Critiques spectateurs de Dante_1984

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G.I. Joe: Le Réveil du Cobra

G.I. Joe: Le Réveil du Cobra

Adaptation des petits jouets Hasbro, G.I. Joe se trouve entre deux eaux. On se lasse de la politique de Hollywood. Entre deux remakes, on ressort les jouets de notre enfance pour en faire des films (Transformers et bientôt Monopoly !?). Vive la création et l’originalité ! Toujours est-il que cela confère une excuse pour l’histoire aux ras des pâquerettes que nous propose G.I. Joe. Difficile de faire plus basique. Un groupe de soldats d’élite est confronté à un mégalomane désirant conquérir le monde. Tout comme Minus et Cortex ! Le bien contre le mal. On ne peut espérer obtenir un scénario bien ficelé provenant de jouets en plastique. A défaut de proposer de la nouveauté et une bonne histoire, G.I. Joe se rattrape sur l’action frénétique qu’il propose. Durant les 105 minutes du film, on ne s’ennuie jamais. Les cascades et les péripéties s’enchaînent à un rythme effréné sans le moindre temps mort. A cela s’ajoute des effets spéciaux hallucinants dont notre monument national à dû en faire les frais. La France a chu et aura des difficultés à se relever de cette attaque terroriste. En conclusion, G.I. Joe est un blockbuster très divertissant, ce qui compense un manque total d’inventivité. Messieurs les producteurs, proposez-nous de la nouveauté et de l’originalité à l’avenir. Je sais, c’est loin d’être gagné.

6.42857

Publié le 12 Janvier 2010

The Last Winter

The Last Winter

L’équipe d’une compagnie pétrolière se retrouve coincées dans leur poste avancé dans les plaines glaciales d’Alaska. Ils vont être victimes d’hallucinations. Après le moyen Wendigo, Larry Fessenden reprend la légende amérindienne pour The last winter. L’isolement et le silence de l’Alaska renvoie inévitablement à The thing, le chef d’œuvre de John Carpenter. Une présence inconnue se terre dans ses plaines désertiques. Cependant, The last winter souffre d’un rythme plat et réellement redondant pour susciter la moindre angoisse. Tout comme son modèle, il joue sur la psychose, la suspicion et la peur de l’inconnu, mais il ne parvient pas à nous procurer les émotions à la hauteur de ses ambitions. Dommage, car il dénonçait une civilisation au bord de l’extinction, se détachant complètement de la nature tout en saccageant l’environnement. Un total irrespect que les humains sont habitués à faire subir à la Terre. A ce titre, la réflexion sociale sur les ressources planétaires est réellement bien amenée. Il se permet même une métaphore très audacieuse, mais parfaitement véritable sur notre véritable nature. Encore une fois, le déroulement de l’histoire plombe inexorablement l’ambiance du film qui finit par se perdre dans un méandre de situations inutiles ou hors-sujet. Un défaut apparemment inhérent au cinéaste, puisque son précédent pâtissait également d’une lenteur affligeante. A noter, une fin alambiquée décevante qui achève véritablement le film. En conclusion, The last winter ne manque pas de potentiel sur le fond, mais l’atmosphère léthargique ne rend pas honneur aux neiges immaculées de L’Alaska. Un huis-clos très moyen.

6

Publié le 12 Janvier 2010

Numéro 9

Numéro 9

Dans un monde où l’humanité n’est plus, des poupées de chiffons se mobilisent face à une machine qui les poursuit. Nouvelle production de Tim Burton, Numéro 9 est un film d’animation comme on aimerait en voir plus souvent. Il délaisse quelque peu le grand public pour offrir une aventure mature et enchanteresse aux cinéphiles avertis. Son premier point fort et non des moindres, se révèlent dans le design accordé à cet univers chancelant. A la fois magnifique et effrayant, ce dédale de ruines est une réminiscence de notre passé. Contrairement à Wall-E, qui prophétisait la fin de notre monde à cause de notre dédain pour l’environnement et la nature, Numéro 9 se focalise sur l’aveuglement de nos ambitions. La course à la technologie causera notre perte, car les machines se retourneront contre ses créateurs. La vanité de notre être gangrène une société individualiste et égocentrique. A ce titre, les dernières heures chaotiques de la civilisation, que l’on découvre par le biais d’archives, ressemblent étrangement au 3e Reich. Une dictature au pouvoir d’un peuple soumis et naïf. Le film de Shane Acker est aussi riche dans la forme que dans le fond. Proposant moult rebondissements, il nous entraîne dans un périple enivrant d’une troublante élégance. Chaque environnement, chaque plan est magnifié pour renvoyer l’image d’un univers tombé dans la plus totale déchéance. Les poupées, qui m’ont fait penser à Sackboy de Little Big Planet sont des plus attachants. Ils incarnent l’innocence et l’espoir régnant dans ces contrées désolés. Pour conclure, Numéro 9 prouve que le monde de l’animation n’est pas seulement régit par Pixar et Dreamworks (même si j’aime énormément leurs films ;). Le premier long-métrage de Shane Acker, qui est tiré de l’un de ses courts-métrages, est un petit bijou empreint de poésie et d’aspiration pour notre avenir.

9

Publié le 11 Janvier 2010

Kuroneko

Kuroneko

Une femme et sa belle-mère sont violées par des samouraïs, puis laissées pour mortes dans leur maison en feu. Revenues sous forme d’esprits, elles décident de se venger de tous les samouraïs s’aventurant aux alentours de leur demeure. Cependant, lorsque l’un deux s’avèrent être le fils de l’une et le mari de l’autre, leur vengeance va prendre un tournant différent. Bien avant les frasques des fantômes aux longs cheveux noirs, le cinéma asiatique possédait des petites perles inconnues dans nos contrées. Je connais mal les films de cette époque. C’est donc avec curiosité et enthousiasme que j’aborde ce Kuroneko. S’appuyant sur des légendes japonaises, le film de Kaneto Shindô propose une histoire intéressante sur bon nombre de plans. La confrontation des esprits, aveuglées par une vengeance sans limites, avec l’homme qu’elles attendaient vainement se veut abrupte et sans concession. Consumé par une implacable vérité (tuer ou se faire tuer), les personnages éprouvent des sentiments contradictoires l’un envers l’autre. Il apparaît alors un cruel dilemme dont l’issue semble inéluctable. A ce titre, les similitudes avec l’œuvre de Shakespeare me sont apparues évidentes. Des protagonistes torturés ne pouvant se résoudre à affronter une réalité froide et tragique. Le réalisateur tend à nous faire découvrir un autre visage des samouraïs. On nous dépeint souvent ces guerriers mythiques de manières héroïques. Des hommes d’honneur sans peurs et sans reproches. Dans le présent film, cette image laisse la place à une vérité beaucoup moins flatteuse. Ambitieux, égocentrique et belliqueux, le samouraï se révèle être un homme ordinaire avec ses qualités et ses failles. Un portrait intelligent brossé avec sobriété et habileté. En conclusion, Kuroneko est une œuvre atypique. D’une violence aussi bien physique que psychologique, le film de Kaneto Shindô dépeint une réalité acrimonieuse sur fond de folklore japonais.

6.66667

Publié le 10 Janvier 2010

L'Ile sur le toit du monde

L'Ile sur le toit du monde

Un riche homme d’affaires part à la recherche de son fils, disparu dans la région Arctique, en la compagnie d’un archéologue et d’un capitaine de dirigeable excentrique. Adaptation d’une nouvelle de Ian Cameron, L’île sur le toit du monde rappelle fortement l’œuvre de Jules Verne. Le tour du monde en 80 jours, L’île mystérieuse et même Voyage au centre de la Terre. Les références pleuvent, mais n’empêchent pas l’histoire d’acquérir sa propre identité. Le film de Robert Stevenson possède tous les ingrédients du bon film d’aventures. Une quête honorable (la recherche du fils disparu), des moyens imposants (le dirigeable et son équipage) et une bonne dose de péripéties une fois arrivé à bon port. La recherche d’un être cher se mêle au plaisir de la découverte. Une île perdue dans le lointain et impénétrable Océan Arctique où des esprits protègent ses habitants des envahisseurs barbares. Lorsqu’ils parcourent cette île, ils arpentent un morceau de terre très éclectique. Des montagnes enneigées et glaciales, en passant par des contrées verdoyantes, pour terminer le périple dans les entrailles d’un volcan où se cacherait le mythique cimetière des baleines, cette île est bien la terre de tous les contrastes. En 90 minutes, on parcoure tous ce que la Terre peut nous offrir. Pour le meilleur ou pour le pire. Cependant, les effets spéciaux ont relativement mal vieillis. Le film étant âgé de 36 ans, force est de constater que les incrustations des acteurs sur des plans vert (ex : lorsqu’il tente d’échapper à la course de la lave) ou des décors plus ou moins réussit ne possèdent pas le charme d’antan. Dommage, car cela empêchent véritablement de se sentir impliquer dans l’histoire. Pour conclure, L’île sur le toit du monde est un bon film d’aventures, très Vernien dans ses idées. Malheureusement, l’émerveillement de la découverte s’est érodé au fil des années. La faute à des techniques obsolètes. En dehors de cela, le film de Robert Stevenson propose un voyage prenant.

9

Publié le 8 Janvier 2010

Bio Zombie

Bio Zombie

Deux idiots renversent accidentellement une personne sur une route déserte. Il transporte le cadavre jusqu’à leur lieu de travail. Mais, ils ignorent que celui-ci va se transformer en zombie et causer une épidémie sans précédent à cause d’une boisson gazeuse sensé redonner vie aux morts. Il y a deux types de films comiques. Ceux qui pensent avoir la science infuse. En général, ils sont sérieux dans leur approche du thème principal de l’histoire et se révèlent involontairement ridicules. Puis, il y a les films complètement décomplexés, prônant l’autodérision à chaque moments de leur récit. Bien entendu, Bio-zombie fait parti de la seconde catégorie. D’entrée de jeu, on remarque que ces deux loosers n’ont rien de héros. On s’amuse à suivre leurs idioties durant la première partie du film. Malheureusement, cette introduction des personnages tend à s’allonger inutilement. L’invasion de zombies débute véritablement à la moitié de l’histoire. Cependant, lorsque celle-ci débute, le mot absurde prend tout son sens. En effet, Wilson Yip multiplie les situations débiles et aberrante. Il n’hésite aucunement à parodier des classiques du genre tout en s’amusant à semer des clichés du plus bel effet. Cela n’échappera à personne que le centre commercial fait référence à un certain film de George A. Romero. Au passage, je tiens à souligner que les maquillages des morts-vivants sont ridicules. Le réalisateur a peut-être voulu pousser le pastiche à l’extrême, mais on ressent davantage un manque de moyens évidents. En conclusion, Bio-zombie est une comédie d’horreur convenable. On regrette une introduction laborieuse qui entache quelque peu la bonne humeur découlant du film. En dehors de cela, il propose un divertissement plaisant et honnête.

7

Publié le 7 Janvier 2010

Midnight Movie

Midnight Movie

Lors d’une séance de cinéma, un groupe de personnes se voient agressées par le psychopathe du film. Ils vont tenter de survivre à cette nuit pour le moins périlleuse. L’histoire n’a rien de bien originale et même le cadre semble être emprunté à Démons de Lamberto Bava. Certes, on pourrait s’arrêter à ce jugement rudimentaire et également citer des personnages stéréotypés sans le moindre attrait. Cependant, on ressent une certaine volonté de se démarquer sur la forme, même si cela n’est pas entièrement réussit. Le réalisateur opte pour le concept du film dans le film. Procédé ô combien intéressant, si tant est qu’il soit maîtrisé. Il permet de confondre la réalité à la fiction et inversement. Je m’attendais à un simple prétexte pour massacrer ses jeunes têtes en l’air, mais cette idée occupe une place centrale dans le déroulement de l’intrigue. En effet, les premiers meurtres se font sous les insatiables regards de l’audience, croyant à un canular très bien monté. Ils se rendront compte que les prochaines victimes sur la liste du serial killer se sont eux. Toujours est-il qu’il tente de ne pas sombrer dans la panique, à l’exception d’un petit lâche. Loin d’être une bande de décérébrés accroc à certaines substances illicites. De ce fait, ils paraissent moins antipathiques qu’aux premiers abords. Peu à peu, le concept principal prend la place et le film se confond avec la réalité. On ne regarde pas un, mais deux films. En conclusion, Midnight movie est loin d’être une réussite, mais il tente de renouveler un genre manquant cruellement de bonnes histoires. Malgré un scénario conventionnel et des personnages fades, on salue l’effort de l’équipe qui s’efforce de se démarquer de la concurrence. Sans se révéler incroyable, Midnight movie est un honnête slasher.

6.625

Publié le 7 Janvier 2010

Inner Senses

Inner Senses

Jim, un psychiatre, tente d’aider une jeune femme victime d’hallucinations macabres. Au vu du pitch de départ, on pourrait penser être devant un énième film de fantômes asiatique. Certes, l’histoire n’est pas des plus originales, mais le film de Chi-Leung Law se démarque rapidement de la masse de concurrents (a)vides et abscons. Je pense notamment à l’exécrable Appartement 1303 d’Ataru Oikawa reprenant également l’histoire d’un appartement hanté. Au lieu de s’enfermer dans l’effroi facile, Inner senses nous entraîne dans le subconscient de Yan. Jim relativise ses visions et reste ouvert à ses dires, tout en lui prouvant que ses hallucinations sont le fruit de son imagination. On s’interroge alors sur la véracité des scènes où l’on entraperçoit les fantômes. Réalité ou illusion ? Pour Jim, les fantômes sont une extrapolation de nos problèmes psychologiques. Un traumatisme qui aurait survenu dans le passé du patient. Il appartient à celui-ci d’affronter ses blessures afin de les cicactriser. Ainsi, il pourra s’orienter vers l’avenir. Jim disserte longuement sur les capacités de notre cerveau. Cet organe fascinant qui recèle nombre de secrets. Alternant réflexion psychologique sur la personnalité, plus particulièrement la nôtre, avec des éléments fantastiques, Inner senses est d’une surprenante efficacité. On se prend à écouter attentivement le psychiatre lors de ses diatribes passionnantes sur notre inconscient. Soudain, les dialogues fondent dans un univers inconnu. Sans aucun signe avant coureur, nous pénétrons dans un monde imperceptible. La folie côtoie les spectres. Une musique lancinante et discrète accompagne notre plongée vertigineuse vers l’abîme de la terreur. Je tairais la seconde partie du métrage qui offre un revirement de situation inattendu et judicieux. En conclusion, Inner senses prouve, sans le moindre mal, qu’une histoire de fantômes recèle encore d’indéniables atouts pour nous faire frissonner. A mi-chemin entre drame psychologique et fantastique, le film de Chi-Leung Law dispose de personnages profonds et d’une réalisation impeccable. Le réalisateur s’affranchit brillamment des poncifs du genre pour nous offrir un film noir, réfléchit et angoissant.

5.5

Publié le 6 Janvier 2010

Infection

Infection

Un mystérieux virus se propage dans le service d’urgence d’un hôpital. Les contaminés sont victimes d’hallucinations et se liquéfient sous forme d’un liquide visqueux verdâtre. Prenant pour cadre un hôpital en piètre état, Infection débute en dénonçant les disfonctionnements des services hospitaliers. Saturation des services, manque de personnels, fatigue entraînant des erreurs médicales, les raisons à l’implosion ne manquent pas. Le film met en exergue une carence inadmissible dans des services de soins sensés être performants. Dans ce milieu vétuste et chancelant évolue une galerie de personnages réalistes. Blasé, amer ou arrogant, les défauts ne manquent aucunement dans la caractérisation des employés. Ils n’hésitent pas à fuir leur responsabilité pour éviter des démêlés judiciaires. L’infection se propageant dans l’hôpital, la psychose s’installe. On ne connaît ni son mode de transmission, ni son taux de contamination et encore moins sa véritable nature. Le seul indice permettant de remarquer un contaminé pourrait être la folie qui le gagne. Bien entendu, une fois celui-ci dévoilé, on aperçoit les ravages du virus sur le corps physique. L’omniprésence de celui-ci se traduit par une photographie froide et austère avec une prédominance de couleurs verdâtres. On navigue entre deux styles de cinéma fantastique. Celui des fantômes et autres revenants. On ressent une présence indicible dans ces murs. Mais également, le virus. Plus tangible que les esprits, il renvoie à certains films catastrophes et de zombies. Grâce à ce mélange inopiné, le réalisateur parvient à établir un climat inquiétant et paranoïaque qui renforce son récit. Ajoutons à cela un final équivoque où le doute s’installe et nous obtenons un film d’épouvante japonais déconcertant. Une inattendue bonne surprise.

8.54545

Publié le 5 Janvier 2010

La Grande Menace

La Grande Menace

L’écrivain John Morlar est victime d’une tentative d’assassinat. Il en réchappe miraculeusement, mais se trouve plongé dans un état végétatif. Entre la vie et la mort, il démontre une étonnante force de vivre. L’inspecteur Brunel plonge dans le passé de l’homme afin de démasquer le coupable. Il est loin de s’attendre à ce qu’il va découvrir. A mi-chemin entre le film fantastique et le thriller, La grande menace bénéficie d’un casting de premier choix. Lino Ventura en inspecteur, Richard Burton en écrivain torturé et la séduisante Lee Remick tiennent la tête d’affiche. On découvre les états d’âmes d’un homme tourmenté où les préceptes humains ont peu d’emprise sur sa personne. Profondément misanthrope, il voue une haine particulière à une société phagocyte où pullule des hauts dignitaires corrompus, pleutres ou stupides. Peut-être les trois à la fois. C’est dans ce contexte pour le moins amoral et méphitique que l’inspecteur Brunel tente de mener à bien son enquête. Tour à tour fasciné par cet homme anticonformiste et intrigué par ses véritables motivations, il se retrouve confronté à une vérité implacable. Le film tend à fondre dans le fantastique lorsque l’on découvre d’étranges coïncidences se produisant sur les personnes ayant contrariées Morlar. Simple concours de circonstances ou pouvoirs maléfiques ? Le réalisateur nous laisse dans l’expectative afin d’entretenir un suspense maîtrisé. S’appuyant sur une interprétation sans faille, le film de Jack Gold propose une histoire passionnante et préoccupante. La grande menace nous laisse littéralement figé à l’écran (à l’instar du regard hypnotique de Morlar) jusqu’à un dénouement post-apocalyptique du plus bel effet.

8.42857

Publié le 5 Janvier 2010

Jusqu'en enfer

Jusqu'en enfer

Christine, une employée de banque est victime d’une malédiction suite à un refus de prêt qu’elle aurait pu accorder à une vieille femme. Cette dernière invoque le Lamia, un puissant esprit torturant les âmes qui lui sont offertes. Jusqu’en enfer marque le grand retour de Sam Raimi au cinéma d’horreur qu’il chérissait tant. Une histoire simple, mais des plus jouissives dans sa réalisation. Le cinéaste se défoule à grand renfort de scènes horrifico-comiques. Il multiplie les séquences déjantés aussi inattendues que plaisantes (ex : La scène de l’enclume ou le bouc qui parle). Les références à ses anciennes réalisations (surtout Evil dead) se dissimulent entre deux apparitions spectrales. Jusqu’en enfer est donc un film où se mêle habilement l’angoisse permanente de l’esprit frappeur et l’humour noir permanent et inhérent à l’univers de Sam Raimi. Son film se révèle donc à la croisée de deux approches distinctes, mais ô combien jubilatoire. En conclusion, Jusqu’en enfer propose un excellent divertissement. Entre deux épisodes de Spiderman, Sam Raimi prouve qu’il n’a en rien renié ses racines. Loin de là.

8.10204

Publié le 5 Janvier 2010

Midnight Meat Train

Midnight Meat Train

Adaptation d’une nouvelle de Clive Barker, Midnight meat train nous entraîne dans les abs-fonds de New York. Les métros abritent un dangereux tueur en série. Massacrant les derniers passagers de la nuit. Sur ses traces, un jeune photographe talentueux, spécialisé dans les images chocs. Peu à peu, il va se trouver happé dans l’inextricable toile du mystérieux psychopathe. Pour donner vie à cette œuvre, New York nous est présenté sous ses plus vils aspects. Mégalopole de la démesure, cette ville a deux facettes. Deux mondes distincts aux antipodes. La ville que nous voyons n’est que le reflet d’un univers souterrain. Ryuhei Kitamura nous propose un voyage dans ses boyaux où la vermine grouillante se réfugie. Tel un ver arpentant un tunnel, le métro se meut dans un réseau tentaculaire, se perdant dans les abîmes insondables de la noirceur humaine. Lorsque l’on entre dans ce métro, on ressent un sentiment d’oppression. Cette exiguïté renvoie à l’insécurité d’un lieu austère. Le film distille une aura malsaine et délétère. Leon est fasciné par cet univers souterrain où s’anime les plus bas instincts de l’homme. Très vite, son voyage tourne à l’obsession. Tourmenté par des pensées macabres et munit de son appareil photo, il poursuit ce psychopathe. Ce dernier est incarné par le très charismatique Vinnie Jones. Glacial, implacable et impitoyable, il campe son rôle avec une déconcertante aisance. Les seuls apparitions du tueur valent le détour. Rapides, mais saisissantes, elles procurent une sensation d’angoisse permanente. Efficace et percutant, Midnight meat train est un film d’horreur sans concession. L’ensemble est appuyé par une réalisation très propre et une photographie magnifique. Sans être une révolution, le film de Ryuhei Kitamura met parfaitement en valeur l’œuvre de Monsieur Barker dans un New York sinistre et lugubre.

8.19231

Publié le 4 Janvier 2010

Le Justicier de Minuit

Le Justicier de Minuit

Leo Kessler, inspecteur de la police de Los Angeles, enquête sur un tueur en série s’attaquant à de séduisantes jeunes femmes. Rapidement, ses soupçons se portent sur Warren Stacey, un mystérieux individu qui connaissait les victimes. Contrairement à ce que l’on pourrait croire aux premiers abords, Le Justicier de Minuit ne fait pas parti de la mythique saga Death Wish.

Si ce choix paraît discutable dans une moindre mesure, il n’en reste pas moins justifié par la suite. L’intrigue se concentrant sur la traque du serial killer, le déroulement de l’action se veut plus posé qu’à l’accoutumé. Jack Lee Thompson ne multiplie aucunement les fausses pistes pour se focaliser sur les errances d’un système impuissant face à l’intelligence d’un psychopathe sans foi, ni loi. Leo Kessler se voit alors contraint d’outrepasser les lois afin de le faire condamner.

Ce film est donc une alternative intéressante au chef d’œuvre de Michael Winner. La révolte d’un homme face au sentiment d’impunité d’un tueur impitoyable. Ce dernier rappelle quelque peu Patrick Bateman, le psychopathe d’American Psycho. Autant sur le plan physique que mental. Il met à profit son intellect pour tenir en échec les forces de l’ordre et exploite les failles du système pour être considéré comme irresponsable.

En conclusion, Le Justicier de Minuit est un thriller efficace. Il propose une approche intéressante du justicier contraint de renier ses convictions pour que la justice sorte victorieuse.

8.16667

Publié le 4 Janvier 2010

La Nuit au Musée 2

La Nuit au Musée 2

Après le très divertissant La nuit au musée, Shawn Levy, toute son équipe et quelques petits nouveaux, reviennent dans ce second épisode pour le moins survolté. Larry a créé son entreprise d’inventions farfelues. Le Museum d’histoire naturelles tend à se moderniser en remplaçant les anciens mannequins par des hologrammes fades et sans vie. Les vieilles pièces étant envoyées au Smithsonian Institute. Malheureusement, ils seront confrontés à un pharaon d’opérette voulant contrôler le monde grâce à des armées échappées de l’enfer. On serait tenté de dire : « On prend les mêmes et on recommence ». C’est effectivement le cas, à la différence prêt que l’intrigue est concentré sur une seule nuit. Mais quel nuit ! 95 minutes d’action, de rires et d’aventures dans un musée. Pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit du plus grand musée du monde. On mesure alors l’ampleur de la tâche pour donner vie à ce joli monde. Des effets spéciaux toujours irréprochables, une intrigue tendue et mieux amené que précédemment, le film de Shawn Levy reprend la même recette en améliorant certains points. Sans oublier un casting de haute volée où les interprètes possèdent des répliques cinglantes et cocasses. A ce titre, le grand méchant de l’histoire se veut davantage sympathique et maladroit avec son cheveu sur la langue, plutôt qu’un vil mégalomane sans le moindre sens de l’humour. En conclusion, La nuit au musée 2 recèle de nombreux moments épiques dans ce lieu consacré au savoir et à l’histoire. A l’image de son aîné, un excellent divertissement pour toute la famille.

7

Publié le 2 Janvier 2010

La Nuit au Musée

La Nuit au Musée

Fraîchement embauché dans le Museum d’histoire naturelle de sa ville, Larry découvre que son musée est loin d’être commun à tous les autres. En effet, les mannequins reprennent vie lorsque le soleil se couche. Larry est confronté à une pagaille sans nom. En général, les films avec Ben Stiller ne brillent pas par leur histoire. Certes, ses comédies se révèlent marrantes (pas toutes) et l’on passe un agréable moment en général, mais il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. La nuit au musée ne déroge pas véritablement à la règle, mais il a le mérite d’offrir un cadre inattendu. Ce lieu réserve des surprises plus ou moins impressionnantes et dangereuses. Larry traverse les âges à travers les différentes thématiques du musée. On découvre des personnages issus d’époques différentes et de tous horizons. Une approche étonnante nous entraînant dans une succession de péripéties toutes plus incroyables les unes que les autres. L’ensemble est accompagné d’effets spéciaux du plus bel effet (mention spéciale au T-Rex). On arpente ce musée en compagnie du gardien, découvrant petit à petit les raisons de ce capharnaüm nocturne. En conclusion, La nuit au musée ravira aussi bien les petits que les grands. Le film de Shawn Levy propose un divertissement formidable dans un musée pour le moins mouvementé.

7.2

Publié le 2 Janvier 2010

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