Critiques spectateurs de Gory Freddy

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Spider-Man: No Way Home

Spider-Man: No Way Home

A moins d'être une vache bouffant n'importe quel foin, on ne peut que reconnaître que la dernière trilogie Spider-Man est une vraie catastrophe.

Scénars formatés et bâclés, acteurs lamentables et crispants dans certains seconds rôles, dialogues consternants, personnages survolés, enjeux pathétiques, histoire bancale caviardée d'humour drôle pas drôle du tout...
Le tout emballé par quelques scénettes d'action pas mal foutues censées faire oublier que le reste est nul !

Ce 3e épisode ne déroge malheureusement pas à la règle, mais est un peu meilleur grâce à son concept de faire co-exister les 3 anciens Spider-Man avec le nouveau.
Malheureusement c'est que du fan service paresseux et cette idée qui fait rêver est évidemment extrêmement mal exploitée.

Non seulement c'est naïf et souvent mal écrit, malgré des fulgurances de ça de là, mais "l'humour" (d'extrêmement bas niveau) non seulement déséquilibre le film mais s'insère même à des moments où il n'a juste rien, mais RIEN à foutre, au point qu'il n'y a pas que sa nullité qui dérange, mais aussi le fait qu'il arrive à des moments où il tombe comme une tâche d'encre sur le script et détruit complètement une ambiance qui s'installe.
Il est hallucinant pas exemple de voir pendant le climax du film les 3 Spider-Men continuer à s'envoyer des vannes pourraves et s'embrouiller dans leurs propos comme dans une sitcom, alors qu'ils sont attaqués de toutes parts et sont en danger de mort absolu !!!

Passons sur le moment inepte de bêtise et pas crédible un instant du sortilège raté qui est la cause de tout ça.
C'est tellement idiot, ça ne fonctionne tellement pas avec le personnage du Dr. Strange. Aberrant, les auteurs sacrifient toute logique de personnage juste pour faire "rigolo", et en plus c'est pas drôle !
D'ailleurs globalement énormément de logique est régulièrement sacrifiée dans ce film au nom du Dieu Humour, qui n'est en fait dans cet univers rien de plus qu'un rejeton demeuré d'une famille consanguine.

A noter néanmoins une scène incroyable, surprenante de la manière dont elle est amenée et totalement bouleversante, qui est ce que le film aurait dû être et aurait probablement été un chef-d'œuvre mémorable: la séquence entre Peter et sa tante May, après qu'ils aient été attaqués par le Bouffon Vert.
C'est le seul moment du film où j'ai vraiment eu la sensation d'être au cinéma. C'est pour moi aussi peut-être la scène la plus forte des 8 Spider-Man !

Le reste oscille entre la débilité mentale et l'esbrouffe visuelle, certes particulièrement belle et divertissante, mais qui ne fait pas oublier que cela revient juste à avoir mis quelques diamants à prendre dans une bouse bien fumante qui dérange même les mouches, et qu'il faut sacrément accepter de se salir pour les obtenir.

On n'est pas au même point de gâchis scénaristique qu'avec l'opus précédent, avec un excellent Mysterio horriblement sous-exploité dans un fatras de conneries soit-disant comiques qui désamorcent tous les enjeux; mais on est à nouveau dans une belle (/laide) occasion manquée.
Maintenant les méchants sont, dans ce 3e opus de la trilogie nanarde, la plupart du temps présentés comme des guignols, et sont plus des personnages fonction que de vrais individus avec chacun une substance personnelle.

Et la version longue sortie en 2022 pour faire plus de thune sur le dos des c..., pardon officiellement pour célébrer dignement les 60 ans de Spider-Man, est absolument é-pou-van-ta-ble avec ses 11 mn "d'humour en plus". Encore plus long, encore plus lourd, encore plus consternant. Il faut la fuir absolument sous peine de péter un câble !!!!
Il s’agit de nouvelles interactions entre Tobey Maguire, Andrew Garfield et Tom Holland, mais aussi avec Matt Murdock (Charlie Cox) et Happy Hogan (Jon Favreau).
Au menu du fast-food:
. Scène d’interrogatoire prolongée (2:25)
. La journée de Peter au lycée de Midtown (5:25)
. Montage en sous-sol (1:35)
. Le très bon avocat de Happy (1:35)
. Les Spideys se retrouvent (4:25)
La scène d'interrogatoire déjà drôlement pas drôle, devient encore plus éprouvante. Moi je dois avouer un interrogatoire comme ça je craque, je dis tout c'que vous voulez pour que ça s'arrête. Z'êtes trop forts les mecs ! Mais aussi... Arrrggggggghhhh... peux p'us !!, y'a...
"La journée de Peter au lycée de Midtown" et "Les Spideys se retrouvent" (dans le climax juste avant les affrontements) sont deux séquences épouvantables de comédie pourrissime aux dialogues navrants et aux sur-jeux embarrassants, chacune insérée et d'un seul bloc à la massue entre deux séquences, cassant d'un coup complètement le rythme et l'ambiance.
Ce ne sont pas des moments rajoutés subtilement disséminés ça et là, non c'est deux abominables gros pavés qu'on vous balance comme ça dans la gueule !

Déjà que la version cinéma a (entre autres) un climax très nettement abîmé par de l'humour de cours de récré qui n'a rien à foutre a un moment pareil, mais là, la version longue nous balance carrément une sitcom de plus de 4 mn alors que les héros sont sur le point d'entamer une bataille qui pourrait s'avérer meurtrière.
Mais à ce point on ne peut même plus parler de rythme cassé, d'ambiance altérée, y'a plus rien en fait, on passe dans un autre film pendant 4 effroyables minutes et 25 secondes ! On est au-delà de l'affligeant en fait !! Ahurissant !!!

Notons aussi en début de film, en plus de ces éprouvantes 11 mn supplémentaires, une interview croisée entre les trois acteurs des films Spider-Man où ils se disent que c'était super, qu'ils s'aiment etc. etc., qui fait qu'on sait d'avance que cette version rallongée ne va non seulement pas donner de bonheur, mais plutôt envie de se tuer avant la fin.
Ce n'est pas un film qui donne envie d'être pacifique ou tolérant en fait...

Bref, un film burger-fan-service, bourratif et obèse de stupidité et de rendez-vous manqués, marqué par quelques fulgurances qui font mal à voir, car laissant clairement imaginer ce qu'aurait pu être le film si il n'avait pas été conçu avec autant d'opportunisme et de facilité crasseuse, par des abrutis à l'intention d'abrutis.
Et dire que y'en a eu pour s'extasier sans recul, juste parce qu'on leur a vendu leur rêve de voir les trois Spider-Man dans le même film avec aussi d'anciens super-vilains.
Oui, l'idée était bonne. L'idée était bonne... juste l'idée...

Ce que je retiens de ce film après l'avoir vu, c'est que les vrais super-vilains, ceux qui sont particulièrement mémorables, convaincants et font vraiment peur, c'est ceux qui ont conçu et balancé à la foule bêlante ce "produit", ce baril de lessive.

Je laisse une notation correcte au regard du plaisir coupable de voir les 3 Spider-Man même s'il est mal exploité, et pour quelques scènes franchement divertissantes. Mais y'a encore beaucoup trop pour la poubelle !
7/10 pour la version cinéma.
5/10 pour la version allongée.

6.5

Publié le 3 Avril 2023

Paradise City

Paradise City

Encore un chef-d'œuvre que Bruce Willis nous a fait l'amitié de tourner avant de tirer sa révérence.
Merci à l'ami Bruce de s'en être foutu plein les poches en honorant dignement d'un doigt vigoureux le 7e Art et ses passionnés !

Blindé d'incohérences, d'illogismes grossiers, et de facilités scénaristiques, le film fait ce qu'il peut pour se sortir d'un concept de production qui est un écueil à la base:
Engager un acteur qui n'a pas d'honneur ni de fierté, qui va cachetonner un jour ou deux des scènes à l'arrache, qui vont ensuite être caviardées vaille que vaille dans un métrage plus ou moins alternatif.
Et là ce film, c'est pour les compétitions: Tiercé gagnant, on va triplement se foutre de notre gueule !!!

Mais avant de s'énerver, rappelons qu'il y a de bonnes choses, notamment de très très beaux décors, et une très belle gestion de ceux-ci.
Il y a peu de vraies scènes d'action, et elles sont courtes.
Mais nous avons le droit en général à une bonne mise en scène de Chuck Russell. On sent que ce metteur en scène n'est pas un manche et a su faire au mieux avec le peu qu'on lui a donné.
Pas étonnant, c'est quand même lui qui a autrefois réalisé "Freddy 3", "Le Blob", "The Mask", "L'Effaceur" et "Le Roi Scorpion", avant qu'on ne lui refile des conneries !
Dommage qu'il termine dans un nanar indigne de son talent !!

C'est vraiment terrible, car on sent vraiment à la qualité et beauté des plans, de la mise en scène et du montage, que le film aurait été excellent si Chuck Russell n'avait pas eu à gérer un vaste foutage de gueule avec peu de moyens autant artistiques (temps de présence des acteurs connus censés être les têtes d'affiche, scénario torché), que financiers (le budget de 20 000 000 $ a dû être gâché par les prétentions salariales de Willis, Travolta et Dorff à mon avis, malgré des temps de présence très contestables).
C'est impressionnant comment il arrive à sauver à peu près le film avec le peu qu'il a à disposition, je trouve !
J'espère sincèrement qu'on lui redonnera un jour un vrai projet.

Et malgré un scénario expédié, reconnaissons régulièrement quelques bonnes punchlines.
J'aime beaucoup celle de John Travolta: "La seule personne dont j'ai peur c'est de moi. Et je suis moi. Donc je n'ai aucune raison d'avoir peur."
Il y a de bonnes séquences aussi. Celle entre Bruce Willis et John Travolta, où Willis se fait offrir un verre est excellente !
L'ellipse du combat entre Willis et le garde du corps (sûrement parce que Willis en était incapable sur le tournage) se voit à des km, mais est très drôle car très bien mise en scène.

Mais bon, pas mal de choses embarrassantes viennent gâcher les efforts de Chuck Russell.
Le scénario est bâclé et se fout de la gueule du spectateur en repoussant les limites acceptables de la "suspension volontaire d'incrédulité":
Fusillade dans un immeuble pour tuer les 2 héros. Pourtant arrivés à leur niveau, les méchants ne font que d'enlever le premier (Stephen Dorff).
Le second s'échappe, malgré le fait qu'un type lui tire dessus à moins de 5 m, il tire à côté. Le second saute par la fenêtre, atterrit dans une piscine. D'en haut on tire à grandes salves sur la piscine, mais il arrive à s'en sortir quand même en prenant un certain temps.
...
Le personnage de Stephen Dorff est gardé en vie sans raison. 
...
L'héroïne bouche-trou, pourtant une policière "aguerrie", tire dans le gilet pare-balles d'un méchant en face d'elle (ce qui est con, faut tirer dans la tête qui n'est pas protégée), mais ça le tue quand même. 
Ça par contre, t'aurais pu l'éviter Chuck !
...
Garot fait en dessous d'une blessure par balle à la jambe alors que vu que le principe c'est d'éviter l'hémorragie, c'est au-dessus qu'il faut le faire. A moins d'être vraiment très con... 
Chuuuuck, tu devais vraiment être désespéré sur le tournage à essayer de boucher tous les trous, hein ?
...
Le héros qui met en joue le méchant lui laisse le temps de le mettre en joue aussi au lieu de lui tirer dessus, et ils partent à se taper la discute l'un et l'autre en joue.
Le héros tourne les yeux vers le fils du méchant pour lui parler alors qu'il est tenu en joue et qu'il ne devrait donc en aucun cas détourner le regard.
Le méchant croit avoir abattu le héros mais ne vérifie pas et lui tourne le dos...
OMG, le nombre de conneries en une seule séquence !!!

La grosse, l'énorme, la monumentale arnaque du film, est évidemment qu'on voit très peu 2 acteurs très connus comme Bruce Willis et Stephen Dorff.
Bruce Willis on sait pourquoi, il cachetonnait depuis des années dans des tournages de 2 jours à cause de sa maladie et ne respectait plus ses fans depuis longtemps (à supposer qu'il les ait jamais respectés), mais Stephen Dorff... ??
La production a économisé du blé aussi en limitant à ce point son temps de présence avec un subterfuge aussi foireux que celui du personnage de Willis ?
Quant à John Travolta, il est un peu plus présent (et son interprétation savoureuse !), mais là encore ça sent l'arnaque de montage !!

En gros, c'est 2 inconnus, Blake Jenner et Amber Abara, qui font tout le taf ! 

Pour Willis je sais qu'il est de mise de le plaindre, de pleurnicher sur son destin tragique censé excuser sa décennie de mauvais films, mais je me montrerais plus sévère et clairvoyant:
Il savait qu'il n'était plus en état de tourner et qu'il faisait forcément que de la merde, alors pourquoi continuer ? Pour le fric ? Ah pardon suis-je bête, j'aurais imaginé qu'il respectait son public au lieu de lui pisser dessus en tentant de brasser encore quelques millions avant de tirer sa révérence.
Non, je ne vais pas plaindre ce monsieur, qui de toutes façons se comportait mal sur les tournages bien avant son aphasie. 

Sinon le film mérite d'être vu, pas pour un Willis qui vous emmerde, mais pour un Chuck Russel qui de toute évidence a fait de son mieux; et parvient, malgré la merde en bâtons qu'on lui colle dans les mains, à faire quelque chose de regardable, voire même parfois de réussi.
Au moins un (le seul ?) qui aura tout fait pour respecter le spectateur. Et pour ça, Respect !!
Encore une fois, j'espère sincèrement qu'on redonnera un jour à cet excellent réalisateur un vrai projet !

6

Publié le 22 Février 2023

2012

2012

Hyper divertissant mais pas au degré voulu, c'est le genre de film incohérent et complètement con qui veut se faire passer pour intelligent avec tout plein de la "émocheune" de Prisunic à la clef.

Tout est cousu sur le même canevas, avec du gros fil blanc limite phosphorescent, mais comptant tellement sur l'esbrouffe, le superficiel et la connerie du public, que les responsables de ce genre de trucs sont convaincus qu'on ne va pas voir le moindre accroc, le moindre bout qui dépasse.

Alors les clichés s'enfilent comme des perles (plutôt des perlouzes), les personnages "fonction" défilent les uns après les autres pour faire avancer l'intrigue au bon moment ou tirer une larme.
On vous présente une fausse profondeur qui n'est en fait qu'une abysse scénaristique, pour empaqueter quelques scènes "délirantes et imprévisibles", délirantes à force d'être prévisibles, mais qui en foutent plein les mirettes.

Tous les effets de surprise suivent un cahier des charges simpliste et navrant, en fait établi depuis des années dans le "petit manuel du scénariste paresseux et du metteur en scène de Money Shots" que chacun possède avec fierté dans les grosses prods.
Et c'est ça ce qui est bon en fait:
Pris au second degré, un tel film qui se veut intelligent mais n'y arrive pas, est un monument de divertissement, car il ose les pires conneries coincé dans des règles hollywoodiennes hypocrites et très strictes.
Cela créé un décalage savoureux, qui, même si à son insu il change totalement les intentions de départ du film, donne un ton entraînant qui transcende encore plus le grotesque de séquences exagérées.

Tout est con, tout est spectaculaire, tout est spectaculairement con, et c'est ce qui rend ce genre de nanar génial à regarder !

J'adore particulièrement vers la fin de ce genre de merdes, juste avant le climax, quand y'a toujours un gus qui fait un discours "magnifique" pour galvaniser les foules et redonner de l'espoir quand tout semble perdu, à coup de clichés foireux, de patriotisme bas-du-front, de pensums naïfs sur une humanité soit-disant belle, solidaire, courageuse et indispensable à l'univers; d'enculages de mouches sans vaseline et de défonçage de portes ouvertes au char d'assaut.
On est censé pleurer d'admiration tellement c'est beau et émouvant, alors que ce n'est qu'un fatras de conneries qui fait pleurer, oui, mais de rire !!!
En général dans les nanars catastrophes, c'est un des points culminants "émocheune", les moments "hyper émouvants" que je préfère. Moi ça me tue de rire à chaque fois !

Bref, on passe un très bon moment avec ce genre de film, mais faut savoir ce qu'on va regarder avant !

5.95

Publié le 4 Février 2023

Rocky 4

Rocky 4

Rocky en état de grâce à la fin du film dans le stade russe pour galvaniser le public:
- "(...)
Et si ces pédés d'russes ont des enfants, c'est qu'ils sont capables d'aimer. Et l'amour c'est plus fort que tout, ça te tape en pleine tronche et ça te rend aussi glorieux et intelligent qu'un américain. Beuah !
Et avec un peu d'amour, p't-être que même un arriéré de russe parviendra peut-être un jour à rendre le monde plus beau et tolérant comme les américains. P't'être même que, bon j'ai pas beaucoup d'instruction comme tous les américains, mais j'pense que p't'être si ces putains d'popovs apprennent à leurs fiers enfants un peu mieux la géographie, leur enseignent de vraies valeurs et que l'Amérique, terre d'espoir et de libertés, est au centre du monde, et ben p't'êt'e que ces z'enKulés de ruscovs seront un jour enfin dans un beau pays digne et évolué avec des rappeurs, des MacDos, tout ça, et pourront enfin être fiers de leur culture pas terrible jusqu'à présent, mais faut pas juger la culture merdique des autres, c'est pas bien faut être tolérant comme chaque américain.
C'que j'veux dire c'est que, euh !, c'est pas gentil d'être méchant, que le bien c'est bien et que c'est mal de faire du mal en dénigrant les valeurs américaines, et que on vit tous dans le même monde, j'ai pas d'instruction comme chaque américain, et je suis fier d'être américain, et c'que je sais c'est qu'on est tous un grand peuple dans un monde sans frontière, car l'amour n'a pas de couleur ni de limites, et qu'on est tous américains, même le niakwé là au fond du trou du cul du monde j't'ai vu et t'es américain si tu fais un effort, et ben si tout l'monde est américain, y'aura plus d'connards de ruscovs bêtes et intolérants, et que si ils aiment leurs enfants et en font de bon américains qui consomment américain, il pourront enfin être fiers de leur pays de merde, et commenceront enfin un chemin étoilé vers la tolérance, et l'amour des vraies valeurs qui ont du sens et raisonnent comme les chants américains des petits z'oiseaux le matin quand la rosée américaine enveloppe et illumine le monde de sa délicate clairvoyance, et c'que j'veux dire, c'est que j'sais c'est que même si j'ai pas beaucoup d'instruction comme tous les américains, j'ai un cœur américain et que c'que j'veux dire c'est que je sais que l'Amérique est un peuple beau et fort, et que même des arriérés de popovs peuvent devenir beaux et forts s'ils sont américains avec de l'amour et de la tolérance des valeurs américaines.
J'veux dire, c'que je sais c'est que si j'ai pas beaucoup d'instruction comme chaque américain, je sais que c'est important d'être américain et pas avoir des valeurs de merde comme les autres et que je sais que... Beuuuuaaaaahhh, et voilà...
Soyez plus tolérants, pédés d'popovs, et alors l'amour triomphera de tous ceux qui ne sont pas américains !"
(Applaudissements à tout rompre de la foule en délire devant tant de bon sens)

Voilà le niveau du film résumé en un discours flamboyant !

Sinon, cette version cinéma, bien que n'étant finalement qu'un gigantesque clip, reste très divertissante, avec il est vrai, des combats particulièrement spectaculaires.
Mais c'est tout...

Préférez le Director's Cut, imparfait, mais bien moins débile.

7.35714

Publié le 4 Février 2023

Amityville Death Toilet

Amityville Death Toilet

Pas vu, mais quand un film s'appelle "Amityville: Les Chiottes de la Mort !", est-ce vraiment utile de le voir pour savoir que c'est à chier ??

0

Publié le 1 Février 2023

Être ou ne pas Être James Bond

Être ou ne pas Être James Bond

Je ne saurais que trop recommander ce documentaire vraiment pas comme les autres sur George Lazenby, l'acteur d'un seul James Bond, qui a décliné un contrat pour 6 autres.

C'est un George Lazenby vieilli (le doc est sorti en 2017), qui raconte de nos jours face caméra sa vie jusqu'à son étonnante et folle décision.
L'énorme originalité, c'est que ce que "Becoming Bond" raconte n'est pas bêtement paraphrasé par des reconstitutions foireuses comme on le voit si souvent, mais illustré par des séquences filmées comme un vrai film avec de vrais acteurs !

Le résultat est d'anthologie, d'autant plus que tout est traité avec beaucoup d'humour. Donc l'ensemble est absolument drô-li-ssi-me (et parfois très touchant) !!
Tous les acteurs sont excellentissimes, Josh Lawson qui interprète George Lazenby, est au-delà de l'épatant. Son seul défaut est de ne pas du tout ressembler physiquement à George Lazenby, alors évidemment, vu qu'on revient régulièrement sur le vrai George Lazenby lors de son interview, ça fait bizarre. Mais Josh Lawson est tellement tellement bon, que ç'aurait été un crime de ne pas le prendre pour le rôle !

Pour moi, ce documentaire unique en son genre est au-delà de la recommandation !!

10

Publié le 22 Janvier 2023

Terrifier 2

Terrifier 2

Je ne croyais pas dire ça un jour, mais j'ai trouvé un personnage aussi fort et bien joué que Freddy Krueger, que j'aime désormais autant: Art le Clown.

Bien loin des Jason et autre Michael Myers dont le charisme ne passe finalement que dans le look et une gestuelle étudiée mais minimaliste, on tient avec Art le Clown un personnage à part, tout comme Freddy Krueger, qui a une vraie personnalité à l'écran.

Et si le personnage est bien pensé, il vaut aussi pour l'interprétation magistrale de David Howard Thornton.
Il ne parle pas. Jamais. Tout est dans l'attitude et le mime, mais bon sang qu'il est bon !!!
A la fois drôle et inquiétant, déconneur et terrifiant, il faut le voir se marrer en silence dès qu'il commet les actes les plus effroyables et immondes. L'effet de contraste est saisissant, et son auto-satisfaction dans l'horreur telle qu'elle est représentée, en fait un personnage absolument dément et mémorable.

Les meurtres sont longs, imaginatifs et dégueulasses comme on a rarement vu.
Beaucoup critiquent la longueur du film et les scènes étirées.
Moi au contraire j'apprécie vraiment la mise en scène comme cela. Le film approfondit ses personnages, leur donne une épaisseur bienvenue, et les séquences de meurtres qui durent, duuuurent, prennent en puissance quand on est dans le trip du personnage qui s'éclate en temps réel. On a l'impression d'être dans une folie sans fin plutôt que dans "la scène choc" d'un slasher lambda.

Je comprends que des gens sensibles aient dégueulé au cinéma comme c'est raconté sur le net.
Des séquences qui constitueraient le clou d'un film d'horreur habituel, ne sont que le début "gentillet" d'un vrai massacre dans celui-ci qui est furieusement décomplexé.
On voit bien que le réalisateur a tourné avec un petit budget sans personne pour l'emmerder (et le résultat est étonnamment bon formellement, avec des effets spéciaux étonnants), aucun studio ne permettrait un truc pareil !

Lauren LaVera, l'interprète de Sienna l'héroïne du film, est excellente; et le personnage de la petite amie virtuelle de Art est vraiment fendard !

Que d'imagination !!
Rarement vu un film de cette qualité, en plus pour un budget aussi réduit (250 000 $. Le film fait bien bien plus !).
On passera sur des victimes qui restent en vie bien trop longtemps malgré tout ce que ce grand farceur de Art leur fait subir pour que cela reste crédible, on s'en fout c'est un cartoon finalement.
Un chef-d'œuvre pour moi, comme on en voit rarement !

Rien compris à la fin, à mon avis l'ami Art n'est pas humain, au sens propre comme figuré. J'attends avec impatience "Terrifier 3", déjà annoncé, pour que cela devienne plus clair.
En espérant que les Majors débiles ne bouzillent pas le personnage comme ça a été le cas avec Freddy...

Encore chapeau bas pour David Howard Thornton, depuis Robert Englund, je n'avais jamais revu un interprète aussi brillant, original et imaginatif !!!

8.38889

Publié le 15 Janvier 2023

Ma Vie de Chat

Ma Vie de Chat

Un film sympathique et amusant, mais terriblement prévisible et linéaire.
Aucun vrai rebondissement, on a l'impression de connaître le scénario avant même qu'il a été écrit et tourné.

La fin est divertissante mais ne tient pas debout une seconde tant elle explose le principe de suspension d'incrédulité.

Reste un film souvent amusant avec des séquences bien faites, des chats bien dressés et/ou des FX soignés, qui malgré un ton mielleux dégoulinant de valeurs assénées au burin avec la même finesse que "La Petite Maison dans la Prairie", peut faire passer un bon moment.

6

Publié le 15 Janvier 2023

Le Secret de la Cité Perdue

Le Secret de la Cité Perdue

Un film inoffensif, pas honteux mais inégal et sans réelle saveur.
Il commence très bien, notamment grâce à un personnage secondaire savoureusement interprété par Brad Pitt, qui vole presque la vedette au couple principal Sandra Bullock et Channing Tatum.

Puis le personnage disparaît de l'histoire. Quel dommage, y'avait tellement à faire avec, notamment en richesse d'interactions avec les deux autres !
Alors le film s'essouffle. La relation entre les deux est poussive et le film ne propose que peu de scènes d'action.
Quand elles sont là, elles sont divertissantes, mais sauvent difficilement le film de l'ennui.
Les scènes de comédies sont parfois drôles, parfois moins, souvent trop tirées en longueur et sans originalité. Le personnage de Brad Pitt aurait certainement pimenté tout ça, si les scénaristes avaient fait les bons choix...

Le film est globalement bien joué, les 2 têtes d'affiches excellentes et Daniel Radcliffe assez marrant en méchant.
Mais cela ne suffit pas quand l'histoire est sans surprise et les dialogues souvent pauvres et attendus.

Reste d'indéniables bon moments et un couple vedette très en osmose.
A voir, sans rien en espérer de génial ou de réellement excitant, juste un divertissement honnête.

Personnellement, je rêverais d'un spin-off avec le personnage de Brad Pitt, qui revient dans la scène post-générique du film !

5.5

Publié le 11 Décembre 2022

Lucy

Lucy

Luc Besson, jamais avare de bonnes idées, a décidé en 2014 de sortir un film sur l'intelligence. Et pas n'importe quelle intelligence, l'intelligence totale.
Oui oui, le gars qui a écrit la série des Taxi, entre autres chefs-d'œuvres visionnaires.
Ne riez pas ceux du fond, je vous ai vus !

Partant d'un mythe inepte qui a depuis longtemps été débunké, à savoir que l'être humain n'utiliserait que 10% de son intelligence, notre ami Besson décide de prendre ça comme postulat de départ, et décide d'imaginer ce qui se passerait si quelqu'un avait accès à 100% de son cerveau.

Seulement si il a été démontré que l'être humain n'était pas limité à ces fameux 10%, des individus s'obstinent à vouloir prouver le contraire, notamment Luc Besson qui au fil de ses scénarios n'utilise effectivement que 10% de son cerveau... voire nettement moins.

Donc ce film a ceci d'extraordinaire d'être la vision de ce que pourrait être une intelligence totale, limite omnipotente, par... un imbécile !
Donc si "l'analyse", la "vision" de Besson est franchement loin de convaincre tant elle part dans tous les sens en accumulant incohérences et n'importe quoi, elle a au moins la qualité de faire rire ! (Et consterner également...)
Un crétin qui s'imagine ce que c'est d'être supérieurement intelligent. Imaginez le délire, et surtout le résultat.
Et vu que Besson est un con qui s'ignore, totalement inconscient de ses limites et œillères, et en plus particulièrement prétentieux, vous imaginez bien que sa réflexion philosophico-pouêt-pouêt est absolument délectable !!

Le film ?
Il est à l'image de son auteur: complètement con !
Même si on accepte le pitch de départ, qui bien que faux pourrait amener à une réflexion intéressante, dès le début ça dérape. La manière dont l'héroïne voit son cerveau "déverrouillé" ne tient pas debout (une mule transportant dans son corps une drogue surpuissante, voit son organisme l'absorber et "évoluer" suite à un coup de poing dans le ventre qui a ouvert le sachet et ainsi libéré son contenu).
Faut que t'arrêtes la drogue Luc, ça ne rend pas intelligent, crois-moi !
Ensuite c'est un festival de conneries qui s'enchaînent et s'accumulent non-stop au gré des "visions" de Besson sur ce qui se passe si on devient plus intelligent, et des besoins du scénario.

On apprend sur imdb que le gus a mis 9 ans pour démouler ça.
Ben merde alors, un gamin éjecte des trucs plus cohérents après une soirée bien arrosée.
Luc Besson aurait mieux fait d'écrire un film sur ce qui se passe quand on devient de plus en plus con jusqu'à être encore moins clairvoyant qu'une plante verte. Je suis sûr qu'il aurait écrit un scénario crédible pour le coup !

J'avais vu ce film il y a bien longtemps, vers sa sortie je crois, et il m'avait laissé un excellent souvenir. Mais récemment en écoutant sur YouTube un podcast de Capture Mag sur le film, qui le démontait complètement en pointant du doigt sa vision risible, limitée et à côté de la plaque de l'intelligence, je me suis dit "mais j'avais aimé pourtant, faut que je revois ça".
Revu à l'instant... La claque ! OMG... WtF ?!??
Mon Dieu que ce film est con, et ce, depuis le début; puis n'arrête pas de monter en puissance dans le n'importe quoi jusqu'à un climax où Lucy (l'héroïne intellectuellement surboostée, contrairement à Luc Besson) rencontre Lucy (le tout 1er être humain, mais toujours plus intelligent que Luc Besson) qui se veut chargé de symboliques pour piliers de comptoirs, piochant probablement en toute humilité un peu du côté de '2001: L'Odyssée de l'Espace', pour un résultat qui fait rire aux éclats tant pour l'ineptie du truc surappuyé de prétention intellectuelle (par Besson, je vous laisse imaginer comme c'est savoureux), que pour la manière dont c'est mis en scène.
Et puis la fin... ça veut tellement être sans pouvoir être, ça part tellement dans tous les sens, ça se veut tellement puissant et universel tout en étant dramatiquement confus et terre à terre, c'est tellement inepte et idiot... que je ne sais plus quoi dire...

Mais qu'est-ce que c'est fun !!
L'intelligence suprême imaginée par un imbécile, vous imaginez le trip aux acides quoi ?!
Car oui, le film est divertissant de bout en bout, si on le prend pour ce qu'il est vraiment et pas ce que Besson voudrait qu'il soit: un nanar.
Un gros nanar prétentieux qui à mon avis aurait été sublimé si on avait mis Christophe Lambert dans le rôle principal, plutôt que la sublime Scarlett Johansson qui joue trop bien. Moi j'aurais plutôt vu une interprétation "Hin Hin Hin" surpuissante dont notre Cricri adoré à le secret du genre de celle de 'Mortal Kombat'.

Comment j'ai pu aimer ça y'a 8 ans et en garder un souvenir sans moquerie ?
Mystère. Le mystère des packs de bières probablement...

Quoiqu'il en soit, il est navrant de voir à quel point Luc Besson NE PEUT PAS s'imaginer ce que c'est qu'être démesurément intelligent, tant sa perception des choses est limitée, tant il est incapable de percevoir les choses sur un ensemble, et isolant des événements ponctuels sans saisir les inévitables interactions constantes et autres effets papillons.
En voyant ce film, et l'imagination clivée de Besson sur quelque chose qui le dépasse complètement, "l'artiste" me fait penser à un poisson dans un bocal. Il croit avoir fait mille fois le tour des choses, alors qu'en fait il ne réalise même pas l'étendue qui existe autour de lui.
Ce film sur l'intelligence, ne fait que de démontrer à quel point Besson n'en a pas et devrait se limiter aux blagues carambars de ses Taxi et ses scénarios écrits pour divertir des singes.
C'est triste quand on y pense...

1/10 artistiquement parlant, mais 5/10 pour le divertissement et la franche rigolade.
A part le désormais mythique 'Le Jour et la Nuit' de Bernard-Henri Lévy, et le fabuleux 'Vercingétorix' avec Christophe "Hin Hin Hin" Lambert, je n'avais pas vu un film affreusement prétentieux à ce point se prendre aussi merde-veilleusement les pieds dans le tapis.
Et c'est un gage de qualité... nanarde !

6.22222

Publié le 10 Décembre 2022

Halloween Ends

Halloween Ends

... mais ça ne va pas plaire à tout le monde !

Et c'est sûr, vu le parti pris, que le bovin moyen va tirer à boulets rouges sur le film sans se poser de questions.

Pourtant, même si tout comme les (nombreux) détracteurs du film je n'ai pas eu ce que j'étais venu voir à la base, je ne peux que saluer le courage du scénariste et du metteur en scène de conclure la nouvelle trilogie ainsi. Même Rob Zombie n'avait pas osé autant dévier des attentes du public.

Le problème en gros, c'est que vous attendiez du Michael Myers pendant tout le film avec une boucherie sans nom, et en fait notre sympathique boogeyman est très peu présent, et n'est pas le personnage central.
L'attention étant porté sur un autre qui va catalyser toute la haine et toute la violence d'une société qui finalement construit ses boogeymen à son insu par son intolérance et sa bêtise.

Michael Myers n'a jamais été innocent, mais des innocents peuvent devenir des Michael Myers si la société ne sait pas gérer ses traumatismes intelligemment.
On a en fait plus une réflexion sur la violence et les paradoxes de ce qui a pu la créer, qu'un slasher avec un méchant juste vénère. Il y a là une notion de passation du mal, avec un mode de diffusion qui ne vient pas forcément des agresseurs les plus évidents.

Bon, c'est bien beau tout ça, mais est-ce bien traité au moins ?
Oui et non. C'est bien vu parfois, intelligent, mais aussi bancal et inégal, cédant à certaines facilités.
Des passages sont brillants, d'autres plus inégaux et peu crédibles.

Est-ce que cela mérite la volée de bois vert envoyée par les fans de Michael Myers ?
Non, si moi aussi j'attendais un show Michael Myers ensanglanté, j'ai apprécié le fait qu'on ne m'ait pas pris pour un abruti et essayé de me surprendre.
Donc je dirais que ceux qui défonce ce film sans aucune mesure... sont des cons, tout simplement !

L'essai n'est pas totalement transformé, mais cet angle original a le mérite de surprendre, à défaut de satisfaire nos instincts bovinés.
Pour les plus subtils d'entre nous, rassurez-vous y'a quand même des meurtres bien dégueus en court de métrage.

Le climax final avec Michael Myers attaquant Laurie Strode (je spoile pas, vous vous doutez bien que c'est inévitable) est sympa, mais décevant. Bien mené mais trop court.
Quant à la toute fin, qui se veut chargée en symboles forts - mais pourtant pas très maline -, on peut dire qu'elle met tout en morceaux ! Vous comprendrez... :)

7.2

Publié le 22 Novembre 2022

Jeepers Creepers: Reborn

Jeepers Creepers: Reborn

Je ne serai pas aussi sévère que la plupart des internautes à propos de ce film qui se fait allègrement traiter de bouse absolue un peu partout.
Mais il faut avouer que cette soi-disant "Renaissance" a plus des allures de fausse couche qu'autre chose.

Je ne vais pas m'éterniser sur un film qui n'en vaut pas la peine, mais disons que s'il n'était pas estampillé "Jeepers Creepers" avec toutes les attentes qu'on peut en avoir, le film passerait à mon avis pour un divertissement un peu foireux mais convenable. Voire plutôt sympa par moments.

Maintenant le film a apparemment la prétention de relancer la franchise... mieux vaut ne pas être trop prétentieux quand on n'en a ni les moyens ni le talent !

L'ensemble est assez bordélique et trahit pas mal le personnage, sa logique et son univers.
On finit dans un slasher lambda avec parfois de belles images et de bonnes ambiances, et d'autres fois des CGI qui laissent franchement perplexe.

Le scénariste a voulu faire le malin et s'approprier une franchise qui a été tâchée par les frasques de son créateur Victor Salva, mais il n'a fait que de sonner le glas de ce qui était paraît-il censé repartir pour une trilogie.
Pour faire le malin, encore faut-il avoir compris l'essence même du personnage. Pour commencer...
Ce n'est vraiment pas le cas ici.

A voir, un jour de pluie.
Et surtout en oubliant que c'est un Jeepers Creepers !

4.57143

Publié le 22 Novembre 2022

Lunettes Noires

Lunettes Noires

J'y ai cru ! J'y ai cru que ça allait être un bon film ! 
Certes pas "le retour" du Dario Argento d'autrefois, mais au moins un bon film, ce qui aurait déjà été pas mal vu tout ce qu'il a osé pondre depuis un paquet de temps. 

La séquence d'intro, sans être grandiose, est prometteuse. 
Ensuite, l'accident qui va rendre aveugle l'héroïne du film est joliment filmé et spectaculaire. Très belle cascade. Résultat bien craspec. 

Après évidemment on a peur.
Comme à son habitude Dario Argento va-t-il enfiler les scènes de remplissages vides et stupides au dialogues ineptes en attendant le prochain meurtre ? 
Étrangement non ! Le film n'a pas autant d'action qu'on pourrait l'attendre, mais étonnamment vu le bonhomme, la plupart des scènes sont intéressantes, voire intelligentes, et la relation entre l'aveugle et le petit garçon est belle et bien écrite. 

Puis quelques autres scènes-chocs, peu nombreuses, et surtout décevantes vu le manque de gore. 
Mais on pardonne, car pour une fois l'histoire, bien que linéaire, est assez intéressante, et certains moments émouvants. 

Argento présente dans ce film un style différent, et abandonne ce qui faisait sa marque:
. De nombreux meurtres hyper chorégraphiés et spectaculaires
. Les gros plans des mains gantées et des armes pour tuer les victimes
. La surprise/le choc de découvrir qui est le tueur (ici on le sait en milieu de film)
Tout ça aux oubliettes ! 
Franchement ça manque, mais c'est compensé par une bonne atmosphère et parfois de très belles images. 

J'ai toujours, toujours trouvé Dario Argento très surestimé. 
Pour moi le "génie" n'a toujours été qu'un bon faiseur de surface, sachant créer de bonnes ambiances avec des images travaillées, qui soignait plus ses scènes chocs que le reste du métrage et se contentait de scénarios minimalistes ne reposant que sur un twist final plus ou moins convaincant, et d'acteurs laissés en roue libre et souvent mauvais. 

On passe sur pas mal de facilités et le manque de réels rebondissement, l'ensemble se laisse voir agréablement car pour une fois les personnages existent et sont attachants. 

Puis vient le dernier quart du film... et tout s'écroule d'un coup comme un château de cartes !  
Argento repart outrageusement dans ses pires défauts, les incohérences et le portnawak. 
Et si on était confiants toute la première heure de voir quelque chose qui se tienne respectablement debout, là on va être gâté ! 

A partir de la scène où l'héroïne et l'enfant arrêtent une voiture sur la route pour fuir le tueur, tout part en sucette, et pas à moitié ! 
On retrouve le Argento qu'on connaît que trop bien, celui des nanars/navets, et qui fait qu'on finit sérieusement par se demander s'il n'est pas tout simplement un imbécile plutôt que simplement incompétent. 

Je ne cherche pas à être méchant gratuitement, mais quand je vois tout ce qui suit, je ne peux m'empêcher de me demander sincèrement si ce type n'est pas complètement idiot pour écrire des conneries pareilles !
Le paragraphe suivant ne contient que des SPOILERS, démontrant l'immense crétinerie du mec et de ce qu'il a écrit/filmé/chié: 

L'idée de départ est très intéressante et part très bien: 
Le mec qui s'est arrêté a un fusil. Tandis qu'il se fait agresser par le tueur, le gamin  prend le fusil. Il ne sait pas s'en servir mais l'aveugle lui dit comment faire. Il sera ses yeux. 
Trèèèèès bonne idée ! Mais qui tombe vite à l'eau. 
Un deuxième mec sort de la fourgonnette (pourquoi a-t-il mis autant de temps ?!?) et vient aider le premier, et à eux deux mettent le tueur à terre. 
Et là... l'aveugle et le gamin au lieu d'en finir avec le tueur alors qu'il est immobilisé, se barrent dans la forêt en balançant le fusil... WtF ?!? Je sais que dans les films d'horreur les victimes font des trucs cons pour que le film ne se termine pas trop vite, mais là... 
Après c'est un festival !
L'aveugle perd la trace du gamin et parvient à marcher seule dans la forêt (je rappelle qu'elle est aveugle) et trouve une maison. Ben voyons !
Le gamin y arrive peu après et ils se retrouvent. Ben voyons ! 
Mais c'est la maison du tueur. Ben voyons ! 
Et en plus, comme par hasard, il est là. Ben voyons ! (Il était à terre maîtrisé pas deux mecs, ellipse totale là-dessus.)
On apprend alors que depuis tout ce temps, s'il traque la prostituée aveugle, c'est parce que au début du film, alors qu'il l'avait engagée pour une passe, elle l'a virée de chez lui parce qu'il puait... Ouaaaate ?!? C'est ça la motivation du tueur ?? Seriouly ??? Susceptible le mec. Argento's Style ! 
Bref, il est pas content, alors il les attaque pour les tuer, mais il se fait attaquer à son tour par la chienne de l'aveugle qu'il avait emmenée avec lui puisqu'il est aussi maître-chien. Ben voyons ! 
La chienne l'attaque pour défendre sa maîtresse, elle égorge le vilain monsieur dans une gratuité gore à la Argento comme on ne l'espérait plus, et puis voilà. Ben voyons ! 
Je sais qu'un berger allemand c'est assez fort, mais on ne fera pas croire qu'il peut avoir aussi facilement le dessus et de façon totale comme ça. Mais le bon vieux Argento complètement débile qu'on connaît a réapparu depuis vingt bonnes minutes, alors on fait avec. 
Fin des SPOILERS.

Jusqu'à 1h05 j'aurais mis un bon 7/10 à tout ça, mais après le manque d'intelligence d'Argento insulte tellement la mienne, que je descends d'un coup à 5/10 (la fin vaut 3/10, délit de connerie). Et je suis généreux ! 

5

Publié le 20 Novembre 2022

Quantum Leap

Quantum Leap

. Un héros d'origine étrangère (coréen): Check !
. Une jolie américaine amoureuse du coréen donc symbole des couples interratiaux: Check !
. Un second rôle noir: Check !
. Un second rôle féminin et asiatique: Check !
. Une fille avec une bite: Check !
C'est bon, tous les cotas de la bien-pensance sont cochés.
Est-ce utile ou justifié par l'intrigue ? Non.
Est-ce politiquement correct et en accord avec le diktat du wokisme ? Oui.
Check !!

Vous l'aurez compris, le casting n'est choisi que pour de mauvaises raisons. Et on doit faire avec, fausse tolérance et progressisme de surface obligent.
Les acteurs sont-ils au moins bons ? C'en serait d'autres ce serait pareil, mais ils font le taf.
Le héros coréen est beau et courageux.
La fille hologramme - accessoirement son amoureuse potiche - est jolie et semble impliquée.
Le second rôle noir, c'est Ernie Hudson, c'est toujours ça de pris.
Le second rôle asiatique est une bien jolie plante verte dans le décor.
La fille avec une bite a une très belle voix de basse-baryton.

Malgré une histoire qui s'articule autour d'un casting, et non un casting choisit en fonction de l'histoire comme la logique le voudrait, les scénaristes ont tout de même trouvé une intrigue prometteuse qui permet de faire le lien avec la série originelle.
Le fil directeur est intriguant et bien trouvé, malgré deux premiers épisodes assez médiocres (surtout le 2).

Mais même si le couple d'acteurs vedette est correct, on est tellement, tellement loin de l'alchimie magique de celui de la première série et du talent si personnel de chacun, que cela pose d'emblée un problème.

Reste à voir si le scénario tiendra ses promesses sur la longueur et permettra à ces acteurs de se rendre plus intéressants.
Ce serait bien, d'autant plus que sa finalité impliquerait le retour de Scott Bakula...

6

Publié le 13 Novembre 2022

Hellraiser

Hellraiser

On pouvait attendre le pire de ce reboot, car entre les suites à gogo se vautrant dans l'Enfer de la médiocrité, et de fausses tentatives de renouvellement intéressantes mais tellement sous-budgétées qu'elles n'ont absolument pas les moyens de leurs ambitions (Hellraiser: Judgment), on ne pouvait être que dans le pré-constat cynique: "Un de plus !".

Et bien ce ne sera pas le cas avec cet excellentissime reboot.
Le SEUL Hellraiser digne de son modèle à mon avis (et oui, même si le 2 est spectaculaire et hyper divertissant, il n'en reste pas moins qu'un festival de facilités et incohérences scénaristiques. Sinon comme Le Geoff, de 3 à 5 (oui, le 5 aussi. J'adore Craig Sheffer de toutes façons) j'aime assez. Mais bon, la qualité a bien baissé quand même) !

Hellraiser cuvée 2022 reste complètement dans l'esprit du film de référence, tout en apportant réellement quelque chose de nouveau.
Tout comme l'ami Geoffrey précédemment, je noterais un rythme inégal, surtout au début, mais cela m'a moins gêné que lui, car ce ne sont pas de stupides séquences de remplissage, mais que des scènes qui approfondissent intelligemment l'histoire et les personnages. Donc même si pas toujours bien gérées au montage final, elles ne font pas tâche, bien au contraire.

La nouvelle cénobite "Pinhead" est vraiment très bien choisie. Remarquable !
A la fois belle dans sa laideur maléfique, froide et terrifiante, Jamie Clayton est totalement digne de Doug Bradley.
Elle est loin de gêner comme Stephan Smith Collins dans "Hellraiser: Revelations", que Doug Bradley avait refusé car il n'était pas tourné pour de bonnes raisons (garder les droits) ni avec des moyens corrects (torché vite fait en 12 jours pour 300 000 $ avec un scénar écrit en 10); ou un Paul T. Taylor totalement transparent dans "Hellraiser: Judgment", au point de se faire voler la vedette par un autre personnage (The Auditor, brillamment campé par Gary J. Tunnicliffe).

Bref, j'adoooooore, la nouvelle Pinhead !
Quelle beauté... Fatale !!!
De très beaux éclairages la mettent superbement en valeur. Et quel regard !

Signalons aussi l'excellence de l'interprétation générale.
C'est toujours un plus pour s'immerger dans une telle histoire et s'intéresser aux personnages.
Goran Visnjic, grand habitué des rôles de héros gentils, est particulièrement jouissif ici en contre-emploi total, celui d'un immonde gros gros connard. :)

Contrairement à Geoffrey, les délires en cuir ne m'ont pas manqués.
Mais bon, c'est très subjectif là. C'est parce que moi je n'ai jamais pris au sérieux toutes ces conneries SM, j'ai toujours vu ça avec un sourire en coin, voire un franc mépris rigolard; ce qui fait que ça n'a jamais été un élément "terrifiant" à mes yeux, plus un fatras de conneries avec des abrutis qui se déguisent comme des quiches.
L'aspect terrifiant des cénobites, je le ressentais plus dans leur mentalité vicieuse et implacable, leurs épouvantables moyens de torture, que dans le look cuir-carnaval de Pinhead.
Mais là c'est moi, c'est toute la "culture" cuir que je ne peux pas prendre au sérieux. D'emblée je n'y vois que bouffonneries risibles, alors les fantasmes de Clive Baker me terrifiaient autrement que par leurs visuels.

Bref, Hellraiser 2022 est globalement un film qui ne trahit aucunement son concept de base, et qui sait être un reboot digne de ce nom, c'est-à-dire avec de nouvelles idées.
Fait suffisamment rare pour être souligné !

En espérant une suite donc... une vraie, et non un nouveau festival de daubes opportunistes.
On peut l'espérer, Harvey Weinstein étant désormais à sa place, en prison.

7.16667

Publié le 16 Octobre 2022

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