Critiques spectateurs de Dante_1984

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Grizzly

Grizzly

Au fin fond d'une forêt, un groupe de touristes tue un grizzly femelle. Le mâle ne tarde pas à se montrer et fomente sa vengeance envers la gent humaine qui se retrouve séquestrer dans leur voiture. Premier film de John Rebel, Bear est issue d'un scénario écrit conjointement par Roel Reiné (Primal, Death race 2) et Ethan Wiley (Brutal). Deux cinéastes conviés aux séries B peu ambitieuses destinés directement au marché du DVD. Pour cette production les moyens sont on ne peut plus limités. La distribution, le cadre et les incursions de l'ours sont réduits au minimum.

Dès les premières minutes, on se rend compte que Bear ne parviendra pas à tenir la distance. Certes, on rentre assez vite dans le vif du sujet, mais le récit s'essouffle au bout de vingt minutes. Dès lors, le déroulement se fait cahin-caha sans entretenir une tension permanente face à la menace de l'animal. Pour tout dire, les protagonistes sont davantage occupés à se disputer pour des peccadilles plutôt que pour leur propre survie. Hormis, quelques moments où l'ours réapparaît comme par enchantement, on s'ennuie ferme dans cette portion de forêt définitivement déserte.

À ce titre, Bear pourrait donner lieu à un nouveau sous-genre : le survival animalier contemplatif. Les dialogues sont légion. Parfois inutiles, souvent pénibles, ils n'apportent strictement à un scénario qui emprunte çà et là de multiples idées aux références du genre. Parmi celles-ci : le huis-clos en milieu hostile ou bien encore le soulèvement de la nature contre l'homme. Néanmoins, on peut saluer l'effort d'utiliser dans la majorité des cas de véritables animaux qui nous changent d'habituelles images de synthèse au rabais ou de stock-shots peu scrupuleux.

Bref, Bear ne se révèle qu'un énième film animalier sans saveur. L'originalité est inexistante, les moyens mis en oeuvre trop modeste et le rythme de l'histoire beaucoup trop brinquebalant pour capter l'attention du spectateur. Certes, le film est meilleur que des tâches tel que Grizzly rage ou Grizzly park, mais il manque le savoir-faire d'un homme d'expérience (à tout le moins, un amoureux du genre) pour pleinement convaincre. En lieu et place de cela, nous nous retrouvons à contempler Bear avec une curieuse impression de déjà-vu. Une sensation amplement justifiée lorsque l'on se rend compte que le réalisateur n’invente rien, il se contente de ressasser les thématiques et les concepts forts usités du genre. Long et convenu.

6.66667

Publié le 6 Septembre 2011

Les Immortels de la Nuit

Les Immortels de la Nuit

De nos jours, une bande de vampires en mal de reconnaissances tente de ressusciter Lilith, leur mère à tous. Rien ne semble pouvoir les empêcher si ce n'est un agent immobilier égocentrique qui s'est fait mordre par un loup-garou. Vous avez dit absurde ? Malheureusement, Wolvesbayne n'est pas avare en imbécillités. Après avoir officié sur quelques immondices de chez Asylum, Griff Furst exporte sa médiocrité dans les contrées de SyFy et consorts pour nous infliger un nouvel affront aux mythes du vampire et du loup-garou. Un DTV aux relents méphitiques à n'en pas douter.

Imaginez comment massacrer plus d'un siècle de littérature et de cinéma pendant près de 90 minutes et vous aurez une petite idée de la nullité du présent film. On y trouve pêle-mêle Lilith qui, dans le mythe originel n'est pas un vampire, mais la première femme d'Adam (par la suite, elle sera rejetée du jardin d'Éden) ; Dracula dont il sort d'on ne sait trop où (je ne mentionnerai même pas le pseudo-acteur qui l'interprète pendant une demi-seconde). On y ajoute également une relique égyptienne pour parfaire un scénario des plus insolites (dans le mauvais sens du terme). Difficile de faire pire.

La mise en scène permet à cette histoire farfelue de briller dans toute sa médiocrité. Environnement urbain sombre bien fade, image constamment plongée dans des teintes ternes et insipides. En ce qui concerne les effets spéciaux, on demeure dans la même catégorie. Les loups-garous sont très poilus (maquillages grossiers et masques en latex ridicules). En somme, la bête stupide dans toute sa splendeur. Quant aux vampires, on a la sensation de se tenir face à une brochette de poissons-globes aux yeux exorbitants en pèlerinage pour le premier colloque des canines élimées anonymes !

Bref, Les immortels de la nuit est un DTV qu'il vaut mieux éviter. Griff Furst se surpasse pour nous proposer un spectacle indigeste où s'affrontent vampires, loups-garous et humains. Une impression de déjà-vu des plus agaçantes. À noter la présence de Mark Dacascos dans le rôle d'un vampire mégalomaniaque, sans doute sa plus mauvaise prestation depuis le début de sa carrière. En dehors de cela, consolez-vous grâce à un massacre en règle des mythes qui nous ont bercés durant tant d'années. Après les mièvreries de Twilight, les facéties pathétiques de Wolvesbayne font décidément tache chez les mordus du genre.

2.4

Publié le 5 Septembre 2011

L'Antre du Mal

L'Antre du Mal

Carrie roule seule dans des contrées peu hospitalières lorsqu'elle croise une jeune femme sur le bas-côté, visiblement choquée et blessée. Carrie écoute le récit de la survivante. Après avoir réalisé quelques films de genre assez classique, mais sympathique dans le fond (Le pacte et The barber surtout), Michael Bafaro s'essaye au slasher, sous-genre assez plaisant si tant est que l'on en maîtrise les rudiments. Il est très facile de se perdre dans les poncifs sans s'en rendre compte. Malheureusement, c'est le cas du présent film. Comme le dit si bien la jaquette "Ne vous y attardez pas".

On commence par une poursuite dans les bois qui démontre d'emblée les nombreux défauts du film, ainsi que son classicisme exacerbé. Rapidement, on s'aperçoit que la distribution pâtit d'un cabotinage à outrance. En cela, ce ne serait pas si grave si les personnages ne paraissaient pas si caricaturaux et plats. Une brochette d'acteurs de seconde zone qui ont la tête de l'emploi pour se faire trucider en pleine forêt. Toutefois, la mise en scène ne les aide nullement à se démarquer. Un cadrage approximatif, des séquences mal orchestrées, on peine à trouver nos marques pour un résultat des plus brouillons.

Comme si cela n'était pas suffisant, l'intrigue se ponctue des flashbacks de l'unique survivante. Ce n'est pas un mal si tant est que le déroulement du récit tienne le rythme. On s'ennuie ferme, les situations se suivent et se ressemblent. On a l'impression de connaître l'histoire à l'avance et ce n'est pas un rebondissement maladroit de dernière minute qui changera la donne. De fait, le film de Michael Bafaro ne retiendra nullement l'attention de par ses trop nombreuses lacunes, ses incessants flashbacks, sans compter le degré d'innovation proche du néant.

Long, ennuyeux et surtout inutile, L'antre du mal est un slasher bas de gamme qui rejoint irrémédiablement les navets du genre. Des bimbos décérébrés, des types pas très malins, un tueur au charisme de crustacé, pas de doute, le film de Michael Bafaro ressasse les pires clichés que l'on puisse commettre dans pareille entreprise. Qui plus est, le cinéaste nous avait habitués à beaucoup mieux en termes de réalisation. À noter, une photographie des plus hideuses qui finit d'achever une atmosphère inexistante. On ne frémit pas, mais on ne se réjouit pas non plus du spectacle. À éviter sans remords.

3

Publié le 31 Août 2011

Sherlock Holmes : Les mystères de Londres

Sherlock Holmes : Les mystères de Londres

« Personne n'était prêt à entendre ce récit. » Tels sont les mots prononcés par le vieillissant docteur Watson à l'aune de la Seconde Guerre mondiale. Il lui faut reconnaître une certaine perspicacité dans ses allégations puisque nous ne sommes pas en présence de l'excellent film de Guy Ritchie, mais d'un sous-produit de seconde zone que nous devons à nos très chers aliénés de la société de production Asylum. Une fois ce nom prononcé, l'on a quasiment tout dit sur les qualités absentes, mais surtout les innombrables défauts de pareille engeance. Nul doute que le voyage ne sera pas de tout repos.

On commence par l'incongruité d'une histoire où se même notre brillant détective avec des créatures venues d'outre espace. Enfin presque, il s'agit plutôt des échappés de la préhistoire qui s'amusent à terroriser la gent londonienne au lieu de s'adonner aux joies de la chasse aux herbivores. Absurde ? Un euphémisme, sans nul doute. Les scénaristes d'Asylum ont toujours fait fort en matière de récit tiré par les cheveux, mais en ce qui concerne cette misérable mouture du mythe littéraire, ils repoussent les limites à des frontières jusque-là imperceptibles. Un véritable massacre en règle.

Quand bien même ferions-nous l'impasse sur son histoire, Les mystères de Londres nous réserve encore de pathétiques moments dans sa besace. Outre ses reptiles échappés d'un autre âge, de drôles de créatures circulent dans les bas-fonds de Londres : les interprètes. Ramassis incongru de seconds couteaux qui ne sied guère à leur personnage. Même la relation Holmes/Watson ne se révèle qu'un stupide échange de propos fades. Le duo Héros/Acolyte de circonstances dans toute sa splendeur ! Qui plus est, les déductions de Holmes peinent à trouver leur cheminement dans un raisonnement logique.

Aucune surprise du côté de chez Asylum qui nous fait l'honneur d'une version complètement fauchée de l'intemporel Sherlock Holmes. Scénario débile, mise en scène dépassée et vomitive, casting tout droit sorti d'un séminaire sur la prolifération des pâquerettes en milieu aquatique, les tares ne manquent pas et, malheureusement, il s'agit d'une inévitable et pathétique conclusion face aux petits opportunistes d'Asylum. Il paraît impensable que l'on puisse adhérer à pareille conspiration envers l'une des créations littéraires les plus époustouflantes qui ait jamais existé. Ignoble et sans scrupules.

6.57143

Publié le 29 Août 2011

Zombie Diaries 2: World of the Dead

Zombie Diaries 2: World of the Dead

Alors que la grande majorité de la population humaine a succombé à une épidémie les transformant en zombies, un groupe de survivants tentent de se frayer un chemin dans une Angleterre en ruines. On se souvient encore du désespéré Zombie diaries. Modeste DTV sortit dans l'indifférence la plus totale et, depuis, oubliée dans les méandres de la médiocrité. Il semblait inattendu de voir apparaître une suite, et ce, cinq années plus tard. D'ailleurs, le souhaitons-nous vraiment ? A priori non. En constatant qu'il s'agit du même duo de réalisateurs à la barre, on peut redouter le pire. Tour d'horizon d'un monde qui part à vau-l'eau.

Et pourtant, les craintes de départ s'avèrent majoritairement infondées. Aussi improbable que cela puisse paraître, les deux cinéastes semblent avoir pris conscience de leur erreur pour les supprimer dans le cas présent. Certes, il réside toujours quelques maladresses çà et là, mais le contraste avec son aîné est des plus flagrant, comme s'il avait fallu cinq ans pour donner assez de maturité et peut-être un budget plus conséquent pour réussir à concrétiser un récit pas forcément exceptionnel, mais regardable. En cela, c'est déjà un exploit compte tenu des limites du genre.

On ne reviendra pas sur les qualités et les défauts du concept du faux documentaire, amplement débattus pour d'autres films à des niveaux plus ou moins variables. L'immersion est au rendez-vous si tant est que l'on adhère au concept. On remarque même une application dans la mise en scène, ainsi que dans la photographie. En ce qui concerne le scénario, on demeure dans le très classique, mais efficace, survival post-apocalyptique où les zombies sont les maîtres. Il n'est pas forcément évident de s'appesantir sur les effets spéciaux et notamment le maquillage des morts-vivants étant donné qu'une grande partie du film se déroule de nuit. Pour ce que l'on peut en voir, cela reste d'une qualité somme toute honorable.

Zombie diaries 2 créé la surprise. Non pas en étant un film incontournable, mais en réussissant à surpasser son aîné sur quasiment tous les plans (ce qui en soit n'est pas très difficile, mais particulièrement inattendu). Moins d'amateurisme, un rythme davantage soutenu, ainsi que des acteurs plus impliqués font de ce World of the dead une production honnête qui contentera les amateurs de zombies. Néanmoins, il est bon de signaler que Zombie diaries 2 n'a rien de fondamentalement novateur tant dans son histoire que dans son déroulement. Cela demeure très prévisible du début à la fin. En d'autres circonstances (et si le film n'était pas la suite de Zombie diaries), je le noterais 6/10. Mais ce sursaut d'orgueil mérite bien un point supplémentaire.

7.42857

Publié le 26 Août 2011

Last Dragon : L'Ultime Bataille

Last Dragon : L'Ultime Bataille

En Alaska, une petite bourgade isolée est le théâtre des exactions d’une créature mythologique. La population prend les devants pour traquer la bête. Responsable de très médiocre téléfilm (Ogre, La bête…), Steven R. Monroe est un habitué des productions SyFy, aussi il paraissait plus que probable de le voir tôt ou tard apposé sa signature à la ManEater Series, modeste saga destiné à mettre en avant des animaux tueurs (plus ou moins réels). Compte tenu du nombre effarant de navets dans cette catégorie, il semblait que Wyvern soit à ranger à leurs côtés, du moins c’est l’a priori qui s’en dégage.

Pourtant, cette série B se révèle légèrement supérieure à ses concurrents. On oublie le scénario, très classique au demeurant. Des séquences éculées au possible qui n’apportent rien au genre. L’intérêt de Wyvern est tout autre. D’une part, le film est distrayant grâce à un rythme régulier. D’autre part, la créature en question est loin d’être un ratage éhonté. Les effets spéciaux ne sont pas exceptionnels, les incrustations parfois discutables, mais le design de la Vouivre est réussi. Un dragon aux lignes racées conçues pour la chasse, même s’il prend des libertés avec le mythe originel.

Toutefois, il est important de signaler que les protagonistes s’avèrent des plus anecdotiques. Une brochette de gentils fous qui ignorent tout de ce qui se trame en dehors de leur village. Les acteurs sont à l’image de ces caricatures ambulantes : peu impliqué et enthousiastes à prendre part à cette chasse au reptile volant. A noter que les rôles secondaires sont davantage comiques que nécessaire au bon déroulement du récit. Un second degré qui se vérifie au fur et à mesure que l’histoire progresse. Les clichés se mêlant parfois à des situations pour le moins saugrenues (notamment le final).

Bref, Wyvern ne fait pas d’étincelles. Nous sommes en présence d’une production modeste aux ambitions tout aussi timorées. Il réside néanmoins un agréable moment en compagnie d’une créature originale et d’un récit qui, malgré ses nombreuses errances et son incroyable prévisibilité, ne s’attarde pas en velléités. On ne s’ennuie pas et c’est bien cela le principal étant donné qu’intrinsèquement le film de Steven R. Monroe ne révolutionne pas le genre. Le plus grand reproche que l’on pourrait lui faire demeure dans la caractérisation de ses personnages. Un aspect complètement négligé. Moyen, mais sympathique.

5.8

Publié le 24 Août 2011

Sanctum

Sanctum

À la suite d'une tempête tropicale, une équipe de spéléologues se retrouve prisonniers d'un réseau souterrain. Ils sont contraints d'explorer des boyaux jusque-là inconnus. Quand le nom de James Cameron est associé à un projet (aussi bien en tant que réalisateur que producteur), il y a toujours une forte attente sur ledit film. En l'occurrence, Sanctum nous plonge dans les affres tortueuses de grottes. On pourrait donc songer à un habile mélange entre Abyss et The descent mais, bien rapidement, la déconvenue est de taille et les mille et une promesses que l'on été en droit d'exiger s'évapore.

Deuxième long-métrage d'Alister Grierson, Sanctum ne reflète pas le talent et la verve de James Cameron. Des moyens certes, mais utilisés à mauvais escient. L'image est sobre, efficace, mais sans panache. Contrairement à The descent qui nous faisait ressentir une claustrophobie de tous les instants, Sanctum se complaît dans un panorama de paysages grandioses. Les cavernes sont majestueuses, les plongées immersives. On a davantage l'impression de se retrouver face à un documentaire sous-marin (au hasard Aliens of the deep), plutôt qu'à un huis clos angoissant.

Les maladresses ne s'arrêtent pas à ce type de considérations puisque le scénario se targue de nous infliger des stéréotypes du plus mauvais goût. La relation conflictuelle entre le père et le fils, le riche qui se trouve un passe-temps à la hauteur de ses ambitions (contrairement au film) ou encore les nombreux sous-fifres qui pataugent irrémédiablement dans des rôles plus plats les uns que les autres. Comme si cela n'était pas suffisant, certains passages sont gâchés par des teintes trop sombres, ôtant le peu d'ambiance difficilement instauré en amont. De fait, il en résulte une ébauche brouillonne d'un projet sans véritables atouts pour faire la différence.

Entre la prévisibilité d'un scénario lambda et l'autocongratulation, Sanctum multiplie les maladresses à un rythme effarant. L'héroïsme inconditionnel est de la partie où les bons sentiments flirtent avec l'abnégation. On tente de se dépêtrer d'un piège où l'inconscience et la complaisance ne sont pas étrangères. À vrai dire, le plus grand défaut de Sanctum est de se servir du nom de James Cameron pour vendre son histoire. On se retrouve d'autant plus frustré à la vue du résultat final. Le budget ne se justifie pas et l'on préférera se tourner vers des valeurs sûres où le suspense et l'angoisse sont au rendez-vous. Une déception.

6.63636

Publié le 19 Août 2011

2010: Moby Dick

2010: Moby Dick

À travers les mers du globe, le capitaine Achab est obsédé par sa quête de vengeance contre une baleine blanche aux dimensions titanesques. La traque est engagée. Le célèbre roman d’Herman Melville n’en est pas à sa première adaptation cinématographique. Pourtant, cette version reprend le mythe en le transposant à notre époque. Le choc est rude. On conserve les noms et l’animal (du moins ce qui l’en reste en version pixellisée) pour faire partir l’histoire en vrille dès les premières minutes. Attention à la plongée, vous risquez de ne pas en revenir !

Contrairement à d’autres productions Asylum, le film de Trey Stokes ne dispose pas de cette autodérision qui caractérise les films animaliers de la firme. Le ton est assez sérieux dans l’ensemble, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes en présence d’un bon film. En tant qu’adaptation, 2010 – Moby Dick ne vaut pas un clou. Certains protagonistes disparaissent, le personnage torturé et profond d’Achab se transforme en un vieillard bourru, sans compter les intentions de l’histoire originelle, littéralement passée à la trappe. L’aspect métaphorique qui émane de l’œuvre d’Herman Melville est aussi inexistant que le rapport de l’homme à l’animal.

Malgré cela, pourrions-nous avoir droit à un survival animalier potable ? Les moyens engrangés sont identiques aux autres productions d’Asylum. Autrement dit : réduites au minimum. Moby Dick est un amas de pixels mal dégrossis et nourris aux hormones de croissance (près de 150 mètres !). Au lieu d’être impressionnante et crédible, la créature avale ses proies d’un œil impavide et disparaît aussitôt. A noter que Moby Dick a contracté la même aversion pour les hélicoptères que son confrère Mega Shark. Il doit vraiment y avoir une personne chez Asylum qui déteste ses engins !

Bref, 2010 – Moby dick est légèrement supérieur aux habituelles débilités d’Asylum. Quand bien même, cela ne suffit pas à rattraper le coche. Loin de l’immonde 30 000 lieues sous les mers (également une adaptation contemporaine d’un autre chef d’œuvre de la littérature), il demeure pourtant certains écueils impardonnables (Achab, Moby Dick…). Le récit est une succession de séquences plus ou moins valables dans la grande tradition du survival animalier. Bien qu’il y ait pas mal d’incohérences et de grossières erreurs, l’ennui n’est pas vraiment de mise pour une version 2010 qui restera au stade de l’anecdotique.

5.42857

Publié le 18 Août 2011

London underworld

London underworld

À Londres, le patron d'un night-club se retrouve aux prises avec une bande de vampires mafieux. La lutte des territoires s'annonce rude. Deuxième réalisation de Steven Lawson après une insipide petite comédie, London underworld s'amuse à singer le mythe du vampire dans une malheureuse série B de pacotille. Non pas que les assoiffées de sang lassent le public, mais leurs dernières frasques laissent un goût amer dans le paysage cinématographique (mis à part quelques exceptions tels que 30 jours de nuit ou Daybreakers). Ce n'est pas une plongée dans les bas-fonds londoniens qui changera la donne.

On s'ennuie ferme dans cette histoire peu engageante. On nous octroie une description maladroite et caricaturale du milieu londonien sans la verve et l'indécence d'un Guy Ritchie. L'intrigue (plate au possible) se focalise davantage sur les magouilles et les paris illégaux des deux camps mafieux plutôt que sur la nature vampirique des Roumains. Il en résulte des situations à l'intérêt très discutables. Entre deux combats, nous avons droit à des longueurs tant accablantes qu'incompréhensibles. Il est difficile de saisir ces errances qui auraient dû être supprimées dès l'écriture du scénario (dialogues patauds, personnages négligeables...).

Bien que la photographie soit assez propre, mais sans panache, Londres n'est absolument pas mise en valeur. Au lieu de nous faire découvrir les bas quartiers, le cinéaste multiplie les scènes intérieures, démontrant au passage les carences de son histoire. Pas d'atmosphère singulière ou angoissante, aucun entrain à mettre en avant le peu d'intérêt que le film suscite. La réalisation s'enlise dans une paresse toute trouvée. On n'éprouve rien à contempler un spectacle médiocre et sans la moindre ambition. Le résultat en devient quasiment pathétique dans les derniers instants du récit.

Bref, London underworld est un DTV anecdotique. Outre un casting peu talentueux, l'histoire sombre dans l'ennui le plus total. Les tergiversations sont légion, les incohérences sont réelles, autrement dit l'intérêt s'amoindrit dès les premières minutes. Il faut attendre près de 40 minutes pour voir les canines du grand méchant vampire et dépasser l'heure pour rentrer dans le vif (ou le mou) du sujet. En dehors de cela, l'ambiance est inexistante et les affrontements sont minimalistes, tout comme la mise en scène. Les vampires doivent se retourner dans leur cercueil (surtout que ceux-là sont des oiseaux diurnes !).

4

Publié le 29 Juillet 2011

Dinocroc Vs. Supergator

Dinocroc Vs. Supergator

Deux reptiles génétiquement modifiés s'échappent de leur laboratoire et sèment la terreur sur une île. La filmographie de Jim Wynorski est fournie en navets, c'est un fait. Ce titre mettant en scène deux monstres surréalistes n'a rien d'avenant. Il semble que les producteurs de ce Dinocroc Vs Supergator souhaitent rivaliser avec des horreurs telles que les Mega shark et autres mega stupidités d'Asylum. Avec de pareils projets aussi ambitieux qu'un canard gonflable prêt à traverser l'Amazone, ce type de nanars bon marché met à mal un genre aux concepts de bases extrêmement restreints (un peu comme le slasher).

Le survival animalier tend à se décrédibiliser de lui-même avec ces sombres petites productions qui font peine à voir. Étrangement, le nouveau film de Jim Wynorski se rapproche de Komodo Vs Cobra (également du même réalisateur). Une île, deux monstres et des idiots en guise d'appâts. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, les effets spéciaux sont un moindre mal en comparaison du jeu d'acteurs absolument lamentables. Certes, les créatures ne ressemblent pas à grand-chose (un dinosaure à tête de croco et un alligator croisé avec un hérisson), mais les incrustations sont acceptables (la plupart du temps).

Non, les tréfonds de la médiocrité sont atteints grâce à une paire de bras cassés aux talents inexistants. Rarement, les répliques d'un film n'ont manqué autant de cohésion et de naturel. L'interprétation est poussive, ridicule. En un mot : inepte. A cela, on ajoute un scénario insipide à l'intérêt dérisoire où des midinettes se promènent en bikini et où des commandos du dimanche prennent en chasse nos fameux monstres. Quant à la bande-son, elle est exécrable au possible. Des musiques aux airs de trompettes éraillés, les hurlements des créatures identiques à celui du T-rex dans Jurassic Park (en moins saisissant), des doublages accablants, rien ne nous est épargné.

Bref, Dinocroc Vs Supergator est une calamité à tous les niveaux. Un nanar sans nom où se côtoient deux malheureux reptiles au sens éthique très discutable. Il n'en faut pas plus pour se rendre compte que le résultat final est un ramassis de débilités absconses. L'improbable se mêle à moult incohérences et autres plagiats éhontés pour traduire la fainéantise de l'équipe. Même David Carradine se contente du strict minimum. Le film de Jim Wynorski n'est à aucun moment capable de divertir ou d'amuser au second degré les rares courageux qui tenteront le voyage. Incroyablement mauvais.

2

Publié le 27 Juillet 2011

Evil Island : Le Territoire des Morts

Evil Island : Le Territoire des Morts

L'équipe de tournage d'un documentaire se rend aux Philippines afin d’explorer une île qui semble receler moult secrets. Sur place, une étrange présence rôde dans la jungle. Le premier long-métrage de Terence Daw (habituellement cantonné à la réalisation d'épisodes de séries TV) joue la carte du survival en milieu hostile. Dernièrement, on avait eu droit à l'exécrable Blood forest ou encore The tribe et son remake aussi subit qu'inutile. Pourtant, on ne peut s'empêcher de lorgner du côté des films de cannibales pour certaines séquences (la découverte du village autochtone, les corps mutilés...). Un aspect qui se confirmera par la suite.

Le commencement est pour le moins laborieux. Une mise en place longuette qui fait la part belle aux cancans de la production (les amourettes de passage, les tensions entre les personnages...). Au lieu de s'atteler à peaufiner une ambiance angoissante de tous les instants, Surviving evil s'amuse à quelques cris d'animaux bas de gamme, des ombres fuyantes et des bruissements de feuilles. Tout cela nous laisse irrémédiablement sur notre faim. Ainsi, la première heure du récit est destinée à nous endormir plutôt que d'amoindrir notre vigilance pour mieux nous surprendre.

Qui plus est, la brochette qui compose l'équipe de tournage patauge dans la jungle alors qu'ils sont censés être des vétérans en termes de survie. Milieu hostile ou pas, les créatures peinent à se montrer et, lorsque c'est le cas (la patience est de rigueur), le grotesque s'invite dans ces contrées verdoyantes. Des êtres humanoïdes au faciès repoussant qui volent d'arbre en arbre. En ce qui concerne le peu de séquences « motivantes », le cinéaste perd pied à tel point que l'action devient illisible et brouillonne. Des mouvements de caméra épileptiques et un cadrage catastrophique sont le lot de cette série B de seconde zone.

Bref, Surviving evil s'enlise dans une intrigue aux mièvreries agaçantes au lieu de se construire sur les bases classiques, mais efficaces du survival. Une regrettable maladresse qui est le principal problème du film. Le scénario cahote à tout-va sans jamais se départir des clichés de circonstances. À aucun moment, l'on ne ressent le moindre effroi en sachant ce qui se terre dans la jungle. Surviving evil pioche çà et là quelques idées plus ou moins valables aux références du genre. À noter, un élément de dernière minute qui est totalement hors-sujet dans l'intrigue (ce qui le ramène dans le domaine de l'aventure) et prête surtout à sourire. Long et médiocre.

4

Publié le 27 Juillet 2011

Mega Shark Vs. Crocosaurus

Mega Shark Vs. Crocosaurus

Après un combat épique où la grandiloquence n'avait d'égal que le réalisme des scènes de combat, notre cher megalodon (alias mega shark !) doit se frotter à du croco géant après avoir goûté à son homologue céphalopode. Après les débilités sous-marines et aériennes du premier volet, Asylum récidive pour notre plus grand malheur avec une suite qui se targue d'être aussi mauvaise, si ce n'est pire, que son prédécesseur. On ne citera pas le tâcheron qui a osé commettre le crime en question pour qu'il n'ait pas à subir moult tentatives d'assassinats sur sa personne.

Alors que l'on s'attend à une nouvelle bouse signée Asylum, la firme aux 1 001 nanars nous annonce le titre avec une voix d'outre-tombe. Comme si cela n'était pas suffisant de nous prendre pour des andouilles nées de la dernière pluie, nous sommes également des illettrés ! D'ailleurs, cette voix nous accompagnera pendant toute la durée de cette horreur sur patte (ou sur nageoire) pour nous indiquer les repères spatiaux et temporels. Charmant. C'est un peu la cerise sur un gâteau de mariage oublié dans la salle de réception depuis des mois, voire des années.

En ce qui concerne le film en lui-même, pas de grande surprise. On pourrait passer en revue tous les défauts du film pendant une dizaine de pages sans pour autant être d'une exhaustivité irréprochable. Ce qui équivalait avec le précédent opus de notre vaillant squale vaut également pour celui-ci. En vrac, un scénario bordélique, alambiqué et pathétique. Des interprètes aussi charismatiques que les soi-disant créatures qui parsèment cette horreur. Un foisonnement de pixels bas de gamme qui fait un bras d'honneur bien appuyé au bon goût. N'oublions pas le comique involontaire de l'ensemble.

Mega shark Vs Crocosaurus est digne des pires productions Asylum. Il est difficile d'entrevoir un quelconque intérêt de ce magma informe d'absurdités version XXL. La succession de péripéties ne fera trépigner personne sur son fauteuil et certainement pas les inconditionnels du survival animalier. Moche sur tous les plans, il suinte de cet énième nanar une totale incompétence. Nanti d'une distribution à faire pâlir de honte n'importe quel individu ayant toutes ses facultés mentales, le film de Christopher Ray est un long et interminable enchaînement de maladresses, de roublardises, mais surtout de débilités innommables.

5.75

Publié le 26 Juillet 2011

Paul

Paul

Deux amis d'enfance arpentent les États-Unis pour participer au Comic-con et se rendre jusqu'à la mystérieuse Zone 51. En route, ils recueillent un alien échappé de la zone militaire. Une incroyable course-poursuite avec les agents du gouvernement commence alors. Après les mémorables et déjà classiques Shaun of the dead et Hot fuzz, le duo Simon Pegg/ Nick Frost nous revient avec une comédie de science-fiction qu'ils ont eux-mêmes écrite. Derrière la caméra, Edgar Wright (trop occupé avec le surestimé Scott Pilgrim) a cédé la place à Greg Mottola dont la filmographie n'a rien d'avenante.

Si le plaisir de retrouver les deux acteurs britanniques est bel et bien présent, on sent d'entrée de jeu que Paul ne sera pas à la hauteur de l'excellence de leurs précédents projets. Au lieu de parodier intelligemment les codes de la science-fiction, le film de Greg Mottola se situe dans la catégorie comédie maladroite qui se sauve du naufrage à nos deux compères. Sans leur présence, nul doute que l'intérêt de Paul frôle le néant. Les gags sont éculés, les répliques pas toujours finaudes et les situations s'enchaînent avec une curieuse impression de déjà-vu. Il ne reste que certains moments qui dérident les zygomatiques grâce à des comportements ou des passages rocambolesques.

En ce qui concerne notre extraterrestre fugitif, son design n'a rien de bien original. On reprend le physique des petits hommes gris avec une touche très cartoonesque. Les effets spéciaux sont à la hauteur des moyens engrangés et Paul fait illusion, même dans les situations les plus délicates. Pourtant, Paul ne se révèle qu'un extraterrestre au vocabulaire très limité et aux intentions très sommaires. La majorité des gags reposent sur les insultes et les envies impulsives et délurées dudit bonhomme. Un peu juste pour faire une comédie décomplexée au sens de l'humour ravageur.

Bref, Paul n'est pas la comédie de science-fiction irréprochable et jouissive que l'on aurait pu savourer. Certes, on se plaît à retrouver Simon Pegg et Nick Frost (qui porte le récit sur leurs épaules à 95 %) dans un nouveau projet, mais en dehors de cela, Paul se révèle limité et peu ambitieux. L'ambiance bon enfant et le budget ne rattrapent que très difficilement un film attendu au tournant. Tout juste distrayant, Paul se joue des codes du genre sans pour autant fournir un pastiche complètement fou et audacieux des productions de science-fiction comme l'avait pu faire en leur temps Shaun of the dead et Hot fuzz dans leur catégorie. Sympathique, mais sans étincelle.

6.57143

Publié le 25 Juillet 2011

Numéro Quatre

Numéro Quatre

Sur Terre, une race extraterrestre se cache des envahisseurs qui ont détruit leur planète. Mais ceux-ci sont bien décidés à éradiquer leur espèce et à prendre possession de la Terre. Après s’être essayé au thriller avec une certaine efficacité (Taking lives, L’œil du mal…), D.J. Caruso s’attele à la science-fiction en cette adaptation de roman. Il est toujours plus agréable de se pencher sur ce genre de projet plutôt qu’un énième remake sans saveur. Pourtant, les sirènes hurlantes d’Hollywood ont tôt fait de calmer nos ardeurs.

Dès les premiers instants, on se doute que l’on aura droit à une belle désillusion. Non pas que le film soit irrémédiablement mauvais. La mise en scène est propre, les effets spéciaux saisissants, mais tout paraît trop calibré. Si bien qu’il ne faudra qu’une dizaine de minutes pour deviner la teneur des événements. À travers un univers très teen-movie, le scénario n’a rien de fondamentalement original à nous offrir. Les protagonistes sont fades, caricaturaux. Bref, sans grand intérêt. Numéro quatre est une suite de situations archiclassiques qui vous laisse indifférent de but en blanc.

Comme si cela n’était pas suffisant, les mièvreries hollywoodiennes se targuent d’envahir le récit. Ainsi, on n’échappera pas à la romance mielleuse entre Numéro quatre et une jeune terrienne très… « Mystérieuse ». On se croirait presque en présence d’une histoire à la Twilight. Tout est étudié pour contenter un public peu exigeant ou alors en pleine période de puberté. La mythologie autour des mondes extraterrestres est à peine citée. Aucun développement, mais également aucune envie d’en savoir plus. Une invasion, une destruction, un exil. C’est tout ce que l’on nous offre.

Numéro quatre n’est pas le dernier film en date qui déçoit. On pouvait être intrigué par le pitch de départ ou même les premières bandes-annonces. Pourtant, il ne s’agit ni plus ni moins qu’un produit purement commercial aux intentions mercantiles évidentes. Si l’on apprend que le producteur principal n’est autre que Michael Bay, nos pires craintes s’avèrent fondées. Rien n’est entretenu pour conserver l’attention du spectateur et le happy-end de circonstance est inévitable. Une fin puérile, mais ouverte sur une éventuelle suite. Quand Twilight passe dans le sillage d’une adaptation au potentiel aguicheur, cela nous donne un métrage prétentieux et prévisible.

8.57895

Publié le 14 Juillet 2011

The Rig

The Rig

Sur une plate-forme pétrolière, les employés sont contraints de s'organiser face à une créature surgie des profondeurs. Premier long-métrage de Peter Atencio, The rig est un survival animalier assez classique dans son genre. Si le cadre de la plate-forme pétrolière est assez peu employé dans le cinéma de genre (mis à part quelques séries B de seconde zone), les créatures sous-marines sont loin d'être des cas d'études. Parfois gentille et merveilleuse (Abyss), tantôt monstrueuse et impitoyable (Leviathan), elles savent retenir notre attention lorsqu'elles se présentent à nous.

Malgré une petite introduction des plus immersives grâce à la caméra vidéo d'un robot sous-marin, les bonnes impressions s'estompent aussi rapidement qu'elles sont survenues. La faute principalement à une mise en scène bancale. Problème de cadrage constant, photographie édulcorée et effets spéciaux sommaires sont de la partie. Pourtant, tout n'est pas à jeter dans The rig. La caractérisation des personnages est convenue, mais leurs interactions assez plaisantes malgré la palette limitée de possibilités offertes à nos survivants d'un soir. Il en résulte des séquences attendues, mais finalement acceptables compte tenu des ambitions du film.

Après une mise en place laborieuse, le déroulement du récit trouve péniblement son rythme de croisière. Une traque longuette qui égrène le parcours chaotique des protagonistes. Les meurtres, quant à eux, sont trop rapidement expédiés. Une caméra frénétique (où l'on discerne mal la créature), une éventration (ou autres plantages de griffes), gros plan sur le sang pour s'assurer que le pauvre quidam est passé de vie à trépas, fin de la scène, au suivant s'il vous plaît. En tout, il ne faut pas plus de quelques secondes pour tuer les protagonistes. En ce qui concerne le design de la créature, on oscille entre le correct et le classique. Rien de bien effrayant, mais un aspect suffisamment repoussant pour susciter du dégoût.

The rig est un DTV moyen. Pas un navet éhonté pour un premier essai, mais pas non plus une franche réussite dans le domaine du survival animalier. Prévisible, voire maladroit à certains moments, le métrage de Peter Atencio se sauve du naufrage total grâce à un environnement peu usité et, il faut le reconnaître, correctement mis en valeur. On notera plusieurs références aux modèles du genre qui démontre une certaine inexpérience dans les matériaux utilisés. On retiendra principalement une succession de situations plus ou moins longues qui recèle des moments aux qualités inégales.

5.4

Publié le 13 Juillet 2011

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