9 Mars 2010

Dark Mirror

Dark Mirror

Après Into the mirror et son très bon remake réalisé par Alexandre Aja, un nouveau film mettant en scène des miroirs diaboliques arrive dans nos contrées. Si Dark mirror n’invente rien, a t-il au moins la bonne idée de nous offrir un divertissement digne de ce nom ? Malheureusement, non. Outre une histoire des plus classiques (la famille idéale emménageant dans une nouvelle demeure pleine de mystères), il est à regretter un véritable manque d’envergure dans la réalisation. Même si l’on est un néophyte en la matière, les frissons ne sont pas au rendez-vous. La mise en scène quelconque est en partie imputable à cette carence pour le moins ennuyeuse dans un film se voulant, je cite « …angoissant et haletant qui vous glacera le sang pendant des jours » (Fin de citation au dos de la jaquette dvd). Toutefois, la bande sonore est le véritable point faible de ce Dark mirror. Elle brille par son absence aux moments primordiaux du récit. Ce ne sont pas les rares compositions soporifiques desservis lors de séquences inutiles qui changeront la donne. Ce dernier point est omniprésent tout au long du film. Badinage avec la voisine exhibitionniste, le gamin qui reste coincé dans les toilettes ou les séances de ménages quotidiennes sont un exemple concret de ce que vous réserve Dark mirror. On remarquera la présence d’un boogeyman à capuche trucidant les personnes photographiées par Deborah. Un personnage échappé d’un slasher totalement superflu dont on s’interroge sur sa nécessité dans un thriller fantastique. Ajoutons à cela, des dialogues niais et stériles récités par des acteurs peu impliqués dans leurs interprétations (ce qui vaut également pour le doublage français) et l’on obtient un beau gâchis. Dommage, car l’idée de départ pouvait donner matière à un rythme trépidant et à la création d’un univers sous-jacent obscur et énigmatique. La complémentarité entre le monde se trouvant derrière le miroir ainsi que le métier de photographe de la jeune femme aurait également pu donné lieu à un parallèle original et intrigant. Au lieu de quoi, le réalisateur se contente de nous imposer des mécanismes éculés sans jamais parvenir à nous faire peur. Une histoire mal amenée (on recherche l’origine du mal avant que celui-ci est commencé à se manifester), des acteurs d’une platitude exaspérante, un rythme irrégulier, Dark mirror est un thriller fantastique insignifiant ne montrant aucune volonté de nous proposer un spectacle attrayant à défaut d’être original.

4

Publié le 8 Mars 2010

Destination Finale 4

Destination Finale 4

Quatrième et dernier volet en date de la lucrative franchise Destination finale, le film de David R. Ellis continue sur la pente descendante entamée par le troisième opus. Si ce dernier s’essouffler, ce film est clairement en train de suffoquer en chancelant tant bien que mal sur le succès de la saga. La scène d’introduction est la plus ratée de toutes et traduit le manque d’idées des scénaristes. On nous ressert l’accident de voiture, mais cette fois-ci sur un circuit. Si ces messieurs auraient voulu donner dans l’originalité et continuer sur les dangers des moyens de transports, il y avait encore nombre d’idées alléchantes à exploiter plutôt que de nous proposer un accident de stock-car réussit, mais des plus banals. Au hasard, un accident de train ou le naufrage d’un navire aurait pu être des plus plaisants. Néanmoins, nous voici embarquer pour un nouveau périple mortel en compagnie de personnages plats et inintéressants. Si l’histoire du troisième film était anecdotique, on sombre littéralement dans la misère scénaristique. Deux lignes de script qui donne lieu à la débandade de meurtres que l’on commence à connaître si bien. Si l’on peut parler de petite nouveauté dans le cas présent, elle se matérialise dans les mises à mort. Certes, elles sont toujours efficaces, mais le réalisateur use et abuse des fausses pistes. Comme à chaque fois, on essaye de deviner comment vont mourir ces pauvres bougres. Puis, lorsque l’on pense découvrir le fin mot de la séquence, la mort s’est faufilée dans un moyen bien plus simpliste et ordinaire que ce à quoi elle nous avait habituée. On constate que l’équipe du film s’est bien reposée sur ses lauriers. En conclusion, Destination finale 4 est le plus mauvais film de la saga. Peut-être divertissant sur certains points, il se révèle surtout décevant. Un film qui sent le réchauffé et les billets verts. Il faudrait peut-être songer à passer à autre chose et délaisser la franchise pour de bon. Malheureusement, les bons chiffres aux box-offices risquent de me donner tort.

6.26829

Publié le 6 Mars 2010

Destination Finale 3

Destination Finale 3

Wendy a une vision (pour ne pas changer !) d’un accident de grand huit l’impliquant elle et ses amis. Elle hurle à la mort pour sortir de ce piège à rats. Effrayés, d’autres passagers sortes également. Troisième volet de la franchise de la mort, Destination finale 3 reprend, sans se casser la tête, la même idée de départ qui a fait le succès de la série. On reprend les mêmes et on ne change strictement rien. Si James Wong est de nouveau le metteur en scène du présent film, nous sommes en présence d’un pur produit commercial sans scrupules. Les deux films précédents ayant fait des chiffres assez notables au box-office, pourquoi ne pas faire un troisième épisode sans imagination ? L’histoire ne fait pas dans la subtilité et tombe dans les travers du slasher pur et dur. L’histoire n’est dorénavant plus qu’un prétexte aux morts en série sans la moindre subtilité. Certes, le côté coïncidence qui n’en est pas une est toujours présent, mais la surprise n’est plus du tout au rendez-vous. Bon gré mal gré, on suit le déroulement prévisible des évènements sans se soucier de ce qui pourrait bien arriver aux personnages. Les morts sont assez saisissantes pour passer un agréable moment, mais l’on ne frissonne guère à l’attente du prochain malheureux à occire. Une succession de situations pour le moins convenues et sans la pointe tortueuse qui nous titillée auparavant. En conclusion, James Wong se contente de ressasser les poncifs de la saga. Ce troisième volet commence à montrer des signes de faiblesse évidents au vu des deux excellents films précédents. Une série qui commence à s’essouffler.

7.13462

Publié le 6 Mars 2010

Destination Finale 2

Destination Finale 2

Kimberly sauve la vie de plusieurs personnes à la suite de la vision effroyable d’un accident de voitures sur une autoroute. Suite de l’excellent Destination finale, ce second volet a la lourde tâche de succéder à son illustre aîné. Autant le dire d’emblée, le résultat est à la hauteur de nos espérances. Reprenant les mêmes ingrédients qu’auparavant, cette suite multiplie les morts spectaculaires et recherchées. La séquence d’introduction démarre sur les chapeaux de roues. Rarement un carambolage aura été retranscrit d’une manière aussi abrupte et réaliste que dans Destination finale 2. Une mise en condition qui laisse augurer du meilleur pour la suite. Si la surprise est quelque peu amoindri (étant donné que le connaît le pourquoi du comment), le réalisateur comble cette microscopique lacune par une mise en scène davantage nerveuse et soutenue que précédemment. Toujours aussi jouissif, les meurtres emphatiques recèlent des grands moments de tension. Les seuls rescapés du premier opus étant Clear et le mystérieux Monsieur Bludworth, le lien avec le premier opus est plutôt ténu. L’histoire reprend à peu de chose près la trame initiale tout en ajoutant quelques petites idées scénaristiques afin d’accommoder les actions de la mort et éviter ainsi, quelques incohérences maladroites. En conclusion, Destination finale 2 est une suite réjouissante sur bien des points. Parfois drôle, souvent impressionnant, un nouvel volet d’une efficacité redoutable. Pas aussi bon que le film de James Wong, mais un excellent cru.

8.10227

Publié le 6 Mars 2010

Destination Finale

Destination Finale

Un petit groupe d’étudiants échappent à une catastrophe aérienne après que l’un d’eux est paniqué en ayant vu leur avion exploser en plein vol. Le sort ou autre chose semble les poursuivre un à un. Premier film de la franchise Destination finale, le film de James Wong fait partie de ces petites perles qui nous font aimer le cinéma de genre. A l’époque, le renouveau du slasher était en plein essor. Scream et autres Souviens-toi l’été dernier envahissait nos écrans. Nous avions droit également à quelques sous-produits de seconde zone à la qualité des plus discutables. Destination finale semblait alors un énième prétendant au titre. Cependant, James Wong fait un joli pied-de-nez à nous tous en nous proposant une idée tout bonnement géniale. Et si la mort avait un plan pour nous tous ? Partant de ce principe singulier et prometteur, le cinéaste propose une histoire fouillée et rafraichissante. Le jeune Alex Browning a des prémonitions sur les évènements à venir. Il va donc tenter, tant bien que mal, de contrecarrer les méfaits de la mort. Comment cette dernière est représentée ? Point de faucheuse ou d’entité spectrale. La mort est omnipotente et immatérielle. On ressent sa présence à chaque instant et pourtant, on ne peut la définir. Ce qui m’amène au second point fort du film : les mises à mort. Etonnantes, singulières ou d’un certain point de vue fabuleuses, la mort a de la suite dans les idées. A travers l’environnement et les objets du quotidien entourant nos malheureux protagonistes, elle rivalise d’inventivité pour tuer ce beau monde. En nous présentant le cadre de l’action, James Wong nous invite à deviner comment la mort frappera. Mais, une chose est sûre, personne ne peut y échapper éternellement. A tous et toutes, notre destin demeure inéluctable. En conclusion, James Wong nous gratifie d’une première réalisation sensationnelle. Original dans ses moindres recoins, Destination finale est un film efficace et jubilatoire.

7.80645

Publié le 6 Mars 2010

Landru

Landru

Inspiré de l’histoire vraie du premier tueur en série français reconnu comme tel, Landru narre le parcours de ce personnage atypique et impitoyable. Dans une France ravagée par la première guerre mondiale (les meurtres de Landru s’étalent de 1915 à 1919), la classe moyenne est touchée de plein fouet par la misère. A travers un contexte pour le moins incertain et confus, Landru tente d’excuser ces actes par une certaine noblesse d’esprit d’appliquer la seule solution plausible, tout du moins à ses yeux, pour subvenir aux besoins de sa famille. Etonnement, le film de Claude Chabrol ne dispose d’aucune scène violente. Les meurtres son éludés volontairement par le cinéaste. Il s’attarde quelques secondes sur le visage de la pauvre victime. Puis, il enchaîne sur la cheminée de la maison de Landru dégageant une fumée noire et une odeur pestilentielle. Symbole que le forfait est accomplit. Pas de violence physique, mais une impitoyable réalité dans laquelle il est difficile de survivre. Les images d’archives disséminées dans le film traduisent la situation inquiétante dans laquelle se trouvaient les français. Faisant preuve d’un cynisme démesuré, Landru est un criminel aristocrate des plus extravagants. La perfidie des moyens employés pour gagner la confiance de ses victimes n’a d’égal que son éloquence et ses manières bienséantes. Un homme parfois drôle, mais souvent déstabilisant. Charles Denner excelle dans ce rôle unique. Il campe son personnage avec une étonnante crédibilité. De sa gestuelle excentrique à son timbre de voix si particulier, tout est parfait dans sa prestation. Si la première partie du film s’attarde sur les méfaits de Landru, la seconde partie (bien plus courtes que la précédente), retrace son procès. On s’étonne alors de l’indifférence dont fait preuve l’audience face à cet homme. Bien que ses actes soient méprisables et inexcusables, le public s’amuse de la situation. Pour preuve, un homme d’un certain âge grimpe sur un banc et utilise des jumelles pour mieux apercevoir le visage du tueur en série. Un comportement déroutant et inadmissible. En conclusion, Landru est un drame social sur une France déchirée et exsangue. Une histoire dépeinte par un Claude Chabrol soucieux de reconstituer un fait divers le plus justement possible.

9

Publié le 6 Mars 2010

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