Critiques spectateurs de Dante_1984

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Freddy 5: L'Enfant du Cauchemar

Freddy 5: L'Enfant du Cauchemar

Cinquième volet des aventures du croque-mitaine de Springwood, L’enfant du cauchemar continue les délires impromptus de Freddy dans une séquelle on ne peut plus discutable. Pour ressusciter une fois de plus, Freddy s’insinue dans les rêves du nourrisson d’Alice, la jeune femme qui l’a précédemment terrassée. Si les précédentes suites des Griffes de la nuit étaient sujette à controverse de part leur qualité et les choix optés pour l’avenir de la franchise, ce cinquième volet marque un pas dans la médiocrité et la suffisance. Outre cette histoire pitoyable et improbable, L’enfant du cauchemar pousse à son paroxysme la caricature sur le personnage emblématique de Freddy. Le quatrième opus n’était déjà pas avare en folie douce-amère et fantaisie en tout genre, mais dans le cas présent, on nage dans le grand guignolesque pur et dur. Concernant les meurtres, on ressent également un certain essoufflement. Certes, il y a bien quelques séquences inventives, mais la série nous avait habitués à mieux. Les interventions de Freddy sont moins soignées. Les gros problèmes de rythme n’arrange rien à ce spectacle pitoyable d’un tueur en série qui, il fut un temps, demeurait réellement terrifiant, voire énigmatique à certains moments. Le scénario tente de relater les origines de Freddy sans jamais convaincre. On délaisse une part de mystère bénéfique au mythe afin de contenter de menus explications peu crédibles. Il en découle certaines incohérences agaçantes pour l’ensemble de l’histoire, mais également pour la franchise elle-même. En conclusion, Stephen Hopkins parvient à réaliser le plus mauvais épisode de la saga. Entre un récit invraisemblable, des acteurs pathétiques et un Freddy complètement grotesque, L’enfant du cauchemar se targue de péricliter la franchise vers des abysses de nullité effarante.

5.71429

Publié le 27 Mai 2010

Le Cauchemar de Freddy

Le Cauchemar de Freddy

Alors que Freddy Krueger est retombé dans les limbes de l’oubli, Kristen et ses amis sont à nouveau victimes de cauchemars. Ils ne tardent pas à se rendre compte que Freddy est de retour et qu’il a décidé de semer la panique dans le lycée de sa ville natale. Quatrième opus de la franchise initiée par Wes Craven, Le cauchemar de Freddy marque un tournant dans la franchise. En effet, le volet précédent montrait des signes pour faire pencher la saga vers le grand guignolesque. Dans le cas présent, il n’y a plus de doutes possibles, Freddy est devenu un phénomène à part entière où les vannes d’un goût douteux fusent aussi rapidement que les meurtres. Les assassinats s’enchaînent comme rarement dans la série. On ne prend pas le temps de respirer que les festivités continuent de plus belle. Si le film sombre un peu trop souvent dans le n’importe quoi, les crimes gagnent en originalité. Amusant, voire distrayant, l’esprit originel des Griffes de la nuit n’est plus. Oubliez les frissons ou l’angoisse de la présence latente du célèbre psychopathe dans nos songes. On est en présence d’un trip singulier où la mort a rarement été autant déconcertante. La caricature est de bon ton, Robert Englund se complait dans son rôle fétiche tout en soignant ses interventions. Définitivement ancré dans les années 1980, Freddy démontre une certaine insolence dans sa gestuelle et son époque. Certaines lignes de dialogues sont loin d’être exempt de tout reproche. Néanmoins, il n’en reste pas moins que ce troisième opus demeure une perle d’humour noir avec des protagonistes très typés. En conclusion, Le cauchemar de Freddy est une suite honnête qui ne fait pas d’étincelles. Un moment des plus divertissants en compagnie du psychopathe cramé aux lames d’acier.

7.45455

Publié le 27 Mai 2010

Freddy 3: Les Griffes du Cauchemar

Freddy 3: Les Griffes du Cauchemar

Sujette à des cauchemars horribles, la jeune Kristen est internée par sa mère dans un hôpital psychiatrique. Elle y découvre plusieurs jeunes adolescents ayant les mêmes symptômes qu’elle. Alors que les psychiatres demeurent hermétiques à leur détresse, ils trouvent une oreille attentive en la personne de Nancy. Troisième volet de la saga Freddy, Les griffes du cauchemar semble revenir aux sources de la saga. On oublie les histoires de possession étranges et singulières du deuxième épisode. Le film de Chuck Russell remet notre ami Freddy à sa place, dans les cauchemars de ses victimes. Contrairement à la saga des Vendredi 13 où le maître mot était le carnage à tout prix sans le moindre souci de renouveler la franchise ou même d’apporter une quelconque nouveauté, Freddy tente tant bien que mal de proposer une autre approche du mythe à chaque nouveau film. Certes, le fond reste identique et l’on pestera contre le manque de qualité évident face au premier opus. Il n’empêche que la saga se révèle nettement supérieure à son concurrent susnommé. Les griffes du cauchemar parvient à allier les frissons d’antan avec un humour noir décadent. Sans jamais trop en faire, le cinéaste joue sur les deux tableaux, tel un funambule sur un fil de fer. La frontière pour chuter est ridicule, mais il s’en sort admirablement. En conclusion, ce troisième opus des Freddy renoue avec un certain conformisme dans l’interprétation de Freddy. Ce qui n’est pas plus mal au vu du décalage d’un bon, mais étrange second volet. Une suite sympathique entre sarcasme et massacre décomplexé, annonciateur du virage abordé par la suite de la franchise.

8.46269

Publié le 27 Mai 2010

La Revanche de Freddy

La Revanche de Freddy

Suite du mythique film de Wes Craven, La revanche de Freddy nous entraîne à nouveau dans les contrées de Sprinwood. Cette fois-ci, le célèbre psychopathe aux griffes d’acier joue aux démons possessifs sur la personne de Jesse, un jeune adolescent perturbé par d’horribles cauchemars. Difficile de succéder à pareil monument du cinéma d’horreur. Le deuxième volet de la franchise ne créé donc pas la surprise. Il nous propose un spectacle attrayant, mais similaires au premier film. Hormis l’idée de possession, plutôt bien pensée il est vrai, l’histoire est moins envoûtante que précédemment. Ajoutons à cela des meurtres plus édulcorés et rares à l’écran en dépit des moyens employés. L’inventivité du premier opus cède la place à une stagnation handicapante. Jack Sholder ne réalise pas un mauvais film, loin de là. Il se révèle bien supérieur à de nombreux slashers qui l’ont suivi, mais la comparaison avec son illustre aîné le dessert grandement. Même si le film ne sombre pas dans la caricature, il n’effraie pas le spectateur. On pourrait penser que le personnage de Freddy est relégué au second plan. A l’instar des rêves et cauchemars, il est moins présent à l’écran et ce, malgré un toujours impeccable Robert Englund. En conclusion, La revanche de Freddy se révèle une sorte de passation de relais entre deux penchants pour la saga. L’une sérieuse et véritablement inquiétante, l’autre préférant l’humour noir et la desinhibition d’un mythe, quitte à le faire plonger dans le grotesque. Un choix discutable qui aura raison de l’idée de départ et ce, au grand damne de Wes Craven. Freddy 2 est donc un bon film, mais une suite moyenne.

6.58824

Publié le 27 Mai 2010

Les Griffes de la Nuit

Les Griffes de la Nuit

Les années 1980 ont été prolifiques à l’apparition de véritables icônes du cinéma d’horreur. Les plus connus étant Michael Myers, Jason Vorhees et bien sûr, Freddy Krueger. Les griffes de la nuit est donc la première des nombreuses apparitions du boogeyman aux lames d’acier. Wes Craven possède une filmographie des plus discutables. Hormis quelques perles tel que ce film, Scream ou même La dernière maison sur la gauche (bien que sur ce dernier le remake est supérieur), il faut avouer que le cinéaste s’est amusé à nous pondre de grosses déceptions et navets en tout genre (L’été de la peur, Chiller, La créature du marais…). Néanmoins, si je ne devais retenir qu’un seul film dans sa filmographie, il s’agirait certainement de L’emprise des ténèbres. Mais ceci est une autre histoire. Concentrons-nous sur l’un des piliers du cinéma d’horreur qui a fait la réputation de l’ami Wes. Dans le fond, il s’agit d’un slasher efficace. Mais toute l’originalité des Griffes de la nuit réside dans l’identité du tueur et de la manière de tuer ses victimes. Ces dernières sont assaillies dans leur rêve, dernier exutoire où tous les fantasmes sont permis. Ainsi, le réalisme n’est pas de mise, mais la justification n’en est que plus jouissive. Les frontières imposées par notre sinistre réalité ploient sous les barrières des songes. De ce fait, il n’y a plus aucune limite pour nous affubler de séquences réellement surprenante et intelligente dans leur déroulement. Associez à cette idée magistrale, on découvre la prestance d’un acteur hors norme : Robert Englund. Un rôle qui lui va comme un gant (avec des griffes d’acier) démontrant une interprétation sans faille et inquiétante. Ajoutons à cela des scènes cultes (la main surgissant dans la baignoire) et l’on obtient un monument d’horreur dans toute sa splendeur. A noter également un petit rôle pour un acteur de talent, mais méconnu à l’époque : Johnny Depp. Pour conclure, Les griffes de la nuit est à la hauteur de son illustre réputation. Un film terrifiant et palpitant qui marque l’avènement d’un personnage charismatique et effrayant. Le cauchemar ne fait que commencer, mais il s’agit sans nul doute du meilleur film de la saga. Les autres films ne se contentant de recopier leur modèle sans parvenir à l’égaler. Une grande réussite.

9.30968

Publié le 27 Mai 2010

Princess Aurora

Princess Aurora

Une jeune femme se met à décimer des personnes dans la ville de Séoul. Elle dépose sur chaque lieu un autocollant du dessin animé Princess Aurora. Les victimes n’ont aucun point commun. Du moins en apparence. Il apparaît vite que la tueuse suit un plan minutieux savamment préparé. Davantage cantonné à des films romantiques, l’actrice Eun-jin Bang nous offre en la présence de Princess Aurora son unique réalisation jusqu’à ce jour. On aurait pu craindre le pire en voyant s’enfoncer l’intrigue dans des mièvreries pathétiques faisant fondre n’importe quelle guimauve. Fort heureusement, ce n’est nullement le cas. Le film dispose de nombreux atouts pour se laisser happer dans un univers tourmenté et vindicatif. Tout d’abord, un scénario aux multiples facettes. On débute l’intrigue en voilant volontairement quelques pans de l’histoire, on ajoute une touche d’originalité (les meurtres sont inventifs) et on laisse reposer le tout pour susciter la curiosité chez le spectateur. Outre son scénario intelligent, Princess Aurora possède un esthétisme bluffant. La beauté de l’actrice principale se conjugue parfaitement avec une photographie séraphique du plus bel effet. Le casting demeure sobre dans leur interprétation tout en distillant une touche personnelle dans leur composition. On y croit, on s’émeut face au désespoir de cette mère torturé par la perte de sa fille. Un poids insurmontable où la folie côtoie la détermination de rendre justice à son enfant. La cinéaste décrit une société acrimonieuse et égoïste où il n’y a pas de place pour les rêves d’un enfant. L’innocence est corrompue par la pestilence d’une réalité impitoyable. La perte de valeurs aussi essentielle que l’espoir ou l’abnégation s’efface avec nos utopies pour ne laisser qu’une ténébreuse hypocrisie dans nos cœurs. Dépeint avec justesse et empathie, Princess Aurora est un film émouvant où les nombreuses thématiques trouvent écho en chacun de nous. Inattendu, le film d’Eun-jin Bang n’en reste pas moins une excellente surprise.

8.66667

Publié le 26 Mai 2010

Tornado: Le Talisman de l'Apocalypse

Tornado: Le Talisman de l'Apocalypse

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, Tornado n’est pas un film catastrophe. Après une brève introduction des plus classiques où l’enfance du protagoniste est bouleversé par la perte d’un proche à la suite d’une tornade meurtrière, similaires à Twister, Tornade et Opération tornades, on plonge dans une histoire peu avenante. En effet, Joshua, caméraman pour une grande chaîne de télévision, se rend en Roumanie pour un reportage sur les tsiganes. Il se retrouve confronté aux agissements d’une secte satanique décidée à éradiquer tous les gitans de la surface de la planète. Un scénario abracadabrantesque totalement incongru où le ridicule est omniprésent. Entre un jeu d’acteurs pathétiques et des effets spéciaux aux rabais (comblés par des images d’archives très connues), Tornado ne tient pas à maintenir éveillé ses spectateurs. On sombre rapidement dans l’ennui profond. On assiste à une sorte de pot-pourri où se joue, dans le désordre, un complot satanique sur une apocalypse annoncée, un reportage peu palpitant sur les gitans et une catastrophe pas véritablement naturelle menaçant tout ce beau monde. Bref, le réalisateur ne sait pas sur quel pied danser. Il tente de nous faire ingurgiter une pléthore d’incohérences. Inutile de signaler que l’indigestion est au rendez-vous après un dénouement d’une sidérante débilité. En conclusion, Tornado est une mauvaise plaisanterie. Les inconditionnels de films catastrophes crieront au scandale. Les amateurs de satanisme souriront face aux tentatives désespérées d’une secte pour supprimer les tsiganes (pour faire le rapport entre l’un et l’autre, cela est moins évident). Quant aux autres, passez votre chemin, Tornado ne recèle rien de significatif qui mériterait de retenir votre attention.

4

Publié le 18 Mai 2010

The Tribe: L'Ile de la Terreur

The Tribe: L'Ile de la Terreur

Un groupe d’amis, partis en croisière sur un voilier, sont victimes d’un naufrage. Ils se réfugient sur une île en attendant les secours. Ils se rendent compte rapidement qu’ils ne sont pas seuls sur ce petit morceau de terre. Après une brève introduction laissant augurer un spectacle classique mais efficace, The tribe montre rapidement ses limites. Sur le plan technique, le film jouit d’un visuel correct, mais d’une réalisation des plus discutables. Les paysages idylliques d’un tel cadre sont à peine visibles. Le réalisateur aurait pu tirer parti d’une bonne mise en valeur, mais il se contente de poser ses personnages sur l’île grâce à un prétexte bateau (sans faire de mauvais jeu de mot :). Protagoniste qui, au demeurant, se révèle des plus simplistes et sans grand intérêt. Outre des défauts purement esthétiques, on peut s’appesantir sur un récit loin de susciter l’enthousiasme. Le temps s’égraine au fil de l’histoire sans que rien ne soit fait pour rattraper l’ensemble. Un scénario ultra-convenu où le voyage de rêve se transforme en cauchemar. Pas la moindre tension, pas de rebondissements, ni même l’once d’une bonne idée à exploiter (aucune explication sur l’origine ou la nature des créatures). Les meurtres sont rapidement expédiés dans un laps de temps minimal et, pour la grande majorité d’entre eux, en hors-champ. On ne ressort pas forcément déçut puisque le film n’était pas attendu. Néanmoins, il nous reste un goût d’amertume face à cette pléthore de cinéastes nous ressassant inlassablement la même histoire avec son lot de protagonistes amorphes victimes de leurs idioties. En conclusion, The tribe ne pourra contenter personne. Etant donné que le film a bénéficié (ou subi) d’un remake en un temps record, il était à craindre de voir un film inachevé où le convenu guettait un scénario vu et re-vu.

5.33333

Publié le 18 Mai 2010

Le Choc des Titans

Le Choc des Titans

Remake du film mythique de Desmond Davis, la nouvelle mouture de Louis Leterrier reprend, à peu de choses près, la trame narrative de son illustre prédécesseur. Comme tout remake qui se respecte, Le choc des titans divise les foules. Non pas qu’il soit mauvais, mais sensiblement différent de l’œuvre originale. En effet, la version 1980 accentuait la quête sur le merveilleux teinté d’une aura angoissante. Certains passages anthologiques relevaient de l’exploit aussi bien technique qu’artistique. On pourrait penser à l’antre des sorcières pour son côté lugubre et inquiétant. Néanmoins, le parfait exemple pour illustrer les différences entre les deux versions demeurent la scène de la Méduse. La séquence la plus marquante recelait une force de suggestion rarement atteinte dans un film. Cette séquence, indispensable dans la nouvelle version, démontre avec efficacité les dissemblances entre les deux films.

Si l’angoisse nous étreignait dans la première version, celle-ci cède la place au spectaculaire et à l’action. Je pense qu’il s’agit du point où les puristes crieront au scandale. Toutefois, le cinéaste ne lésine pas sur les moyens pour nous offrir un divertissement aussi haletant qu’étonnant. Les joutes épiques se succèdent sur un rythme trépidant tout en laissant une part non négligeable aux états d’âmes des protagonistes. Qu’est-ce que la destinée ? Le sacrifice d’une personne peut-il être justifié par la survie du plus grand nombre ?

Il peut s’agir également d’une transposition d’un changement de mentalité au sein de notre société et plus particulièrement dans les attentes du public. En 1980, il y avait une frontière évidente entre les dieux et les hommes. Persée étant l’intermédiaire entre deux mondes distincts. La religion demeurant un modèle et un guide pour tout être mortel. En 2010, les disparités entre dieux et hommes s’amenuisent. Ces derniers se voulant l’égal des dieux tout en les défiant avec arrogance. D’une certaine manière, il semble que la religion occupe une part moins prépondérante, peut être anecdotique, dans notre quotidien et notre mode de vie. Un constat révélateur de l’évolution des mœurs.

En conclusion, Le choc des titans est un remake se focalisant davantage sur une nouvelle vision de cette histoire intemporelle. Au lieu de nous fournir une simple relecture du film original, Louis Leterrier propose une alternative inattendue. Entre les créatures mythologiques criantes de vérités et les dieux de l’Olympe, le récit ne connaît pas le moindre temps mort. Effets spéciaux grandioses, personnages attachants et recherchés, Le choc des titans est un remake comme on aimerait en voir plus souvent.

6.53125

Publié le 17 Mai 2010

Les Messagers - Les Origines du Mal

Les Messagers - Les Origines du Mal

John, un fermier travailleur et persévérant, est menacé de surendettement face à une récolte calamiteuse de son maïs dû, en partie, à des corbeaux voraces. Il décide d’installer un vieil épouvantail au milieu de son champ. Rapidement, tous les volatiles meurent inexplicablement. Mais ce ne seront pas les seules victimes. Suite du très classique et néanmoins sympathique Les messagers, ce second volet n’a strictement rien à voir avec son prédécesseur. Il aurait pu s’appeler autrement, cela n’aurait pas fait la moindre différence. Martin Barnewitz s’essaye à la frayeur rurale avec quelques menues idées piochées ça et là. Entre des personnages fades et peu attachants, une histoire convenue et ressassée au possible, le cinéaste peine à ne pas sombrer dans les affres de la médiocrité. On a l’impression d’assister à une compilation des films possédant un récit et un cadre identique (Les démons du maïs…). Si le film des frères Pang tentait d’adapter une ghost story asiatique au pays de l’oncle Sam avec labeur, The Scarecrow n’effraie nullement, ne tient pas en haleine et ne convainc absolument pas le peu de spectateurs courageux de visionner un spectacle affligeant de classicisme. Que reste t-il à sauver dans ce beau gâchis ? Pas grand chose, voire rien du tout. Hormis une photographie attirante et quelques angles de caméras bien pensées, on ne peut qu’être déçu du résultat final. En conclusion, The messengers 2 pâtit d’une histoire beaucoup trop conventionnelle. Ce n’est pas le manque de conviction globale de l’équipe qui rattrapera l’ensemble. Le réalisateur se complait dans une facilité désespérante. De par l’absence de frissons, de scènes réellement surprenantes ou travaillées, on arpente un champ de maïs peu engageant. Un film qui ne restera pas dans les mémoires.

4.66667

Publié le 15 Mai 2010

Les Messagers

Les Messagers

Une famille quitte la vie turbulente de la grande ville pour s’adonner au calme et à la tranquillité de la campagne dans une paisible ferme. Néanmoins, Jess, la fille aînée, ressent d’étrange sensation dans cette demeure lugubre. Est-elle victime de simples hallucinations ou la maison recèle t-elle des secrets inavoués ? Après avoir conclu d’une bien piètre manière la saga The eye, les frères Pang sont revenus sur le devant de la scène avec un Re-cycle surprenant à plus d’un titre, prouvant par la même occasion à leurs nombreux détracteurs qu’ils possèdent un talent certain. Le duo de réalisateurs tente une petite incursion dans le cinéma américain. La rencontre des deux univers ne se fait pas sans heurt. Outre un récit conventionnel cousu de fil blanc, Les messagers est une ghost story au pays du fast-food. Tous les poncifs de ce genre prolifique (peut-être trop) en Asie sont présents dans le présent film. Les clichés défilent à une vitesse impressionnante. On sursaute plus ou moins facilement grâce à des techniques usées jusqu’à la corde. Le plancher grince, une fenêtre claque et l’apparition furtive qui tente de nous faire tressaillir dans notre fauteuil survient. Cela en devient tellement prévisible qu’il est réellement dommage de céder à de tels procédés, surtout en connaissance du travail antérieur des deux responsables du projet. Malgré un classicisme évident dans le fond et dans la forme, le film des frères Pang dispose d’un capital intriguant de par son cadre isolé et hostile, ainsi que du mystère entretenu de bout en bout. En conclusion, Les messagers se révèle une semi-déception. Davantage d’originalité et d’anticonformisme aurait permis aux frères Pang de réussir à imposer leur style dans leur première réalisation aux Etats-Unis. Un essai manqué.

7.09091

Publié le 15 Mai 2010

Cloverfield

Cloverfield

Des amis organisent une fête pour l’un des leurs qui a trouvé un emploi à l’étranger. Alors que celle-ci bat son plein, une chose gigantesque attaque New York. La grande crainte qui m’étreignait avant de découvrir le film était de savoir si mes attentes seraient comblées au vu de la campagne marketing de Cloverfield. Ayant bénéficié d’un énorme buzz sur internet où les rumeurs foisonnaient tels des champignons (celle qui m’intriguait le plus était l’éventuelle présence de Cthulhu), il paraissait difficile de faire la part des choses entre le réel et le fictif. Contrairement à ce que le titre pourrait présager, Cloverfield ne propose nullement une balade champêtre dans un champ de trèfle. Il s’agirait plutôt d’une excursion dans un Manhattan dévasté en proie à la folie destructrice d’un monstre titanesque. En utilisant le procédé de la caméra amateur, décrié par ses détracteurs mais ô combien intimiste, le cinéaste opte pour une approche réaliste. Le rendu est sidérant de crédibilité. Loin d’un déluge d’effets spéciaux grandiloquents, Cloverfield les distille à bon escient sans s’y attarder plus que de raison. Au contraire, le récit fait la part belle aux protagonistes. Même si ceux-ci ne sont pas d’une profondeur effarante, ils ont le mérite d’avoir des arguments convaincants. Leur témérité ne s’enfonce guère dans un héroïsme déplacé. En d’autres termes, un groupe de survivants soudés et solidaires. En conclusion, Cloverfield est bel et bien la claque annoncé. Malgré sa courte durée, l’histoire se déroule sans temps mort et a le mérite de proposer des situations variées et éclectiques sur une île de Manhattan définitivement malmenée.

7.9

Publié le 5 Mai 2010

The Sickhouse

The Sickhouse

Anna, une étudiante en archéologie, s’introduit sur son site de fouille la nuit tombée avant que celui-ci ne soit détruit par les bulldozers. Elle croise malencontreusement le chemin de jeunes délinquants coincés dans cet hôpital désaffecté. Ensemble, ils tentent de trouver une issue, mais les lieux semblent hantés par des fantômes pour le moins inhospitaliers. Tout débutait pourtant très bien. Un générique réussi, une introduction mystérieuse et une idée de départ intéressante à plus d’un titre, les 10 premières minutes laissaient augurer un film d’horreur des plus sympathiques. Néanmoins, on déchante vite au vu de la tournure des évènements. Le point de départ amenant Anna à fouiller le passé d’un hôpital soi-disant contaminé par la peste au Moyen-âge a de quoi séduire de prime abord. Malheureusement, il ne s’agit que d’un simple prétexte pour entamer le film qui se métamorphose rapidement en une ghost story quelconque. La présence du prêtre noir (ou médecin de la peste) est sous-exploité tout au long de l’histoire. Ces brèves apparitions sont pourtant réussies et possèdent une aura inquiétante du plus bel effet. Encore une fois, les bonnes idées se suivent, mais ne font pas l’objet d’un approfondissement digne de ce nom. De par sa photographie soignée, on peut tirer partie d’une ambiance glauque, mais nullement angoissante. Outre un cadre terne où les couloirs se succèdent dans une monotonie pathétique, les situations peinent à se renouveler, ne serait-ce dans un rebondissement prévisible. Rien ne permet à Sick house de se démarquer. Ce n’est pas les protagonistes antipathiques qui me contrediront. Comme l’a fait remarquer l’ami Dexter, Sick house possède de troublantes similarités avec Death tunnel. Plus encore, le film de Curtis Radclyffe m’a fait penser à Dark floors où le groupe de métal Lordi se transformaient le temps de 90 minutes en monstres d’une dimension perdue. Un visuel travaillé, mais une histoire simpliste maintes fois ressassées et loin d’être effrayante. En conclusion, Sick house est un film d’horreur décevant. Le cinéaste opte pour la facilité sans se soucier de l’originalité qui aurait pu faire de son film une production honnête. Ce qui n’est pas le cas.

5

Publié le 23 Avril 2010

Le Choc des Titans

Le Choc des Titans

Alors que le remake de Louis Leterrier est sorti depuis peu, j’ai décidé de m’atteler au film de Desmond Davis. Nanti d’une illustre réputation, L’histoire du choc des titans prend place dans la mythologie grecque. On y découvre Persée, jeune homme courageux et impétueux, bravant moult dangers pour sauver sa promise, Andromède, des griffes du kraken. Malgré des effets spéciaux désuets qui ont mal vieillit (le film a déjà 30 ans), il faut reconnaître que le bestiaire du film force le respect. Le kraken, la méduse, les scorpions et bien d’autres encore garantissent un périple éclectique et prenant à plus d’un titre. La technique du stop-motion était à son apogée et pousse ses limites à l’extrême. Depuis l’apparition des images de synthèse cela pourrait prêter à sourire, mais il est indéniable que, pour l’époque, les effets spéciaux étaient saisissants de vérité. Un charme suranné en émane indéniablement. Quant à l’histoire, elle n’a pas pris une ride. Un récit épique où l’héroïsme d’un homme ébranle le destin du plan grand nombre sur fond de mythologie. Certes, les personnages sont très propres, voire plats pour certains d’entre eux, mais l’on entre sans difficultés dans ce voyage fabuleux où les décors recèlent de merveilleuses fresques. La scène la plus marquante étant l’affrontement de la méduse contre Persée. Des éclairages tamisés, un cadre oppressant, une tension permanente et un monstre véritablement effrayant dans une seule et unique séquence. Il s’agit véritablement d’une performance remarquable puisque Persée doit jouer d’astuces pour ne pas croiser le regard pétrifiant de la méduse. Il est également intéressant de constater que les dieux possèdent des traits de caractères très humains. Narcissique, envieux, égoïste ou même hypocrite, on pourrait penser que nous autres, pauvres mortels, ayons hérité des tares divines. En conclusion, Le choc des titans demeure un excellent film mythologique dans la plus pure tradition du genre. On ne tiendra nullement rigueur du vieillissement des effets spéciaux et l’on plébiscitera ses nombreuses qualités. 30 années se sont écoulées depuis sa sortie, mais il reste un classique du genre.

9.07692

Publié le 22 Avril 2010

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

Le Docteur Parnassus arpente les routes avec sa troupe et propose aux plus curieux passants de les guider dans un voyage aux portes de leur imaginaire. Aidés par sa fille et deux fidèles amis, il découvre un homme pendu en dessous d’un pont. A son réveil, il est amnésique. Ils décident de le recueillir. Rapidement, il remarque que ce nouveau venu possède des aptitudes étonnantes pour réunir les foules. En marge des productions fades et quelconques des studios d’Hollywood, il existe certains cinéastes qui s’affranchissent de la machine à fric pour nous proposer une vision différente et novatrice du cinéma. Parmi eux, Tim Burton ou, dans le cas présent, Terry Gilliam sont les exemples les plus parlants. Chaque film est une plongée dans leur univers et, à fortiori, dans leur imaginaire fertile. Une constatation qui se vérifie encore plus avec L’imaginarium du Docteur Parnassus. Une fable onirique sur les divagations de l’esprit. A travers des décors recherchés et riches, le cinéaste se complaît dans une folie douce amère, signature du réalisateur. Le cadre et les éléments qui le composent m’ont fortement rappelé les tableaux déjantés de Salvador Dali. Un surréalisme omniprésent aussi bien dans les toiles de fonds que dans le jeu des acteurs. Un casting qui, au demeurant, est un pur plaisir. Christopher Plummer campe son personnage magistralement, la dernière apparition du regretté Heath Ledger est géniale, sans oublier la participation de Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell, un vibrant hommage à la disparition prématurée d’Heath Ledger. En conclusion, L’imaginarium du Docteur Parnassus se révèle d’une singularité peu commune, mais si cher à Terry Gilliam. Avec une imagination aussi féconde, un talent indiscutable et un goût prononcé pour l’anticonformisme, nul doute que sa dernière création est un petit bijou à posséder absolument dans sa vidéothèque.

7.75

Publié le 21 Avril 2010

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