Critiques spectateurs de Rcol

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Halloween 4

Halloween 4

Mike Myers, 10 ans après. Le retour ? Ben oui puisque dans Halloween III n’apparaissait pas le tueur aux couteaux de boucher. Mais comment allait-on ressusciter un croquemitaine explosé aux cas coins d’une salle d’opération ainsi que son médecin ? En ne se posant même pas la question pardi. Le Dr Loomis a le visage à moitié brûlé et porte des gants noirs en permanence quant à Myers comme il est de toute façon en bleu de travail à longueur de journée quelques brûlures sur les mains suffiront pour attester de ses blessures. C’est simple et ça passe ! Rambo l’avait déjà testé en son temps. Nous voici donc à la fin des années 80 dans les couleurs pastelles, les coupes Mulet, les jeans moulants et le physique à la Patrick Swayze. Comme d’hab’ Myers s’enfuit du service pénitentiaire hospitalier et apprend des médecins qu’il a une nièce, fille de la regrettée Laurie Strode. De ce qu’est devenue celle-ci on ne sait rien. Mais sa fille Jamie Lloyd, sous les traits de Danielle Harris, est adorable et déjà on craint pour sa vie. Victime de cauchemars elle perçoit une menace constante. Lors d’un de ceux-ci on a droit à cette scène où elle est attirée en dessous de son lit et qui sera reprise de façon hilarante dans l’exécrable Scary Movie. Les meurtres commencent et s’accumulent tout le long du voyage de Myers entreprit pour retrouver sa nièce. Mais malheureusement les scènes sont pudiques, à peine montrées et se succèdent sans émotion. Pendant ce temps, à Haddonfield (mais comme c’est malin de cacher la petite dans le même village natal de Myers) le fête d’Halloween se déroule tranquillement. Jamie, dans un beau clin d’œil à l’œuvre phare se costume en clown et arpente les rues de la ville au bras de sa sœur adoptive. Mais celle-ci n’a en tête que son très hormoné boy-friend qui lui préfère culbuter la fille du sheriff plutôt que le baby-sitting de la nièce. Vous suivez ? Cela nous donne à nouveau à quelques scènes de pelotage mais au grand désespoir de la cause masculine celles-ci sont chastes, pudiquement correctes passant le premier opus de1978 comme le dernier Joe D’Amato. Dwight H. Little profite astucieusement du scénario pour nous égratigner la jeunesse décadente et hautaine des années 80 tout comme les rednecks militaristes de la ville qui, alertés de l‘évasion, sont décidés à tuer le Myers. Le problème c’est qu’ils descendent un pauvre quidam qui n’avait rien demandé. Bref une tension rondement menée à travers une chasse à l’homme de masse. Les réfugiés, dont Jamie, se réfugient dans la maison du sheriff, seul endroit censé être protégé du carnage du boogeyman. Vous vous en doutez il n’en est rien et l’homme au masque de mort s’en donne à cœur joie doté pour le coup d’une force surhumaine. Certaines scènes sont originales. Celle des jeunes déguisés en Myers donnant la confusion, la course poursuite sur le toit de la maison ou encore la scène finale qui va désarçonner plus d’un aficionado du mythe. Halloween 4 n’est certainement pas la daube annoncée et ne mérite pas certaines critiques assassines. Si la résurrection de Myers peut faire sourire, le film dans son ensemble tient bien la route. Fini le cadrage génial et esthétique des deux premiers, finie la surprise lors des apparitions du monstre mais bonjour à la belle tension générale, aux scènes originales de poursuite et surtout, surtout à Danielle Harris époustouflante dans un rôle difficile. Elle est tout simplement convaincante ! Et puis quel régal de réentendre à nouveau la musique mythique de Carpenter…

7.18182

Publié le 1 Janvier 2007

Halloween 5

Halloween 5

Tout comme les deux premiers épisodes, un an sépare le Myers 4 et le Myers 5. Le film fut réalisé en 1989 par le suisse ( ?)Dominique Othenin-Girard auteur de « Sandra, c’est la vie » ou « Florian – Liebe aus ganzem Herzen » pour la TV !!! Hein ? Oui je sais !! On reprend les mêmes et on recommence. On se souvient de la fin rocambolesque du 4 où on se demandait comment les scénaristes allaient se sortir du m.. dans lequel ils s’étaient fourrés. Tout simplement en imaginant un lien télépathique entre la petite Jamie Lloyd (toujours interprétée par la toute mimi et talentueuse Danielle Harris) et notre Mike Myers international. Celui-ci s’étant enfuit du puit dans lequel il fut projeté sous une pluie de projectiles reprend son expédition punitive à la recherche de sa nièce. Le Dr Loomis, plus fou et obsédé que jamais, est toujours tenu par un Donald Pleasence pourtant transparent et pour la première fois décevant. Il n’empêche nous avons toujours droit à nos minettes et nos bad boys (les Ben de l’île de la Tentation quoi !) échaudés batifolant à tout va et à une scènes olé olé toujours aussi pudique. Notre Michael (prononcez à la Prison Biesse hein !) décidément séduisant dans son p’tit bleu de travail nous repasse la palette des armes blanches dans la plus pure tradition du slasher. Et là c’est long, mais long !! J’en baille encore. Et vas-y que je suis là ! Ah ben non chuis plus là ! Si chuis là ! Non plus là ! Et ainsi de suite pendant les deux tiers du film. Les scènes de meurtres sont originales mais on ne voit rien ! Mais alors rien ! Amateurs de gore bonjour l’ennui ! Et je ne vous parles pas des deux flics crétins qu’on se coltine au milieu du film et qui heureusement pour nous (vive Michael !!) se font trucidés dans leur propre bagnole ! Mais quels cons !! Le seul réel intérêt du film réside dans les deux scènes de face à face entre d’une part Loomis et Myers et d’autre part entre Jamie et notre monstre. Pour une fois on assiste à une certaine « humanisation » du mythe et ce déchirant « Mais tu es mon oncle » de la petite Jamie lancé à Myers qui l’espace d’un (court) instant semble désarçonné. Enfin, Mike s’évade pour la ixième fois avec l’aide d’un (totalement) parfait inconnu qui porte de jolies Santiags (si, si) nous rappelant par là que nous sommes bien dans les années 80… Bref, ce film provoque une cassure nette dans la qualité de la saga Halloween. Le film est ennuyant car trop long et les effets utilisés pour les trois autres opus ne parviennent plus à surprendre et soulever notre intérêt. C’est dommage pour Donald Pleasence qui semble bien fatigué et Danielle Harris promise à l’époque à un bel avenir. Les quelques jolies donzelles se promenant en petite culotte durant le film ne parviennent pas à nous émoustiller et nous piquons du nez désespérément avant la fin du film…

6.06897

Publié le 1 Janvier 2007

Halloween 6 : La Malédiction de Michael Myers

Halloween 6 : La Malédiction de Michael Myers

Nous avions laissé Jamie Lloyd petite et un Michael Myers s’évadant de la prison de Haddon Field avec l’aide d’un homme habillé tout de noir. Six ans après, c’est Jamie qui s’échappe, un bébé dans les bras, d’une secte vénérant Myers comme le mal absolu, incarnation du dieu Thorn. Une des membres de celle-ci, prise de remords paiera d’ailleurs sa participation à l’évasion en se retrouvant cloutée au mur par le monstre au masque laiteux. Scénaristiquement on a donc légitiment un peu peur dès le départ mais il faut bien avouer que la suite nous offre quelques agréables surprises. On commence donc par une course poursuite entre le boogeyman et Jamie tentant de sauver la progéniture ultime des Strode. Myers est dans la nature et c’est tout Haddonfield qui vit dans le mythe et la terreur. Première agréable surprise c’est la présence de Donald Pleasence dans sa dernière interprétation du célèbre docteur Loomis. Emouvant donc de le retrouver, dernier acteur survivant du premier opus. La deuxième surprise c’est la qualité retrouvée de la photographie grâce à un très joli jeu de lumières (très beaux contre-jours)et des prises de vues étudiées. Le montage est nerveux et accentue la tension existante au même titre que les effets sonores retentissants. Enfin, le gore réapparaît tout doucement dans les années 90 et avec lui Halloween à travers des scènes pimentées sans doute pour concurrencer l’imposant succès des Scream. Le sang gicle et les plans larges des mises à mort captivent terriblement à l’image de cette explosion de tête d’un Bradford English, sorte de Bill Clinton grossi. Pour les passionnés de la série, Joe Chappelle a l’ingénieuse idée de nous représenter des anciens personnages de 78 noyant parfois nos mémoires de nombreuses références mais offrant ainsi un bel hommage de la saga originale. Quant à Michael, il est égal à lui-même, la chevelure rock’n roll, robotique, froid, mécanique et sans pitié possédant même sa marque de fabrique tatouée à son bras et inspirée de la mythologie celtique. Il devient le bras armé d’une secte dont il n’a que faire et dont il va se débarrasser très vite. En conclusion, Halloween IV n’est pas une daube comme n’importe quelle énième suite lourde et vide de sens. A défaut d’un scénario solide, on retrouve ici une qualité de filmage qui avait disparue au cinquième épisode en plus d’une mise en scène efficace, nerveuse, tendue annonçant déjà le retour de la noirceur et du gore des années 2000.

5.95556

Publié le 1 Janvier 2007

Halloween: 20 ans après...

Halloween: 20 ans après...

Halloween 20 ans après ! Autant dire que Steve Miner (Lake Placid, Warlock) fait fi de ce qui a été tourné depuis le Halloween 3. Logique puisque le coup de force de la production (Moustapha Akkad) est d’être parvenu à convaincre Jamie Lee Curtis de rempiler pour un nouvel épisode de la saga. Autant le dire tout de suite c’est la seule réussite du film. Vingt années sont passées donc et Laurie Strode, devenue entre-temps directrice d’un campus universitaire coule des jours paisibles depuis les massacres de Haddonfield. Laurie a un un compagnon, une sorte de George Clooney en moins bien, et un fils John interprété par le tout nouveau Josh Hartnett dans son premier rôle au cinéma. Celui-ci ressent à la veille d’Halloween de furieuses envies de faire les 400 coups au grand désespoir de sa mère pour qui la fête des morts reste une date anniversaire redoutée. A juste titre puisque notre Michael Myers se fait la belle et tombe sur le dossier médical de Laurie Strode connaissent ainsi sa nouvelle fonction et adresse. Voici donc notre joyeux boogeyman s’invitant au campus pour faire la peau à quelques ados « screamesques ». Laurie ne se doute de rien, embrumée qu’elle est dans les vapeurs d’alcool, mais ressent tout doucement la présence de son tueur de frère. Elle qui se faisait passer pour morte c’est plutôt raté ! Et ici plus de docteur Loomis pour l’aider. On remarquera d’ailleurs la drôle, furtive mais sympathique apparition de Janet Leigh donnant conseil à notre Laurie. Et commence alors une longue série de « Bouh t’as peur !!! » et de reflets esthétiquement réussis de Myers dans les différents miroirs qu’il rencontre. Le massacre commence dans une scène de monte-charges plutôt réussie qui sera en fait la seule scène relativement flippante du film. L’autre scène intéressante est celle où Laurie Strode et Myers se regardent de chaque côté d’une vitre pour la première fois depuis vingt ans. Une nouvelle fois pas de gore, des clichés trop évidents, aucune inspiration innovante se basant trop facilement sur le déjà vécu de la saga. Cette œuvre fainéante n’arrive même pas à nous faire peur préférant jouer sur le suspens que sur l’horreur pure. On ne peut s’empêcher de crier au scandale et au gâchis avec une telle distribution et surtout pour le 20 ème anniversaire. Seule la scène finale offre une issue originale et inédite nous posant même la question de savoir pourquoi elle ne fut d’ailleurs jamais exploitée. Une déception donc pour ce septième épisode qui n’apporte rien et pour lequel le réalisateur ne s’est franchement pas beaucoup foulé. Dommage…

7.73418

Publié le 1 Janvier 2007

Rosemary's Baby

Rosemary's Baby

Je me souviens très bien de ce roman new-yorkais palpitant de bout en bout racontant l’histoire d’un couple qui emménage dans un nouvel appartement appelé le Dakota Building du Manhattan's Upper West Side. Pour l’anecdote c’est justement devant ce building qu’allait décéder John Lennon. Si tout se passe admirablement bien les premiers temps tout semble changer après la rencontre de leurs drôles de voisins. Viol démoniaque, hallucinations, fantôme, paranoïa et culte satanique sont au programme. Une tension allant crescendo pour terminer sur un rebondissement hallucinant. Mia Farrow, en plein divorce avec Sinatra, y est tout simplement excellente en jeune épouse naïve prenant conscience qu’elle est manipulée. Son mari interprété par un John Cassavetes abandonnant brièvement la réalisation pour le coup est lui aussi convainquant. Son envoûtement, son ensorcellement progressif se lit très bien dans son interprétation agressive et autoritaire. L’occasion également de revoir l’actrice Ruth Gordon abandonnée aux seconds rôles marquants dans les années 70 : Kojak, Columbo mais surtout, surtout son rôle de Ma Boggs dans Every Which Way but Loose aux côtés de Clint Eastwood. Souvenez-vous de ses jurons et de ses majeurs dressés. Aaah les seventies !! Quant au film de Polanski c’est un pure produit de la « magic touch » seventies avec les couleurs criardes, le grain pelliculaire un peu flou et la sonorisation symptomatique de l’époque. La lancinante et troublante berceuse qu’on entend de temps en temps dans le film est en partie chantée par Mia Farrow elle-même. Les scènes oniriques du film sur le bateau d’Onassis ou encore la scène de viol avec le diable sont des moments forts du film. En conclusion on peut dire que l’adaptation cinématographique de Polanski fut très réussie même si on peut regretter un manque d’audace dans le final. Une œuvre devenue majeure dans la cinématographie fantastique, un must, un incontournable.

8.55814

Publié le 1 Janvier 2007

Halloween

Halloween

Voilà c’est fait ! Enfin, j’ai eu la possibilité d’aller voir le Halloween de Rob Zombie et mon attente hystérique en valait franchement la peine autant vous le dire de suite. Dieu sait ce que j’en ai entendu de toutes les couleurs concernant ce remake de notre ami Zombie et il était donc temps de me faire ma propre opinion fort proche d’ailleurs de mon camarade du web Allan. Je ne vous ferai pas l’affront de vous refaire le spitch de l’œuvre mythique de Carpenter. Le prequel du film étant totalement créditée Rob Zombie on y retrouve ici la griffe du désormais maître du genre. On apprend ainsi que Mike Myers était un enfant psychopathe fasciné par la mort et expérimentant déjà son coup de bistouri sur de pauvres animaux. Le jeune Michael, interprété magistralement par un Daeg Faerch inconnu, ne connaît pas la vie bourgeoise de ses voisins mais plutôt les moqueries de ses camarades d’école et de sa propre famille. Sa mère courageuse (délicieuse Sheri Moon) est stripteaseuse notoire permettant ainsi de subvenir aux besoins de sa petite progéniture (trois enfants) et d’un compagnon alcoolique et violent. Terreau propice pour alimenter la maladie mentale du gosse qui n’en demande pas mieux pour assouvir ses pulsions la nuit d’Halloween. Commence alors une série impressionnante de meurtres sadiques, violents comme seul Robbie arrive à nous offrir ces dernières années. Baston à la batte de base-ball et poignardant à tout va notre jeune psychopathe ne s’interdit rien et dans une superbe mise en scène s’offre une soirée démoniaque, appréciant observer la mise à mort de sa famille sauvegardant à la fin Laurie Strode bébé. Les tentatives désespérées de fuite de ses victimes semblent exacerber l’envie de sang et de meurtre de l’enfant qui s’amuse dans un jeu du chat et de la souris dérangeant et affreusement cruel le tout masqué comme il se doit. Emprisonné à Smith’s Grove, Michael Myers est suivi par un célèbre psychopathe et oui… le Dr Loomis interprété par un Malcolm MacDowell ressuscité. Son évasion, 15 ans plus tard, est à l’image de cette première partie de film c’est-à-dire impressionnante et violente mais cette fois-ci orchestrée par un Myers surpuissant et gigantesque à l’image d’un Michael Clarke Duncan dans la Ligne Verte. Commence ensuite véritablement le remake où on sent notre Rob Zombie étrangement cadenassé entre un scénario qui n’est pas de lui et la volonté de rendre hommage à un autre maître du genre. C’est ici que la plupart des critiques fusillaient l’œuvre de 2007 et très franchement je m’en étonne encore… Oui on y perd la folie créatrice de Zombie, son goût de la mise en scène délicieusement lourdingue et innovante, mais on assiste quand même à une interprétation personnelle de l’œuvre et donc à un Halloween craspeque, ultra gore aux lumières et cadrages savamment étudiés et à une mise en scène digne de l’originel. Ce Myers ne possède plus cette démarche robotique agaçante mais plutôt une agilité et une force hors du commun. Son masque a lui aussi évolué mais en plus terrifiant encore. La course poursuite avec Laurie enfin retrouvée ne diffère pas beaucoup de ce qui est déjà fait dans les films de ces dernières années mais il y a cette patte magique de Rob Zombie qui rend tout cela indéniablement génial et beau visuellement. On pourrait en parler pendant des heures de cette œuvre, disséquer des séquences entières, comparer à l’infini les deux œuvres mais il ne fait aucun doute que nous avons avec ce Halloween 2007 un nouveau chef d’œuvre de Rob Zombie. Que cela fait du bien d’avoir ENFIN un réalisateur de cette envergure pour les années 2000…

7.96591

Publié le 1 Janvier 2007

La Porte des Secrets

La Porte des Secrets

La porte des secrets (The Skeleton Key (2005) est une nouvelle occasion de se replonger dans l’atmosphère particulière du Bayou de la Louisiane. Fort courtisé par le cinéma d’horreur pour cette particularité, ce coin envoûtant du Dixieland ne nous a pas pour autant toujours offert des réussites. Le dernier en date, The Reaping, est justement là pour en témoigner. Aurions-nous droit à une resucée du Vaudou ? Et bien non on ne parlera pas cette fois-ci de cette religion animiste mais plutôt du hoodoo sorte de magie noire très en vogue au pays des cajuns. Caroline Ellis, est engagée par l’avocat d’un vieux couple (les Devereaux), pour venir s’occuper en tant qu’infirmière du vieil homme, terrassé par une crise cardiaque et retrouvé dans son grenier. Que se cache-t-il dans ce grenier c’est ce que Caroline veut savoir sachant que c’est là que se trouve l’explication du mal qui ronge Ben Devereaux. Accompagné d’une musique à la Moby, le film fait la part belle aux images bien cadrées et somptueuses du Bayou. Auteur du surprenant K-Pax, Iain Softley parvient très vite à installer une atmosphère très particulière emprunte de chaleur lourde, d’orages incessants, de présences fantasmagoriques, de non-dits ou encore d’isolement. Le couple interprété par les légendes que sont John Hurt et Gena Rowlands est énigmatique et inquiète terriblement. Petit à petit Caroline (si mignonne Kate Hudson) investigue et commence tout doucement à prendre conscience du terrible mensonge qui règne à l’intérieur de cette villa du Sud. Sera-t-il trop tard ? Disons-le tout de suite, ce film vaut surtout pour son final haletant et son retournement de situation tout simplement génial. Avant cela nous avons droit à une histoire traditionnelle de revenants, de silences sur un mystère familial dont il faut taire l’horreur et de portes qui claquent, de courants d’air maléfiques et j’en passe. Du déjà vu n’est-ce pas ? Il n’empêche Kate Hudson et son joli minois arrive à nous captiver (certes elle a des arguments indéniables mais bon…) mais néanmoins on restera sur sa faim en raison du manque d’épouvante du film. On ne sursaute pas, on est pas glacé d’effroi tout au plus sommes-nous intrigué par l’issue finale… Un film sympa donc, au scénario très original écrit par Ehren Kruger (ah ?) déjà auteur du génial Arlington Road et The Ring, habituée donc des secrets ténébreux de famille. Et puis un film qui intègre dans son générique un petit morceau d’Elvis ne peut pas être une daube hein ?

7.56098

Publié le 1 Janvier 2007

La Secte sans nom

La Secte sans nom

Jaume Balaguero n’a pas son pareil pour installer une ambiance morbide, lourde. Comme à chaque fois ses se déroulent dans des immeubles abandonnés, isolés à l’histoire chargée de douleurs. A travers une véritable enquête policière, le réalisateur espagnol nous mène dans un scénario qui touche un peu (trop ?) à tout et toujours dans une efficacité redoutable. Un peu de gore, de fantômes, de mysticisme on en a pour son argent. Même si l’histoire peut paraître longue par moment à aucun moment on ne s’ennuie car l’intrigue est prenante et l’issue de cette histoire est bouleversante, dérangeante et inquiétante. Emma Vilarasau est émouvante dans son rôle de mère abîmée par la pseudo disparition de sa fille. Balaguero est devenu un véritable maître du film d’atmosphère, d’ambiance angoissante n’utilisant pas trop de scènes gores et préférant ainsi une longue et lente montée d’adrénaline et de tension à travers des scénarios soigneusement écrits comme des enquêtes policières. On aime ou pas mais moi j’adhère complètement.

7.83333

Publié le 1 Janvier 2007

Darkness

Darkness

Tout comme son ertsatz La Secte sans nom, A Louer ou encore Fragile, Darkness, deuxième film de Balaguero, se déroule dans une maison isolée, inquiétante et lourde de fantômes. Ici aussi l’histoire se déroule comme une enquête policière qui débouche sur une secte satanique aux rites cruels et attendant l’avènement du malin cornu. Comme si de rien n’était Balaguero nous prend la main et docilement nous rentrons dans son histoire tête baissée tant elle est d’un réalisme effrayant. Il nous fait gober une histoire surréaliste discrètement, lentement et non à coups de scènes gores et choc à l’instar d’un certain cinéma américain. Et c’est là que réside tout le talent de ce réalisateur espagnol qui utilise l’enquête pour apporter du réalisme dans son histoire. Les pièces du puzzle se mettent alors tout doucement en place et offre un spectacle final inquiétant et pessimiste. Le cinéma d’angoisse espagnol est décidément prolifique avec un Amenabar lui aussi reconnu apportant ainsi encore plus de crédibilité au cinéma d’horreur européen qui vraiment nous surprend agréablement depuis quelques années maintenant. On peut détester la longueur de ses films mais Balaguero fait mouche à chaque fois quand il s’agit de faire monter la tension crescendo jusqu’au paroxysme nous laissant pantelants d’angoisse. Franchement j’adore !!

7.2619

Publié le 1 Janvier 2007

Fragile

Fragile

Après nous avoir proposé les sectes sataniques (Darkness et La Secte sans nom), une psychopathe complètement déjantée (A louer), Jaume Balagguero nous propose maintenant le classique du classique avec le film de fantômes. Avec un maître du cinéma d’ambiance angoissante ce nouvel opus du réalisateur espagnol s’annonçait déjà passionnant. Et le résultat est là en effet ! Grâce à l’interprétation magistrale d’une Calista Flockhart (une nouvelle fois son personnage principal est une héroïne) dans un rôle à contre-courant ce film nous plonge dans une atmosphère lugubre, oppressante. Volonté de vouloir séduire le public anglophile oblige et sensibilité cinématographique asiatique dans les veines, Balaguero lorgne quelque peu vers les Ring et The Grudge pour son fantôme effrayant au possible. Encore une fois l’histoire se dévoile comme une intrigue policière et nous offre quelques bouleversements scénaristiques finaux à la Shyamalan. Tout comme ses œuvres pécédentes, l’espagnol nous promène à travers les dédales d’un vieil immeuble victorien quasi abandonné et au bord de l’implosion. Balaguero utilise donc toutes ses ficelles visuelles déjà exploitées antérieurement et cela fonctionne à merveille. Malgré la pression du budget il n’a pas vendu son âme et nous gratifie une nouvelle fois d’une œuvre remarquable et s’installe définitivement comme un des maîtres de l’épouvante actuelle.

8.175

Publié le 1 Janvier 2007

Primeval

Primeval

Après une scène d’ouverture donnant le ton et un générique travaillé on pouvait raisonnablement s’attendre à un énième film de crocodile de bonne facture. Force est de constater pourtant qu’il n’en est rien car celui-ci est trop inégal dans la trame. En voulant jouer sur deux tableaux à la foi avec d’un côté des courses poursuites entre nos héros et une bande de militaires véreux à la solde d’un chef de guerre et d’un autre côté un crocodile digne de la préhistoire on se fatigue fatalement un peu. Les acteurs crédibles ne sont pas ceux que l’on croit malgré la présence de Dominic Purcell. Celui-ci, transparent, cède sa place à Orlando Jones marrant à souhait. Enfin, concernant le crocodile car c’est de lui qu’il s’agit avant tout, il est évidement très (trop) impressionnant exagéré dans ses cris, sa taille, son intelligence un peu comme les requins de Shark Attack. Ce film est sensé se baser sur des faits réels mais là on doute fort de la véracité de l’animal tel qu’il nous est présenté. Reste donc un moyen film d’action et de suspens mais souvent trop long, bourré d’invraisemblances et qui copie sur d’autres films du genre comme le déjà précité, Jaws ou autres films de crocodiles.

6.8

Publié le 1 Janvier 2007

La Colline a des Yeux 2

La Colline a des Yeux 2

N’est pas James Cameron qui veut. En effet, à voir tous ces militaires prendre les choses en main dans les collines radioactives où se terrent les cannibales génétiquement modifiés on avait un peu peur de la redite. Souvenons-nous d’Aliens, suite militaire, énergique et fabuleuse d’Alien. Le pari pour Cameron était plus que réussi. Martin Weisz allait-il réussir le même pari après le génial premier opus d’Aja ? La réponse est plus ou moins non mais cette suite est loin d’être mauvaise. On oublie l’ambiance sordide distillée par le réalisateur français et sa trame montant crescendo dans la tension ainsi que la qualité de l’image et de la prise de vue. Ici rien de tel mais la touche d’humour fait son apparition grâce à ces militaires de la garde nationale (les réservistes quoi !) appelés en renfort et qui sont loin de ressembler aux marines américains. Leur naïveté et leur inexpérience font rire et cela fait du bien après une scène d’ouverture absolument abjecte. Ensuite nous avons droit à l’élimination progressive de nos héros à travers des scènes de meurtre horriblement impressionnantes et gores. Originalité du film nous découvrons en deuxième partie les tréfonds des collines où résident nos anciens mineurs. Les galeries souterraines ainsi que certains monstres habitués au noir des profondeurs nous font penser irrémédiablement à The Descent et la pièce regroupant leurs trésors de guerre à Détour Mortel. Le film est énergique, efficace et même si beaucoup de scènes sont prévisibles il n’empêche que l’on se surprend à tressauter à chaque fois et ça fait du bien. Les suites sont souvent (trop) attendues au tournant mais pour ma part cette suite est une réussite compte tenu de la qualité du premier opus.

5.87234

Publié le 1 Janvier 2007

Les Châtiments

Les Châtiments

Déception que ce Reaping qui avait tout pour nous proposer un grand film mais qui se plante magistralement au terme d’une scène finale grandguignolesque. On sent l’excellente Hillary Swank peu à l’aise dans ce genre de film mais qui fait son possible pour nous convaincre de cette énième histoire d’apocalypse annoncée et du combat entre les forces du Bien et du Mal. Et pourtant les paysages du bayou sont superbes et les scènes nous montrant les dix indices de l’arrivée du Chaos sont tout simplement stupéfiantes. La petite fille mi-diable mi-démon joue son rôle à la perfection et on regrettera le tout petit rôle joué par l’excellent Stephen Rea. L’histoire se déroule comme une enquête policière menée par notre jolie héroïne jusqu’à la vérité finale malheureusement gâchée par des effets spéciaux du plus mauvais effet et inappropriés. Les seconds rôles ne sont pas tous de bonnes factures. A sa décharge ce film est néanmoins prenant et nous offre des scènes palpitantes et inquiétantes. Mais n’est pas Balaguero qui veut et cette histoire de secte satanique n’est pas suffisamment approfondie. En conclusion, un moyen film prenant par moment mais qui se loupe malheureusement à la fin.

7.52941

Publié le 1 Janvier 2007

28 Jours plus Tard

28 Jours plus Tard

Allier le cinéma d’horreur aux satires sociales pour un film relève de la gageure que seul un Danny Boyle au meilleur de sa forme aurait pu réaliser. Grâce à des prises de vues sublimes, des musiques à contretemps, un montage judicieusement rythmé le réalisateur britannique porte merveilleusement à l’écran un scénario déroutant. Avec une première partie où le héros découvre un Londres totalement déserté (rien que cela le film vaut le détour), une deuxième sous forme de road movie en taxi so british et enfin une dernière partie plongé dans un pamphlet anti-militariste le script est original et ne ressemble en rien aux traditionnels films de Zombies ou de contaminés par un virus. A la fois tendre, noir et effrayant ce 28 days after est un bijou tant il est beau et bien écrit. Une tension permanente accentuée par des accélérés. Même si on se doute de l’attaque imminente d’un contaminé on est à chaque fois surpris, berné. Danny Boyle n’a décidément pas son pareil pour apposer sa griffe reconnaissable parmi d’autres. Il réussit ici un film prenant, visuellement superbe avec des clins d’yeux évidents et sympatiques vers Zombie de Romero, L’armée des 12 singes de Gilliam ou d’autres encore.

8.14815

Publié le 1 Janvier 2007

L'Armée des Morts

L'Armée des Morts

Si le film Zombie de Romero a quelque peu vieilli il gardait néanmoins cette atmosphère oppressante tout le long de l’histoire. Mais il était temps cependant de reprendre le sujet pour en faire une version plus moderne. C’est chose faite grâce à ce superbe Dawn of the Dead. Le début du film est lancé à cent à l’heure avec une propagation du virus alertée discrètement par des messages radio et télévisuels diffusés en sourdine alors que l’on s’attarde à la présentation d’Ana l’héroïne du film. Et puis un matin le carnage débute. Ana perd ses proches et n’a pas le temps de réfléchir à ce qui lui arrive. Elle est emmenée dans un tourbillon d’actions superbement mis en scène par des travellings judicieusement orchestrés et des plans larges montrant l’ampleur de la situation. Rien que ce début est fabuleux. Ensuite le scénario s’inspire beaucoup de l’œuvre de Romero via l’installation des survivants dans un supermarché entouré très vite d’une armée de morts. La tension est énorme et ne laisse que très peu de répits entrecoupés ci et là de scènes humoristiques courtes mais bienfaitrices. Les acteurs, tout comme la direction de ceux-ci, sont très convaincants et le choix d’acteurs peu connus augmente la sympathie et le mystère qui entourent ceux-ci. Grand film que ce Dawn of the Dead qui permit également de découvrir un réalisateur qui est entrain de se faire un nom. Amateurs de gore, de suspense et d’actions ne loupez pas ce petit bijou.

8.33775

Publié le 1 Janvier 2007

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