Critiques spectateurs de Gripsou

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Les Promesses de l'Ombre

Les Promesses de l'Ombre

Je ne suis pas un inconditionnel de David Cronenberg, loin de là, et le sujet de son dernier film ne me bottait pas des masses lorsque je suis allé le voir au cinéma. Mais bon, j’accompagnais des amis, et les autres affiches n’étaient guère enthousiasmantes … C’est donc sans en attendre grand-chose que je me suis confortablement installé dans mon fauteuil …

Les films traitant de la mafia russe sont en général dotés d’une atmosphère assez sombre, pour ne pas dire austère … Celui-ci ne déroge pas à la règle et contient tous les ingrédients du film noir. : le clan mafieux avec ses règles et ses rites (impressionnants tatouages), les porte-flingues, les règlements de compte, l’honneur, les putains importées d’Europe de l’est, la violence omniprésente … Ceux qui apprécient ce genre d’atmosphère seront aux anges, c’est certain ! Personnellement, je ne suis pas fan de tout ce qui touche à la mafia russe, et c’est pour cette raison que j’ai regardé et apprécié ce film avec une certaine distance …

Cependant, je dois reconnaître que le casting est impeccable, notamment une excellente performance de Vincent Cassel dans un rôle plus ambigu qu’il n’y paraît au premier abord … Naomi Watts est sublime et Viggo Mortensen est lui aussi très bon en porte-flingue froid et distant. Certaines scènes sont très brutales (celle dans les bains restera dans les annales) et la fin réserve quelques surprises bienvenues.

Bref, je reconnais au film d’indéniables qualités, notamment au niveau du style et de l’interpretation, mais je n’en garde pas pour autant un souvenir impérissable, la faute à un sujet trop austère à mon goût, qui ne me passionne pas à la base. Quant à la musique, elle ne m’a pas vraiment marqué … Un film que je ne regarderai pas forcément une deuxième fois …

9.23077

Publié le 19 Mai 2008

Un Mort Pour Un Dollar

Un Mort Pour Un Dollar

Western méconnu du grand public, et pour cause, le gros du budget a dû passer dans le cachet des deux acteurs principaux : Emilio Estevez et William Forsythe. Il en résulte une mise en scène assez plate et peu inspirée, parfois digne d’un feuilleton TV …

Alors quoi ? Ce western ne mérite t-il pas que l’on s’y intéresse ? Ce serait un jugement cruel, les acteurs principaux n’étant pas n’importe qui ! Ils dégagent ici un certain charisme, et même si leurs personnages sont caricaturaux (Emilio Estevez se la joue Lucky Luke taciturne), leur présence rehausse l’intérêt de l’ensemble. En outre, les gunfights sont particulièrement dynamiques à défaut d’être très réalistes (la comparaison avec Lucky Luke n’est pas anodine) et certaines scènes d’action valent le coup d’œil !

Bref, nous voilà en présence d’un modeste western qui se regarde pour le fun, mais dont on ne garde pas un très grand souvenir, la faute à un manque évident de personnalité et de moyens. Le casting sympathique sauve le film de l’oubli …

6

Publié le 19 Mai 2008

Photo Obsession

Photo Obsession

Ce thriller aux ambitions modestes apporte à Robin Williams un rôle que l’acteur attendait depuis pas mal de temps déjà, et qui contraste avec son image de bonhomme bienveillant que le grand public conserve de lui. Robin Williams y interprète en effet un spécialiste de la photo travaillant dans une galerie commerciale, et dont l’équilibre psychologique est perturbé par l’obsession qu’il a pour une famille faisant partie de ses plus fidèles clients …

Le personnage de Robin Williams intrigue et inquiète … Un homme sympathique mais terriblement seul, enviant le bonheur des autres, celui qu’il n’a pas connu et qu’il ne connaîtra jamais … On ressent une certaine pitié pour cet homme maladroit et dont les intentions sont à l’origine bienveillantes, et on se demande jusqu’où cette obsession grandissante va le mener … A ce niveau, le suspense du film s’avère des plus efficaces et fonctionne tout au long de l‘histoire. La présence d’une actrice aussi charmante que Connie Nielsen apporte une indéniable fraîcheur au film (à l’inverse de l’insipide Michael Vartan …) Le rythme est lent et se repose essentiellement sur le personnage de Robin Williams. Ne vous attendez donc pas à quelque chose d’extravagant, car il s’agit ici d’un thriller purement psychologique !

Si la fin déçoit légèrement du fait de son manque d’originalité, l’ensemble s’avère plutôt réussi. L’atmosphère du film est bien travaillée, et la performance troublante de Robin Williams mérite que l’on s’y intéresse au moins une fois. Le sujet traité ici, à savoir la solitude, l’est avec beaucoup de justesse et de sobriété. Un bon film !

8

Publié le 19 Mai 2008

Howard... Une Nouvelle Race de Héros

Howard... Une Nouvelle Race de Héros

Je ne savais pas que le mégalo Georges Lucas était à l’origine de ce gigantesque nanar … Un bon point pour lui tiens ! Eh oui, j’éprouve une certaine affection pour le nanardisme en général, et ce film, très ancré dans les années 80, atteint des sommets dans le genre …

Le scénariste s’est en effet envoyé une longue, très longue rasade de gnôle avant d’aligner avec difficultés quelques lignes sur son bloc-notes … Le résultat est terriblement con, mais également très plaisant, surprenant et dépaysant ! Howard tient un look d’enfer, sa dégaine et sa façon de s’exprimer étant vraiment fun ! Il faut le voir, ce gros canard, en train de foutre une dérouillée à toute une bande de zonards écervelés, reluquer avec émerveillement le popotin des femelles humaines, se balader dans les rues de Cleveland en costume, un cigare au bec … Ce canard intelligent et valeureux se révèle immédiatement attachant, et sa seule présence justifie que l’on s’intéresse à ce film ! Car le reste ne présente évidemment guère d’intérêt : le rythme est lent et le film dure une bonne demie-heure de trop ! L’histoire ne présente guère de rebondissements intéressants, et la plupart des personnages sont caricaturaux (le personnage de Tim Robbins notamment …)

Bref, succombez au charme d’Howard, ou ne vous attardez pas ! Ce film est con, parfois drôle (certains dialogues valent le détour) mais le reste ne vaut pas grand-chose … N’empêche, sa connerie assumée joue en sa faveur, et cela fait du bien de regarder un tel film décomplexé ! HOWARD RULES !!!

5.375

Publié le 15 Mai 2008

L'Echelle de Jacob

L'Echelle de Jacob

Le film d’Adrian Lyne ne m’emballait pas des masses au départ, et puis l’accumulation de critiques positives le concernant m’a finalement décidé à franchir le pas … Je n’ai pas été déçu par le résultat !

Tim Robbins y incarne un vétéran du Vietnam qui essaye de reconstruire sa vie et de retrouver un certain bonheur après la mort accidentelle de son plus jeune fils. Mais d’étranges et effrayantes visions le hantent de plus en plus fréquemment, au point de le faire douter de sa propre santé mentale … L’intrigue du film étant évidemment de comprendre l’origine de ces visions, pour la plupart dignes d’un authentique film d’horreur ! Le suspense est permanent et Tim Robbins habite son personnage avec beaucoup de conviction. Le spectateur progresse pas à pas, en même temps que le personnage principal, et si la révélation promise ne surprend guère au vu des nombreux flash-backs en relation avec la guerre du Vietnam, la fin quant à elle se révèle des plus troublantes... A noter les participations du charismatique Danny Aiello (sacré gueule) et du tout jeune Macaulay Culkin, dont la frimousse est ici vraiment adorable !

Bref, « L’Echelle de Jacob » est un film fort, sombre et très émouvant, porté par un remarquable Tim Robbins, ainsi que par l’envoûtante musique de Maurice Jarre. On y est sans-arrêt surpris, et certaines scènes marquent durablement la rétine !

9.03846

Publié le 15 Mai 2008

A vif

A vif

Le « Vigilante movie » serait-il revenu à la mode ? Ce genre, si populaire dans les années 70 (les séries « Dirty Harry » et « Un Justicier Dans La Ville » …) semble renaître aujourd’hui, avec les sorties rapprochées de cet « A Vif » et de l’excellent « Death Sentence » de James Wan, avec Kevin Bacon. Deux films qui s’intéressent aux victimes d’actes de violence, qui ne croyant pas à l’efficacité de la justice, décident de se venger en employant la violence … Peut-être la critique d’un système qui tend trop souvent à relâcher les criminels et à délaisser les victimes ?

Le film de Neil Jordan est avant tout porté par la remarquable performance de la délicieuse Jodie Foster, qui interprète ici une femme traumatisée par la violente agression dont elle a été victime avec son amoureux. Ne croyant pas à l’efficacité des enquêteurs, la jeune femme va se munir d’une arme et basculer dans un cycle de violence, découvrant un aspect de sa personnalité qu’elle ne soupçonnait en aucun cas. Le désir de vengeance et le fait de tuer l’a transformé et a fait d’elle une étrangère … Le film est très réaliste, froid et violent, riche en émotions, et rappelle à maintes reprises le scénario de « Un Justicier Dans La Ville » avec Charles Bronson. D’autre part, la relation entre cette jeune femme et l’inspecteur de police (excellent Terrence Howard) est très bien développée, à la fois subtile et ambiguë !

Bref, j’ai beaucoup aimé ce film, qui n’aurait sans-doute pas eu le même impact sans la présence de Jodie Foster … Cette actrice s’impose comme l’une des meilleures actrices américaines actuelles, sans aucun doute ! « A Vif » est un film fort, dont la fin peut prêter à polémique, ce qui était sûrement le but recherché par le réalisateur …

8.22222

Publié le 14 Mai 2008

MacGyver

MacGyver

A l'instar d'un certain nombre de séries des années 80 comme "K-2000", "L'Agence Tous Risques", Supercopter", les aventures de MacGyver ont bercé mon enfance, lorsque la série passait régulièrement à la télévision au début des années 90. Richard Dean Anderson y campait un héros très attachant, capable de se sortir des pires situations grâce à sa formidable ingénuosité ! Un héros non-violent aux nobles motivations, dont la figure demeure aujourd'hui encore culte pour la nouvelle génération !

9

Publié le 13 Mai 2008

Stargate SG-1

Stargate SG-1

Autant j'apprécie le film de Roland Emmerich (1995), autant cette série me laisse de marbre. Malgré quelques épisodes plutôt réussis, l'ensemble ne m'a jamais réellement convaincu, des personnages froids et stéréotypés à l'intrigue des épisodes, en passant par le visuel général (trop propre) de la série ... Bref, je ne m'attarderai pas plus longtemps, l'inspiration me faisant ici fortement défaut !

7.63636

Publié le 13 Mai 2008

Backdraft

Backdraft

Ron Howard s’est assuré les services de sacrés comédiens pour nous narrer le dangereux quotidien d’une brigade de pompiers de Chicago : Kurt Russel, Robert De Niro, Donald Sutherland … et William Baldwin ! Ce dernier tient le rôle principal, celui d’un jeune homme décidé à prouver sa valeur en perçant chez les soldats du feu. Un excellent rôle pour cet acteur attachant, qui n’a malheureusement pas eu la carrière qu’il méritait (à l’inverse de son frère Alec par exemple …)

Le film de Ron Howard transpire la passion et le respect qu’a le réalisateur pour ce métier ! La mise en scène met en avant les actes héroïques de ces hommes, leur courage et leur abnégation face au danger, leur sens du sacrifice lorsque cela s’avère nécessaire … Les scènes d’incendies sont véritablement impressionnantes, le feu étant ici filmé comme s’il s’agissait d’un fantôme agressif, prêt à bondir sur ses proies ! A ce niveau, le film est une pure réussite ! Ensuite, les films décrivant le quotidien des pompiers ne sont pas légion, et il est donc intéressant ici de suivre le quotidien de ces deux frères (Kurt Russel et William Baldwin), leur relation étant bien développée et même parfois touchante, notamment à la fin du film ! Enfin, et c’est peut-être là que le film atteint ses limites, le côté « thriller » du film n’est peut-être pas assez mis en valeur, le rythme étant assez lent et s’intéressant davantage aux personnages et au métier de pompier en lui-même. Même si le suspense opère avec efficacité, ce n’est qu’à certains moments, et non dans la continuité du scénario !

Bref, « Backdraft » est un film sur les pompiers avant d’être un thriller, ce qui peut être une qualité pour certains, et un (léger) défaut pour d’autres, le film peinant parfois à retrouver son rythme de croisière … Il n’empêche, les personnages sont très bien développés (Kurt Russel tient ici l’un de ses meilleurs rôles) et les scènes d’action en mettent plein les yeux ! Du grand spectacle au service d’un métier noble !

8.5

Publié le 13 Mai 2008

O'Brother

O'Brother

Je ne suis en général guère friand des comédies musicales, mais certaines retiennent tout de même mon attention, à l’image de « Sweeney Todd », le dernier film de Tim Burton … Et puis la sortie d’un film des frères Coen constitue toujours un petit événement pour ma part, même je ne suis pas un fan de tous leurs films, ni de leur style en général … Je suis donc allé voir ce fameux « O’Brother » avec une certaine curiosité, étant ici principalement attiré par le contexte du film, à savoir le sud des Etats-Unis dans les années 30 …

Les péripéties de ces trois évadés se révèlent plaisantes à suivre, avec en prime une prestation très enthousiasmante du beau et charismatique Georges Clooney, qui a visiblement pris beaucoup de plaisir a jouer dans ce film ! Les personnages sont hauts en couleur, et leurs diverses rencontres s’accompagnent d’une musique folk-country très enjouée et particulièrement entraînante : un vrai régal pour les oreilles ! La scène la plus marquante à mes yeux étant cette impressionnante cérémonie du Ku-Klux-Klan, qui visuellement mérite le détour !

Ansi, même si le film s’avère loin d’être parfait (rythme inégal, mystérieux bad-guy peu exploité …), cette comédie musicale mérite assurément que l’on y jette un œil, même pour les réfractaires à ce genre cinématographique ! L’atmosphère qui s’y dégage est dépaysante et parfois même quasi -irréelle, et il s’en dégage un indéniable parfum de bonne humeur !

7.54545

Publié le 13 Mai 2008

Ted Bundy

Ted Bundy

Ted Bundy est sûrement l’un des pires serial-killers qu’ait connu les Etats-Unis ! Ce psychopathe nécrophile a sévit pendant des années, violant et assassinant officiellement 32 jeunes femmes, pour la plupart des étudiantes, mais est soupçonné d’en avoir tué plus d’une centaine en tout ! Arrêté définitivement en 1978 (il s’était auparavant évadé à deux reprises), Ted Bundy fut exécuté en 1989 sur la chaise électrique, au pénitencier de Starke en Floride.

Ted Bundy était un homme socialement bien intégré, bel homme, qui a usé de son charme pour piéger ses victimes, la plupart piégées sur leur campus ou bien en auto-stop …Lors de son arrestation, aucun de ses proches n’auraient imaginé qu’un tel « monstre » se dissimulait sous les traits de cet homme, qui avait tout pour réussir dans la vie … Le film décrit très bien cet aspect-là, présentant Ted Bundy comme un homme rongé par des pulsions morbides et meurtrières, et qui va parvenir à dissimuler sa véritable nature à son entourage pendant des années, tuant brutalement ses victimes, avant de leur faire l’amour et des les enterrer … Le scénario du film est assez linéaire dans son traitement, mais l’acteur principal est très bon et le suspense ne faiblit jamais. Certaines scènes sont assez pénibles, et le film s’attarde également sur les derniers jours du tueur, avant qu’il ne soit exécuté sur la chaise électrique …

Bref, ce film m’a surpris par le sérieux avec lequel le sujet est abordé, par la performance de l’acteur principal, ainsi que par la dureté de l’ensemble ! Un film macabre et violent, à l’image de cette sordide affaire en somme … A voir !

8

Publié le 9 Mai 2008

La Galaxie de la Terreur

La Galaxie de la Terreur

Cette série B méconnue du grand public est sortie en 1981, soit deux petites années après le mythique "Alien" de Ridley Scott. La comparaison des deux films est inévitable, tant le premier pompe le second avec plus ou moins de réussite ... Pour résumer rapidement : un vaisseau spatial se rend sur une planète inexplorée pour secourir un autre vaisseau en détresse. Sur place, l'équipe de sauvetage se retrouve confrontée à une mystérieuse menace extra-terrestre ...

Quand j'évoquais "Alien", je pensais notamment à l'aspect visuel du film. La planète sur laquelle se pose le vaisseau spatial ressemble en tous points à celle du film de Ridley Scott ! La même atmosphère bleutée et brumeuse, les mêmes rochers, une mystérieuse architecture (ici une pyramide) qui évoque fortement celle des aliens ... Idem pour l'intérieur des vaisseaux, pour la composition de l'équipage, les combinaisons ... Bref, un tas d'éléments évoquent "Alien", et participent ainsi à l'instauration d'une atmosphère de Science-Fiction plutôt réussie, d'autant que le suspense s'avère assez efficace, et que les mises à mort sont dans l'ensemble plutôt réussies. Les aliens du film sont assez répugnants, toutes proportions gardées (les effets-spéciaux sont ceux d'une petite série B ...) Le hic, c'est qu'un certain nombre d'éléments viennent plomber l'ensemble, faisant pencher le film du mauvais côté de la balance. Les personnages sont insignifiants, très peu développés, et surtout interprêtés par une bande d'amateurs fauchés, carrémment en manque d'inspiration ... Et que dire des dialogues ? Un véritable ratage sur toute la ligne !

C'est dommage, car malgré une bonne impression visuelle, le film devient rapidement ennuyeux à suivre, la faute à des personnages dont on se fout royalement ! Je pense qu'avec des bons acteurs et un script amélioré au niveau des dialogues, cette série B aurait pû donner quelque-chose de véritablement intéressant ! Dommage ...

7.2

Publié le 9 Mai 2008

Taking Lives : Destins Violés

Taking Lives : Destins Violés

Un mystérieux serial-killer sévit dans l'est du Canada, tuant pour s'approprier un certain temps l'identité de ses victimes ... Un agent spécial du F.B.I. (Angelina Jolie) est alors dépêché à Montréal pour aider la police locale, complètement à la rue sur cette affaire ... Le pitch de départ annonce un thriller des plus classiques, comme nous en pond à la pelle l'industrie hollywoodienne ... Sur la forme, le film ne s'éloigne effectivement guère des sentiers balisés, et accumule comme on pouvait s'y attendre les clichés inhérents au genre ... Alors quoi ? Ce film ne mérite t-il pas que l'on s'y attarde ? Bien au contraire !

La scène d'ouverture amorçe le film de manière cinçlante, présentant le fameux tueur alors qu'il n'est qu'adolescent, et qu'il se prépare inconsciemment à commettre son premier meurtre ... Une sorte de préquelle redoutablement efficace, très bien ammenée, et qui nous plonge directement dans l'ambiance ! Ensuite, le casting du film est de qualité : Angelina Jolie est d'une beauté hallucinante, et sa performance se distingue par sa justesse et sa sobriété. Face à elle, Ethan Hawke, également excellent dans un rôle ambigu, et qui à l'heure où j'écris ces lignes, doit encore être tout émoustillé à la pensée de cette scène torride avec la miss de Brad Pitt ! Enfin, à noter la présence des acteurs français Tchéky Karyo, Olivier Martinez et Jean-Hugues Anglade dans le rôle des flics canadiens, ainsi que de celle plus discrète de Kiefer Sutherland. Les personnages sont intéressants, et la relation entre le personnage d'Angelina Jolie et celui d'Ethan Hawke est très bien développée, ce qui ajoute de la profondeur à l'ensemble, et évite au film de sombrer dans la routine monotone du thriller classique.

Bref, le film se distingue de la concurrence par un certain nombre de qualités auxquelles on ne s'attendait pas forcément, le réalisateur s'étant visiblement attaché en priorité à ses personnages, tout en ne négligeant pas l'instauration d'un suspense efficace, et qui réserve son lot de surprises (le twist final notamment, même si un peu gros quand-même ...) Un bon thriller, bien au-dessus de la moyenne ! Et puis U2 est au générique quoi !!!

6.85714

Publié le 9 Mai 2008

Le Phare de l'Angoisse

Le Phare de l'Angoisse

Un slasher prenant pour cadre un phare bâti sur un minuscule îlot perdu au milieu de l'océan ... Le décor idéal pour nous concocter un alléchant huit-clos, d'autant que le tueur du film se dote d'un profil particulièrement inquiétant (sorte de Michael Myers sans masque, coiffé comme un rital, collectionneur de têtes ...) et que la musique, très réussie, entretient une atmosphère tendue durant presque la totalité du métrage. Le hic, c'est que malgré une bonne volonté évidente, le réalisateur n'est pas un as de la mise en scène, ses plans étant souvent beaucoup trop rapprochés. De plus, mis à part le couple de héros habituels et stéréotypés, les autres protagonistes se révèlent d'une rare stupidité. Genre : "on est à six contre un, mais on passe notre temps à se séparer, ou bien à s'égarer sur un îlot aussi vaste que mon jardin ..." Bref, un certain nombre d'invraisemblances viennent parasiter l'ensemble, qui s'annonçait pourtant prometteur ... Quelques scènes réussies cependant : celle des toilettes, ainsi que celle dans la barque du tueur ... Trop peu au final, et c'est bien dommage pour un film au tel potentiel ...

6.0625

Publié le 5 Mai 2008

Un Justicier dans la Ville

Un Justicier dans la Ville

Film très ancré dans les années 70, qui à l'image de la série "Dirty Harry" avec Clint Eastwood, ou du film "Taxi Driver" (sorti la même année), décrit avec réalisme et pessimisme la délinquance qui ronge les grandes agglomérations américaines à l'époque. Charles Bronson y étale toute sa classe, sobre et charismatique, dans la peau d'un homme déterminé à faire justice lui-même, en dégommant tous les zonnards qui passent à sa portée (et c'est pas l'gibier qui manque à New York !)

J'émets cependant quelques doutes sur le message véhiculé par le film. Qu'un homme décide de buter les salopes qui ont tué sa femme et violé sa fille, cela peut encore se comprendre ... Mais ici, le personnage principal ne se contente pas de se venger ! Le type prend visiblement du plaisir à buter la racaille qu'il rencontre dans la rue (la scène finale à l'aéroport est d'ailleurs assez explicite à ce sujet !) Bref, un bon film qui prête à débat ...

8.2

Publié le 3 Mai 2008

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