Critiques spectateurs de Thierry

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Julia X

Julia X

Un jeu de massacre fun et relativement original, qui se contrefout d'accumuler les incohérences et invraisemblances et joue à fond la carte du "plus c'est con plus c'est bon". Dans le genre, c'est réussi et l'implication des acteurs sauvent le film de l'ennui et permet d'oublier les facilités du scénario. Idéal pour passer une soirée sympa.

7.33333

Publié le 5 Novembre 2013

Les Aventures du baron de Munchausen

Les Aventures du baron de Munchausen

Ces Aventures du Baron Munchausen version Terry Gilliam constituent un beau spectacle, très riche visuellement et porté par une excellente interprétation. Il souffre malheureusement d'un problème de rythme et d'un scénario abusant des facilités de construction.

On frôle parfois le nanar mais la folie de Terry Gilliam associée à des acteurs totalement convaincus (belles performances de John Neville et Robin William) permet à la magie d'opérer. On notera aussi une apparition d'une Uma Thurman, alors débutante, stupéfiante de beauté.

8.47059

Publié le 5 Novembre 2013

Le Silence des Agneaux

Le Silence des Agneaux

Tout à fait d'accord avec la critique et l'ensemble des avis, ce film est un classique qu'on ne se lasse pas de visionner. Je l'ai regardé à nouveau récemment et j'ai été particulièrement sensible à la sobriété et la maîtrise de la mise en scène: rien n'est inutile, tout est pensé, fait sens et sert le film, sans aucun effet inutile.

Un exemple? Prenons la première rencontre entre Clarice et Hannibal. Suite aux instructions insistantes qu'on lui a fournies, et qui préparent de manière fort efficace la première apparition d'Hannibal Lecter, Clarice avance doucement, suivie par la caméra et le spectateur, dans le couloir qui mène au psychopathe. Suite à un échange policé, filmé en une suite de gros plans, pour être au plus près des réactions des acteurs, le champ s'élargit soudain et l'on voit Clarice s'éloigner de la cellule. C'est à ce moment que le mouvement démarre: agitation des prisonniers et jet de sperme sur Clarice qui cède à la panique et vient se coller à la vitre de la cellule du tueur en série, resté stoïquement debout durant toute l'action, tel le chef d'orchestre qu'il est effectivement: le seul qui n'ait pas bougé, le seul qui contrôle l'action. Tout cela signifié simplement en une suite de champ/contrechamp et un plan large: une véritable leçon de mise en scène.

Et tout le film est de ce niveau, tout le film alternera les gros plans pour servir le jeu impeccable des acteurs et suivre la relation Clarice/ Hannibal et utilisera les ressources de la mise en scène pour signifier, suggérer tout en disant le moins possible. Un seul mot pour conclure : bravo.

8.96739

Publié le 31 Octobre 2013

Le Tour d'écrou

Le Tour d'écrou

Cette adaptation du Tour d'écrou accuse vraiment le poids des années qui se révèle notamment dans une direction d'acteur trop théâtrale et figée, même si les acteurs en eux-mêmes ne sont pas mauvais. Le film souffre aussi d'un défaut intrinsèque: l'incapacité du réalisateur à trouver des codes cinématographiques pour transcrire l'ambiguïté et l'élégance du texte finement ciselé de James. N'est pas Kubrick ou Hitchcock qui veut...

Ceci dit le film est loin d'être un désastre non plus. Raymond Rouleau sait installer une ambiance à la fois cossue et mystérieuse et gère particulièrement bien l'apparition des fantômes, en y mettant le minimum d'effet. Le rythme est certes un peu lent mais j'ai apprécié cette forme de nonchalance qui, ajoutée à la retenue dans les effets de mise en scène, confère aux fantômes un côté banal, qui les rend au fond encore plus inquiétant et mystérieux.

Loin d'être indispensable mais à voir à l'occasion.

6

Publié le 31 Octobre 2013

Femmes Demon

Femmes Demon

Doté d'un scénario abracadabrant, de décors en carton-pâte et comportant son lot de moments nanardesques, ce Femmes Démon vaut le coup d’œil pour les amateurs, qui apprécieront aussi la plastique d'Irish McCalla et des quelques figurantes composant la tribu des dites "femmes démon".

Le film a tout de même des qualités intrinsèques: une réalisation sans surprise mais sans gros défaut non plus, une interprétation savoureuse de Rudolph Anders et, ce qui est à souligner, un rôle conséquent dévoué aux personnages féminins, notamment la belle héroïne citée plus haut.

8

Publié le 12 Octobre 2013

Le Château de la Terreur - L'Halluciné

Le Château de la Terreur - L'Halluciné

Je rejoins les avis précédents, ce film de Roger Corman a beaucoup de charme et dispense une atmosphère séduisante. C'est l'occasion de voir Boris Karloff jouer avec Jack Nicholson mais aussi Dick Miller, l'un des habitués des films de Corman de cette époque. Sans compter que l'héroïne est mignonne comme un c½ur et arbore un corsage généreux.

On notera aussi des effets spéciaux rétro mais franchement réussis, ce qui étonne, vu le manque de moyens. Enfin, le film se suit bien et jouit d'une mise en scène élégante et d'un montage cohérent, ce qui, étant donné les conditions de tournage, est remarquable.Le final est très réussi, malgré quelques incohérences.

Recommandé à ceux qui, comme moi, aiment les anciens films d'horreur!

7.75

Publié le 22 Septembre 2013

C.H.U.D.

C.H.U.D.

1984: j'ai 6 ans et je tombe par hasard sur une photo d'un C.H.U.D dans un magazine: je ressens aussitôt un frisson de peur et ma gorge se nouer. Fasciné par cette image, je fais même un cauchemar pendant la nuit , sans même avoir vu le film. En cachette, je regarde encore et encore cette image, cette simple photo d'un des monstres du film, et je tente de m'y habituer, me disant que ce n'est qu'un déguisement et que je ne devrais pas avoir peur. N'empêche, le titre m'intrigue: "C.H.U.D", qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?

Les années passent.

2013: j'ai 34 ans, je suis à Rennes et je tue le temps en fouinant dans les bacs à solde d'un vendeur de Dvd; puis je tombe dessus: "C.H.U.D"! Sans hésiter, je l'achète, avec quelques autres films de genre.

14/09/2013, 21h45: ça y est, je l'ai vu. Comme je m'y attendais, il ne m'a pas du tout fait peur et il est clair que je ne ferai pas de cauchemar cette nuit! En revanche, le film s'est avéré une bonne surprise, une série B typique des années 80, jouée et tournée dans un premier degré de bon aloi. Certains choix sont plutôt originaux, comme le fait de situer l'action dans le quartier des clochards de New York ou le traitement de la fin, où l'attention ne se focalise pas sur les créatures mutantes mais sur la personne sans scrupules à l'origine de leur création.

Et quoi qu'on en dise, le titre est vraiment bien trouvé, intriguant et recelant une astuce, que je ne dévoilerai pas, pour ne pas gâcher l'effet à ceux qui souhaiteraient se le regarder pour passer une sympathique deuxième partie de soirée.

5.7

Publié le 14 Septembre 2013

Fear and desire

Fear and desire

Dénigré par son auteur, ce premier long-métrage n'a pourtant rien de déshonorant. Il comporte certes des maladresses et des lourdeurs, qui sont sans doute la raison du reniement de Kubrick, mais aussi beaucoup de bons moments. Surtout, le film est parfaitement cohérent et développe déjà les thèmes majeurs du cinéaste. Il présente également des plans et des scènes qui montrent que son immense talent est déjà là et ne demande qu'à s'exprimer.

Bien sûr incontournable pour les aficionados, ce Fear and desire vaut aussi le coup d’œil pour les nouveaux venus, de par sa force visuelle, son originalité et quelques moments de grand cinéma.

8

Publié le 3 Septembre 2013

Kaizoku Sentai Gokaiger: Let's Do This Goldenly! Roughly! 36 Round Gokai Change!!

Kaizoku Sentai Gokaiger: Let's Do This Goldenly! Roughly! 36 Round Gokai Change!!

Tout à fait d'accord avec Gory Freddy (merci pour le lien au fait), cet épisode est très fun. Il faut bien sûr le prendre pour ce que c'est: un sentai dont la seule ambition est de divertir (et de faire la promotion de figurines mais ça c'est une autre histoire!).

8

Publié le 31 Août 2013

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Si on accepte de se laisser prendre au jeu et d'accueillir les incohérences, les invraisemblances et la formule "plus et plus font encore plus" comme elles viennent, on passera une chouette soirée devant ce Lone Ranger décomplexé et revigorant.

Si en revanche, on veut de la mise en scène travaillée, du scénario béton et de la profondeur psychologique, c'est clair qu'il vaut mieux changer de salle. On notera tout de même la noirceur de certaines scènes, étonnantes pour une production Disney.

7

Publié le 27 Août 2013

Photo Obsession

Photo Obsession

Ce deuxième film de Mark Romanek est une très bonne surprise et permet de voir Robin Williams explorer une autre facette de son talent. Sa prestation très convaincante permet de compenser une mise en scène pensée et aboutie, mais quelque peu froide. La fin est marrante. à découvrir!

8

Publié le 26 Août 2013

La Nuit des Morts-Vivants

La Nuit des Morts-Vivants

Je n'aime pas trop les films de zombie, d'où ma découverte tardive du classique de Romero, mais je dois dire que cette Nuit des morts-vivants ne m'a pas du tout déçu.

Le film bénéficie en effet d'une très bonne ambiance, due notamment aux éclairages et à la bande-son très présente, et d'une mise en scène sèche. Le scénario va assez loin et réserve son lot de surprise, comme la fille qui dévore son père, où la toute dernière scène que je ne dévoilerai pas, pour ne pas gâcher l'effet aux éventuelles personnes qui liraient cet avis sans avoir vu le film.

Un bon classique qui tient toujours son rang et surclasse nettement la plupart des daubes qu'il a inspiré.

8.93023

Publié le 26 Août 2013

Black Christmas

Black Christmas

Si on prend ce Black Christmas comme un simple slasher, on devrait y trouver son compte et passer outre les clichés et incohérences inhérents au genre, d'autant plus que des efforts sont faits au niveau du scénario et de la mise en scène. Les origines du tueur et de sa perversité sont détaillées et bien amenées dans le film. La mise en scène, bien que présentant des problèmes de rythme, essaie de sortir des sentiers battus en proposant quelques angles et plans inattendus, entre les pénibles séquences mille fois vues.

En revanche, si on prend au sérieux les propos de Glen Morgan, qui dans le making of explique qu'il espère ne pas avoir fait un Slasher mais un film doté d'une vraie profondeur, force est de constater que c'est un échec et que le réalisateur n'est pas allé au bout de ses idées. Il concède d'ailleurs avoir inclus des plans qu'il déteste voir dans des films d'horreur, de peur de subir un nouvel échec commercial. Cela peut se comprendre, mais le résultat est au bout du compte bancal, et le film souffre d'un manque d'ambiance et de personnages et de thématiques pas assez approfondis. A noter enfin que si le dénouement du film n'est pas mauvais, le dvd propose une fin alternative nettement supérieure.

En résumé, ce film n'est pas un désastre, mais pas une franche réussite non plus. Dommage que le réalisateur n'ait pas eu les moyens, dans tous les sens du terme, de ses ambitions.

7

Publié le 24 Août 2013

Je suis une Légende

Je suis une Légende

Cette adaptation m'a plutôt déçue.

J'ai d'abord été gêné par des sfx plutôt laids, à base d'images de synthèse, et quelques plans abdos/ belle voiture franchement racoleurs (genre : ouais l'humanité a été exterminée mais je suis trop classe avec mon corps d'athlète dans ma super voiture de sport).

Ensuite, viennent les incohérences: comme pour les sfx, je veux bien être indulgent et bon public mais bon le coup de l'électricité et de l'eau chaude dans un monde dévasté, niveau invraisemblance qui flingue la crédibilité du film, ça se pose là... Enfin le pompon a été le final qui verse dans une bondieuserie autant pénible que ridicule.

Bon alors, à ce stade, on peut se poser la question: le film est-il un naufrage total? Non, en raison de plans particulièrement beaux d'un New York désert, d'une narration bien menée et d'un Will Smith qui parvient parfois à être convaincant, voire émouvant.

En tout cas, ce film ne deviendra pas une légende...

7.14583

Publié le 30 Juillet 2013

Le Roi des Ronces

Le Roi des Ronces

Le Roi des ronces est un animé envoûtant qui réussit à atteindre ses hautes ambitions.

Tout d'abord, du point de vue technique, le film mélange habilement animation traditionnelle et modélisation informatique et présente un visuel beau et moderne. La mise en scène souligne l'action mais n'oublie jamais son rôle fondamental, qui est de développer la trame narrative, ici complexe et alambiquée.

Le scénario reste le point fort de l'animé, mêlant références aux contes de fées (La Belle au Bois dormant), aux classiques de la science-fiction (Alien, Cube notamment), aux jeux vidéos ainsi qu'aux films d'anticipation et de type survival. Tout cela aurait pu aboutir à un salmigondis indigeste, mais les références sont bien intégrées au sein d'une trame à portée existentielle. A vrai dire, j'ai parfois pensé, de par la portée philosophique du projet, à Ghost in the shell. C'est dire si le film est de calibre respectable!

Que les amateurs d'action se rassurent, il y en a beaucoup, tout au long du film, et le rythme ne faiblit jamais. De plus, si le scénario est complexe, il est aussi efficace, réservant son lot de retournements de situation et bien mené jusqu'à un dénouement inattendu et émouvant.

8.2

Publié le 29 Juillet 2013

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