Critiques spectateurs de Dante_1984

Pages

Profanations

Profanations

Suite à l’enterrement d’un de leurs amis, 3 personnes décident de lui rendre hommage en allant dans le cimetière où il repose. Ils vont boire à sa santé (devenu plutôt précaire depuis qu’il dort 6 pieds sous terre), s’amuser et danser sur les tombes des défunts. Drôle de façon de dire adieu à un ami, n’est-ce pas ? Toujours est-il qu’ils ont mis certains fantômes en colère. Et on peut les comprendre (si vous vous faites réveillez en sursaut au milieu de la nuit, il y a de fortes chances que vous ayez envi d’égorger le fautif). Donc, d’étranges phénomènes se produisent aux alentours des pauvres petits idiots profanateurs de tombes d’un soir. La première partie s’accentue sur les phénomènes qui touchent les personnages. Tandis que la seconde se focalise sur le moyen de conjurer la malédiction et les conséquences qui en découlent. Le film n’arrive pas à susciter la moindre angoisse pour l’habitué de ce genre de productions. Certes, on sursaute à certains moments clés de l’histoire, mais tout simplement à cause d’effets classiques et sans aucune originalité. Une intonation de musique un peu plus pesante, une porte qui claque, une fenêtre qui s’ouvre. Très conventionnel, Profanations n’en reste pas moins un divertissement satisfaisant si l’on désire une petite production simple et sans rebondissements. Pour conclure, le film de Mike Mendez est basique, mais tout de même distrayant.

7.28571

Publié le 20 Octobre 2009

Les Cavaliers de l'apocalypse

Les Cavaliers de l'apocalypse

Un inspecteur est chargé d’enquêter sur des meurtres aussi étranges qu’inexplicables. Au cours de son investigation, il va se rendre compte qu’il s’agit de serial killers s’inspirant des 4 cavaliers de l’apocalypse. Basé sur une histoire originale (dont le scénariste n’est pas le seul à y avoir songé), Les cavaliers de l’apocalypse nous entraîne dans un milieu urbanisé suintant la crasse et la souffrance. Une ambiance empruntant beaucoup au film mythique de David Fincher : Seven. On est ainsi plongé dans un univers machiavélique de manipulation et de torture (aussi bien physique que psychologique). Le malaise s’installe progressivement à chaque découverte de cadavres horriblement mutilés et l’on se perd en conjectures face au mobile de tels actes. Dennis Quaid est, comme à son habitude, parfait dans son rôle. La surprise provient de Zhang Ziyi, incarnant au début un personnage secondaire sans importance, mais seulement en apparence. Elle insuffle un paradoxe entre son paraître et son être. Dérangeante dans son interprétation, elle offre au film une dimension d’angoisse supplémentaire. Le cinéaste se plaît à nous mettre sur le chemin de fausses pistes et de révélations saisissantes. A tel point, que l’on a tendance à s’égarer et il est bien difficile d’en déduire l’identité du marionnettiste de cette sombre affaire. Toutefois, les Cavaliers auraient mérité un meilleur traitement auquel le dénouement s’accorde à leur donner. Une justification qui me laisse dubitatif quant à leur réel symbolisme. Certes, le final est surprenant et non dénué d’intérêts (quoique un peu trop abrupt), mais un sujet tel que celui-ci, présentait un potentiel très ambitieux. Peut-être trop audacieux, puisqu’il l’on ressent une légère frustration lorsque se déroule le générique de fin. En conclusion, Les cavaliers de L’apocalypse est un excellent thriller à la Seven. Toutefois, le thème de l’apocalypse reste, à mon sens, sous-exploité. Un développement plus approfondi de l’idée de base aurait permis au film de Jonas Akerlund de se hisser au même niveau que son modèle.

6

Publié le 19 Octobre 2009

28 Jours plus Tard

28 Jours plus Tard

A la suite d’un accident de laboratoire, un virus des plus virulents s’échappe et va contaminer la Grande-Bretagne. Jim se réveille dans un hôpital à la suite d’un coma. Il découvre la ville de Londres totalement déserte, mais il sent qu’on l’observe. Une présence mystérieuse et dangereuse l’épie. Il va vite se rendre compte que le virus a transformé ses chers compatriotes en zombies. 28 jours plus tard est un film de morts-vivants dans la plus pure tradition du genre. Certes, le scénario n’est pas très évolué, mais le talent dont fait preuve Danny Boyle pour retranscrire son histoire nous laisse admiratif. On découvre à travers les yeux des survivants un monde tombé en complète désuétude où plus rien n’a d’importance, même pas la vie. L’humanité est morte. Le peu de survivants qu’il subsiste dans cet univers en décomposition n’ont plus aucune foi en leur avenir. Ils sont également des morts en sursis attendant leur heure avec fatalité. L’espoir d’un appel radio militaire sera bien éphémère lorsqu’ils découvriront leur situation. Le virus n’est en fait qu’un vecteur de ce qui se cache en chacun de nous : une violence refoulée depuis l’aube des temps. Notre espèce ne serait pas dominante sur la Terre, si elle n’avait pas tuée et massacrée les espèces « concurrentes ». Cela fait parti de l’évolution et de notre patrimoine, même si on la renie actuellement. On se berce d’illusions, mais elle est présente, enfouie en chacun de nous. Elle n’attend qu’une étincelle pour resurgir. Cette fureur est parfaitement retranscrite dans le film de Danny Boyle, aussi bien chez les zombies que chez les humains. Et comme le disait si bien une certaine personne dans un autre film de morts-vivants : « Ils sont nous, et nous sommes eux. » Au final, 28 jours plus tard est un film magnifique montrant une vision des plus pessimistes de notre avenir. Et pourtant, il se peut que nous sommes à l’aurore de notre déclin. N’ayant pas la volonté de le reconnaître.

8.14815

Publié le 19 Octobre 2009

La Nuit des Morts-Vivants

La Nuit des Morts-Vivants

Remake du cultissime film de Romero, La nuit des morts-vivants version 1990 reste quasiment fidèle à son modèle. En effet, on reprend la même trame scénaristique, les mêmes personnages (mais pas les mêmes acteurs) et une critique acerbe de la société. Dans le rôle principal, on découvre un Tony Todd étonnant dans sa prestation, faisant honneur à Duane Jones. Le réalisateur multiplie les allusions et les références au film de 1968 et l’on se plait à les dénicher. Les protagonistes sont donc confrontés à une horde de morts-vivants affamés qui tenteront de s’introduire dans la demeure aux allures de forteresse. Faisant peu à peu connaissance, ils se rendront compte que certains sont prêt à tout pour survivre. Et s’il faut sacrifier les autres, ce n’est pas un problème. Encore une fois, la nature humaine montre ses penchants pour la sournoiserie et l’égoïsme. Il y a très peu de chances que l’on puisse survivre à une éventuelle invasion de zombies si ce genre de comportements est majoritaire (ce qui serait le cas sans aucun doute). Et ce, malgré le plan anti-zombie mis en place récemment par l’université de Floride de Gainesville (ce n’est pas une blague). Même si l’ambiance de Night of the living dead premier nom est altérée, la faute à la couleur (le noir et blanc procurant une atmosphère macabre et incomparable), il n’en reste pas moins une grande réussite. Angoissant et lugubre, le climat n’est pas du tout décevant. En conclusion, le film de Tom Savini est un très bon remake. A la fois honnête et respectueux de l’œuvre originale, la version 1990 de l’un des fleurons du genre mérite le détour.

8.13462

Publié le 17 Octobre 2009

Nosferatu le Vampire

Nosferatu le Vampire

Chef d’œuvre incontestable de Murnau, Nosferatu a marqué un tournant dans le cinéma expressionniste et le cinéma tout court d’ailleurs. Malgré les déboires du réalisateur pour adapter Dracula de Bram Stocker à l’écran, notamment à cause de la veuve de l’auteur, Murnau nous gratifie d’une première adaptation absolument géniale. Empreinte d’un certain lyrisme où l’on découvre cet étrange personnage se repaîtrant du sang de pauvres bougres, le comte Orlock provoque un tel malaise dans son être, que l’on reste admiratif de la composition de Max Schreck. Il exprime dans son rôle l’abandon de son humanité pour s’abandonner complètement à ses instincts primaires. A ce titre, pour les personnes qui sont intéressées par l’histoire du tournage, je ne peux que conseiller l’excellent film d’Elhias Merhige : L’ombre du vampire (2000). L’histoire se focalisant sur une rumeur de l’époque que Max Schreck serait un véritable vampire. La réalisation du film est tout simplement magistrale. Des effets désuets certes, mais tellement astucieux et mis en valeur correctement, qu’ils nous laissent émerveillés face au travail accompli par l’équipe du film. J’ai visionné le film dans deux versions. La première est la version originale de Murnau, avec une qualité d’image granuleuse et un noir et blanc du plus bel effet. La seconde est la version restaurée avec des filtres de couleurs pour améliorer la qualité de l’image et qui permet de se situer chronologiquement dans l’histoire (le jour, la nuit…). Ma préférence va à la première qui fournissait une ambiance inégalable dont le côté imparfait était véritablement un élément central de l’atmosphère engendrée par l’histoire. La seconde, même si la qualité d’image est exemplaire, perd, en partie, de ce climat instauré par l’ancienne version. Pour cette dernière, je mettrais donc un 7/10. En conclusion, Nosferatu est un grand classique du cinéma. Magistrale dans son interprétation et sa réalisation, il conserve toute son aura qui a fait sa légende depuis. Une œuvre indispensable.

8.80952

Publié le 17 Octobre 2009

Furnace - La prison hantée

Furnace - La prison hantée

Lorsqu’un employé d’une prison se suicide sans la moindre raison à son domicile, le détective Michael Turner décide d’enquêter au sein du pénitencier. Après l’excellent Madhouse, William Butler revient avec Furnace. Un film fantastique dans l’univers carcéral où de curieux phénomènes sont attribués à une entité maléfique. On se retrouve avec un thriller fantastique dont l’ambiance est un étrange mélange entre le climat angoissant des films fantastiques asiatiques et le jeu vidéo The suffering (pour le cadre). Furnace peine à trouver son rythme. Cependant les apparitions du fantôme son très bien introduites et prennent le temps de s’imprégner de l’inquiétude qui gagne les pauvres victimes. Sans être un modèle du genre, Furnace parvient à retranscrire les codes du genre pour nous fournir une série B de très bonne qualité.

6.8

Publié le 17 Octobre 2009

Dead End

Dead End

Une famille sur le point de fêter Noël chez des proches se perd sur une route déserte. Une mystérieuse femme vêtue de blanc va les traquer. Celle-ci reste énigmatique en tout point. Qui est-elle ? Quel est son but ? Le scénario n’est bien évidemment pas le point fort du film. Des personnages à la limite du caricatural, des meurtres vite expédiés et une fin prévisible (un indice de taille se cache au début du film). Cependant, j’ai apprécié Dead end. Même s’il ne renouvelle aucunement le genre, l’ambiance qui s’en dégage est réussit. Glauque et angoissant. Dead end possède une bonne dose d’humour noir pour détendre l’atmosphère sur certains passages et les gémissements d’enfants que l’on peut entendre (à la radio ou dans les bois) sont des plus sinistres. Il y a très peu d’effets gores, mais le budget limité du film ne gêne aucunement ses réalisateurs. En conclusion, Dead end est une petite production agréable où les acteurs se donnent à cœur joie de jouer leurs personnages le plus justement possible. Une bonne surprise.

7.78261

Publié le 16 Octobre 2009

L'Enquête

L'Enquête

Un agent d’Interpol et une assistante de procureur enquête sans relâche sur les agissements, pour le moins douteux, d’une banque internationale. Elle serait impliquée dans un important trafic d’armes et du blanchiment d’argent. L’enquête est un thriller mêlant espionnage et complot international. Une histoire complexe et tentaculaire dont il n’est pas aisé de saisir tous les enjeux de prime abord. Il faudrait le revisionner plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités et les intentions de chaque protagonistes. Un climat paranoïaque règne sur le film. Le système étant ce qu’il est, deux personnes remontant la rivière à contre-courant ne peuvent se battre face à une société qui accepte ce genre d’actions avec fatalisme et dédain. « Si je ne fait pas ce que je fais, quelqu’un d’autres s’en chargera. » Voilà une phrase qui résume la mentalité des dirigeants de la banque et des pouvoirs en place. Affligeant et néanmoins incontestable. L’enquête n’est pas un thriller où l’action prévaut sur la réflexion. Bien au contraire, il accentue les dialogues tout au long de son intrigue et nous dessert des personnages désabusés et parfois, résignés face à un monde refusant sa remise en question ou un quelconque changement. On peut remarquer dans le film de Tom Tykwer certaines similitudes avec La firme de Sidney Pollack où l’on retrouvait un certain Tom Cruise face aux machinations d’un puissant cabinet d’avocats. N’oublions pas également que le cinéaste dénonce les comportements confus de certaines banques ayant entraînées il y a peu la crise financière que nous connaissons actuellement. On est en droit de se demander si elles ont retenues la leçon. Malheureusement, je ne pense pas que se soit le cas. En conclusion, L’enquête est un thriller captivant, doté d’une intrigue solide et complexe, se voulant d’actualité. Sobre et efficace.

8

Publié le 15 Octobre 2009

Wilderness

Wilderness

Un groupe de jeunes délinquants est envoyés sur une île, en apparence déserte, après avoir poussé au suicide un camarade de leur dortoir. L’histoire est somme toute assez classique dans son ensemble, mais le réalisateur apporte véritablement un soin particulier à introduire et à justifier les évènements se déroulant devant nos yeux. Le film commence dans l’univers carcéral d’une maison de correction, où la loi du plus fort prévaut. Un préambule qui permet de nous familiariser avec ces gosses pour le moins dangereux et totalement incontrôlables. Outre les conflits naissant entre eux, l’insécurité du groupe est dû en partie à cause de leur égoïsme et de leur ignorance. Car, au-delà de la menace de l’ennemi invisible les traquant sans relâche et sans pitié, le plus grand danger provient de ces jeunes complètement paumé, ne connaissant que la violence. Violent, Wilderness l’est sans aucun doute. Il multiplie les scènes gores d’une sauvagerie étonnante. Même si le film de Michael Bassett n’est pas d’une originalité transcendante, il compense cette carence par une réalisation propre, des personnages antipathiques et un cadre propice à un massacre en règle. En conclusion, Wilderness est un excellent survival. Réaliste et brutal.

7.76471

Publié le 15 Octobre 2009

Dolores Claiborne

Dolores Claiborne

Adaptation du roman de Stephen King, Dolorès Claiborne rompt radicalement avec les autres livres du maître de l’horreur pour nous donner une vision réaliste d’un drame familial. Dolorès Claiborne est une femme de ménage soignant également sa patronne acariâtre. Le jour où cette dernière meurt dans des circonstances pour le moins suspectes, les vieux démons refont surface et replonge Dolorès dans un passé qu’elle aurait préféré oublier à jamais. Toutes les apparences jouent contre elle, même sa fille croit en sa culpabilité. Les deux femmes, qui vont être amener à cohabiter pendant quelques temps, seront en proie à de douloureux souvenirs. Les fantômes du passé surgissent. A ce titre, la transition entre passé et présent dans le film de Taylor Hackford est subtile. Les deux époques s’entremêlent, à tel point qu’à certains moments on parvient difficilement à les dissocier, tout comme les protagonistes. Des personnages pétris d’une psychologie complexe et dont les agissements demeurent nébuleux jusqu’au dénouement. Kathy Bates est dans un rôle sur mesure. Une femme que la vie n’a pas épargné. Elle porte sur ses épaules le lourd fardeau d’un secret inavouable. Complexe, touchant, intrigant, déstabilisant, Dolorès Claiborne est un film à l’atmosphère fascinante. Une valeur sûre.

9.11111

Publié le 14 Octobre 2009

Dark Floors

Dark Floors

Un groupe de personnes se retrouvant dans le même ascenseur d’un hôpital, sont confrontées à de terrifiantes créatures provenant d’une dimension parallèle. Dark floors repose sur une histoire de Mr Lordi du groupe de métal éponyme. Un concept étrange et plutôt inhabituel, puisque le film est à la fois très classique dans son déroulement, mais également, singulier dans son interprétation d’une possible existence d’un monde parallèle. Des créatures, toutes plus horribles les unes que les autres, traquent sans relâche les pauvres bougres prisonniers de cet univers. Dans la peau de ces créatures, les membres du groupe Lordi affublés de leurs masques de scènes. C’est un peu comme si on apercevait dans un film d’horreur Slipknot. Il n’y a pas véritablement d’intérêt et le film en lui-même se vend sur cette image : « The Lordi motion pictures ». Les personnages sont stéréotypés et l’on n’évite pas les clichés les accompagnant. Toutefois, le film bénéficie d’une esthétique sombre et réussie. Voilà qui compense le manque d’originalité de l’ensemble. Comme quoi, une bonne idée de départ et une photographie soignée ne sont pas suffisant pour faire un bon film.

6.8

Publié le 14 Octobre 2009

The Wrestler

The Wrestler

Randy Robinson, surnommé le bélier, est un catcheur en fin de course. Sa passion pour le sport est restée intacte, mais son corps ne peut plus supporter autant de choc. A la suite d’une crise cardiaque, il est contraint d’arrêter le catch et doit se remettre en question. Au premier abord, on pourrait être étonné de voir Darren Aronofsky réaliser un drame ayant pour cadre le monde du catch. Cet étonnement se transforme rapidement en une excellente surprise lorsque l’on découvre les premières minutes de son film. On y découvre un Mickey Rourke éblouissant dans son rôle. Il aurait amplement mérité l’oscar du meilleur acteur pour sa prestation (Sean Penn ayant ravi sous son nez le précieux trophée), mais Hollywood étant ce qu’il est… Je rappelle qu’à un certain moment, Mickey Rourke avait dénigré l’industrie et le fonctionnement de Hollywood. Revenons à son personnage, pourvu d’une carrure impressionnante, il s’agit avant tout d’un homme qui a ses faiblesses. Lorsqu’il se rend compte qu’il doit arrêter d’exercer sa passion, toute sa vie s’écroule. Il trouve du soutien auprès d’une strip-teaseuse, qui a aussi certains problèmes à résoudre. Elle lui conseille de reprendre contact avec sa fille. Une confrontation l’amenant à prendre conscience de ses erreurs passées et futures. En quelque sorte, Randy est peut-être un symbole de la vie de Mickey Rourke dans les années 90. Une perte de vitesse dans sa carrière et une remise en question brutale. En conclusion, The wrestler est à l’image des autres films de Darren Aronofsky, sublime, enchanteur et d’une émotion sans égale.

8.76923

Publié le 14 Octobre 2009

Les Insurgés

Les Insurgés

Inspiré de l’histoire vraie des frères Bielski qui sauva près d’un millier de juifs en les recueillant au sein de la forêt pour fuir les nazis, Les insurgés est un film de guerre émouvant où une poignée d’hommes tentent de survivre face à l’innommable. Ils sont traqués comme des bêtes sauvages, mais refusent de vivre comme tel. Ainsi, ils créent une communauté basée sur une hiérarchie et des règles strictes et inviolables, sous peine d’exclusion. Ils essayent de bâtir un microcosme vivant en autarcie. Mais, comme dans tout groupe, il y a des brebis galeuses et elles comploteront pour obtenir le commandement du groupe. En tête d’affiche, Daniel Craig et Liev Schreiber sont deux frères rivaux que tout opposent. L’un désire aider ses semblables, tandis que l’autre veut se battre contre les allemands. Un conflit familial permanent qui est présent tout au long de l’intrigue. Le film se concentre sur les réflexions morales des protagonistes. Malgré leur religion interdisant de combattre, doivent-ils s’y plier ? Où est ce Dieu qui les a guidé spirituellement ? Des questions introspectives qui n’empêchent en rien le réalisateur de fournir des scènes d’action d’une intensité impressionnante. En conclusion, Les insurgés est une œuvre âpre, doté d’un casting parfait et d’une histoire à la fois touchante et extraordinaire. Un film mémorable.

8.4

Publié le 14 Octobre 2009

Le Triangle du diable

Le Triangle du diable

Petit téléfilm fauché transmis à la télévision à une heure de grande écoute, Le triangle du diable avait suscité l’étonnement de certains, mais surtout l’indignation de nombreuses familles lors de sa diffusion. Ceux-ci étant choqués par un tel film. Etrange qu’une chaîne est choisie de montrer un film de ce genre au plus grand nombre. La polémique qu’il a suscité l’est tout autant puisque Le triangle du diable n’est pas vraiment violent, son ambiance n’est pas effrayante et les moyens entrepris pour le réaliser sont très limités. A chaque instant, on ressent le manque d’argent injecté dans la production. A tel point, que l’on est davantage en présence d’un film d’aventures maritimes, qu’un fantastique. L’histoire nous raconte le naufrage d’un voilier dans un endroit appelé le Triangle du diable. Une partie de l’océan où de curieux phénomènes se produisent si l’on a le malheur ou la malchance d’y pénétrer. Des garde-côtes sont dépêchés sur place pour tenter de trouver d’éventuels survivants. Ils y découvrent un véritable carnage et seul rescapé du massacre : une jeune femme terrorisée. Elle retrace les évènements qui ont conduit à cette situation, arguant la présence du diable à bord, responsable de l’hécatombe. Le garde-côte resté sur les lieux écoute avec intérêt son histoire et tente de rationaliser le tout. Le climat inquiétant auquel le film de Sutton Roley aurait pu prétendre est totalement absent et il se perd dans une intrigue bateau. A l’exception d’un dénouement inattendu, Le triangle du diable est une petite production moyenne qui a mal vieillie. En tout cas, il ne méritait pas autant sa controverse, même à l’époque.

7

Publié le 13 Octobre 2009

Ça : 'Il' est Revenu

Ça : 'Il' est Revenu

Adaptation du célèbre roman de Stephen King, Il est revenu nous entraîne dans une petite ville du Maine où d’étranges disparitions d’enfants ont lieu. Qui se cache derrière ces inquiétants enlèvements ? Un psychopathe pervers ou une curieuse entité maléfique ? Le mystère reste entier jusqu’à la découverte de la vérité par de jeunes enfants. 30 années s’écoulent après leur victoire sur Ca. Mais, Il est de retour et compte bien prendre sa revanche. Ca est sans nul doute l’un des romans les plus imposants de Stephen King, avec Le fléau et Bazaar. On y découvre des personnages crédibles et dotés de caractères bien différents, améliorant ainsi leur complémentarité. L’intrigue possède de multiples embranchements qui nous conduisent vers un seul et unique point : Il. L’idée de personnifier le mal en la présence d’un clown est tout bonnement génial. Qui pourrait soupçonner un être aussi avenant et proche des enfants ? Un choix dont le tueur en série Gacy ne serait pas étranger. L’incarnation du mal tente de pervertir l’innocence de l’enfance et de corrompre leur être par la tentation. Il n’était pas simple d’adapter une telle histoire à l’écran, mais force est de constater que Tommy Lee Wallace réussit son incursion dans l’univers tortueux du King avec brio. Ca est toujours aussi méchant, Ca nous donne des frissons, Ca fait un bail depuis le temps et Ca nous enchante au plus haut point.

8.15094

Publié le 12 Octobre 2009

Pages

Thématiques