Critiques spectateurs de Punisher84

Pages

Killer Elite

Killer Elite

Que le meilleur homme vive ! Difficile de choisir avec un casting pareil. Mais à s’y méprendre Killer Elite est bien un thriller d’action et non seulement un film d’action tout court comme on aimerait nous le vendre. Je l’ai senti dés lé départ que je ne me trouvais pas devant un film sans cervelle. Car il y a bien un scénario ! Une histoire basée sur un livre racontant des faits réels. Cela reste du cinéma avant tout et les pirouettes de Jason Statham font toujours plaisir à voir. Mais je suis quand même resté accroché un tant soit peu devant une aventure toujours spectaculaire et qui n’'oublie jamais ses personnages. Le film faisant presque deux heures, j’ai largement eu le temps de me prendre d’amitié (ou pas) pour eux. Emotionnellement parlant, ce n’est évidemment pas du grand art car c’est bien l’action qui prime avant tout chose. Mais le film arrive à jongler avec satisfaisance entre plusieurs genres : action, thriller et drame. Et sans jamais tomber dans la facilité car tous les méchants personnages ne meurent pas et certaines scènes surprennent là ou nous nous attendions à du réchauffé. Et si vous n’êtes toujours convaincus, faites donc la comparaison avec le pitoyable remake du Flingueur. Et de me dire que Simon West a fait The Expendables 2, cela me conforte dans l’idée qu’on peut encore faire de vrais bons films d’action.

7

Publié le 23 Avril 2012

Elevator

Elevator

Je ne sais pas pour vous mais pour un premier film américain, j’ai déjà vu largement mieux et surtout moins assommant. Une fois n’est pas coutume, l’idée de départ est intéressante. Mais elle ne va jamais guère plus loin que le deuxième étage de l’immeuble ou elle se trouve. Avec Elevator, le réalisateur a inventé le film de couloir dans un ascenseur. Je sais qu’il existe aussi le Devil de John Erick Dowdle mais au moins ce dernier nous donnait quelque chose à grignoter. Ici, rien ou presque à part quelques passages bien sentis mais dénués de crédibilité. A ce titre, la scène du couteau suisse vaut son pesant de cacahuètes. Le peu de suspense du film est toujours téléphoné et rien, mais vraiment rien ne vient titiller l’intérêt du spectateur. Personnellement, je me suis emmerder et seule quelques monologues sont arrivés à me faire ressentir un tant soit peu de compassion. Quant à l’intrigue et bien qu’elle soit maigre, elle est vite dévoilée et surtout rapidement expédiée. Mais pourquoi avoir bâclée la seule chose qui faisait tenir Elevator debout ? Il n’est pas con mais juste (très) inutile. Ce que j’ai le plus aimé reste son affiche, pour dire…

4.5

Publié le 21 Avril 2012

Iron Sky

Iron Sky

Cela faisait longtemps que je n’'avais pas vu un projet aussi fou. Car avec la façon dont le projet a été pensé et monté, il fallait de grosses couilles pour aller jusqu’au bout avec un scénario pareil. Même traité de manière parodique, le sujet reste sensible même s’il s’agit de science-fiction pure. Avant toute chose, le film de Timo Vuorensola a le mérite d’exister. Grâce au financement des fans du monde entier ayant aimés les premiers essais visuels, ce dernier a pu réunir les fonds nécessaires pour avoir le financement final des investisseurs. En plus, il a pu compter sur bon nombre de spécialiste des effets spéciaux à travers le monde recruter de la même façon que les fans-investisseurs de départ. Si ce n’est pas une belle aventure, je m’appel Jean-Paul. Le film est-il à la hauteur de l’attente ? Oui surtout dans sa première partie lorsque l’on peut découvrir la face cachée de la lune ou vivent ses fameux nazis. Une fois passé cette étape, j’ai constamment rigolé mais toujours en étant sérieux. Est-ce possible me direz-vous ? Bien sure que oui et cette dualité est même encore plus forte lorsque le film débarque sur terre. Et c’est bien là que le scénario prend tout son sens. Les américains sont passés à la moulinette vitriolée et la politique, je ne vous en parle même pas. Mais alors qui sont les vrais méchants ? L’idée est laissée à l’appréciation de chacun car il s’agit plus ici de tirer à balle perdue dans tous les sens plutôt que de prendre partie. Mais la force est bel et bien rangée du côté de ceux qui ne se laissent pas prendre au piège de cette propagande mondiale qui bernent de plus en plus de monde. Iron Sky, c’est fait pour s’amuser tout en gardant une part de réflexion légère qui ne fera que grandir au fur et à mesure que le temps passe. Une satire blindée d’effets spéciaux miraculeux vu les finances et là est bien la preuve qu’on peut faire beaucoup avec très peu. A peine 7,5 millions de dollars ? C’est rien du tout. Et avec tout ça, je lui pardonne volontiers son côté répétitif de fin.

7.5

Publié le 21 Avril 2012

Father's Day

Father's Day

Happy father's day ! Ajoutez l’esprit de qui vous savez et vous obtiendrez un film dingue, violent, acerbe, dégueulasse, écoeurant et jouissif à la fois. Quoi qu'on en pense, le film de l'équipe d'Astron 6 (boîte canadienne dans l'esprit de Troma) accouche d'une péloche qui n'a rien à voir avec le Mother's Day de Charles Kaufman. Mais alors ou est la particularité de Father's Day et pourquoi un tel enthousiasme de ma part ? Outre le fait que les règles soient respectées (y-en-a-t-il vraiment ?), il y a ici un réel soucie de l'image. Franchement, je pense même que ce Troma là est un des rares, si pas le seul qui soit aussi léché. Outre cette particularité excessivement essentielle du film, l'esprit est bien celui de la boîte de Lloyd Kaufman. Je n'en attendais pas moins mais le plus incroyable est toujours la rigueur quasiment constante dans tous les films de cette société, même 40 ans après. Impossible de bien résumé l'histoire sous peine d'en dénaturer la plupart de ses surprises. Tout ou presque passe dans la casserole de l'esprit Troma. Des tripes à l'air à l'inceste assumé, les personnages hauts en couleurs ne s'arrêtent jamais pour souffler. Il faut dire que quand vous affronter un serial killer apparemment gay qui se nomme Fuchman, je ne vois pas comment cela ne pourrait pas être fou. Et qu'importe que la fin tire en longueur car avec Troma, je ne suis jamais partie les mains vides.

6.8

Publié le 18 Avril 2012

Tormented

Tormented

Takeshi Shimizu, c’est un peu comme si on mélangeait Wes Craven et Brett Ratner avec de la sauce aigre-douce. Capable du meilleur comme du pire, il récidive avec Tormented… 3D ! Et merde me direz-vous, non ? Je vous comprends mais si vous en avez l’occasion, je vous conseil de vous laissez prendre au jeu, ne serais-ce que l’espace de quelques séquences. Car des passages psychédéliques, il y en a un petit paquet dans le film. D’ailleurs ces dits moments sont les meilleures de tout le long-métrage. Le récit ? Une banale histoire de fantôme. Mais au-delà d’une aventure mille fois vue, il y a un réel souci de qualité au niveau visuel. C’est ce qui empêche Tormented 3D de trop sombrer dans les méandres de l’oubli. Certains préféreront s’attarder sur les déboires du scénario et abandonneront le navire en cours de route. Les autres se laisseront prendre au jeu malgré une 3D réussie mais qui fait très mal aux yeux (véridique !). L’héroïne est comme Alice au pays des merveilles. Une comparaison intéressante mais dont le parallèle entre les deux mondes peut effrayer le spectateur moins averti. Reste une Hikari Mitsushima attachante pour un film fantastique défectueux mais non dénué d’intérêt.

6

Publié le 18 Avril 2012

The Butterfly room

The Butterfly room

The Butterfly Room, c’est comme un fantôme venu du passé pour mieux faire chier le présent avec ses propres moyens. Ou quand une actrice légendaire rencontre un jeune italien au style posé mais furieusement timbré. Pour naître, le film a suivi un parcours atypique. Fruit de l’ardente volonté du réalisateur ? D’un court-métrage, il écrivit le livre pour ensuite enfin faire son film. Je ne sais pas de quoi retourne le roman mais le long-métrage lui est un thriller anxieux incroyablement parano. Des sentiments bien sentis grâce à deux éléments principaux : l’'interprétation de Barbara Steele et la réalisation de Jonathan Zarantonello. C’est lent, froid et vraiment pas drôle. Mais le fil rouge est espiègle ! Car malgré sa présence collante comme une sangsue vietnamienne, il ne manque jamais de titiller notre cerveau. Un lot d’intrigues plus ou moins secondaire magnifié par un montage intelligent mais pas toujours simple à suivre. Creux à force de nous faire balader ? Au contraire ! Le film sait justement ou il va mais c’est le moyen de locomotion qu’il utilise qui en détournera plus d’un. Nous ne sommes pas en reste et nous pouvons nous remémorer le bon vieux temps avec la présence à l’écran d’Heather Langenkamp et P.J. Soles. Personnellement, j’ai en partie pris ses apparitions comme un cadeau. Tout comme le clap de fin qui est un final comme je les aime. Un tiramisu amer, fortement alcoolisé mais fabriqué aux Etats-Unis par un italien avec l’aide d’une anglaise.

8

Publié le 14 Avril 2012

Action ou Vérité

Action ou Vérité

Torture porn anglais, le film Truth or Dare avait (presque) tout pour aller loin : un bon casting, une idée de départ intéressante et une ambiance sombrement correcte. Mais les bémols côtoient régulièrement la musique notamment à cause d’un scénario qui plonge dans les sentiers battus après une première partie plus que satisfaisante. On sait dés le départ qu’il s’agira d’une vengeance. La question était de savoir « comment » autant que de savoir par « qui ». La réponse à la deuxième question est on ne peut évidente. Dommage ? Pas trop si l’on pensait se rabattre sur la mise en scène. Mais là ou le spectateur était en droit de s’attendre à une perversité bien sentie et des moments scotchants, il ne retrouve que quelques miettes, voir une tranche d’un pain de campagne artisanale frais du four. Je n’irais pas jusqu’à dire que les passages violents et plus gores du film sont mauvais, mais ils sont en majorités tièdes, réchauffés, répétitifs et surtout peu nombreux. Incroyable quand on pense que la majeure partie de l’action se déroule dans une cabane au fin d’un bois. Celui-là faisant partie d’un domaine ou se trouve un manoir gigantesque ou se déroulent les meilleures moments du film ! A ce jour, je n’arrive toujours pas à savoir pourquoi un tel potentiel a été ignoré. Dommage car cela aurait bien rattrapé le coup d’un bad guy décevant et pas très malin. Pour ne pas dire con surtout s’il est un ancien militaire rompu aux techniques de tortures et de combats. Une incohérence monumentale car ces qualités de méchant ne collent que très rarement avec les actions qu’il entreprend. Heureusement que le clap de fin rehausse le niveau bien moyen du film. Ce coup de théâtre plus ou moins bien maitrisé arrive tard mais rend Truth or Dare plus appétissant qu’il n’était au départ. D’un autre côté, les anglais n’ont jamais été très fort, culinairement parlant.

6.7

Publié le 14 Avril 2012

The Divide

The Divide

Aussi encourageant qu’il était en son temps pour le cinéma de genre français, le film Frontière(s) ne m’avait qu’à moitié convaincu. Sous un autre horizon mais avec la même envie de bien faire, Xavier Gens récidive avec la même ferveur avec The Divide, un huit-clos post-apocalyptique à micro-budget mais qui est riche de cœur. Dans un contexte de fin du monde, courtement mais magnifiquement mis en valeur dans l’introduction, il est toujours intéressant de suivre l’évolution des personnages. Faut-il encore qu’ils puissent être originaux mais surtout bien joués. C’est chose faite ! Une ex-junkie, une femme mûre objet sexuel, le trouillard idiot, le black socialiste, le gentil qui devient le salaud,… etc Un florilège de personnalités très bien interprétés par des acteurs concernés. Michael Biehn, quelle présence ! L’on sent bien que dans certaines séquences, les comédiens étaient laissés seuls face à l’improvisation (propos du metteur en scène). C’est aussi un film sur la folie car que reste t-il quant presque tout espoir est anéanti ? Même si certains moments paraissent longs, le réalisateur rattrape bien le coup lors de passages très bruts. Une violence graphique bien mis en valeur, surtout lors du dernier quart. Une dernière partie qui s’achève sur un des plus beaux plans que le cinéma ait pu nous donner. Visuellement à la hauteur, psychologiquement efficace, voilà un petit bijou qui mérite une sortie en salle. Comment cela n’a pas été fait ? Pffff…

7.33333

Publié le 12 Avril 2012

Nuit Blanche

Nuit Blanche

Et ben merde alors… La France sortirait-elle enfin le balai qu’elle a dans son postérieur ? Oops, je me trompe. Désolé car il s’agit en fait d’un film franco-belgo-luxembourgeois. Je ne vais pas attendre le carnaval pour que les français digèrent le fait que les belges les ont grandement aidés pour mettre en boîte un des thrillers policier camembert les plus trépidants de ses 10 dernières années. Ou quand un simple deal de drogue vire à au pire cauchemar que même Freddy Krueger n’aurait jamais osé l’imaginer. J’ai pu apprécier des comédiens concernés grâce à la caméra sous amphétamines du réalisateur. Vu que la majorité de l’action se déroule dans une gigantesque boîte de nuit, je peux dire que pour une fois, la caméra à l’épaule est justifiée. A outrance ? Pas pour moi car je suis bien resté scotché jusqu’à la fin. Bon c’est vrai qu’elle bouge beaucoup mais la poisse du héros est tellement palpable que franchement, je n’ai pas eu de mal. Et que de belles bastons ! Celle de la cuisine dans la dernière moitié, c’est du grand art. Ces quelques mots fougueux pour exprimer une joie rarement ressentie devant un film de genre français. Cela reste un film de « personnages ». On embarque avec eux ou pas. Pour ceux qui restent à terre, ils risquent fort de s’en mordre les doigts et de rater un plaisir qui s’arrête pile poil au bon moment. Un train à grande vitesse de 98 minutes avec quelques bosses dans sa carrosserie mais tellement énergique et bien monté que l’on passe volontiers de la première classe à la deuxième sans soucis. A quand le prochain départ ?

8

Publié le 2 Avril 2012

The Hunger Games

The Hunger Games

Effet Edward et Bella ? Vu comment est devenue la saga au cinéma, j'espère que non. Au mieux que cette nouvelle adaptation littéraire puisse vraiment continuer sur son bon départ et rester dans le même esprit. Evidemment, j'ai déjà vu mieux en beaucoup plus mordant mais Hunger Games détient en son sein assez de bonnes choses pour qu'on s'y attarde un tant soit peu. Il y a d'abord sa classification PG-13 qui fera grincer des dents les plus passionnés d'entre nous. Est-ce cette dernière qui s'est permis plus de violence que de coutume ? Est-ce une simple erreur ou un plan marketing ? Ou mieux encore les mentalités sont-elles en train de changer ? Car de la violence, il y a en assez pour être interpellé. Peut-être pas autant du point de vu physique mais surtout du côté psychologique. Avec des suggestions qui pour certaines laissent sur le cul au vu du film en lui-même et de ce qu'il est censé représenter. Du (presque) tout public pareil, c'est quand tu veux ! Mais à Hollywood le mot « adaptation » veut souvent dire « trahison » ou au mieux « sacrifice ». Je m'en fou car je n'ai pas lu le livre. Mais le scénario à lui tout seul, tout aussi sympathique soit-il, reste quand même assez pompé et déjà vu plusieurs fois ailleurs. Mais il faut être vraiment opiniâtre pour ne pas se laisser bercer un tant soit peu par cette aventure malgré les défauts du scénario. Car il ne faut pas oublier une distribution assez classe malgré un Lenny Kravitz en touriste, des effets spéciaux plus timorés que d'habitude (c'est une bonne chose) et surtout une mise en place des personnages principaux qui prend son temps pour mieux nous les présenter. Bien sure cela reste une production adolescente mais dans le domaine, il faut avouer qu'il y a déjà eu bien pire. Car là ou les derniers longs-métrages de la saga Twilight n'était qu'une longue attente d'un bon coup qui tardait à être tiré, le film de Gary Ross va bien au-delà qu'une simple partie de jambes en l'air. Une satire politico-futuriste intéressante qui je l'espère vraiment grandira dans les suites pour mieux nous surprendre. Se laisser emporter malgré les vents et les marées, s'est surtout pouvoir voir au-delà des apparences qui sont parfois trompeuses.

6.61538

Publié le 1 Avril 2012

Killer Joe

Killer Joe

Haaaa… William Friedkin ! Un retour qui se faisait attendre tel le Messie depuis le génial The Hunted en 2003. Le bonhomme prend son temps et c’est tant mieux. Il aura bien mérité un bon repos après tant d’années de loyaux services. Et de temps en temps, il jette un diamant par la fenêtre. Comme si ce monsieur remerciait ses fans de façon régulière en réalisant des films puissants qui sortent de l'’ordinaire et de là ou on ne les attend pas. C’est cette impression que j’ai ressenti en sortant de la projection. Rien à voir avec « l’horreur » à laquelle la plupart des gens pensent quant on parle de Monsieur Exorciste. Mais il s’agit bel et bien d’un thriller complètement barré qui sonne étonnement toujours juste malgré un contexte… heuuu… bizarre. A première vue le scénario n’a pas de quoi titiller notre matière grise. Mais plus on s’aventure dans cette sombre histoire plus les chances de perdre des neurones grandit. Pour apprécier Killer Joe, il faut être bien préparé au fait qu’il va falloir traverser une rivière sauvage. Une étendue d’eau ou règne la violence, le mensonge et avant tout la perversité. A ce titre, il y a plusieurs scènes très choquantes qui m’ont marquées au fer rouge. Je n’apprends rien à personne mais le sexe est évidemment très présent et sonne comme une sorte d’exutoire par rapport à une vie débauchée constamment pesante sur les épaules des personnages. Des acteurs en état de grâce ! Franchement, je me demande toujours pourquoi Matthew NcConaughey n’arrêtent pas ses comédies à 2 dollars. Quant à la finalité du film, elle est aussi dérisoire que passionnante de voyeurisme. A noter un humour au ras des pâquerettes qui côtoie régulièrement un humour noir déstabilisant. Voilà un mélange détonnant de plus à rajouter au chaudron magique de William Friedkin, un (vrai) metteur en scène de talent.

7.71429

Publié le 30 Mars 2012

La Maison sur le Lac

La Maison sur le Lac

Dans le monde des adaptations littéraires de Stephen King, Mick Garris tient une place à part. Capable du meilleur (Shining) comme du pire (Un tour sur le bolide), il revient aujourd'hui avec Bag of Bones. Et en me basant sur mon expérience cinéphilique et télévisuelle, je peux dire que son dernier bébé est une franche réussite. Car là ou il n'y avait presque que du grand guignol dans le moyennement bon Desperation, bel exemple de ratage, il s'attarde enfin sur ce qui fait la force des bouquins du maître de l'horreur : les personnages. Il s'agit peut-être d'une mini-série mais l'attention particulière portée sur les différents protagonistes de l'histoire les rends forts attachants. En découle une empathie non négligeable même pour les seconds rôles qui colle vraiment à la peau, flashs back compris. Le casting étant bien fournis, Pierce Brosnan, Mélissa George et William Schallert ne baissent pas de régime jusqu'à la dernière seconde. A ce titre, il y a plusieurs séquences fortes d'émotions qui parsèment les deux épisodes. Le coup de théâtre introductif, l'assassinat vengeur par surprise et la révélation de l'élément déclencheur de l'intrigue permettent de donner à Bag of Bones tout son piquant. Un goût relevé qui fait parti des éléments qui donnent au téléfilm son statut de franche réussite. Sans oublier des effets spéciaux de qualité, une photographie de luxe et une bande son... glaciale ! En plus l'affiche est vraiment somptueuse. Que demander de plus ?

7.83333

Publié le 29 Mars 2012

En quarantaine 2 : Le Terminal

En quarantaine 2 : Le Terminal

Moi qui croyais qu’il n’y avait pas eu pire de la part des américains que l’accouchement du premier film, je suis servi. En faisant la part des choses, on se rend compte que cette suite à plus de mérite que son grand frère. Cela ne veut pas dire que cette séquelle soit un vrai bon film mais comme elle est la suite directe de la bande de John Erick Dowdle et non une relecture du second « Rec » espagnol, j’ai pu apprécier avec plus de légèreté le film. Mais alors que cela peut-il donner à l’écran ? Un film d’horreur sympa pétri de maladresses. Même si j’espérais quelque chose dans le style des « Serpents dans l’avion » en plus trash, le reste des décors de ce fameux terminal du titre est assez cordial dans son genre. Par contre, je ne comprends toujours pas pourquoi avoir constamment filmé l’action comme s’il s’agissait d’une caméra subjective alors que ce n’est pas du tout le cas. Opportunisme mal placé ou vantardise capitaliste ? La vérité est peut-être ailleurs mais cette pratique douteuse m’a bien fait sourire a défaut de m’avoir fait frémir. Il est surtout à noté les quelques liens en rapport avec l’histoire du premier film. Comme si cela était une surprise, j’ai évidemment préféré le développement de « Rec 2 » mais dans le domaine de la série b vidéo yankee, j’ai déjà vu largement pire. Ajoutez à cela des pestiférés bien fendards plus un rat trop intelligent (à mourir de rire !) et vous aurez un ovni arriviste agréable à suivre mais vite oubliable.

5.77778

Publié le 16 Mars 2012

En Quarantaine

En Quarantaine

Le film est vraiment un cas à part intéressant à étudier. Il serait idiot de le qualifier de merde sans essayer de voir plus loin. Difficile car en apparence tout est contre lui et il sent vraiment la bouse. D'un côté, il y a le film en lui-même et la sensation générale qu'il fait ressentir. De l'autre, il y a son statut de remake « rapido presto » et tout ce qui s'y rapporte. Quand j'ai pesé le pour et le contre ainsi que le bon et le mauvais, j'en suis arrivé à la conclusion que le film est abusivement fustigé mais qu'il ne mérite pas que l'on soit tolérant ou même empathique avec lui. Et le fait qu'il y ait beaucoup de plans copiés sans vergogne ne joue évidemment pas en sa faveur. L'ambiance est sympa et certaines scènes gores aussi mais le film pue tellement l'opportunisme que je ne peux lui trouver d'excuses valables. Même le nom du personnage principal n'a pas été changé ! S'il y en a un qui ose me dire que Jennifer Carpenter a des allures d'espagnole, je l'étrangle moi-même. Ajoutez à cela l'impression de déjà vu qui ne fait que rajouter une couche sur le dos déjà bien chargé de notre rage à nous, spectateurs. C'est en plus assez mal joué mais au point ou j'en étais dans le film, je m'en foutais un peu. Le plus drôle étant qu’il fallut deux scénaristes, John Erick et Drew Dowdle, pour ré-écrire (grands rires) le scénario de Balaguero et consorts. En plus d'être fainéants, les américains ont maintenant inventé le film remake cambrioleur nul en géographie qui sert à rien.

4.95238

Publié le 15 Mars 2012

100 Feet

100 Feet

12 années se sont écoulées depuis le grand film de loup-garou d'Eric Red. Selon la raison qui circule depuis longtemps et que je peux amplement croire, je comprends tout à fait le bonhomme. Mais j'écris ces lignes non pas pour faire le procès d'un homme mais celui de son dernier film après tant de temps sans activité. Et le moins que je puisse dire, c'est qu'il a toujours la forme. Je me souviens du fameux et maintenant classique (en tout cas pour moi) « Body Parts » avec Jeff Fahey. Avec un sujet somme toute banale, le réalisateur (et scénariste) avait su en tirer le meilleur partie. Aujourd'hui, il recommence de plus belle. Heureusement, on ne voit pas Michel Paré trop longtemps. Mais sa forme ectoplasmique est visuellement très originale et bien foutue. Des effets spéciaux qui auraient pu paraître bien ridicules s'il n'y avait pas eu le talent derrière la caméra. Ce soucis de la réalité du détail dans les moindre recoins des décors fonctionne et donne au long-métrage un cachet sérieux dont le premier degré n'est pas altéré par certaines séquences qui auraient pu plonger le film dans le ridicule. Car il y a bien des passages certes flippants mais surtout, ô surtout, incroyablement bluffants ! Et pour vous laisser la surprise, je pèse mes mots. Quelques petits ralentis, du sang mais pas trop, le charme de la Hollande et vous obtenez une histoire de fantôme revanchard aussi rare que des truffes noires à Tchernobyle.

8.11111

Publié le 11 Mars 2012

Pages

Thématiques