Critiques spectateurs de Ghylin

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Tesis

Tesis

Ah, comme je peux aimer le cinéma de genre espagnol... Couronné par 7 Goyas, Tesis nous fait plonger dans l'univers des snuffs. Angela, une étudiante en cinéma qui prépare une thèse sur la violence audiovisuelle, découvre au fil de son enquête que les snuff movies (films montrant une mise à mort réelle) existent bel et bien et que leurs auteurs ne sont pas si loin... Partagée entre le sentiment d'horreur que lui inspire la bande que son professeur lui fourni et l'envie d'en voir plus, Angela demande l'aide de Chema, un autre étudiant, pour mettre à jour un véritable réseau de snuffs. (Bon dans un premier temps, le personnage de Chema m'a fait penser sérieusement à notre Charlie Seen national! Et ceci n'est pas une insulte Charlie! Mais en fait il se révèle bien trop étrange... fin de la digression) Plusieurs scènes m'ont marquées dans ce film, notamment celle où les deux étudiants visionnent pour la première fois la cassette. Angela se détourne devant l'horreur des images, mais plus Chema dit "Ne regarde pas, ne regarde pas...", plus son corps pivote vers la télé pour finir voir ce qui se passe à l'écran. Curiosité malsaine, morbide, humaine finalement, qui habite aussi bien l'étudiant glauque (Chema) que la jeune fille saine (Angela)... et là on s'y retrouvera tous je pense

7.91667

Publié le 5 Novembre 2011

The Red Shoes

The Red Shoes

L'envie, la colère, la jalousie, la vanité... de nombreux péchés entourent la possession de cette maudite paire de chaussures roses. Non pas rouges, mais rose, d'un rose vulgaire qui ne se laisse pas porter avec n'importe quelle tenue...

Le ton est donné dès la première scène, où deux étudiantes se battent dans le métro pour avoir cette paire de chaussures que l'une d'elle a trouvée abandonnée sur le quai. Malheur à celle qui emporte finalement les chaussures...

Une jeune femme soumise à son mari, et à sa fille un peu capricieuse, découvre que son mari la trompe et décide donc de partir avec sa fille pour reprendre sa vie en main. Les galères se succèdent pour elle, mais bientôt son chemin croise celui des chaussures roses. Son comportement ainsi que celui de sa fille change radicalement, comme possédé.

Le cinéaste coréen reprend de nombreux éléments typiques du cinéma d'horreur asiatique: de belles perspectives, des miroirs (la gémellité), la spirale (uzumaki) et même le désormais célèbre fantôme asiatique au visage caché par de longs cheveux noirs (la Sadako). On assiste à quelques scènes d'horreur légèrement gores, mais c'est surtout la montée en puissance de la folie pour ces chaussures qui tient le spectateur en haleine, d'autant que l'histoire maudite de l'objet de tous les désirs ne date pas d'hier...

La violence est insidieuse, par petites touches, mais toujours spectaculaire, une mère aimante telle que Sun-jae ne peut pas se laisser à de tels accès de violence envers sa petite fille... et pourtant...

Un twist final ambigü au terme de l'enquête de la mère me laisse bouche bée, une fois de plus, pour mon plus grand plaisir!

8

Publié le 4 Novembre 2011

Atrocious

Atrocious

Dans la ligne droite des Projets Blair Witch, Paranormal Activity et dérivés, Fernando Barreda Luna, réalisateur espagnol, nous propose "Atrocious".

La famille Quintanilla, Papa Maman, trois enfants et un chien, vont passer la Semaine Sainte dans la maison de campagne à Sitges. Les deux ainés, July et Christian, passionnés de légendes urbaines, décident de profiter de l'ennuyeux séjour pour enquêter sur le spectre d'une jeune fille qui hanterait un labyrinthe derrière la maison.

Premier point négatif du film, il faut 40 bonnes minutes à l'action pour se mettre en place, après beaucoup de blabla et d'arbres non-effrayants filmés à la chaîne. Sur une bobine d'1h10, ça fait long.

Si les acteurs sont crédibles et leurs réactions réalistes, il ne se passe finalement pas grand chose dans les bois. Une course poursuite de 20 minutes en vision nocturne dans le labyrinthe avec un ennemi invisible et silencieux finit par nous laisser de marbre. Oui, il se passe des choses étranges, les attaques sont bien réelles, mais le doute n'arrive pas à s'installer sur l'identité du tueur... Fantastique ou réel, on le saura à la fin, mais malheureusement ça ne s'avérera pas un grand choc car la part de mystère fantomatique est malheureusement inexistante.

Du coup, je ressors déçue de ce film, quelques rares moments de flippe qui tiennent plus au fait que j'espère voir quelque chose qu'au fait qu'on ne voit rien arriver.

5

Publié le 2 Novembre 2011

An American Crime

An American Crime

C'est en parcourant la filmo d'Ellen Page, une actrice que j'adore, que je découvre ce métrage dont je n'avais pas entendu parler. La mention "tiré d'une histoire vraie" me rend méfiante, comme d'habitude, mais après tout pourquoi pas. La jeune actrice incarne ici la victime d'une femme désiquilibrée, ainsi que de toute une famille cinglée... Elle va subir dans la cave de la maison les tourments les plus horribles qui soient, tortures et humiliations, le tout lancé par la mère qui l'accueille elle et sa soeur, ainsi que par les autres enfants de la maison, et même un peu plus tard les petits voisins entrainés par la curiosité. Le chemin de croix de l'adolescente semble sans fin, et lorsque le réalisateur film enfin sa libération, on y croit avec un tel soulagement... que l'horreur finale est encore plus terrible. A voir pour des acteurs redoutablement bons, un scénario sans faille, et bien sûr notre éternel voyeurisme assumé...

7.83333

Publié le 18 Septembre 2011

The Legend of Lizzie Borden

The Legend of Lizzie Borden

Le 4 août 1892, dans la paisible petite ville de Fall River dans le Massachusetts, une jeune femme nommée Lizzie Borden prit une hache et assassina son père et sa belle-mère avec une sauvagerie inouïe. Le faits-divers est devenu légendaire aux U.S.A. Elizabeth Montgomery campe une Lizzie Borden dérangée, hystérique, menteuse et sans remords dans cette adaptation télévisée de l'histoire de ce double meurtre. La demoiselle fut acquittée mais l'infamie du soupçon pèsera toute sa vie durant sur sa réputation. Le film tente de démontrer les relations malsaines de la famille Borden, Monsieur étant légèrement pervers, Madame ayant remplacé bientôt la mère des petites dans la maison mais pas dans leur coeur. Ce climat détestable de tension suffit à lui seul à justifier le geste de Lizzie, même si son manque de remords évident ainsi que sa négation des faits nous la montrent sous un jour plutôt psychopathe. Servit par une musique efficace, ce métrage conte avec justesse cette tragédie, permettant à Elizabeth Montgomery d'explorer le versant très sombre de la personnalité de Miss Borden. Bien qu'ayant pris un coup de vieux certain, ce téléfilm est une oeuvre singulière et le jeu des acteurs vaut à lui seul le détour.

8

Publié le 9 Septembre 2011

Destination Finale 5

Destination Finale 5

Je me suis sentie obligée de regarder ce film car j'avais beaucoup apprécié les deux premiers opus, et depuis je ne cesse d'espérer un regain d'intérêt dans la licence FD, mais non, ce n'est pas avec ce 5eme épisode que je dirai "Enfin!"

Quelques clins d'oeil aux autres films parsèment le début du métrage, le héros doit partir à Paris (DF n°1: les élèves d'une classe se rendent à Paris), un camion plein de grumes de bois passe à côté du car (DF n°2: un carambolage meurtrier causé par un camion perdant des troncs d'arbre sur la route), etc...

La séquence attendue de la Vision fondatrice du film se révèle trop énorme: trop de numériques, des tripes bien trop rouges et surtout un bruitage d'explosion de corps ridicule, des cascades fabuleuses au dessus des précipices réalisées par de simples quidams mort de trouille... une fois de plus ça ne tient guère debout, mais on va faire comme ci.

Les acteurs se battent pour atteindre les profondeurs de l'absence de jeu, et on ne sait pas à qui remettre la palme du néant tant ils rivalisent de nullité et de manque d'émotion.

Tony Todd brille quand à lui par son absence relative alors qu'ils ont su nous le vendre comme un élément clé de l'intrigue lors de la bande-annonce... Remboursez!!!!

Les scènes où la Mort rattrape enfin ses victimes peinent à retrouver l'originalité qu'avaient les premiers épisodes, et une fois de plus le numérique fait des dégâts en ridiculisant par des "splash" comiques les décès des personnages. J'imagine qu'en 3D la barbaque doit nous sauter au visage mais en 2D l'effet est complètement raté.

Le final est une fois de plus un clin d'oeil au premier épisode, seul élèment à sauver de ce film, à voir comme une boucle de l'Histoire avec un grand H. Une fois de plus on est déçu de se faire prendre pour des andouilles, car si après ça ils ne nous pondent pas un 6eme film, je veux bien aller me faire opérer des yeux au laser moi aussi...

7.11111

Publié le 4 Septembre 2011

Thor

Thor

Un bon film d'action, même pour ceux qui comme moi ne connaissent pas bien les Avengers (hé oui, ma came c'était plutôt les Xmen) On retrouve à plusieurs reprises la patte de Kenneth Brannagh, les turpitudes shaekespiriennes, le manque relatif d'action, les dialogues ampoulés, le monde onirique d'Asgard... Les acteurs remplissent leur contrat sans problème, et Jaimie Alexander notamment, qui joue le rôle de la déesse de la guerre Sif, ferait pour moi une excellente Wonder Woman... mais ce n'est pas le sujet... L'histoire d'amuuuuuuuur entre la scientifique et le fils d'Odin, visiblement destinée à attirer les nanas dans les salles obscures au bras de leur homme friand de violence (clichéééééééééééééééééééééééé), cette histoire ne prends pas trop d'importance, les deux héros ne passent pas leur temps à se tourner autour et du coup, rien d'agaçant à l'horizon. Les scènes d'action ne sont pas trop nombreuses, mais ça envoie sévère à coup de marteau quand il le faut. Bref, un bon moment de divertissement.

7.4

Publié le 1 Septembre 2011

The Silent House

The Silent House

L'ambiance de ce film est très inquiétante, noire à souhaits et angoissante. La peur du noir nous travaille, le silence émaillé de rares sons flippants à mort rendrait cardiaque une pierre tombale, et le maigre halo de lumière de la lampe que porte l'héroïne ne nous sert qu'à entre apercevoir l'horreur de la situation...

L'actrice qui incarne Laura joue impeccablement, son personnage n'est pas une scream-queen pour un sou, ses réactions sont logiques et censées, et tout comme elle on a du mal à voir comment elle va se sortir de cette maison maudite.

Le final n'est pas prévisible, et il faut même aller au delà du générique de fin pour avoir quelques clés supplémentaires de l'énigme... si quelqu'un a compris vraiment ce qu'il se passait dans cette maison, une petite explication par MP serait la bienvenue car j'ai peur de ne pas avoir tout saisi.

En tout cas, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu peur comme ça, la couette remontée jusque sous les yeux et le coeur battant la chamade. Les espagnols sont les rois de la peur du noir, j'avais déjà eu très peur devant le Darkness de Jaume Balaguero en 2002, une fois de plus la gamine en moi hurle de toutes ses forces pour me faire tourner la tête et regarder ailleurs... peine perdue, le mystère est plus fort que tout...

5.71429

Publié le 29 Août 2011

Stake Land

Stake Land

On me parle de Stake Land à plusieurs reprises ces dernières semaines, et je dois dire qu'à les entendre, il doit s'agir d'un film bien gore en droite lignée d'un Romero... Je me le procure donc et ce soir... hé bien... la nuit noire est mon alliée, je me lance dans le visionnage de la pellicule, car ça fait un petit moment que je n'ai pas vu, tout simplement, un bon film d'horreur.

Et là, je suis plus qu'agréablement surprise! Tout y est. Des vampires-zombies, un monde post-apocalyptique, du sang, des effets spéciaux réduits aux maquillages bluffants et à de l'hémoglobine craspouille du plus bel effet! Le casting est réjouissant, avec une mention spéciale pour le jeune héros, tout en retenu et en innocence, qui découvre la vie de la manière la plus affreuse qui soit.

Bien entendu, des les premières images, on ne peut que penser à "La Route" de Hillcoat, tiré du roman eponyme de Corman McCarthy. Même ambiance de survie dans un monde terrible, même lutte contre des ennemis implacables de cruauté, ainsi que contre d'autres humains fanatiques. Même espoir d'un endroit sain où les héros pourront trouver un repos bien mérité... Bref, énormèment de ressemblances. Pourtant, le sujet semble totalement assumé par les auteurs, à mi-chemin entre l'hommage et le petit truc en plus qui rend le film unique.

Un tout petit regret cependant, c'est l'affrontement de Mister et Martin avec le Big Boss final... même s'il permet la réalisation d'un meurtre plutôt tabou dans le genre... je ne veux pas spoiler, j'ai trop aimé ce film pour ça.

La musique du film est vraiment terrible, et c'est lors du générique de fin que me vint le nom d'un groupe en tête, à savoir Godspeed You! Black Emperor avec ses violents lancinants, plaintifs et fatalistes. Après quelques recherches sur le net, Jeff Grace, maître de la B.O., n'a pourtant rien à voir avec le groupe auquel j'ai pensé. Cependant, l'inspiration semble la même et colle parfaitement avec l'ambiance du film.

En trois mots: Initiation, vie et mort.

7.89474

Publié le 26 Juillet 2011

Black Swan

Black Swan

Vu cet après-midi, ça mérite bien que je me fende d'un p'tit mot.

Nathalie Portmann est excellente, à mi-chemin entre la poupée fragile et la démente malheureuse... Au delà de la performance physique évidente qu'il lui a fallu sortir des tripes, elle incarne une héroïne bourrée d'angoisse et de manque de confiance.

Sa mère, jouée par Barbara Hershey (qui m'avait déjà marquée dans "L'Emprise") est d'une douceur qui masque un ascendant terrible sur sa fille, bref, la mère de Carrie sans les cris et la Bible...

Vincent Cassel est un très bon chorégraphe légèrement sadique sur les bords, avec un accent français qui doit ravir le public anglophone en VO, personnellement j'ai adoré, et je dois dire qu'il arrive même à être bien séduisant dans ce film. Comme quoi, tout arrive.

Mila Kunis est rayonnante, incroyablement belle et sexy, parfaite poupée miroir du côté sombre de Nina, je l'ai adorée et j'espère qu'elle va décrocher une statuette pour son second rôle!

Enfin petite mention et non des moindres pour Winona Rider dans le rôle de la danseuse étoile déchue, méconnaissable et terrifiante, le regard toujours baissée mais le sourire de la vengeance ne quittant pas son visage.

On se laisse porter par la musique, assez connue finalement, du Lac des Cygnes, et on admire Natalie Portman investir le registre d'émotions de son personnage, elle est magnifique et effrayante à la fois, les quelques scènes "sanglantes" du film sont tout juste dosées pour être douloureuses à voir et dérangeantes. Rien à redire la dessus, un parfait equilibre. Perfection qui d'ailleurs est le fin mot de l'histoire...

8.90625

Publié le 13 Février 2011

Un Elève doué

Un Elève doué

J'avais adoré le recueil de nouvelles "Différentes Saisons" de Stephen King, recueil d'où est tirée l'histoire de ce film. "Apt Pupil", "Stand by me" et "Les Evadés", 3 nouvelles, 3 adaptations réussies pour le grand écran.

Bryan Singer, après avoir réalisé l'excellent "Usuals Suspects", propose à S.King d'adapter sa nouvelle au cinéma. L'écrivain vendra ses droits d'auteur pour 1 dollar symbolique tant il est en emballé par le projet.

C'est Brad Renfro, qu'on a vu jouer aux côtés d'Harrison Ford dans "Le Client", qui campe Todd Bowsen, lycéen à la gueule d'ange qui se révèle vite être beaucoup plus sombre qu'on ne l'imagine. Le voisin octogénaire de Todd est un ancien nazi, et le jeune garçon le menace d'une dénonciation à Israël pour crimes contre l'humanité, à moins que le vieillard n'accepte de lui raconter ses secrets inavouables sur l'Holocauste.

Autant le livre instaurait un climat de cruauté entre le gamin et le vieux, autant le film a un peu de mal à mon goût à créer ce climat de tension, ou du moins à le rendre aussi fort. C'est le secret de Stephen King, savoir broder pendant des pages et des pages le canevas d'une ambiance unique qu'aucun réalisateur ne pourrait reproduire à l'écran. Tous s'y sont cassés les dents, même Stanley Kubrick avec "Shining" qu'il a finalement amputé de nombreux morceaux pour le remodeler en chef d'oeuvre onirique...

Pour en revenir à "Apt Pupil", les acteurs sont très bons et l'histoire est bien emmenée. Brad Renfro devient inquiétant au fur et à mesure que ses pulsions meurtrières augmentent, jusqu'à atteindre son paroxysme au moment du meurtre du SDF, et sa frimousse adorable n'y est pas pour rien...

8.8

Publié le 19 Janvier 2011

Grace

Grace

Madeline et Michaël attendent avec sérénité la naissance de leur petite fille tant désirée. La mère de Michaël, une belle-mère dont on rêverait toutes, ne comprends pas que sa bru souhaite accoucher dans une maison de naissance, au lieu d'aller à l'hôpital. Suite à un accident de voiture où Michaël décède, Madeline se prépare à accueillir un enfant mort-né. L'accouchement se passe à la maison de naissance, dans les cris et les larmes, et lorsque Madi chuchote à l'oreille de sa fille qu'elle aimerait la voir revenir, un miracle se produit...

Le postulat de départ de ce film est assez dérangeant, c'est un sujet rarement exploité dans le cinéma de genre, mais souvent avec brio tellement il est malsain... La mort de l'enfant, la grossesse qui se passe mal, des tabous dans nos sociétés où la maternité est souvent montrée toute rose...

Passée les quelques secondes où le spectateur se réjouit de voir Madeline accueuillir enfin sa fille, vivante, on commence à faire la moue. La petite Grace, mignon poupon, attire les mouches, sent mauvais, et ne digère visiblement pas bien le lait de sa maman... Le rythme est assez lent, avec une approche en clair obscur, la caméra était souvent focalisée sur le visage de la mère qui découvre en même temps que nous que son bébé est particulier. De petits vibratos de violons viennent ponctuer en sourdine ces images, installant un climat angoissant dans la petite chambre d'enfant.

On pense parfois au classique "Rosemary's baby", tant l'actrice jouant Madeline nous rappelle le visage inquiet de Mia Farrow au dessus du berceau de l'enfant polanskien... Le sein droit mis à sang par sa fille, Madeline se voit contrainte de nourrir son petit zombie d'hémoglobine, au mépris de sa propre santé.

Le personnage que j'ai préféré dans le film est celui de Viviane, la belle-mère hautaine et autoritaire (son pauvre mari...), interprétée par Gabrielle Rose, l'inoubliable Carole de "The L Word"...

Les scènes de "nursing boucher" sont assez sanglantes sans être impressionnantes, et le final est légèrement gore (du moins pour une petite fille de quelques mois qui fait ses dents...)

Petit clin d'oeil du film: Adam Green, le réalisateur de "Hatchet/Butcher" fait un caméo dans le film en interprétant le mec dans le supermarché qui propose de la viande bio! (Il est producteur de "Grace")

En trois mots: areuh, belle-mère, biberon

7.06667

Publié le 9 Janvier 2011

Monsters

Monsters

En allant voir ce film, au sujet duquel je m'étais pas renseignée du tout, je m'attendais à un truc à la Cloverfield, voire avec un peu d'espoir à un film dans l'esprit de "La Guerre des Mondes", premier du nom. Après une scène d'intro assez péchue, où l'on assiste au combat en caméra infrarouge entre des militaires et des poulpes géants vaguement visibles by night, le réalisateur nous emmène dans la rencontre entre les deux personnages principaux de l'histoire. Andrew Kaulden, un journaliste, est chargé par son patron de rapatrier en Amérique sa fille adorée, Samantha, coincée quelque part au Mexique, dans une ville soumise aux attaques des extraterrestres débarqués 6 ans plus tôt sur notre planète. La zone est en quarantaine, et pour pouvoir revenir en Amérique, Kaulden et la fille doivent acheter à prix d'or des voyages en bateau, pour éviter d'avoir à traverser la jungle hostile remplie de poulpes belliqueux. Bien evidemment, la tequila s'en mèle et rien ne se passe comme prévu... Dans un premier temps, le film m'a semblé très mou, très lent, j'attendais que l'action se mette en place, puis j'ai relâché ma vigilance et me suis laissée emporter par le jeu des deux acteurs (très justes), par l'intensité de leur relation et par leur histoire personnel riche et réaliste. Bref, transportée avec eux au milieu de la jungle. Et même si au début j'ai attendu les apparitions des monstres avec impatience, au final leur absence relative fut une bonne chose. En effet, ils étaient partout, on entendait leurs bruits, mais les attaques étaient rares. Le véritable propos du film, c'est cette frontière entre le Mexique et les USA. Une carte postale d'un monde pauvre laissé à la merci des monstres, et les USA retranchés derrière leur imposante muraille protectrice. Seuls les riches se déplacent en sécurité, et c'est toute une famille de migrants mexicains qui sera retrouvée massacrée par Andrew et Samantha. Les émotions sont palpables, on est émus et touchés. J'ai trouvé les deux acteurs très justes, surtout Whitney Able, l'héroïne, qui aurait pu avec un rien basculer dans un registre "tête à claques". Elle s'en tire haut la main, elle m'a séduite sur toute la ligne! Reste la question de la fin du film... SPOILER!!!! On se rend compte à la fin du film que les militaires qui sont venus chercher les deux héros dans la station service sont les mêmes qu'au début (merci les dialogues!), et de ce fait on se rend compte que notre héroïne a de forte chance d'être décédée... J'ai bien tout compris? Parce que mon pote au ciné avait pas la même interprétation que moi :p SPOILER fini:p

7

Publié le 2 Janvier 2011

Lectures diaboliques

Lectures diaboliques

"I, Madman", que l'on trouve en français sous le titre "Lectures Diaboliques", et un joyeux slasher de la fin des 80's. Jenny Wright joue à merveille la victime de ce tueur fou sortit tout droit d'un roman d'épouvante. Deux ans après avoir incarnée la mignonne vampire d'Aux Frontières de l'Aube, la jeune actrice a bien grandi et campe ici une femme indépendante avide de lectures angoissantes. Le boogeyman du film est bien flippant, et même si son arrivée est annoncée à grands coups de musique, on apprécie un maquillage sublime de son visage maltraité... Le sang est luisant et bien foncé, les effets de makeup sympathiques, et on a même droit à une petite animation en stop-motion "toonée" du garçon-chacal dans les 5 premières minutes du film. La bande-son est légèrement angoisseuse, bien eighties, sans fioritures. Le final est grandguignolesque à souhait, maquette à l'appui, mais ça passe comme un bon souvenir de nos jeunes années. Bref, de la nostalgie en barre! 7/10

7.375

Publié le 10 Novembre 2010

Je suis une Légende

Je suis une Légende

Que dire de ce film qui repose entièrement sur les larges et musclées épaules de Will Smith ? J'ai eu du mal à accrocher aux effets spéciaux numériques, que ce soit pour les animaux en liberté ou pour les contaminés... je les préfère nettement sortant du noir pour aller dans le sombre avec un maquillage franchement dégueulasse, mais bon, à priori ici on n'est pas dans un film de zombie... Niveau caution scientifique, j'ai laissé tomber mes réflexions sur la biologie humaine pour me consacrer à l'aspect humain du film, sans ça je n'aurais pas pu suivre. Et quel aspect humain! Du pathos (la femme et la fille décédées, et je parle même pas de la chienne!!!), un poil de patriotisme et beaucoup de sacrifice. J'ai l'impression en me posant ici après avoir vu le film que l'histoire est incomplète, baclée... je devrais peut-être lire le livre pour en tirer autre chose!

7.14583

Publié le 9 Novembre 2010

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