Critiques spectateurs de Gory Freddy

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L'Un de Nous Doit Mourir

L'Un de Nous Doit Mourir

Si vous vous attentez aux délires visuels des "Saw", "Escape Game", et consors, passez votre chemin, c'est un film mexicain, il n'a tout simplement pas le budget.

Mais on n'y perd pas au change (voire on y gagne, tout est misé sur les personnages), car les règles de ce jeu sont aussi simples que vicelardes, et poussent les intervenants à révéler des parts sombres et des raisonnements finalement très spectaculaires également.

Je rappelle les règles:
1. Ils doivent choisir l'un d'entre eux pour mourir,
2. L'élu doit accepter sa mort,
3. Personne n'a le droit de se porter volontaire.
S'ils ne jouent pas, ils seront tous tués !

Cela amène donc à des interactions entre les personnages aussi perverses que jouissives, et tout le sel du film réside dans ces affrontements entre salopards qui se cherchent des excuses et à démontrer que l'autre est plus salopard que soi-même.

Lâcheté, hypocrisie, mauvaise fois, manipulation, chantage, moyens de pression tordus et psychopathes, tout y passe pour notre plus grand plaisir... mais on a le droit également à des moments d'humanité passant de temps à autres dans les têtes de cette bande d'enfoirés, qui fait qu'on n'arrive jamais à les détester totalement (enfin jusqu'à un certain point du film), et que donc on s'intéresse à leurs sorts au lieu de juste les regarder se débattre entre eux avec détachement.

Tout n'est pas forcément crédible, mais pris dans le film et son ambiance, on s'en fout un peu finalement.

Pas mal de twists, de révélations sordides, avec toujours cette touche d'humanité qui revient de temps en temps nous gêner dans notre facilité à juste souhaiter leurs morts.

La fin comporte deux gros twists.
Le premier, si je l'ai deviné (très peu de temps) avant sa confirmation en visuel, je me suis déçu moi-même de ne pas y avoir pensé bien avant. Pas parce que c'était évident, mais parce que cela fait partie des grands classiques du twist.
Par contre le second m'a cueilli, je ne l'ai pas vu venir, et j'adore la façon "délicate" dont c'est amené !

Sinon, malgré le fait qu'un film mexicain ne peut rivaliser dans le spectaculaire avec un film US, celui-ci reste visuellement très attractif, et offre tout de même quelques jolies séquences à effets, le tout emballé dans une mise en scène stylisée, inventive, élégante et soignée.

Les acteurs sont globalement bons, même si certains en font trop à certains moments au point de devenir crispants et mauvais (surtout la droguée).
C'est variable, mais globalement ça passe bien, voire très bien, d'autres passages étant franchement bien joués.

Bref, si vous aimez les affrontements psychologiques spectaculaires, à défaut de l'être visuellement, tout cela devrait vous faire passer un bon moment !

8.5

Publié le 26 Juin 2023

Ali Baba et les 40 Voleurs

Ali Baba et les 40 Voleurs

En me lançant dans le visionnage de ce dessin-animé pour enfants, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi inventif et soigné.

Les dessins sont très beaux, les personnages très bien designés (j'adore le look du génie), et les péripéties, sans être forcément surprenantes, sont mises en scène avec beaucoup d'inventivité, pour un ensemble drôle et très bien rythmé.

Les quelques chansons du film sont très entraînantes, même si parfois semblent tomber un peu comme un cheveux sur la soupe.

La grande originalité de ce dessin animé est d'inverser le concept de "Ali Baba et les 40 Voleurs".
Cette fois-ci, le Ali Baba originel est représenté comme un méchant, et son l'actuel 33e du nom, comme un tyran égoïste et colérique.
Le jeune héros est un descendant du chef des 40 voleurs.

L'idée est originale, mais laisse tout de même sacrément perplexe:
Certes Ali Baba à volé les voleurs... mais ils étaient eux-mêmes des voleurs !
Alors de faire de Ali Baba et ses descendants les antagonistes, pourquoi pas, c'est original, mais cela reste quand même très contestable de faire des 40 voleurs des victimes. Ils ont volé aussi à la base, et donc fait des victimes... les VRAIES victimes !

Alors voir le jeune héros revendiquer "ce qui lui appartient de droit", fait sacrément sourire quand on pense que ce qui a été volé à sa famille... a été volé à d'autres familles auparavant par les 40 voleurs !
L'histoire passe complètement sur ce paradoxe d'envergure.
Un enfant se prendra au jeu, mais un adulte trouvera la démarche de "justice" sacrément douteuse, et victimiser les voleurs originaux envoie finalement un message plus que gênant, lorsqu'il est traité avec un tel manichéisme.

Finalement, si ce que les 40 voleurs ont volé est considéré comme leur appartenant, pourquoi Ali Baba doit rendre "ce qui ne lui appartient pas", puisque qu'en suivant le raisonnement des voleurs originaux qui considèrent que le butin qu'ils ont dérobé est désormais le leur, ça devrait aussi lui appartenir de droit, non ?
Cela pousse à un raisonnement assez puant je trouve de ne pas gérer ce paradoxe, dans le sens que quand c'est les autres qui font ce n'est pas bien, mais si on le fait soi-même c'est légitime.
C'est bien un raisonnement de voleur ça !

Si on fait abstraction de cet aspect finalement traité de manière simple et naïve avec juste une volonté d'originalité dans l'inversion, alors que cela pouvait donner justement quelque chose de bien plus riche scénaristiquement (on passe à côté de quelque chose de fort je pense); tout est remarquablement divertissant, bourré de bonnes idées.

Une autre chose qui m'aura marqué, c'est le comportement sadique de Ali Baba dans une séquence où cela est clairement mis en avant.
Alors que le génie est en train de persécuter et torturer le jeune héros, Ali Baba lui demande d'attendre qu'il soit là car il veut tout voir en détails de ses propres yeux, et s'en délecter.
Etonnant ce sadisme voyeuriste dans un dessin-animé pour enfants, même si tout est présenté de manière très ludique !

Une autre séquence tout aussi étonnante, où le film se lâche sans complexe malgré son statut de divertissement pour enfants:
Après de nombreux échecs pour s'envoler vers le château d'Ali Baba avec les 37 autres chats, le chef des chats, également inventeur, y parvient finalement en leur faisant tous inhaler des vapeurs de drogue qui les font "planer".
Très drôle, mais incroyablement osé quand on se rappelle de la cible de téléspectateurs visée...

La toute fin est à mon avis mal gérée:
ATTENTION SPOILER !
Le génie qui a eu tout le long un comportement particulièrement sadique et prenait un réel plaisir à suivre les ordres maléfiques de Ali Baba, passe aux ordres du héros victorieux qui possède désormais la lampe.
Il demande au génie de faire plusieurs choses très positives, et le génie lui dit qu'il est très heureux d'enfin tomber sur un maître qui lui demande de faire le bien, qu'il en rêvait depuis des millénaires.
Ça pourrait être cohérent s'il s'était contenté de suivre les ordres, forcé par son statut de génie, mais pendant tout le film on le voit clairement prendre un plaisir de fou à faire du mal, à semer terreur et destruction.
Ce qui fait que ce retournement de situation n'aurait pas dû être géré comme cela.
Cela aurait été plus logique que sa punition soit d'être obligé, avec ce nouveau maître, de faire des choses gentilles alors qu'il adore faire le mal.
FIN DU SPOILER.

Bref, je mets néanmoins un bon 9/10, car malgré tous ces défauts décrits ci-dessus, l'ensemble est vraiment, vraiment très soigné et inventif visuellement.
J'adore, et je conseille !!!

Notons enfin que si les doublages anglais et canadiens sont très soignés, avec d'assez bonnes voix et les chansons très bien adaptées, le doublage français est à fuir car un véritable foutage de gueule:
Déjà les voix sont pas très bien choisies, particulièrement celle du jeune héros, qui pour le coup n'a pas du tout une voix de jeune.
Et, puisque quant à se foutre de la gueule du monde, autant y aller franco, les chansons ne sont carrément pas adaptées, on entend juste la musique en fond sonore, et les personnages qui parlent dessus. Vraiment du bâclage paresseux et honteux je trouve !!

Sinon, patientez un peu, je vais mettre sous peu la version anglaise st. fr., la canadienne et la française sur YTube...

9

Publié le 25 Juin 2023

La  Maison du Cauchemar

La Maison du Cauchemar

C'est exactement ce genre de merde qui fait passer le cinéma de genre italien pour de la daube en wagons tournée à l'arrache par des singes transalpins !

Ce film contient tous les tics du cinéma italien d'alors sans en garder la moindre qualité:
Script bancal absolument lamentable et idiot, dialogues pitoyables, mise en scène plus molle que la queue d'un mort, sans la moindre imagination, tout juste fonctionnelle; montage au hachoir à viande blindé de plans qui ne fonctionnent pas entre eux; personnages débiles aux comportements absurdes, acteurs nullissimes, budget famélique, FX nazes, gore au rabais... Pffffffff...

Et une VF catastrophique qui aide pas des masses non plus...

Je me suis laissé embarquer parce que sur Internet Movie Database, malgré le fait que le film était vu comme un mauvais film dans le pur style de ce qui était chié en diarrhées dans le bis des 80's par les bouffeurs de spaghettis, beaucoup disaient qu'il était hyper fun et divertissant. Comme un nanar, et pas un navet...

Je ne l'ai vraiment pas vécu comme ça !
Dans toute cette incompétence à tous niveaux, j'ai juste ressenti qu'on se foutait de ma gueule en permanence, vraiment pas le plaisir du nanar qui tâche qui d'habitude me fait grésiller le cerveau et me met en état de grâce intellectuelle.
Peut-être étais-je de mauvaise humeur pour ne pas entrer dans le trip du "mauvais film sympathique" ce coup-ci...
Pourtant j'étais dans de bonnes dispositions pour le regarder, et avais parfaitement conscience de regarder une daube italienne. Mais pas ça...

Tout est inepte, rien ne tient debout, rien n'est correctement amené ou développé.
L'ensemble est navrant d'ellipses et de facilités grotesques, de séquences inutiles et plombantes, dans un casse-tête global qui s'emboîte aussi bien que des ronds dans des carrés.
Je vous passe les jumps scares qu'on voit venir avant même qu'ils aient été écrits...

Notons la présence d'un black "rigolo", pas rigolo du tout, à l'ahurissante inutilité scénaristique.
On aurait aimé être sur le tournage pour tuer l'acteur nous-même !

Et la toute fin "choc" avec celui qui se fait écraser par un bus, ne choque pas pour les bonnes raisons.
Il le voit venir, il a largement le temps de s'écarter, NON, il écarquille les yeux comme un abruti avec un air affolé de grosse quiche mal décongelée, et bouge pas. Et...
En fait tu t'affoles parce que tu sais que tu vas être assez con pour continuer de traverser en voyant le bus foncer vers toi, puis attendre qu'il t'écrase au lieu de dégager ?
La connerie des scénaristes déteint sur toi et ça te fait peur ? Ça te terrorise littéralement les inepties qu'ils te font faire, d'où le regard écarquillé Actor's Studio ?
Ou peut-être que t'attendais que le metteur en scène (appelons ça comme ça puisqu'il faut trouver un nom) dise "Coupez !" et manque de pot il était parti pisser depuis une semaine ?
Ou alors c'est le monteur du film qui t'a dit "attends-moi !" pendant qu'il ne savait que foutre de sa pelloche ?

En tout cas pour moi c'était le dernier clou dans le cercueil d'un film qui s'était déjà enterré depuis longtemps. Et c'est ce qui m'a terrorisé à la fin en fait, dans cet énième et insupportable "c'est fini mais c'est pas fini" dont tous les scénaristes sans talent ont le secret.
Maintenant faut avouer que le montage aide pas à faire passer la pilule.
Si c'était pas un chien d'aveugle qui avait fait le montage avec des moufles et la canne blanche de son maître, malgré la stupidité (et l'incohérence) de la séquence, ça aurait pu passer sur un malentendu...

Bref.
Pourquoi 3/10 et pas 0/10 ?
Pfffff, je sais pas... une impression globale par rapport à un truc grotesque difficile à définir.
Un espèce de sentiment final, qui dans tout ce fatras, ne me donne pas envie de descendre en dessous de 3, alors que quand c'était fini, j'ai vraiment pensé "Putain c'est nul !".

6

Publié le 25 Juin 2023

Fast & Furious X

Fast & Furious X

Que dire d'un film pareil ?
S'il atteint ses objectifs ? Il faudrait les connaître d'abord.

Ramasser de la thune ?
Assurément !

Plaire aux fans de la franchise et leur donner ce qu'ils attendent ?
Difficile à dire, ils n'attendent pas tous la même chose.

Les vrais fans, ceux qui aimaient autrefois quelque chose de simple et rutilant qui faisait vroum vroum tout le temps décoré par des meufs plantes-vertes, tout en restant ancré dans la réalité, pleurent déjà depuis plusieurs épisodes, et se plaignent qu'on les prenne pour des cons.

Et puis y'a ceux, comme moi, qui ont accepté la tournure surréaliste de la série, la connerie parfaitement assumée, voire revendiquée, et trouvent cela tout simplement jouissif.

Car il est clair que la franchise a parfaitement conscience de la tournure débile et too much qu'elle a prise.
D'ailleurs dans Fast & Foirieusse 9, le personnage de Ludacris s'en amuse en s'étonnant régulièrement pendant le film de toujours s'en sortir à peine décoiffé après des séquences de bordel sans nom, que y'ait 20 tireurs à deux mètres de lui qui n'arrivent jamais à le toucher ou que le camion qui lui est tombé sur la gueule ait juste un peu déchiré la manche de sa chemise et brûlé 2/3 poils de son cul...

Alors évidemment, ceux qui recherchent, à défaut d'une rigueur scénaristique, au moins une rigueur de cohérence, de crédibilité, se sentent trahis.

Ceux qui comme moi ont toujours pensé que tout ça est très con et superficiel, et ce, depuis le tout premier film (désolé pour les fans !), et qu'en fait plus c'est con, plus c'est bon, plus cela va dans l'excès, plus on se marre comme devant un dessin-animé type Bip-Bip et le Coyote; et bien ceux-là se fendent la gueule et c'est tout. Et c'est tout ce qu'ils attendent d'un machin pareil !

Pour ma part, je me tape des barres de rire monumentales devant cette volonté de repousser à chaque fois le n'importe quoi, de chercher à en foutre plein la vue quitte à se torcher frénétiquement avec les lois élémentaires de la physique.
La seule loi physique qui compte dans ces bovinades, c'est celle des meufs qui remplissent les décors.

Alors pas mal de gens sont consternés par les navrantes évidences de cascades impossibles, mais je pense qu'il faut en regardant cela, avoir conscience que les producteurs eux-mêmes ont choisi de s'en foutre total des lois de la physique en pensant plus à celles du dollar, pourvu qu'on montre du spectaculaire et du jamais vu qui va attirer le gogo mongolo.

Dominic qui dévie le trajet d'une bombe à Rome en projetant sa voiture en l'air contre une grue, qui va toucher la bombe en question et lui faire terminer sa course dans la mer. S'ensuit quand même une déflagration gigantesque. Et SuperDom s'en sort sans une égratignure, à peine décoiffé (ouiii, je sais il est chauve, donc vous voyez bien que c'est possible de faire des cascades sans se décoiffer)... C'est con, c'est n'importe quoi, pas un quart de seconde on y croit; mais visuellement ça arrache et c'est fun putain !

Dominic (la physique) qui saute d'un avion avec sa voiture:
- Dom, y'a aucun moyen d'atterrir !
- Est-ce que quelqu'un a parlé d'atterrir ? (Putain la pure réplique de naze censée avoir des couilles ! Loool !!)
... pour s'amortir sur des voitures ennemies qui elles sont projetées en l'air par le choc.
Impossible qu'il s'en sorte comme ça en leur tombant dessus de cette hauteur et à cette vitesse de chute, impossible que les deux voitures soient giclées en l'air de cette façon quand il se crashe dessus... impossible de ne pas rire !
C'est grotesque mais c'est fun ! Comme un cartoon !!

Le mec avec sa zÔlie voiture de puceau en crise d'adolescence, il fout en l'air deux hélicos qui l'ont harponné ? Comme ça, rien qu'en faisant des manœuvres tellement belles que même on n'y comprend rien et "ta gueule c'est magique, c'est Dom/Vin quoi..." ?
N'importe quoi, mais je crois qu'à ce stade de la série, ceux qui restent, c'est pour voir toujours plus, quitte à ce que ce soit du foutage de gueule nucléaire. C'est du cartoon live pour moi.
Les autres évidemment, ils deviennent fous qu'on leur balance des conneries pareilles à la tronche...

Et le final...
Le mec qui descend à la totale verticale un aqueduc en flammes avec sa super bagnole après avoir lancé au méchant un puissant "Tu n'as commis qu'une seule erreur: tu n'as pas pris ma voiture !".
Putain mais le dialogue de bovin "qui gère avec panache", la vanne testostéronnée à la pisse de veau, mais que dire ? C'est consternant, et paradoxalement génial, car ce qui est paradoxal avec la connerie, c'est que plus on creuse, plus on atteint des sommets. Et là, on touche les étoiles !

Alors ce manque de complexe à tous niveaux devient génial. Ces répliques de beauf lobotomisé deviennent immenses, ces cascades impossibles, très visiblement impossibles, deviennent fabuleuses.
Et la séquence, visuellement elle te dit merde, décape ton cerveau et brûle tous les bouquins de physique qui t'ont fait chier à l'école dans le sillage de la voiture du super-zéro. Con ou génial ? Génialement con en tout cas !

J'espère simplement que les mecs qui ont écrit ces dialogues de "mec qui assure grave" ont conscience que c'est con et jouent avec, parce que sinon c'est grave !
Faut pas les laisser avoir d'enfants dans ce cas, ou retirer ceux qu'ils ont déjà faits pour les envoyer dans des familles d'accueil plus équilibrées mentalement.

Vin Diesel dort un peu moins que dans le film précédent, mais à part quelques moments, on voit bien qu'il ne se foule pas beaucoup. Y'a des fois, on se dit qu'on l'a juste "posé" là, que le nouveau réal' Louis Leterrier qui a accepté de le supporter, a murmuré dans un râle résigné "ça tourne" et qu'ensuite un porteur est passé reprendre le paquet pour le ramener dans son hôtel hors de prix.
A défaut d'avoir correctement entretenu sa forme physique (d'après Justin Lin et d'autres), Sa Majesté Vin a énormément musclé ses sourcils pour sublimer sa subtile composition Actor's Studio de personnage binaire "Béat / Vénère", ainsi que sa bouche en cul de poule pour avoir de prestigieux airs constipés lorsque l'émotion le submerge (le chèque en fin de journée ?).
Il est loin le temps où Vin Diesel était autre chose qu'un veau anabolisé à l'écran au regard de poisson sorti de l'eau, et surprenait par son charisme et son talent d'acteur !

Outre le fait que ses dernières "performances" sont indécentes au regard du fric qu'il ramasse (/vole), on se dit surtout que ce n'est vraiment pas la peine qu'il revendique un tel temps de présence à l'écran pour faire ça !
Car certes, on voit beaucoup des autres personnages, mais pour des temps très courts, et souvent pour des mini-actions totalement séparées de lui... et qui ne servent pas à grand chose, voire rien du tout.
Ils sont vraiment relégués en tant que faire-valoir et pauvres accessoires de fan service !
Et cela déséquilibre une histoire déjà pas brillante. Une histoire à la gloire non plus de Dom Torettriso, mais de Vin Diesel, ridicule à son insu, car probablement le seul à prendre tout ça au premier degré.

Beaucoup critiquent Jason Momoa en méchant, car il en fait trop en se prenant pour Jack Nicholson, le talent en moins.
Moi je ne l'ai pas vécu comme ça. Du tout !
Ok il est en totale roue libre, mais moi je trouve que c'est parfaitement dans le ton too much du film, et il me fait franchement marrer. Il a compris dans quoi il tournait, il est cartoon !
La scène ou il discute assis avec deux mecs qu'il a butés et mis dans un état pas possible, est franchement fendarde !!

On peut le critiquer, mais lui au moins a cherché à s'investir contrairement à la diva Diesel, tellement insupportable et non professionnel que le réalisateur initial Justin Lin (qui a quand même signé les épisodes 3 à 6 et le 9e de la franchise) s'est tiré au bout d'une semaine de tournage, n'en pouvant plus et estimant que ce film "ne méritait pas sa santé mentale", malgré son très confortable salaire de réalisateur.
La source anonyme proche du tournage qui a discuté avec le New York Daily News et a dévoilé les vraies raisons pour lesquelles Lin a abandonné son poste, a annoncé que le cinéaste a dû renoncer à une somme folle comprise entre 10 et 20 millions de dollars ! Y'en a qui se couperaient un bras, les couilles et se marieraient avec une chèvre pour gagner ça, alors voir quelqu'un y renoncer pour ne plus subir les caprices de Diesel laisse sacrément rêveur sur le côté familial de l'ambiance...

Vin Diesel nous bassine à longueur de films et de temps avec ses conneries sur "la famille", mais en coulisse il est le premier à lui cracher dessus et à ne rouler que pour lui.
Et il nous balance régulièrement aussi sa foi, avec sa croix symbole de toutes ses valeurs morales, mais il n'a rien du sauveur, quasi messie, qu'il veut nous vendre à l'écran. Pour le coup, il fait beaucoup de cinéma !
En fait, il ne semble même pas être un croyant de bonne foi. Juste de ceux qui parlent sans risques et s'enrichissent...

Ce qui reste de toutes ces coulisses sordides totalement déconnectées des pseudos valeurs du film, est très divertissant, même si affreusement déséquilibré par une star de plus en plus transparente qui pourtant cherche d'évidence à écraser tous les autres de sa présence.
Alors oui, moi je dis que c'est fun pris comme une série Z... mais une série Z qui a coûté 340 000 000 $ ! Et paraît que les frais supplémentaires de promo dépasseraient les 100 millions...
Alors oui c'est vrai qu'il y a un grave problème avec ce film. On ne peut pas gâcher autant d'argent pour un nanar, c'est indécent. Scandaleux, inexcusable même !
Mais maintenant que cette daube existe, autant faire avec non ?

Alors on savoure le nanar... un nanar très cher, trop cher, mais il existe, alors autant en rire non ?
Maintenant il est vrai qu'on cautionne par là même la production de tels films de merde où des stars à-deux-balles qui ne touchent plus terre viennent ramasser des chèques de fous pour seulement quelques minutes de présence et servir d'éléments de décors (Sung Kang, dans le rôle de Han, est tellement sous-employé que c'en est insultant).
Alors je rigole oui, mais jaune aussi car je me sens un peu honteux car je participe à l'arnaque, même si moi je le fais au second degré.

Mais les vrais nanars, ceux qui sont fauchés, ne peuvent pas vous mettre autant de conneries dans la vue, pas comme ça, alors...
Alors on profite de cette daube surréaliste, de cette excroissance auto-satisfaite et contre-nature...

Les prétentions "artistiques" du spectacle sont clairement exposées rien que dans les salaires. Une honte absolue !
En mai 2022, The Hollywood Reporter expliquait que ces moteurs de talents pesaient plus de 100 millions dans la balance de Fast & Furious 10, 100 putain de millions pour des acteurs qui ne foutent rien et ne servent à rien !, avec des cachets se comptant en millions, même proches des 10 millions voire plus pour plusieurs d'entre-eux. Des salaires hypers lourds pour des temps de présence hypers lights...
Quant à la star qui depuis des années a régressé au niveau d'un enfant capricieux et paresseux, notre "héros"-zéro Vin Diesel a évidemment touché encore plus puisqu'il est acteur, producteur et demi-dieu de F&F. C'est lui qui pilote la franchise avec le studio. Selon Variety, il a empoché 20 millions de dollars, sans compter d'éventuels (et très probables) pourcentages sur le box-office qui vont encore plus récompenser son indolence nombriliste.
Aberrant un tel gâchis d'argent ! Indécent !!

Donc, il est vrai qu'au-delà de la grosse rigolade, on peut aussi gueuler à s'en déchirer la gorge "Tout ça pour ça ?!??".

En dehors de la risible et pathétique prétention de croire qu'on serait seul dans l'univers parce qu'un être supérieur n'aurait créé QUE nous (putain il a dû faire ça un pétard et des bières à la main dans ce cas), beaucoup de gens s'interrogent sur le pourquoi aucun extra-terrestre n'est jamais venu nous voir.
Pour moi c'est simple pourtant, ils ont sûrement dû regarder une émission de télé-réalité, écouté du rap ou vu des supporters de foot... ou bien sont tombés sur un des derniers Fast & Furious.
D'où tu crois qu'ils ont envie de nous rencontrer ??

Maintenant si on met toutes ces choses honteuses de côté, qu'on "débranche", on se prend un panard de fou. Même si on aimerait beaucoup moins de Diesel dans le moteur, et plus des autres personnages pied au plancher !

Bref, ce film est à voir pour ce qu'il est:
Un gigantesque cartoon, dont on sait pas toujours quand la connerie est volontaire ou quand c'est écrit par des singes éméchés à la bière frelatée et terminés à la cocaïne coupée à l'essence.

Et y'a un tel vivier de connerie avec ce film, tellement intense, tellement pur, tellement majestueux, qu'ils ont décidé de scinder Fast X en 2 parties (voire 3 d'après certaines annonces récentes).
C'est clair qu'il y a un tel potentiel, des dispositions tellement évidentes, gigantesques, qu'il faut au moins 3 films pour étaler dignement tout ce fiévreux abrutissement de masse aux valeurs à la noblesse bon-marché. Après tout, l'homme s'est auto-proclamé "espèce supérieure" sur Terre, ce serait dommage d'arrêter de le prouver avec le 7e Art.
Le 2e nanar est annoncé pour le 4 avril 2025, et putain ça me fait plus d'effet qu'une brouette de Viagra avalée cul-sec.
Pourvu que je ne meure pas avant, pourvu !!!!
Et espérons que Dieu dans sa grande bonté et son immense sagesse sera clément avec moi et me laissera même vivre jusqu'au 3ème film, histoire que je quitte ce monde sans regrets.

Mon patron, toujours au fait des événements d'importance de ce monde, savait que je regardais le bousin aujourd'hui, alors ce soir il m'a demandé ce que j'en pensais, sachant que j'ai des goûts très sûrs et que j'ai l'intellect particulièrement exigeant, toujours en alerte et en phase avec le cosmos, à l'affût de tout ce qui pourrait participer à mon accomplissement spirituel.
Je lui ai répondu:
"Si demain tu te retrouves avec un employé avec le quotient intellectuel d'un enfant de 4 ans et la vivacité d'un géranium, t'inquiète, c'est normal.
C'est plus violent qu'une cuite sévère ou une prise de stupéfiants ce genre de films !"

Et c'est un gage de qualité !
Pour certains...

(Expérience Artistique: 2/10 , Expérience Métaphysique: 9/10)

9.5

Publié le 20 Juin 2023

Violent Night

Violent Night

Sans être particulièrement original comme concept, c'est  traité de manière suffisamment imaginative et décomplexée pour qu'on salue le résultat. 

Mélange de pure comédie burlesque, de thriller et de gore bien dégueu, le résultat parvient à rester équilibré et surtout à maintenir l'attention de bout en bout sans se perdre dans tout ça. 

Certaines séquences sont vraiment délirantes à tous points de vue, que ce soit dans la comédie ou dans la violence poussée à l'extrême (et croyez-moi, ça va loin !). 
Il y a des moments cela frise le cartoon, et on a même un hommage non déguisé à "Maman, j'ai raté l'avion" qui ne prend vraiment pas de gants avec ses victimes. 

Pour rejoindre la critique précédente, il y a effectivement également un côté "Piège de Cristal" (Die Hard) très prononcé.
Mais c'est pas du pompage honteux, c'est vraiment autre chose de proposé en plus...

David Harbour en Père Noël badass, et John Leguizamo en antagoniste principal, pur enfoiré fier de l'être, sont vraiment épatants de drôlerie et de "politiquement incorrect" !
Cam Gigandet en gros ringard de star d'action movies décérébrés est également très drôle. 
Et si le casting des "gentils" (pas si gentils que ça, tous des connards en fait) tient bien la route mais sans faire de grosses étincelles, celui des terroristes bien cassés de la tête est également excellent, et offre des "performances" de félés plus que divertissantes et bienvenues. 

Un film comme ça, ça ne se décrit pas, malgré son concept simple, c'est tellement surprenant et déjanté parfois, que c'est difficile de le faire; un film comme ça, ça se conseille. Vivement. Très vivement ! 
Pour se taper un jouissif moment régressif... et pas si con que ça en plus... 

7.66667

Publié le 12 Juin 2023

Goldfinger

Goldfinger

J'ai revu ce film il y a peu, et faut avouer que c'est un putain de bon(d) film !!!

Mise à part que quelques scènes (peu) ont vieillit et font un peu téléfilm indolent, et que je suis gêné par le fait qu'il n'y parfois aucune musique sur les scènes d'action (ça me dérange beaucoup sur la poursuite en voiture. Mais c'est que mon ressenti...); ce film est une tuerie blindée de séquences cultes et de répliques mémorables qui défoncent tout !!

Néanmoins, j'ai toujours pensé, et je l'ai constaté à nouveau, que la scène finale du compte à rebours est épouvantablement mauvaise, ne fonctionne PAS DU TOUT, et ce de manière particulièrement choquante. Et je ne COMPRENDS PAS qu'aucune critique (à ma connaissance) n'ait jamais évoqué cet énorme problème.

Le montage est absolument épouvantable à ce moment !
On a soi-disant plus que 59 secondes de compte à rebours, y'a urgence absolue, sauf QU'ON SENT BIEN que ça dure bien bien plus longtemps.
Déjà les secondes visibles à l'écran ne durent pas une seconde, mais entre une demi et une, et plus proche de la demi. J'imagine que c'est "censé" rajouter au sentiment d'urgence, de manque de temps, sauf que c'est pas 0.90s où on accepterait de se laisser bluffer, c'est dans les 0.60s et ça se ressent grave !
Ensuite, et plus grave encore, si à l'écran les secondes vont plus vite, dans le montage elles vont plus de 2 fois moins vite. Ainsi pour aller de 59 à 49, on met 27 secondes (j'ai chronométré cette fois-ci, car j'ai TOUJOURS été gêné par cette séquence, et quand on me parle de ce film, ça me revient à chaque fois).
Pour passer de 59 à 07, on met... 1mn et 59 secondes !!!
C'est pas possible, même avec la suspension volontaire d'incrédulité ÇA NE MARCHE PAS !!!, on a un ressenti quand même, volontaire ou pas, et là ça va trop loin dans le n'importe quoi. On ressent à chaque instant que le compte à rebours affiché ne fonctionne pas du tout avec la réalité !

Moi ça me gêne putain !
Et c'est dommage, car en dehors de cet épouvantable montage "censé" donner un sentiment d'urgence - alors que ça déconnecte totalement de la réalité de l'action je trouve - le reste de la séquence est vraiment excellent. Sauf que ce compte à rebours foirissime géré à la canne blanche par un aveugle alcoolisé fout tout par terre.
Très très étonnant que personne ne relève ça !
Donc je ne peux pas mettre une note globale à cet excellent film, mais deux:
10/10 pour le film à part cette séquence, mais 5./10 pour la séquence du compte à rebours (5 quand même car le reste est excellent).

Sinon, le reste est au-delà de l'excellence, il est mythique !

9.27273

Publié le 4 Juin 2023

Exorcism of God

Exorcism of God

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film...
Certes il m'a diverti, mais je ne sais pas si je dois le trouver impressionnant ou ridicule... ou les deux...

Plastiquement il est très réussi.
Les effets visuels et les éclairages sont superbes, les maquillages aussi.
Pourtant quand je voyais tout ça, je ne savais pas réellement si j'étais admiratif ou si j'avais envie d'en rire.
Étrange comme sentiment, mais c'est juste que y'a des fois c'est tellement con et outré...

Alors certes, les films d'exorcisme ne font pas dans la finesse et c'est toujours très poussé dans les effets, dans les jeux d'acteur, etc., mais là je ne sais pas, c'est comme si y'avait de bons ingrédients mais que la sauce avait un arrière-goût dégueulasse...

L'histoire est très classique et prévisible, mais tient à peu près debout ses deux premiers tiers.
Ensuite y'a des moments trop grotesques qui viennent gâcher la fête, et c'est même pas forcément ceux de possession.

Je pense notamment à - si je me souviens bien - la 56e minute, séquence d'échange entre le Père Peter Williams et son mentor le Père Michael Lewis, où en entendant les dialogues, le côté "spirituel" qu'ils tentaient d'exprimer, les phrases "fortes et définitives empreintes de sagesse" à-deux-balles, je me suis dit "What's the Fuck ?!?, mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ???".
C'était censé être très beau et puissant, et je me disais "Mais c'est pas possible d'avoir écrit des conneries pareilles !".
Après évidemment l'effet dévastateur du décalage entre les intentions et le résultat fait son office...

Et y'a d'autres moments comme ça, souvent avec ces deux-là qui finalement forment un duo comique involontaire alors qu'ils sont censés être le pilier sérieux du film, qui viennent gangréner un film formellement très soigné, avec des passages "diaboliques" franchement bien menés.
En fait y'a cette connerie qui vient insidieusement se faufiler un peu partout qui a tendance à désamorcer le reste, et même quand on tombe sur une séquence convaincante (et ça ne manque pas), les inepties précédentes ont déjà fait leur travail de déconstruction.
Un peu comme si un gamin avait touché un joli tableau avec ses mains pleines d'encre...

C'est d'autant plus dommage que si on ne prend pas le film dans son ensemble où on retient cette impression récurrente de "risible", mais en isolant les séquences; on se dit que y'avait vraiment du bon, qui placé dans un film mieux écrit, n'aurait pas été finalement ridicule.
En fait le film n'est pas complètement risible, c'est sa partie risible qui rend le reste tout autant car on n'en voit plus que le côté outré et grand-guignol.

Et la fin "c'est fini mais c'est pas fini" mille fois vue et revue... Pffffffffff...

En gros, un énorme gâchis au regard du remarquable travail visuel de pas mal de moments qui auraient pu être mémorables.

6.5

Publié le 4 Juin 2023

Chucky

Chucky

Une série dans la totale continuité des films, que ce soit dans l'esprit ou en terme de qualité.
Toute aussi divertissante, ne lésinant pas sur le gore et se foutant pas mal du politiquement correct, elle ne fera pas honte aux fans de la franchise.

Ma critique actuelle ne porte que sur la saison 1, excellente... jusqu'à l'épisode 6 qui pour moi en est le point culminant.
Je suis très nettement moins en accord avec les deux derniers.

Toujours aussi méchant, féroce, vicelard, Chucky saura vous amuser, à défaut de vraiment vous convaincre.
Car oui, pour moi Chucky n'a jamais été un danger vraiment crédible une fois découvert.
Car c'est quoi Chucky en fait ? Une poupée caractérielle et meurtrière ?
Ben ouais, n'empêche qu'il m'arrive aux genoux le Chucky. Difficile à croire qu'une fois qu'on sait ce qu'il est, on ne puisse pas le neutraliser sans grande difficulté. C'est pas un robot, il n'a pas de force démesurée, c'est juste une poupée possédée qui pète plus haut que son cul. Moi je lui botte les fesses au Chucky, et tu vas voir que ses pets vont lui remonter dans la gorge et lui sortir par la bouche, et après je le chiffonne et je le fous au feu le Chucky. Et c'est tout !
En fait, je ne l'ai jamais pris pour une menace crédible une fois qu'il est découvert.

Ceci étant, si on accepte tout ça, qu'on joue le jeu de la suspension de crédulité, on s'amuse plein pot !
L'épisode 6 est réellement surprenant tellement il est méchant, sans complexe, et explose le politiquement correct en n'épargnant vraiment pas ses personnages.
Il y a une séquence qui pour moi est vraiment, vraiment très sordide et osée. Même pas le meurtre en lui-même assez basique, mais plutôt la personne qui y assiste, et sur qui tout ça va tomber si j'ose dire... Ouch !, c'est gonflé, ça m'a fait un choc j'avoue !

Après, les épisodes 7 et 8 me gênent particulièrement.
Niveau divertissement c'est toujours aussi bon. Mais je n'arrive plus du tout à suivre les scénaristes quant aux capacités de possessions multiples de Charles Lee Ray et l'explication qui va avec. Je trouve que ce n'est pas crédible, que ça ne tient pas du tout debout, et que de toutes façons ça ne fait que d'amoindrir l'unicité du personnage, très importante à mon avis.

Ce portnawak censé offrir toujours plus me sort littéralement de tout ce que j'ai pu accepter jusqu'alors.
Je veux bien gober des couleuvres, mais pas trop grosses quand même, cela devient trop dur à digérer !
Certains vous diront que ça reste fun, bien déjanté... oui c'est vrai, mais je n'y crois plus du tout !
On verra ce que la saison 2 en fera, mais pour moi c'est mal parti...

Globalement les FX sont très bons et la poupée est généralement très bien animée, sauf quelques fois, notamment quand elle gueule ou rit aux éclats, je trouve que les mouvements de bouche ne vont plus.
Mais bon, je chipote, c'est pas mal du tout, voire très bon la plupart du temps.

A noter que c'est toujours Alex Vincent qui interprète Andy Barclay, personnage apparu dans le tout premier film (enfant à l'époque) puis dans 3 suites. Et c'est toujours un plaisir de le revoir... en chasseur de Chucky badass !
Quant à Brad Dourif, il fait toujours la voix de Chucky dans la version originale.
Jennifer Tilly est de retour également, et continue de jouer avec délice un personnage qui ne cesse d'être de plus en plus pété du casque.
Tout ça pour dire qu'on ne change pas une formule qui gagne. :)

Les nouveaux personnages "héros" sont intéressants, relativement creusés au-delà des clichés faciles, fait suffisamment rare pour être souligné.
Cela ajoute évidemment à l'attachement qu'on peut avoir pour eux, et au fait de se sentir concerné par ce qui leur arrive. Un plus, indéniablement.

Bref, un début de série largement à la hauteur des films, mais dont "l'extension" des possibilités du concept me gêne particulièrement, même si cela offre d'un coup plein de possibilités inédites.
On verra ce que les scénaristes en feront, mais pour moi la tournure annoncée de la saison 2 ne va plus dans ce que je suis prêt à accepter en terme de "crédibilité" dans un tel univers...

8.5/10 pour les 6 premiers épisodes de la saison 1, 7/10 pour les deux derniers.

7.5

Publié le 4 Juin 2023

M3GAN

M3GAN

Un film loin d'être révolutionnaire mais qui pour moi reste un divertissement très au-dessus du panier.
La critique sur les paradoxes du progrès, ses dangers autant moraux que physiques et ce qu'il ose croire pouvoir substituer est mille fois vue. Les situations sont relativement clichées et entendues. 

Cependant l'ensemble décolle largement par l'incroyable présence de M3GAN, remarquablement bien conçue et franchement hyper flippante. 
On est loin d'un Chucky qui amuse plus qu'il ne fait peur je trouve. Moi quand je vois Chucky, je me dis "Ok, dans la vrai vie, une fois que je l'ai découvert, je le marave, cette poupée caractérielle à-deux-balles qui dépasse pas mon genoux, j'y colle 2 baffes et un coup de pied au cul, j'te la chiffonne, j'te la réduit en morceaux et j'te la fous au feu, et c'est tout !".
M3GAN non. Elle est vraiment crédible et flippante je trouve ! 

Le film est plus divertissant que réellement horrifique, c'est la poupée qui fait le plus peur en fait.

Par contre, je constate que Geoffrey dans la précédente critique est déçu par le manque de gore et parle de pas mal de choses hors-champ. 
Alors je me demande quelle version il a vu. Il a l'air de décrire la version cinéma qui est très nettement édulcorée. Il n'y a pas de délire gore dans la version uncut, mais y'a quand même du dégueu et pas de hors-champ justement. 
Par exemple l'horrible vioque qui se fait buter, c'est effectivement hors-champ dans la version cinéma, mais bien montré dans le Director's Cut.
Plus probant encore, le meurtre à l'entrée de l'ascenseur puis le suivant dedans, sont énormément retouchés visuellement entre la version uncut et la version cinéma. Mais genre énormément, les gerbes de sang ne sont pas les mêmes, ce qu'il en reste sur les murs non plus, la lame traverse vraiment la première victime dans la version uncut, quasiment pas dans l'autre, l'égorgement de la seconde victime est bien visible dans la version uncut, etc...

A mon avis Geoffrey, t'as regardé la version qu'il ne fallait pas regarder. 
Voici un comparatif entre les deux versions:
https://www.movie-censorship.com/report.php?ID=589050
Tu sauras reconnaître...

Donc pour moi un film très divertissant, très bien joué, mais qui en fait, vaut surtout pour son incroyable poupée M3GAN, hyper vicelarde, carrément spectaculaire dans ses mouvements et actions, et qui est suffisamment crédible elle pour être prise au sérieux.
C'est pas une bouffonne, elle !
Je conseille donc le film, mais uniquement la version uncut !!

J'attends avec impatience la suite prévue pour 2025, tant cette poupée (et son interprète) a vraiment un truc en plus !

7

Publié le 3 Juin 2023

Le Bal de l'Enfer

Le Bal de l'Enfer

Ce film s'est fait démolir à sa sortie, et les notes sur Internet Movie Database sont régulièrement catastrophiques. Entre autres sites...
Mais il faut faire particulièrement attention aux vraies raisons derrière ça.

Lorsque le film est sorti pour le cinéma, ça a été dans une version particulièrement censurée et édulcorée.
Donc ces notes sont souvent sur celle-ci, alors que le Director's Cut est différent d'une manière assez impressionnante, pour une durée quasi équivalente.

Alors évidemment ceux qui ont vu la version cinéma ont légitimement pensé qu'on se foutait de leurs gueules, et sans être grandiose, c'est loin d'être le cas avec la version uncut.

Les changements sont tellement énormes, que la VF de la version cinéma ne permet pas de reconstituer une VF complète sur le Director's Cut, alors que les deux versions ont pourtant une durée assez similaire.

Les Blu-Ray US (avec VF canadienne) et français (avec VF franco-française) proposent tous deux les deux montages.
A chaque fois la version ciné est totalement doublée, alors que le Director's Cut n'est que partiellement en français avec de nombreux passages en anglais sous-titrés français. Et ce je le rappelle pour deux versions aux durées pourtant approchantes.
Donc ça vous laisse une idée du massacre qui a été effectué au montage de la version cinéma !

J'ai regardé le Director's Cut et ai comparé rapidement avec la version cinéma, notamment pour la séquence de révélation de la vérité sur les hôtes des lieux et la tuerie qui s'en suit... Whaoooouuh, la différence est impressionnante. On passe de la séquence prenante et assez effrayante, a un truc de frissons pour enfants.
Et croyez-moi, y'a pas que ça. Si une grande partie du climax final est en vostf sur les pistes françaises (québécoises ou franco-françaises donc), c'est pas pour rien.

Tout ça montrant qu'un film potentiellement bon peut devenir une vraie merde au montage à cause de producteurs débiles.
Ça laisse rêveur sur certains échecs qu'on a pu déplorer au fil des ans...

Bref, "Le Bal de l'Enfer" (The Invitation) dans sa vraie version est un bon film, pas génial, rien de transcendant, mais franchement sympa avec des passages très réussis.
Alors ne fuyez pas à cause des critiques, car il faut savoir de quelle version elles parlent. Et la version cinéma est quand même la première connue et est restée un certain temps la seule officielle. Donc forcément, plein de critiques peu flatteuses...

Sinon je salue bien bas le génie des abrutis congénitaux, probablement bercés trop près du mur et biberonnés à la bière frelatée, ayant fait la bande-annonce du film, qui réussissent à mettre dedans le twist du film sur lequel tout repose. Puissant !
Quand on est aussi con, la performance mérite d'être saluée !!

6.66667

Publié le 28 Mai 2023

Evil Dead Rise

Evil Dead Rise

Attention, ça va gicler !
"Evil Dead Rise" n'attend pas 107 ans pour montrer la couleur, et elle va être bariolée dégueulasse. Dès la première séquence, le film envoie du lourd qui tâche.
Puis, après nous avoir présenté une famille un peu dysfonctionnelle mais bien sympathique, avoir su nous faire aimer chacun d'entre eux, il nous envoie le pâté impitoyablement.

"Ouvre la porte comme tu ouvres tes cuisses sale groupie de merde !"
Si le ton est déjà donné dès le début du film, cette phrase déjà culte pour moi, aimablement prononcée à sa sœur par une mère en furie, confirme que la suite ne fera pas de cadeau.
Après, personne n'est à l'abri, le réal' s'en fout que vous vous soyez attachés aux personnages, il s'en amuse même, et va leur faire voir du rouge, et pas que ça...

Si ce film est un excellent divertissement, j'ai été tout de même un peu déçu car j'en avais entendu tellement de bien, que j'avais d'emblée une attente très haute... Trop haute.
Néanmoins, même si on ne retrouve pas la maestria visuelle d'un Sam Raimi, force est d'avouer que le film reste spectaculaire et inventif.

Par contre, je ne suis pas fou des maquillages des possédés.
Je les trouve pas mal, assez efficaces, mais ils font trop fond de teint blanc, et pour le coup font vraiment "maquillages" plus que réels. J'imagine que quelqu'un de plus doué et inventif aurait pu faire bien mieux, et réellement effrayant.

Sans jamais être grandioses, il y a de nombreux moments très efficaces, et c'est toujours super bien rythmé et visuellement très soigné.
La créature finale, amalgame délicieusement immonde de possédés bien vénères, vaut franchement le coup d'œil... de loin, car je n'aimerais pas être à la place de ceux qui l'ont en face d'eux. :)

Étonnamment, la fin ne va pas au bout de son concept nihiliste, et finalement n'ose pas s'en prendre à tout le monde de manière absolue et définitive (des ados ça va, une enfant... on réfléchit encore...), sans tenir compte un tant soit peu du politiquement correct.
Tant pis... et tant mieux pour ceux qui, comme moi, n'aiment pas le jusqu'au-boutisme inéluctable et forcené dans l'horreur.
Le monde est suffisamment dur dans la réalité, pour qu'on ne nous propose pas en plus comme divertissement des situations sans espoir.

Tout cela est bien foutu, bien vu, même si un peu limité, et exploite bien son environnement.
Mais la cabane miteuse et isolée au fond d'une forêt malveillante me manque cruellement.
Ça apportait vraiment un truc en plus je trouve. Le changement de lieu casse quelque chose.
Mais bon, on ne peut pas tourner en rond après plusieurs films et "L'Armée des Ténèbres" s'en était déjà affranchi. Seulement, même avec du talent, tout le monde n'est pas Sam Raimi...

7.3

Publié le 20 Mai 2023

Scream 6

Scream 6

C'est atterrant qu'on se foute à ce point de notre gueule en pondant un truc pareil !

Les personnages sont transparents, les situations clichées, et les dialogues vraiment minables.
Le tout patine péniblement en roue libre sur du recyclage et s'embourbe inexorablement.

Tout commence bien pourtant.
La longue séquence d'ouverture, en deux temps, est assez réussie.
La façon dont se fait piéger la première (conne de) victime, est assez amusante, et relativement crédible... pour une conne. La suite est... surprenante et augure le meilleur.
Ce ne sera pas le cas, le film va vite s'essouffler... et se nanardiser.

La fameuse scène dans la supérette, largement survendue, est distrayante, mais loin de la violence annoncée.
On ne voit pas grand chose en fait, et il est évident que tout a été "lissé" pour que le film puisse être vu par le plus grand nombre, et donc faire encore plus de thune que si on s'adressait seulement à son vrai public.

La séquence d'explications à 43'20", sur les sequels, requels, débiliquels, sodoquels et autres franchises pourravquels, leurs "règles" et fonctionnements, et la manière de deviner le tueur, est vraiment à se tuer ! Pas besoin de l'intervention d'un Ghostface pour mourir en subissant une séquence pareille.
Complètement con, avec la prétention d'être maline en plus, cette séquence navrante n'apporte rien, d'autant qu'à la fin elle en arrive à la conclusion que tout le monde est suspect.
Et tout ça après un fatras de conneries balancées avec la voix de celle qui a tout compris par une conne qu'on aimerait voir se faire trucider à l'instant par un Ghostface sorti d'un fourré, à bout de nerfs d'entendre ça.
Cette façon de nous réexpliquer le soi-disant fonctionnement du bousin et ses "subtilités" évolutives, pour justifier qu'on est bien dans un Scream qui joue avec les règles du slasher, tout ça avec brio bien sûr, est tout simplement exaspérante, et montre à quel point les scénaristes n'ont en fait plus rien à dire d'intelligent ou d'innovant, et qu'ils en sont au même point de nullité répétitive qu'ils pensent moquer et dénoncer encore.
Ce qu'ils oublient de dire dans cette terrifiante séquence d'explications foireuses pour les cancres qui n'auraient rien suivi, c'est que plus on avance dans les franchises de merde, plus elles deviennent hypocrites, dénoncent... elles-mêmes en fait, et tout le monde fait sa pute en se donnant des alibis artistiques ou intellectuels qui font rire ou consternent, selon l'humeur.
Cette scène donne envie de tout arrêter. Mais si on ne le fait pas par curiosité, on sait désormais à quel point la suite va être vide, paresseuse et auto-satisfaite.

Et le film de se prendre les pieds dans le tapis comme l'opus précédent, et à force de vouloir être malin et méta, il se caricature, perd toute logique et crédibilité en perdant de vue le vrai fonctionnement de sa franchise.
Mais c'est souvent le destin d'une franchise n'est-ce-pas ?
Avouons donc qu'en embrassant goulûment cette nullité paresseuse, "Scream 6" honore les règles inavouées d'une franchise... sur le déclin.

En dehors de la navrante bêtise récurrente de l'ensemble, les facilités paresseuses, les fausses trouvailles plus clichées qu'autre chose, le problème majeur du film est vraiment ses incohérences, très lourdes tant scénaristiquement que visuellement.

Par exemple, la scène d'attaque qui se prolonge avec l'échelle entre les deux fenêtres, bien rythmée, qui aurait pu être réussie, recèle de tels problèmes de crédibilité, de cohérence, qu'elle perd au fur et à mesure toute son efficacité.
Déjà, une des filles s'est copieusement fait ouvrir le ventre et est encore en vie et peut se déplacer. Pfffff, passons...
Ensuite Ghostface qui donne des coups particulièrement violents pour ouvrir la porte bloquée par un meuble. On voit bien qu'il fait très nettement bouger le meuble avec la grande violence de ses coups. Pourtant le meuble semble revenir à sa place à chaque fois. Pas crédible du tout que Ghostface mette autant de temps pour l'écarter, c'est trop visible que ses coups sont suffisamment agressifs pour l'écarter bien plus vite et efficacement.
Dommage la scène est spectaculaire et prenante, mais pas du tout montée de façon cohérente.
Ça se maîtrise une scène à rallonge comme ça. On ne peut pas d'emblée montrer que l'hyper violence des coups fait énormément bouger le meuble utilisé pour bloquer l'assaillant pour lancer le suspense et l'urgence de suite, pour ensuite pendant plus de 2 minutes voir le meuble bouger, s'écarter vaciller encore et encore, pour revenir à sa place comme si de rien n'était. Il faut garder une cohérence physique quand même. Et visuelle !
Effectivement tu crées le sentiment de danger, d'urgence, en montrant de suite une extrême brutalité avec une possible issue létale imminente, mais faut que cela s'inscrive dans une totale crédibilité d'actions/réactions. Sinon la séquence s'auto-désamorce, voire se ridiculise.
Pour moi cette séquence de suspense "entrera, entrera pas ? Quand ?" est un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire !
Moi ça me sort direct du film tellement c'est fake, surfait, juste pour prolonger "le suspense" artificiellement. C'est censé créer un sentiment d'urgence, sauf que j'y crois pas du tout, parce que physiquement ça ne marche pas d'après ce que l'on voit.
Et c'est pas parce que le montage s'arrange pour que Ghostface ne puisse entrer que quand c'est utile pour scénaristes et réalisateurs que je vais gober tout ce qu'on me montre. Dans la vraie vie y'a pas de monteur pour que le meuble ne bouge finalement que quand ça arrange tout le monde, dans la vraie vie Ghostface est entré au bout de 30 secondes vu l'impact évident de ses coups dès le départ.
C'est qui Ghostface à ce moment en fait ? C'est le loup qui souffle sur la maison des 3 petits cochons pour la faire tomber ? Il me semble qu'il utilise des moyens un peu plus offensifs pourtant...
C'est très dérangeant ça, je déteste cette façon de contourner la logique visuelle et physique la plus élémentaire, en se disant "je montre ce que je veux, je retarde autant que je veux, le spectateur va gober puisqu'on lui montre". Ben ouais, tu me montres... que c'est pas possible, que t'as juste fait ton montage avec le cul et une canne blanche, et c'est tout. On voit que ça putain de merde !
Je veux bien gentiment gober que la fille qui s'est fait ouvrir le ventre avec une lame qui en plus va en remontant, vive encore, et puisse bouger aussi facilement, on va mettre ça sur l'adrénaline qui décuple les capacités (Enfin, j'dis ça pour être gentil avec les scénaristes, j'y crois pas une seconde); mais faut pas trop faire n'importe quoi non plus. Une scène franchement bien menée s'auto-détruit totalement avec ce genre de bouffonneries de montage. Moi ça me casse les couilles un tel manque de rigueur avec la logique la plus élémentaire !
Pour moi c'est du même niveau de facilité et d'incompétence que dans les Vendredi 13, quand t'as une future victime qui cours comme jamais, Jason marche tranquille, tranquille... et pourtant la rattrape... grâce au montage ! Ben ouais on est pas cons, tu peux nous montrer ce que tu veux, on sait que ça marche pas dans la vraie vie.
Donc cette séquence de Scream 6, aussi bien rythmée qu'elle puisse être, s'auto-neutralise et ne vaut pas mieux qu'un cartoon. Alors quant à ce qu'elle parvienne à faire peur...

Que le scénario soit nul, et ne mise que sur le spectaculaire facile et immédiat est une chose, mais faut garder une cohérence visuelle élémentaire dans le principe de cause à effet, merde !

C'est trop régulier que des personnages se prennent des coups de couteaux et autres blessures normalement mortelles et survivent comme par magie, alors que d'autres dans les films précédents se sont pris bien moins que ça et en sont morts. De quoi on va s'inquiéter (à supposer qu'on ait quelque chose à foutre de personnages aussi creux) si on n'est plus dans la même réalité physique que la nôtre ?

Sinon, globalement les dialogues sont navrants, convenus et entendus mille fois. T'as des trucs c'est affligeants, du niveau d'une quotidienne pour trisos sur France 2.
- "Ce qu'il veut c'est me punir moi -snif - mouâ - re-snif -... Je devrais peut-être le laisser faire... Alors j'vais m'livrer. C'est mieux si c'est le prix à payer pour vous garder tous en vie... ça vaut l'coup !"
Emocheune... (et tout et tout)
- "Nan ! (re-emocheune avec big sentiment d'injustice transcendé par courage et abnégation, et tout et tout, toutes ces conneries-jolies quoi), NAN !, tu es reviendue à Woodsboro pour me protéger. Tous les jours, tous les joureuuuh !!!, tu te bats pour me protéger. Aucun d'entre nous ne serait encore en vie sans toi bordel de saperlipopette !"
(Le reste du groupe absolument conquis par toute l'immensité de la portée du discours a l'air de penser avec des regards vitreux de poissons morts "Oué, ouéééé, c'est vrai ça tu gères grave moeuf, Respect !")
- "Cette fois-ci laisse-nous te protéger Sam."
- "Nan."
- "Si."
- "Naaaaan."
- "Siiiiiiii. On ne te laisse pas tomber. On est une équipe tu t'souviens ?"
- "NON, [genre "attendez j'ai une meilleure vanne les gars"] ON EST UNE FAMILLE ! ["Hein, hein qu'elle est bonne ? Tu l'avais pas vu v'nir celle-là hein ?"]"
Putain là j'avoue, j'ai bandé tellement c'était puissant et original ! Et puis bien écrit en plus. Une constante dans le film.
Et cette larme au coin de l'œil qui a fait couler mon rimmel...

Après cette séquence pleine de bouleversification, j'ai pris le film pour une comédie, et j'ai arrêté de le détester.

Et que dire des clins d'œils métas bien nazes aux moments les plus inappropriés ?
Du genre l'autre en train de mourir après avoir été poignardée qui sort "Saloperie de franchise !"
Putaiiiiiin mais personne ne sortirait un truc pareil en agonisant. Et c'est lourd, mais loooourd !!!

La scène du métro ?
Mouais sympa, mais je crois qu'un vrai bon metteur en scène aurait monté ça avec bien plus de brio.
Mais à ce niveau du film, j'avais du mal à rester totalement objectif tant le reste m'avait usé et castré ma capacité à prendre du plaisir.

La fin est... incroyable. Un festival de n'importe quoi outré et impossible !
Les acteurs sont nuls (même ceux qui ne l'étaient pas), surjouent à en mourir... et ne meurent pas. Même quand ils ont pris cher.
T'en a un qui se mange un couteau direct dans la bouche, bien enfoncé jusque dans la gorge avec insistance ?, pas grave il revient pour un dernier effet 'jumpscare' pitoyable, où les maquilleurs ne se sont même pas donné la peine de rendre cohérent l'aspect de son visage avec ce qui lui est arrivé avant.
Tu t'es pris plusieurs balles ? Pas grave, tu t'en sors avec une vanne hardboiled bien pourrave sur la famille "de tarés".
Tu t'es fait multi-poignarder par 2 Ghostfaces enragés (ça va je spoile pas, y'en a quasi toujours 2) ? Non problemo amigo: une civière, un masque à oxygène et tout va bien. Au point que ta copine te l'enlève pour t'embrasser. C'est vrai que quand on est à deux doigts de crever sur un brancard, tout le monde enlève le masque à oxygène pour un gros bisou. Acte médical rigoureux oblige, préconisé par les meilleures écoles de bras cassés et médecins pour cimetières.
L'autre qui s'est fait littéralement éventrer par une grosse salve de coups de couteaux dans le métro en train d'agoniser ? Moins d'une heure après, elle a juste un bandage autour du ventre et cours (oui oui, elle cours !) de bonheur vers les rescapés.
Y'en a bien qui sont restés morts, ou d'autres qui finissent par l'être enfin après avoir pris 100 fois plus que nécessaire, mais toute forme de crédibilité est totalement anéantie, la tolérance de suspension d'incrédulité est tellement dépassée depuis longtemps et de loin, avec un final tellement ridicule à force de vouloir être surprenant - sans tenir compte du fait que la vraie surprise vient autant de l'inattendu que d'une implacable crédibilité -, qu'on se demande tout simplement comment une merde pareille à pu tout simplement être écrite, validée sérieusement, et tournée sans au moins chercher à gommer par un montage astucieux ou des ellipses salvatrices, toutes les inepties qui s'accumulent sans complexe. Non non, pas de complexes, au contraire, tous les défauts sont montrés et amplifiés. Un peu comme si une femme de ménage fainéante ne se cassait même plus la tête à cacher la poussière sous le tapis, mais en plus allumait toutes les lumières pour qu'on la voit bien s'étaler partout dans la maison. Elle est con ou elle nous provoque ? En tout cas, pour cette pelloche, on s'interroge beaucoup sur l'intelligence et les compétences de ceux qui l'ont démoulée du haut de leurs chiottes.

Je parlais d'une comédie tout à l'heure ?
Oui, si ce n'était pas un Scream, on pourrait pouffer de rire. Mais quand on voit d'où part la franchise pour constater où elle arrive, ce n'est plus drôle finalement.
"Saloperie de franchise !" comme disait l'une des protagonistes transparente d'un film qui l'est encore plus.
Mais comment, comment on peut tourner de telles conneries, bafouer à ce point toute forme de logique autant scénaristique que visuelle, et croire que ça peut faire peur ou surprendre ? Comment ?
Je n'en reviens pas d'une telle médiocrité, d'une telle capacité à cocher une à une toutes les cases des clichés les plus éculés et d'emballer tout ça avec de l'absurde censé être surprenant genre "tu l'as pas vu venir ça hein ?".
Évidemment que je ne l'ai pas vu venir tellement c'est inepte et impossible, Ducon !

Pour reparler de l'interprétation générale, si la plupart des acteurs sont corrects durant le film, voire bons pour certains, on dirait que dans le climax ils se sont tous passé le mot et ont décidé de jouer à celui qui sera le plus nul.
Seule Liana Liberato reste bonne et inquiétante, les autres sont juste pathétiques de surjeux et grimaces. Elle aussi, mais elle le fait bien je trouve. Ce regard...
Mention spéciale avec félicitations du jury pour Dermot Mulroney qui parvient à anéantir toute sa prestation jusqu'alors plus qu'honorable, et à passer du statut de protagoniste charismatique dans la retenue, à celui de personnage de cartoon qui a besoin d'urgence d'une nouvelle ordo de médocs.

Et que dire de Hayden Panettiere qui reprend le rôle de Kirby (présente dans "Scream 4"), devenue agent Badass du FBI ?
WtF ?... Non mais sérieux, On n'y croit pas une seconde. Elle est ridicule, totalement risible, c'est quoi ces conneries ?!??
Putain faut arrêter de faire n'importe quoi juste pour réintroduire des personnages.
Et bientôt Ghostface en curé ? Merde quoi !
On te ramène des personnages pour le fan-service, mais ils sont... juste là. Au mieux ils ne servent à rien, au pire sont ridicules et décrédibilisent encore plus un film qui n'en a pas besoin.
Comme dans le dernier Spider-Man (No Way Home), on te ramène plein de monde, mais on s'en fout royal si pour vraiment bien faire il faudrait un vrai scénario.
Le public se contente du superficiel, alors on va pas se fatiguer à creuser... enfin si, on va creuser, mais involontairement, juste à force de niveler vers le bas !

Message à Courteney Cox qui je suis sûr va me lire et s'intéresse à mon avis:
Arrête la chirurgie, t'as l'air d'une momie ! A défaut de mourir sous la lame de Ghostface, c'est sous celle des bistouris de ravaleurs de façades que tu vas y passer.
Le personnage de Gale ne sert à rien, à part démontrer les ravages de la chirurgie esthétique, est totalement sous-exploité et ne continue qu'en pilotage automatique sur les mêmes ressorts éprouvés et usés depuis des épisodes.
Pourtant y'en avait des choses à exploiter depuis les événements du 5 !
Mais comment des scénaristes peuvent-ils arriver à un tel stade d'incompétence à tous niveaux ? Comment ??

Sinon ça sert à quoi de changer de ville si c'est pour aussi mal l'exploiter ??
Y'avait tellement de choses à faire, à utiliser. Là ils seraient restés à Woodsboro ça aurait été quasi pareil, merde quoi !

Voilà.
J'ai hésité entre 3 et 4 sur 10 pour le bousin, je mets 4 parce que je suis de bonne humeur. Hé oui, je suis resté gentil et aimable je trouve pour le coup, vu ce qu'on m'a balancé dans la gueule.
Certains diront "ouaiiiiis, c'est pas si mal, y'a des moments cools". NON, ON S'FOUT DE TA GUEULE MEC !
Je pense sincèrement que Wes Craven aurait eu honte de voir ça. A tous points de vue.
RIP Wes. Mieux vaut que tu n'aies pas la télé où tu es...

Bref, un film de merde encore plus raté scénaristiquement parlant que le 5, et qui aura probablement une suite.
Car dans les règles de ces merdes en wagons, y'a toujours des cons qui vont voir les suites. Par passion, ou par curiosité.
Je fais partie des cons de la seconde catégorie, même si j'ai à chaque fois un petit espoir naïf.

Et si il doit y avoir une suite pour la th... pour faire plaisir aux spectateurs et honorer 7e Art, autant poser ses conditions:
Moi je veux le retour de Sydney. Et celui de Dewey aussi !!
Ça a toujours été mon préféré et je ne me suis pas remis de son décès. Surtout de la façon inepte dont c'est arrivé qui insulte l'intelligence du personnage: Il retourne "vérifier" que le méchant est bien mort "parce que dans tous les slahers on retourne vérifier", au lieu de s'être assuré avant de l'avoir bien achevé par sécurité.
Sauf que t'es pas censé savoir que t'es un personnage de fiction, tu ne peux pas agir volontairement en sachant que t'es pas réel en te disant "je suis les règles du slasher". Absolument n'iiiiimporte quoi !!! Le film peut fonctionner comme un slasher, les personnages peuvent avoir des comportements clichés (à leur insu), le metteur en scène peut nous faire des clins d'œil; mais les personnages ne peuvent pas agir volontairement en se disant "je suis dans un film je dois en suivre les règles à-la‐con". Ça ne respecte plus le vrai concept des Scream ça. Les persos peuvent avoir un comportement idiot, mais pas l'avoir consciemment en se disant "j'ai pas le choix je suis dans un slasher", mais n'iiiiiiimporte quoi !! On explose l'incompétence scénaristique là !
Et puis pas Dewey quoi, pas lui. On ne tue pas Dewey. Pas mon Dewey !
Je propose une pétition pour qu'il revienne !
On n'en sera pas à un illogisme près.
Ils ont qu'à faire comme dans 'Dallas' y'a 30 ans: Bobby est mort depuis une saison. Paméla se réveille en sueur, le cœur battant et le clito en feu, elle va jusqu'à la salle de bain et découvre Bobby en train de prendre sa douche. "Ouf, ce un an de la saison chaispluscombien n'était qu'un mauvais rêve !". Brillant. Puissant !
Ou alors plus récemment dans Prison Break: la jolie doctoresse est morte décapitée, le héros a carrément vu sa tête dans une boîte... mais en fait c'était pour déconner, c'était pour faire une farce au héros pour le divertir un 1er Avril dans sa prison, c'était une fausse tête en fait. Y'avait plus de poisson d'avril de dispo à accrocher dans son dos, alors on s'est dit qu'une fausse tête de sa chérie dans une boîte, ça pourrait être fun aussi.
Donc on peut faire revenir Dewey moi j'dis, les scénaristes n'ont pas d'honneur pourvu qu'ils aient leur chèque, alors je clame haut et fort "je veux que Dewey revienne !".

On pourrait en scène d'ouverture voir Ghostface chez lui teaser une bière peinard en regardant le foot à la télé l'aut' main vissée dans le calbut à se gratter les couilles, et p'is v'là-t-y pas qu'il a envie de changer l'eau du poisson. Quand il arrive dans les chiottes, il constate que c'est occupé. Il ouvre la porte prudemment... gros gros suspense... c'est Dewey sur le trône en train de refaire la décoration de la cuvette !
Stupéfaction, le public est médusé le cœur battant la chamade. pItain quoi !
Clin d'œil idiot méta au spectateur: Ghostface se tourne vers la caméra et s'adresse à nous: "mais je l'ai tué lui non ?"
Et Dewey de répondre "non, c'était mon frère jumeau qui passait dans le coin". Nouveau clin d'œil méta pas du tout lourd: Dewey nous regarde et dis "et de toute façon les scénaristes font ce qu'ils veulent pourvu que le public paye pour être pris pour un con, non ??".
Et là Dewey nous fait un gros clin d'œil pour de vrai, hyper complice et appuyé, en souriant, et montre face caméra le gros chèque qu'il a gagné pour revenir.
S'ensuit alors un duel en close-combat avec la balayette des chiottes et le PQ comme armes offensives...
Mais suite à une manifestation contre les mauvais films, les gars d'EDF ont choisi de faire grève à ce moment-là. La lumière s'éteint alors, on entend un cri, "Scream" s'affiche alors à l'écran, avec un 7 en forme de couteau.
Mais lequel des deux est mort, qu'est-ce qui diantre à bien donc par conséquent pu éventuellement alors il s'en suit que se passer présentement ici ?? Dewey a-t-il eu le temps de finir de démouler avant de mourir ? Mais est-ce lui qui a crié en fait ? Mais si c'est Ghostface qui est mort, y'a plus de film alors qu'il ne fait que commencer. "On s'en fout, le public a déjà payé sa place" dit alors une voix off, en clin d'œil méta. Alors qui que quoi dont où ?? Suspense... La lumière se rallume: en fait c'était le chat du voisin qui avait miaulé. "Scream" disparaît alors de l'écran. Et quelqu'un rote... Oui je sais c'est gratuit, mais on s'en fout en fait.
A mon avis, la meilleure scène pré-générique de toute la saga.
Bref, JE VEUX QUE DEWEY REVIENNE, et c'est non négociable !!!!!

Mais je m'égare quelque peu...

Moi, pour faire du fr..., euh pour faire plaisir aux fans et prolonger les nobles ambitions artistiques, je propose un Scream qui réunirait tous les anciens Ghostfaces. (On s'en fout si ils sont morts, c'est un détail ça)
Ça ça serait un événement, un vrai !!! Comme dans le dernier Spider-Man. P'is c'est pratique, le fan-service remplace le scénario. Pas besoin de se fouler le poignet à écrire, juste pour reprendre ses activités de branleur.
Et puis pour rester dans le méta, le clin d'œil subtil et sympathique, les producteurs pourraient apparaître à l'écran dès que y'a un Ghostface et faire des bras d'honneurs métas (ou des doigts, selon les impératifs artistiques) face caméra. En rigolant.
Le film prendrait ainsi subtilement conscience de la tournure de la série, hop alibi méta qui dédouane de tout, et nous d'applaudir comme des bovins tellement c'est trop fort et bien vu ce méta sur le méta du méta du méta du méta... euuuh, du méta... (j'espère que j'en ai pas oublié un, c'est tellement subtil)

Enfin bon, chuis pas scénariste, c'est un métier hein ?

Bref, chuis impatient...

7.7

Publié le 13 Mai 2023

Shazam! La Rage des Dieux

Shazam! La Rage des Dieux

C'est marrant c'est pas si mal ce second Shazam!.
Après avoir lu toutes les ordureries déversées sur ce film, l'avoir vu se faire rabaisser un peu partout, je m'attendais à une catastrophe absolue.
Ce n'est vraiment pas le cas. On est loin, très très loin d'une bouse cosmique comme Thor 4, dont la bêtise et la nullité sont aussi irrécupérables qu'inexcusables !

Shazam! 2 est ce qu'il a choisi d'être, un film bon-enfant pour les enfants, limite parodique. Choix contestable, mais qui fait le taf.
Si comme moi vous détestez l'humour à-la-con des Marvel, que désormais DC a choisi de suivre pour ratisser plus large, vous pouvez comme moi partir d'un très mauvais à-priori.

Mais si un mec comme moi qui justement ne supporte pas cet humour débile et envahissant qui a détruit la dernière trilogie Spider-Man et pas mal d'autres films honteux, et qui donc a regardé ce nouveau Shazam! avec presque l'intention de la massacrer d'avance; fini par trouver le film franchement agréable et drôle... c'est qu'il est pas si mal non ?
Parce que je ne suis pas parti avec l'intention de l'aimer, croyez-moi !

Bon ça reste con et lourdingue, mais on est tellement loin des dernières merdes Marvel je trouve, que franchement je ne saisie pas tout cet acharnement.

J'avoue je suis fan de Zachary Levi et ses pitreries et ce depuis l'excellentissime série "Chuck" (j'avoue aussi qu'il en fait un peu trop des fois dans ce film), mais bon, un acteur qu'on aime ne fait pas un film.
Si Shazam! 2 est divertissant, c'est aussi parce qu'il est bien rythmé, spectaculaire, et souvent franchement drôle, c'est tout !

Beaucoup critiquent aussi Lucy Liu en disant qu'elle est vraiment nulle dans ce film, qu'elle a l'air totalement ailleurs, de s'en foutre totalement.
Que dire... c'est vraiment pas ce que j'ai ressenti, c'est tout.
Je ressens surtout que quand on s'acharne sur un film, on aime bien tout dévaluer sans aucun recul ni réserve, ni objectivité... ni intelligence !
Un peu comme les Razzies Awards qui n'ont plus aucune crédibilité à cause de ça, et devraient décerner leurs trophées à eux-mêmes depuis bien longtemps.

Bref, pas le film du siècle, vraiment pas, mais on est loin des dernières purges Spider-Man ou Thor, bien bien plus insupportables et insultantes.
Faut être honnête quoi...

7

Publié le 2 Mai 2023

Diabolik: Ginko Attacks

Diabolik: Ginko Attacks

Je ne sais pas si c'est parce que j'étais de meilleure humeur au visionnage ou parce que c'est objectivement vrai, mais j'ai l'impression que cette suite est bien meilleure que le 1er opus vraiment décevant et nanar.
Je pense que c'est vrai, car j'avais regardé le 1er avec de bonnes dispositions, et c'est ses nombreux défauts qui m'ont achevé au fur et à mesure.

Pourquoi celui-ci est meilleur ?
Déjà le plus gros défaut du premier opus, ses illogismes crasseux à répétition, est très nettement atténué ici.
Bon y'a encore pas mal de conneries, mais qui passent si on prend tout ça pour ce que c'est, l'adaptation d'un fumetti qui devait déjà pas trop s'embarrasser de logique et misait plus sur le fun pervers.
Dans cet opus, on n'a pas autant l'impression d'être pris pour des cons, et que le scénar a été confié à des singes payés en bananes avariées.

Le rythme est un poil meilleur aussi, et on n'a plus de longues séquences de dialogues hyper mal filmées et mal jouées, semblant à peine répétées.
L'interprétation d'ailleurs parlons-en: les seconds rôles ne sont plus aussi dramatiquement mauvais que dans le premier film.
Et même Valerio Mastandrea, qui joue l'Inspecteur Ginko, n'a plus l'air de dormir debout, en comptant sur sa pipe pour jouer la comédie à sa place comme dans le film précédent.

La mise en scène est plus inventive, mieux maîtrisée. C'est pas du Scorsese hein, mais on n'a plus l'impression d'avoir des incompétents derrière la caméra.
Ce qui fait que le charme étrange du premier Diabolik ne vient plus de sa ringardise, mais d'un réel savoir-faire, même si tout cela reste à relativiser, on n'est pas dans le grandiose.

Le scénar se veut surprenant, avec sa trahison de base, mais toute personne un peu aguerrie aux cliffhangers de-la-mort-qui-tue aura deviné le twist final dès le début. Mais bon, on se laisse gentiment mener quand même, c'est rigolo à défaut d'être prenant...

Luca Marinelli n'interprète plus Diabolik, il est remplacé par Giacomo Gianniotti.
On y perd un peu au change. Même si le nouveau est convaincant, froid, glaçant; il n'a pas le vice, la folie, la méchanceté implacable psychotique du premier dans le regard.

En parlant de Diabolik, un truc quand même assez insupportable dans cette suite:
Le personnage qu'on est venu voir, qu'on a envie de voir faire un max de saloperies, disparaît pendant un bon tiers du film, ce qui créé un énorme déséquilibre dans l'histoire, et une frustration encore plus grande.
Voir l'Inspecteur Ginko et sa bande de branleurs aux poignets cassés tenter de retrouver et piéger Diabolik, on s'en tape un peu si la menace n'est plus à l'écran.

Un spectacle sympathique, bien qu'une nouvelle fois inégal et bancal, mais qui ne plaît pas uniquement que pour sa ringardise.
Mais un coup dans l'eau encore, tellement un tel anti-héros pouvait apporter plus de folie et de démesure, même sans les délires numériques d'Hollywood.

On attend le 3 pour conclure cette trilogie, prévu fin 2023, pour voir si il va parvenir à monter un cran au-dessus, ou continuer à se vautrer dans ses limites paresseuses qui n'ont rien à voir avec le budget...

7

Publié le 17 Avril 2023

Diabolik

Diabolik

Je ne m'attendais pas à un blockbuster américain, mais franchement ça... 

Il ont attendu 53 ans après la dernière adaptation du célèbre fumetti italien pour livrer ça ?!? 
OMG, Quelle déception diabolique !!! 

Déjà, où sont les 8 500 000 € de budget ? 
On est loin des délires monétaires américains, mais franchement on peut pas faire mieux avec un tel budget ? 
Si. J'ai déjà vu bien mieux, et pour moins que ça ! 

Le film ne propose vraiment pas grand chose en terme de vrai spectacle, l'ensemble est relativement linéaire, prévisible et poussif. 
Quelques moments sauvent la mise, mais bon c'est léger, surtout avec un personnage aussi culte. 

Si encore le scénario et les interprètes rattrapaient tout ça, mais non au contraire, ils enfoncent encore plus le film. 
Le scénario est vraiment très mauvais et les dialogues lamentables. Et dire que ça a été nominé aux David di Donatello de 2022 (des récompenses décernées chaque année depuis 1955 par l'association David di Donatello rattachée à l'Académie du cinéma italien)...
OK, on part d'une bande-dessinée qui ne s'embarrasse probablement pas d'une grande rigueur, mais enquiller à ce point les illogismes, jusqu'à l'inepte, faut pas exagérer quand même. Y'a des limites à la suspension volontaire d'incrédulité ! 
Et puis là, y'a des moments où on passe de l'embarrassant au grotesque tellement y'a des trucs qui ne passent pas du tout, et que c'est voyant comme un furoncle sur le cul de ta mamie. 
Ce qui est drôle, c'est qu'à d'autres moments le film tente de s'inventer une crédibilité en donnant des explications "logiques" à quelques événements, alors que tout le reste autour part régulièrement en sucette. Cette "rigueur" aléatoire ne ne fait que de créer un décalage supplémentaire qui fait saliver les fans de nanars (dont je fais partie). 
Même en prenant ça pour un truc naïf comme les vieilles bandes dessinées, y'a des trucs c'est un peu trop énorme (comme le cul de ta mamie, toujours). 

En dehors de ça, à part les deux têtes d'affiches, bien choisies, même si elles jouent sans grande finesse, le reste du cast est globalement ca-ta-stro-phi-que ! 
Franchement, merde quoi, ils ont vraiment pas mieux en Italie comme comédiens ? Really ?? 
Valerio Mastandrea dans le rôle de Ginko est insignifiant, et on dirait que c'est sa pipe qu'il brandit à tout va, qui joue à sa place. 
Quant à Alessandro Roja, celui qui joue Giorgio Caron, putain mais ils l'ont trouvé où celui-là ? Y'avait de la lumière un soir, le type est entré pour se mettre au chaud et on lui a dit "Tiens tu tombes bien, on t'engage !" ? 
Et les autres... mais comment on peut caster des gens aussi amateurs, qui jouent à ce point à côté de la plaque ? 
Y'a un problème en Italie avec les acteurs ou quoi ? Depuis des décennies je vois régulièrement des séries B où on se demande "Mais qu'est-ce que c'est que ce cast ? Y'avait vraiment pas mieux en magasin ?". Et c'est dramatiquement le cas avec ce Diabolik cuvée 2021. J'ai peine à comprendre... Film italien (de genre en tout cas) ça revient quasiment à "film joué avec les pieds". 
Là j'insiste particulièrement, parce que y'a des moments du film où c'est franchement gênant. À peine digne d'une première répèt'. 

Je reviens sur l'accumulation d'illogismes tellement foireux, qui rendraient perplexe même un enfant, que adaptation de fumetti ou pas, ça ne passe plus. 
Ça ne passe plus et ça casse !

Encore une fois, la mise en scène est vraiment très poussive, sans aucune créativité, et tire en longueur des choses de manière vraiment aussi inutile qu'inefficace (si c'est pour créer une ambiance ou je ne sais quoi). En fait les deux réalisateurs sont particulièrement incompétents. 

Reste étonnamment un charme particulier qui se dégage de tout ça. Un charme étrange, difficile à expliquer, qui envoûte un peu malgré la médiocrité de l'ensemble. Peut-être grâce à de très beaux décors et à une naïve ringardise qui devient presque addictive.
Et reconnaissons également ça et là des moments réussis, mais trop peu nombreux pour créer quelque chose d'homogène. 

Je vous ai déjà dit que y'a plein de moments qui sont un total bras d'honneur à toute forme de cohérence et deviennent risibles (ou exaspérants selon l'humeur) ? 
Oui je sais j'insiste looourdement, mais c'est tellement régulier et choquant que c'est ce que j'ai le plus retenu des "événements" du film ! 

Et dire que le deuxième est sorti en 2022, et que c'est prévu comme une trilogie (le 3 en post-prod, annoncé pour novembre 2023). 
Et dire que c'est les mêmes réalisateurs qui reprennent du service... J'ai hâte ! 

7

Publié le 9 Avril 2023

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