Critiques spectateurs de Gory Freddy

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The Equalizer

The Equalizer

On n'en finit plus de se foutre de votre gueule avec des reboots foireux de séries qui ont bercé notre enfance.
Sous prétexte de se démarquer de l'original on se retrouve souvent avec un... "truc"... qui fait semblant d'être innovant, mais en fait est hyper formaté et faisant preuve d'un jeunisme bogosse à faire peur.
Et ce qui faisait l'essence même de la série originale de se perdre dans un bordel hypocrite sans nom !

C'est certainement pas cet énième reboot qui fera exception à tout ça, à part que le nouvel Equalizer n'est pas un gamin de 20 ans bodybuildé qui fait mouiller les pucelles (crédibilité oblige), mais... une vieille enrobée, censée être un ancien super agent secret de-la-mort-qui-tue (crédibilité oblige ?).
Donc faut s'emballer Queen Latifah, une Diva du rap, qui au lieu de continuer à chanter ses merdes, a joué de ses relations pour s'imposer dans une série qui n'avait surtout pas besoin de ses caprices.
A tout prendre, j'aurais préféré un casting de posters comme pour les nouveaux MacGyver ou Magnum...

Bref Queen Latifah va t'envoyer du lourd pour s'occuper entre deux albums pourraves (mais grave branchés) !
Du superbe n'importe quoi, mais avec tous les abrutis qui prennent le rap pour de la musique, ça pourrait marcher, et les 'djeuns' (dé)branchés (de la cervelle) pourraient prendre une poseuse de hip-hop has-been pour une actrice, et une mamie à la silhouette aussi athlétique qu'un sac à patates (mais elle est bien coiffée), pour un agent hyper entraîné (et puis sait-on jamais, elle pourrait nous faire un rap mongolo entre deux scènes qui le seraient pas encore assez, pour faire fuir les délinquants au lieu d'avoir à se battre).
Si cela continue le prochain Superman sera joué par Mimi Mathy...

Le nouvel Equalizer en pleines formes après de rigoureuses séances d'entraînement au MacDo (à droite):
https://www.imdb.com/title/tt14063332/mediaviewer/rm2883176449/

Les (rares) scènes d'action sont montées avec le cul par des singes alcooliques, doublures multiples obligent, Queen MalAttifée n'assurant que les séquences culinaires en coulisses.

Bon maintenant je vous rassure, quand une ancienne "beauté" s'obstine à oublier qu'il faut accepter les générations suivantes et un peu dégager; la production, pas folle et toujours dans le move de ratisser les pré-puberts, vous offre un casting de soutien beauté comme il se doit. A savoir, tellement de gens beaux à l'écran qu'on se demande si on vit bien dans le même monde.

Vous pensez que je fais du dénigrement anti-gros ?
Vous n'y êtes pas du tout. Je fais du dénigrement anti-foutage-de-gueule.
Que la star du rap boloss ait décidé de se mettre en tête d'affiche pour flatter son égo et que ses fans bêlants et soumis s'extasient devant sa trop-cool et badass attitude en carton-pâte est une chose, mais qu'elle ne se donne absolument pas les moyens d'être crédible est juste inexcusable !
Elle est dans son trip "femme forte à qui on ne la fait pas et qui botte les culs par wagons", mais veut que ça se fasse sans effort. Donc cette paresse doublée à la prétention initiale est juste insupportable et méprisable.

Pour être crédible dans un tel rôle, faut avoir perdu 20 tonnes, ne plus avoir le cul d'un cachalot échoué sur une banquise, et être dans une forme physique bien au-dessus de la normale.
Agent secret sur-entraîné, "la meilleure" et blah blah blah..., je rappelle. Donc oui là, sans critiquer les gros en général, je me permets de fustiger autant l'égo que la paresse évidente de la Diva, qui nous impose un spectacle lamentable en croyant que des cascadeurs pour ouvrir une porte à sa place, et un montage au hachoir à viande, vont suffir à emballer tout ça et la faire passer pour ce qu'elle n'est pas du tout.
J'ai juste envie de lui dire à la Diva: "Un rôle hyper physique comme ça, ça se bosse dur. Alors casse-toi, et va faire du rap dans les MacDos !".
Et en pensant ça, je ne suis pas plus méprisant qu'elle vis-à-vis de son public en imaginant qu'on va l'admirer, alors que la seule partie de son corps qui ait fait de la gymnastique c'est sa mâchoire dans les cuisines.

Sinon... Est-ce la peine de parler des fulgurances scénaristiques ?
Euuhh non, j'pourrai commencer à être blessant...

3/10 parce qu'elle est bien coiffée.

3

Publié le 14 Avril 2021

Cyclone

Cyclone

Personnellement je trouve que le film oscille en nanar (nul mais divertissant) et navet (nul et chiant).
Le début est particulièrement pénible avec des séquences nulles caviardées de tunnels de dialogues stupides, redondants et horriblement mal écris, le tout filmé avec le cul.

Heather Thomas, surtout connue pour avoir incarné Jody Banks dans la série "L'Homme Qui Tombe à Pic" (The Fall Guy - 1981/86), joue... comme une jolie poupée Barbie. On la remercie d'être jolie !
Jeffrey Combs (Le Dr. West dans les 3 films "Re-Animator") n'apparaît en fait pas longtemps après nous avoir inondés de dialogues débiles, et Martin Landau cachetonne pour payer ses impôts, en se disant que sa gueule de cinglé suffira comme interprétation.

L'interprétation générale est assez catastrophique en fait, mais pas aidée par des dialogues pitoyables et une VF doublées par des singes.

Le film s'améliore vers la fin, et a un humour qui parfois fait mouche, surtout quand il est bien cynique comme à la toute fin.

Pourquoi mettre un généreux 6/10 alors ?
Parce qu'il a quelques bons moments, et surtout deux séquences d'action très réussies, avec de belles cascades et effets pyrotechniques vraiment spectaculaires !
Si vous commencez à mourir d'ennui, je vous donne les timecodes:
La première commence à la 44e minute et dure 2'40".
La seconde, la finale en fait, commence à 1h09'45" et dure 4'45". Elle est suivie d'un mano à mano entre femmes, court mais marrant.

Entre les deux, quelques fusillades nanardes et violences du pauvre dont je me souviens à peine, à part que c'était risible.

Bref, je vous donne les moyens de voir le film en un peu plus de 7 mn si vous manquez de patience, et j'ai posté le nanar ici:
https://www.youtube.com/watch?v=1M2u8hWOQFo
Elle est pas belle la vie ??

6

Publié le 8 Avril 2021

Star Trek

Star Trek

Bon d'accord, c'est des mecs en pyjamas dans l'espace.
OK les effets spéciaux sont un peu trop spéciaux, c'est un tire-bouchon tenu par une pince à linge au bout d'une canne à pêche devant une carte postale étoilée.
Oui, les "créatures" extra-terrestres sont en fait très terrestres, toutes droit sorties du magasin de farces et attrapes du coin de la rue.
Les décors ? Le jardin de papy décoré avec du carton-pâte et des bâches de chantiers tâchées de peintures multicolores...

Ok Ok... Mais ça a un charme fou putain, et pour l'époque c'était pas si mal !
Les acteurs sont super bien choisis et hyper attachants, et les histoires toujours divertissantes.

Y'a beaucoup de daubes pétées de fric qui ne sont pas foutues d'offrir ça.
Alors ne crachez pas sur Star Trek, ce serait injuste !!

9

Publié le 6 Avril 2021

The Trump Prophecy

The Trump Prophecy

Comme critique ici, je me contenterai de copier/coller ce que j'ai mis sur imdb:

When I see something like... that..., I remember what Albert Einstein said about infinity:
"Two things are infinite: the universe and human stupidity. I'm not sure about the universe." !

(Quand je vois un truc tel que... ça..., je me souviens de ce que Albert Einstein disait à propos de l'infini:
"Deux choses sont infinies: l'univers et la stupidité humaine. Je ne suis pas sûr pour l'univers." !)

Maintenant à un autre degré de lecture, plus "décalé", je pourrai mettre 10/10 à ce film à la place de 1/10, tant un excès de bêtise, dans un éclat d'une totale pureté, finalement confine au génie...

1

Publié le 1 Avril 2021

Zack Snyder's Justice League

Zack Snyder's Justice League

Que dire sur ce director's cut tant attendu ?
Est-il meilleur que la version ciné ? OUI !
Est-il a la hauteur des attentes ? OUI !
Comble-t-il toutes les attentes ? NON, mais pas loin...

Bon je commence déjà par ce qui me gêne le plus et n'engage QUE moi:
Je déteste le format 4:3 !
Pour moi c'est pas un bon format cinéma, je m'y sens à l'étroit, et d'ailleurs si on fait attention, notre vision est plus en largeur qu'en hauteur, ce qui pour moi justifie qu'on ne se sente pas à l'aise avec un format proche du carré.

Vous me répondrez: "oui mais la le scope n'est pas coupé ici, au contraire y'a plus d'infos visuelles en haut et en bas".
Certes, mais ça ne me fait pas cet effet-là, et c'est très personnel, j'ai toujours l'impression qu'il manque un truc sur les côtés. Et puis le "plus" en haut ou en bas ne m'apparaît pas toujours comme un gain tant je trouve que cela donne un cadrage pas toujours cohérent par rapport à l'action ou la position des personnages.
Mais là on rentre vraiment dans le ressenti personnel, Snyder vous donnera sûrement d'excellentes raisons pour avoir privilégié le format 4:3, moi je l'ai toujours détesté, même autrefois quand les télés avaient ce format.
Donc ma remarque est sans aucune objectivité, mais m'apparaît justifiée cependant.

Ensuite, peu de choses me gênent.
Je suis heureux que les personnages soient beaucoup plus approfondis et utiles.
Cyborg sort grand gagnant, son père aussi !
Ensuite Flash est moins débile, et plus utile aussi. Et ce grâce à un "humour" plus maîtrisé et moins envahissant (et moins naze).

On peut beaucoup critiquer le travail de Joss Whedon sur la version ciné, mais il faut savoir que le studio lui a donné deux impératifs qui détruisaient d'office la qualité du film: le faire tenir en deux heures, et le rendre plus familial en gommant le côté sombre voulu par Snyder. Il aurait mieux fait de refuser, c'est tout !
Cette remarque était à sa décharge. Maintenant je pense aussi, au regard de cette nouvelle version, qu'il a fait de très mauvais choix de montage et de reshoots.
Car certes, impossible en deux heures d'être aussi riche qu'en quatre, mais y'avait des séquences tellement inutiles, qu'en les supprimant il pouvait rester un peu plus cohérent malgré la limite des deux heures.
Mais fallait rajouter des blagues de merde, comme dans les daubes Marvel (désolé je sais que c'est des chef-d'oeuvres, mais la surabondance d'humour pourrave dans ces films me gonfle à l'infini)...

Bref, même si je pense qu'on était loin du spectacle pitoyable que certains aimaient décrire sans nuances ni recul, il est clair que la version ciné était plus que bancale !
Et cette nouvelle version corrige en grande partie le tir. Pas tout, mais en grande partie.

Ce director's cut reste imparfait à mon avis pour plusieurs raisons:
1. Certains FX ne sont franchement pas bien finalisés (sûrement un budget trop limité pour terminer cette version).
La bataille avec les amazones où Zeus apparaît (déjà, la tronche de série Z, putain !) est particulièrement embarrassante je trouve. Pour moi c'est de la bouillie numérique, même si elle est bien mise en scène.
2. Un abus énervant des ralentis "censés" magnifier l'impact de certains passages spectaculaires, mais qui finissent par les appauvrir en en cassant le rythme.
3. Plusieurs séquences sont d'une utilité contestable ou auraient mérité d'être écourtées.
4. Je trouve que d'autres choses ne sont pas assez approfondies. Notamment Superman et l'utilité de son costume noir, qu'on ne comprend vraiment que si on connaît la bd (meilleur pouvoir régénérateur vis-à-vis du soleil). Là on le trouve joli, mais on ne voit pas ce qu'il change par rapport au rouge et noir de la version ciné.
Pas mal de choses passent à l'ellipse je trouve et auraient mieux trouvé leurs places que certains passages longs ou redondants.
5. La fin qui n'en est pas une. Hé oui on termine sur un magnifique cliffhanger avec la dernière partie dans le Knightmare.
Cliffhanger, sachant que la Warner a annoncé qu'il n'y aurait pas de suite. Ouch !
Mais maintenant ce n'est pas vraiment critiquable en fait. Gênant, mais pas critiquable.
On a demandé à Snyder son director's cut, C'EST son director's cut à l'époque où deux suites était prévues.
Il y a donc là une logique implacable au regard de ce qu'on lui a demandé !

Maintenant c'est clair que ce film non résolu est monstrueusement frustrant. Car vu ce qu'on nous suggère, la suite on a envie de la voir !!!
ATTENTION SPOILER:
Superman qui pète un câble et devient un oppresseur.
Batman qui est obligé de s'allier avec deux ennemis, dont le Joker complètement en roue libre...
FIN DU SPOILER.

Y'a également, je pense, une maline tentative de Snyder de forcer la main à Warner en sachant que ses fans vont une nouvelle fois faire pression pour avoir les deux films promis au départ.
Le director's cut offrirait une fin, les gens diraient simplement "j'aurais aimé avoir les deux autres, mais tant pis", mais là, avec une fin ouverte comme ça qui promet un pur délire par la suite, c'est sûr que les fans ne vont pas lâcher l'affaire !
D'autant plus que dès sa sortie, ce director's cut est un succès fulgurant.
Donc tous les projets pourraves dont on n'a rien à foutre et que veut nous imposer la Warner, risquent d'être mal accueillis comme certains précédents, tant que "le peuple" n'aura pas ce qu'il demande !

7.2

Publié le 30 Mars 2021

Le Blob: Un Génie Sans Cerveau

Le Blob: Un Génie Sans Cerveau

Vraiment fascinant ce... truc !
Pas de cerveau tout comme un rappeur ou un footballeur, mais pourtant bien plus intelligent.

Cette amas dégueulasse de cellules ne semble avoir aucun organe de réflexion ou sensoriel, mais pourtant pense, apprend, s'adapte, fusionne en gardant les infos de chaque partie, et conserve toutes les infos sur chaque partie si on le coupe.

Il est tellement intelligent, que pour trouver à bouffer et ensuite se nourrir, il est capable de créer une logique de réseaux aussi efficace que les meilleurs réseaux ferroviaires du Japon créés par des ingénieurs (voir à 15'32") !

Vraiment étonnant cet amas de cellules finalement plus réfléchi que pas mal de crétins que l'on croise (/subit) dans notre vie...

8.5

Publié le 25 Mars 2021

Mortelle Randonnée

Mortelle Randonnée

Un film qui démarre très très bien, avec une intrigue lente mais hypnotique, des personnages étranges et torturés dans une ambiance de plus en plus onirique.
Ceux qui veulent des cascades type "L'Arme Fatale" (à part la très belle finale, si on ferme les yeux sur l'épouvantable erreur de raccord: la voiture tombe de l'immeuble et se retourne, pourtant arrive à plat au plan suivant), fuyez ! Mais "L"aKcheune for demeurés" n'est vraiment pas le propos du film...

Le propos du film est plutôt une belle et émouvante histoire.
Un détective qui suit une meurtrière en série, et croit reconnaître en elle la fille qu'il a perdue des années auparavant. Il devient obsédé par elle comme pour sa fille dont il ne lui reste qu'une seule photo de classe, et couvre ses forfaits quand elle ne s'en est pas occupée elle-même.
Et force est de reconnaître qu'une fois dans le rythme, on se prête vraiment au jeu, malgré des longueurs et digressions inutiles (je juge la version ciné de 2h01 pas celle raccourcie de 1h40, qui pour le coup est trop raccourcie. L'idéal aurait été entre les deux à mon avis, dans le rabotage de-ci de-là de morceau inutiles, pas dans la coupe franche de certains événements).

On se prête d'autant plus à l'expérience, qu'il règne sur ce film "l'air de rien" un humour noir du plus bel effet, et certains passages de meurtres ou post-meurtriers sont d'une certaine manière bien cyniques et franchement drôles.

L'interprétation générale est excellente, des rôles principaux à ceux plus secondaires.
Michel Serrault joue très bien, tout en sobriété, et nous épargne (à part une fois) ses horribles tics de jeu comme traîner sur l'avant-dernière syllabe d'un mot de fin de phrase, pour ensuite affreusement sur-appuyer la dernière.
Isabelle Adjani est assez fascinante en mante religieuse caméléonne sans coeur. Elle nous livre également une excellente interprétation, même si elle ne peut pas s'empêcher de temps à autres de nous gratifier d'une de ses postures à Césars Big-Émocheune-hypra-renversante-grave-bouleversifiante "Ah je souffre, mais tout en finesse et sensibility. C'est tellement merveilleusement à fleur-de-peau-d'zob, je jouis !" dont elle a le secret, pass'que ça fait toujours trop joli à l'écran.
Guy Marchand... que dire de Guy Marchand ? La classe, impeccable comme d'hab'. Lui, jamais besoin de simagrées pour exister, juste la classe, même quand il joue un connard !

En fait, si j'aurai bien mis un bon 10/10 au début, le scénario devient tellement fouillis et nébuleux vers la fin, tellement difficile à suivre, que cela devient vraiment problématique, et que je n'irai pas au-delà de 7/10 malgré d'immenses qualités.
L'aspect un peu rêvé et onirique de l'ensemble ne justifie pas à mon avis que plus on approche vers la fin, plus on se dise "?!?... What the Fuck ??"

Il paraît que Claude Miller avait conscience des faiblesses du scénario et qu'il a cherché à compenser avec une grande recherche d'esthétisme.
Certes, le film est visuellement très beau, mais... je ne suis pas expert, mais c'est pas mieux de revoir le scénar avant de le tourner dans ce cas-là ?

7

Publié le 22 Mars 2021

La Mante

La Mante

Oh la bonne série que voilà !

Carole Bouquet avec un jeu minimal tout en retenu et subtilité est absolument formidable en tueuse en série. Glaçante et émouvante... Et magnifique !
(De toutes façons, contrairement aux autres personnages avant d'en savoir plus, je suis dès le départ en accord avec ce qui l'a poussée à tuer à chaque fois. Mais bon ça se dit pas, faut rester dans le politiquement correct hypocrite.)

Bref, incarcérée depuis 25 ans, un copycat imite tous ses meurtres.
Elle accepte d'aider la police uniquement si elle a son fils, devenu flic, comme interlocuteur.

Fred Testot ne démérite pas, et pour un comique à la base (le SAV Omar & Fred), il fait super bien la gueule. Pas un seul sourire sur 5h30 de film.
On pourra lui reprocher d'être un peu trop monolithique et de jouir à se torturer, mais le personnage n'est pas trop là pour rigoler, sa mère a assassiné 8 personnes, peut-être 9, et ça l'a quelque peu déçu... et il doit la revoir après l'avoir totalement reniée, car quelqu'un rend hommage à son "oeuvre" et semble en savoir beaucoup... beaucoup...

Super bien écrit, on a l'impression à chaque fois sur les 6 épisodes que les scénaristes ont épuisé leurs cartouches trop vite... mais non, ça se renouvelle constamment et on va de surprises en surprises, et malgré quelques facilités l'ensemble reste très cohérent !

Pour une fois tous les personnages servent vraiment à quelque chose, et l'identité du copycat qu'on nous suggère avec la dernière phrase du 5e épisode, n'est pas un bouffon inconnu du bataillon sorti d'un chapeau.
Et même si le pourquoi du comment du m'enfin-kesskisspass' peut faire un peu sourire, on ne le voit pas venir, et il embrasse à bras le corps un sujet identitaire de plus en plus présent dans les médias depuis quelques années. Ce qui tend à rendre crédible quelque chose qui aurait peut-être fait rire il y a 10 ou 15 ans...

L'épisode final que j'aurais bien appelé "L'origine du mal" ou "Le vrai mal" n'est pas juste une bête course-poursuite.
Y'a encore du lourd à sortir pour terminer un puzzle qui trouve toute sa logique d'ensemble une fois finalisé.
Et le monstre ultime d'être révélé...

La fin est sobre, implacable, et très belle.
Avec une belle lumière dans toutes ces ténèbres.

Je recommande vraiment !

9

Publié le 15 Mars 2021

Nightmare Island

Nightmare Island

Quelle bonne idée de reprendre le concept de la vieille série "L'Île Fantastique" (Fantasy Island - 1977/84) et de l'actualiser sous une forme horrifique.

Seulement la sauce ne prend pas !
La faute à une production peu courageuse qui à l'évidence cible le tout public, rendant l'ensemble très formaté... et peu horrifique; mais également et surtout, à un script particulièrement confus, très mal écrit, qui enchaîne facilités et illogismes en pagaille avec une régularité qui forcerait presque le respect si elle n'était pas aussi consternante.

Moi aussi je peux écrite un truc pareil le matin entre mon café et mon croissant en me grattant les couilles.
Quelqu'un connaît les producteurs que je me fasse de la thune facile ?
Geoffrey ?? Toi qui est dans le milieu...

La fin enchaîne les twists de la-mort-qui-tue, mais qui ne surprennent finalement que par leurs navrants manques de cohérence.

Reste un film avec quelques bons moments, et qui peu passer le temps à peu près agréablement si on n'est pas regardant sur une histoire écrite sur un morceau de gruyère que les souris n'ont pas attendu pour consommer.

5.16667

Publié le 10 Mars 2021

Opération Lune

Opération Lune

Un canular sous forme de documentaire hyper sérieux, pour étayer - et en fait tourner en dérision - les conneries complotistes comme quoi les images du premier homme sur la lune sont un fake tourné en studio par Stanley Kubrick pour la NASA, sur ordre de Richard Nixon.

Au départ tout est crédible et on est prêt à tout gober. Puis de temps à autres arrivent des infos qui font un peu tiquer, vers la 20ème minute des trucs commencent à faire plisser des yeux, mais l'ensemble semble se maintenir. La suspension d'incrédulité fonctionne encore, si on n'est pas dans un jour à chercher des poux... plus ou moins... la perplexité devenant rapidement grandissante...

Jusqu'à un dernier quart d'heure ou le faux documentaire balance de plus en plus d'énormités, et nous d'avoir les sourcils qui tombent sur les paupières en pensant "Nooooon... ... What the Fuck ?!?". Pour finalement se dire "... ?? Mais on s'fout d'ma gueule là ?!!"

Et oui on se fout bien (gentiment) de notre gueule, et le réalisateur a gagné son pari de nous embourber un bon moment avec des conneries complotistes, en nous demandant implicitement de manière de plus en plus évidente "Jusqu'où on peut vous faire gober n'importe quoi les gars ?".
La question est intéressante effectivement !

Et au cas où il serait resté quelques bons demeurés dont raffolent les médias, pour croire jusqu'au bout tout ce qui est balancé dans ce documentaire-canular (faudrait quand même être méga nœud-nœud parce que y'a vraiment des conneries aussi peu crédibles qu'hilarantes dans le dernier quart d'heure. Mention spéciale pour les militaires en "infiltration" vraiment pas discrets, très drôle !; ou encore Kubrick qui aurait tourné ses derniers films dans son jardin par sécurité, pour pas se faire buter comme les autres témoins du tournage du moon-fake), le réalisateur William Karel laisse un bêtisier dans le générique de fin.
Comme quoi il avait conscience du niveau du public, qui à l'époque (2002) commençait à carburer à la télé-réalité... :)

8

Publié le 5 Mars 2021

Room 237

Room 237

En voyant l'affiche d'un tel documentaire, on est tout excité: "Chouette, on va avoir de brillantes analyses par des spécialistes du genre et par rapport à des propos connus de Kubrick"... Il n'en est rien !

En fait ce film est plus une proposition qu'un documentaire.
En effet, il s'agit de plusieurs intervenants anonymes, fans hardcores du film, qui l'ont vu et revu et revu et revu encore et encore jusqu'au délire, qui livrent leurs immeeenses découvertes et "certitudes". Et si il y a du bon, y'a aussi du franchement n'importe quoi, voire carrément risible !

Le réalisateur Rodney Ascher a déclaré publiquement qu’il ne croit personnellement pas à bon nombre des théories avancées par les narrateurs dans ce film.
Comme on le comprend, tellement certaines sont vraiment farfelues et grotesques.
Notamment les conneries sur les images de la mission Apollo 11 (le 1er homme sur la lune) qui seraient en fait un fake que Stanley Kubrick aurait réalisé en 1969 pour la NASA, et dont il laisserait plein de mentions dans "Shining".
"Sur le porte-clef est marqué ROOM N°237, avec ça on peut écrire MOON, putain c'est la preeeuve ! Le gamin a une fusée sur son tee-shirt, Kubrick a avoué, il a avoué c't'enKulé !!!!"
D'accord Columbo, t'es trop puissant, j'avoue j'ai bandé... Mais heureusement que tu travailles pas dans la police en fait mec, car tu verrais des preuves partout, dès qu'un gars respire trop fort ou pète en plissant des yeux, il se retrouverait direct en prison haute-sécurité avec toi.

Stephen King, qui n'a jamais été fan de l’adaptation cinématographique, c'est le moins qu'on puisse dire, aurait commencé à regarder ce documentaire pour ensuite abandonner à mi-chemin car il sentait que l'on parlait de choses qui n’étaient tout simplement pas là.
C'est clair que quand y'a un guignol qui vous affirme voir le visage de Kubrick dans les nuages juste après son nom en générique de début, et que vous avez beau écarquiller les yeux à vous les faire saigner mais que vous ne voyez rien, vous vous dites que les gus qui présentent leurs "découvertes" finissent par voir ce qu'il on envie de voir et rien de plus.
Pareil avec cette bouffonne qui analyse une affiche promo pour du ski et y voit un minotaure comme une évidence, référence avec le labyrinthe, Nicholson étant le minotaure et blah blah blah, et trouve ensuite une connexion sociale portnawak avec l'affiche de l'autre côté de l'écran qui n'a en fait aucun rapport...

Certaines choses sont par contre parfois bien vues.
D'autres... curieuses et intéressantes on va dire.
Comme par exemple quand Nicholson se rend dans le bureau de son futur employeur. A gauche du bureau, est posée une pile de papiers. Le patron se lève, et quand on regarde image par image, PILE au moment ou les deux se serrent la main, il y a un effet visuel avec la disposition de cette pile qui donne l'impression que le patron a une grosse érection.
Ça peut paraître un peu foireux d'y voir quelque chose, on peut parler juste d'un incroyable hasard, mais quand on sait que Kubrick refaisait ses prises encore et encore pour le moindre détail, est-ce vraiment un hasard finalement, ou bien une image subliminale laissée volontairement par le réalisateur avide de symboliques ? Et là, "Je vais te baiser !"...

Le summum du n'importe quoi reste quand même quand un des gus décide de regarder le film à l'endroit et à l'envers en même temps et d'analyser les images superposées pour y trouver des significations.
Certes à certains moment le hasard créé des superpositions étonnantes, mais y voir des intentions préméditées, comme si Kubrick avait déjà le montage en entier dans sa tête avec la volonté de créer des messages cachés en ayant en même temps le montage inversé également en tête et le désir de coordonner tout ça, faut arrêter de raconter n'importe quoi ! Et pourtant Bozo est fier de lui en attendant probablement des applaudissements...

En fait ce document est intéressant, mais parfois risible et consternant tellement on voit bien que l'on a à faire à des gens qui l'on vu et revu de très très nombreuses fois de toutes les manières possibles pour y trouver toujours plus de choses.
Sauf que bon nombre de ces choses n'existent pas, c'est juste à force de vouloir trouver toujours plus de nouveauté qu'ils finissent par se l'inventer.

L'un d'eux dit qu'il faut aller au-delà de l'intention du créateur d'une oeuvre, que c'est ce que chacun voit qui est important.
Franchement ça se discute, je pense que seul le créateur connaît vraiment le sens de son oeuvre, même si parfois il est allé plus loin qu'il ne le pensait; et que n'importe quelle élucubration ne peut pas être validée sous prétexte qu'un "fanatique" dans le mauvais sens du terme finit par y voir tout et n'importe quoi.

Leon Vitali, ancien assistant de Stanley Kubrick, a rejeté les théories de ce film en les décrivant comme du "charabia", et disant qu’elles sont entièrement dépourvues d'intérêt.
Ben oui, c'est par parce que l'on invente n'importe quoi à partir d'éléments futiles que cela devient une découverte. C'est juste n'importe quoi, et fait rire plus qu'autre chose.

Un des narrateurs explique que comme le personnage principal, il est seul et désoeuvré dans la journée car au chômage depuis longtemps.
On comprend mieux le temps qu'il a eu pour regarder le film un nombre incalculable de fois, dans les conditions les plus stupides et inutiles qui soient (en faisant le poirier ?), pour y trouver les pires foutaises et finalement s'inventer un autre film. Heureux de ne pas avoir son temps !
Et lui de terminer par "Ma vie ressemble à Shining."
Ouch ! Vraiment désolé pour toi mec.

Donc ce documentaire, assez divertissant, est à voir de deux façons en fait pour y prendre du plaisir:
Certains moments crédibles et intéressants au premier degré, et d'autres tellement ineptes et tirés par les cheveux qu'il faut juste prendre le parti d'en rire et comme témoignage que cette oeuvre reste incontestablement riche et fascinante !

7

Publié le 2 Mars 2021

Jim et Andy

Jim et Andy

Quel homme étonnant et bien entamé de la tête, pouvait être cet Andy Kaufman disparu assez jeune d'un cancet en 1984 !
Et qui d'autre que Jim Carrey tout aussi étonnant et fracassé de la cafetière pouvait mieux le comprendre et l'incarner ?

Totalement jusqueboutiste, il décidera de rester en permanence dans la peau de son personnage durant tout le tournage, foutant un bordel pas possible et rendant cinglé son entourage.
Alors qu'il possédait des images du tournage, et donc de son comportement totalement borderline, les producteurs lui diront à la sortie du film de ne surtout pas les montrer, de peur que le public pense "qu'il est un connard" !

Personnellement, je nai jamais été client de ces conneries d'être "dans la peau du personnage" et autres branlettes, où le comédien s'épate lui-même et fait chier tout le monde. Je pense même qu'il faut avoir un sacré grain pour rester "dans la peau... et mes couilles" H24 et s'oublier.
Je me pends au lustre par les couilles pour dormir et je vais ainsi ressentir tout le désarroi intérieur d'un séducteur solitaire et dépressif dans la sombre obscurité de la nuit noire, et blah blah blah et mon cul...
Bullshit ! Ça m'a toujours grave gonflé ces conneries !!!

Alors même si J'ADORE Jim Carrey, et que je trouve son interprétation formidable dans 'Man on the Moon' je ne peux que hausser les sourcils de consternation en le voyant faire ses simagrées en permanence pendant le tournage, avec l'envie de dire "C'est bon mec, t'es lourd, mets-toi off un peu !". Je comprends que réalisateur et équipe aient pété un câble, et effectivement j'ai pensé "c'est un connard !".
Mais bon, c'est tellement délicieusement branlatoire ces histoires d'immersion totale "dans la peau du personnage"...

Bref c'est des conneries de branleurs !

Jim Carrey revient donc des années après sur ce tournage si particulier, et en profite pour s'auto-analyser.
On sent bien que derrière le bouffon grimaçant de 'Ace Ventura' ou 'The Mask', se cache un homme très réfléchi en recherche constante de vérité spirituelle. Un homme intelligent, touchant et tourmenté.
Des fois on le suit... parfois on le trouve un peu perché, mais lui a au moins le mérite de chercher du sens à son existence contrairement aux wagons d'abrutis que l'on voit passer dans notre vie.

Le documentaire est intéressant mais assez brouillon et confus.
Il faut finalement soit même connaître un peu l'histoire d'Andy Kaufman tant les choses ne sont pas assez contextualisées, et des personnes qu'on fini par mélanger entre le tournage et la vie du disparu.
Je suis allé souvent sur Wikipédia pour m'y retrouver un peu mieux dans tout ça.

Très intéressant, souvent très marrant entre les délires de Kaufman et Carrey qui les reproduit sur le tournage, énervant aussi car j'estime qu'une équipe n'a pas à supporter les méthodes foireuses et narcissiques d'un comédien, et parfois ennuyeux car pas assez précis, ce qui fait que des fois on se dit "Attends de quoi/qui il parle ? Lui il était avec Kaufman ou Carrey ? Il me reste des bières au frigo ?".

Pas assez rigoureux pour moi, on a quand même là un témoignage passionnant de choses dont on ignorait tout à la sortie du film.
Et valait mieux, car effectivement on aurait pu penser "Carrey est un connard !" et le film bider par cette triste constatation.

7

Publié le 2 Mars 2021

Nightmare Cinema

Nightmare Cinema

Un film a sketchs très sympa avec des moments aussi dégueulasses qu'imaginatifs.

Deux choses à reprocher néanmoins:
1. Si chacun des points de départ des histoires sont intéressants et qu'on a droit à des passages très jouissifs ou intrigants, les résolutions laissent à désirer à chaque fois.
2. Mickey Rourke fait vraiment de la figuration, et son personnage est totalement sous-utilisé.

Reste pas mal de moments franchement divertissants où la bonne morale est joyeusement bafouée, et le gore totalement décomplexé !

7

Publié le 28 Février 2021

Mort ou Vif

Mort ou Vif

Vous voyez Rutger Hauer et Gene Simmons au générique, vous vous dites "super casting, ça va grave le faire !".
Le premier, en plus d'être hyper charismatique, a un talent fou; et l'autre, on s'en fout si sorti de son groupe pour puceaux 'Kiss' il a du talent ou pas, il a une méga tête d'enculé, miroir de ce qu'il est dans la vie, et il a en fait beaucoup de talent pour avoir une sale gueule !

Donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Sûrement pas !
Ce film n'est qu'un vaste foutage de gueule et vaut à peine un téléfilm M6 de 3e partie de soirée. Affligeant. scandaleusement affligeant pour un casting si prometteur.

Le scénario est nul et super mal écrit, et la mise en scène, une catastrophe absolue.
Long, lent, mal foutu, il ne se passe quasiment rien. Et les rares scènes d'action ne sont vraiment pas terribles.

De plus, l'interprétation générale est vraiment nulle !
Même l'incroyable Rutger Hauer a l'air de tellement s'en foutre par moments que c'en est embarrassant.
Parmi les scènes "psychologiques" (de longs tunnels de dialogues redondants et mal écrits), censées occuper en attendant des scènes d'action qui ne semblent jamais arriver (même ouvrir une porte, meeerde, je suis preneur !), c'est tellement mal dirigé qu'on a parfois l'impression d'assister à une 1ère répétition où les acteurs s'attendent. Effroyable !

Quant à Gene Simmons... Mais il a tourné ça en deux jours ? C'est quoi l'histoire ??
On le voit à peine, il bouge à peine son cul, et n'est quasiment jamais en interaction avec les autres personnages principaux.
En fait, l'affrontement Rutger Hauer / Gene Simmons qu'on fantasmait tellement en commençant le film, n'est qu'une monstrueuse arnaque. Ils ne se croisent jamais durant tout le métrage, sauf pour un crépage de chignons vraiment minable à la fin.

Notons tout de même la manière assez jouissive que Rutger Hauer utilise pour se débarrasser de Gene Simmons après avoir regretté de l'avoir livré à la police. Seule bonne idée du film.
Il fait un gros gros fuck aux forces de l'ordre après nous l'avoir fait à nous pendant 1h30.

Le reste n'est qu'un immense et pitoyable gâchis !
Espérons pour Rutger Hauer, qui a certainement perdu sa fierté en cachetonnant dans cette merde, a au moins pu s'y retrouver niveau thune.
Pour ce qui est de Gene Simmons, connaissant le cynisme du bonhomme vis-à-vis de l'argent depuis toujours, pas besoin de se demander pourquoi il a tourné ça, ni s'il s'est senti honteux de l'avoir fait.
Allez le voir dans l'excellent 'Runaway' avec Tom Selleck, il y est bien mieux exploité !

Pour Rutger Hauer, ce n'était que le début d'une succession de mauvais choix qui l'écarterons de la carrière qu'il méritait, avant une renaissance tardive...

4

Publié le 25 Février 2021

Moi, Luka Magnotta

Moi, Luka Magnotta

Un documentaire intéressant et bien documenté.
La présentation à la 1e personne était une bonne idée, mais une voix off bien ringarde et des textes crétins "censés" refléter la psyché du gus selon certains de ses écrits, ont tendance à tirer l'ensemble vers le Z.
Dommage, car si on fait abstraction de ces passages parfois vraiment nazes, le reste est bien foutu.

7

Publié le 3 Février 2021

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