Critiques spectateurs de Hazem

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Drive-In Horrorshow

Drive-In Horrorshow

(NB: note émotionnelle =9/10)

Fans des "contes de la crypte" et de "Creepshow", foncez dessus car voici, malgré le budget très serré, une bande de cinéastes indépendants qui a trouvé LA bonne recette pour concocter un des meilleurs films amateurs que j'ai vue depuis un bon bout de temps !

La mise en scène est donc très proche de celle des contes de la crypte, le conteur ici étant un projectionniste très attachant. On pourra également compter sur son troll d'assistant, ses zombies et un couple de morts-vivants particulièrement agaçant pour agrémenter l'ambiance du drive-in. Quant aux différents segments, si ils ne se montrent pas aussi géniaux que les meilleurs scénarii d'EC comics, ils auraient clairement trouvé leur place parmi les épisodes de la série télé. Voici donc mon avis sur ces différentes petites histoires :

-Pig Un jeune homme, après une soirée bien arrosée, se réveille et se rend compte qu'il est englué avec du mastic dans sa baignoire et qu'il a quelques dents en moins. Il se rend compte qu'il est en fait la victime d'une fille un peu barrée sur les bords qui aurait très mal pris le fait que le gars aie profité de son état second de la veille. Celui-là est un peu comme "Misery" mais en plus expéditif, c'est sans doute ce qui fait que ce segment semble le plus faiblard de tous, on reconnaîtra quand même que les effets spéciaux sont suffisamment bons et la douleur assez bien représentée (on a carrément mal pour le gars). Au final, on pourra quand même dire que ça commence plutôt bien et que c'est suffisant pour nous faire regarder la suite. Et c'est temps mieux car c'est à partir de là qu'on commencer à perdre la notion de temps !

-The closet Jamie est un brave petit garçon fan de science-fiction rêvant de devenir astronaute. Il semble très apprécié de ses voisins mais il est surtout constamment rejeté et ridiculisé par sa famille: ses parents caractérisent ses rêves de devenir astronautes de "stupides et insensés" et ne cessent jamais de comparer sa performance scolaire à celle de sa s½ur. Après une grosse colère contre ses parents, il monte dans sa chambre et entend quelqu'un (ou quelque chose) l’appeler depuis son placard. Il rencontrera ainsi un monstre qui va lui convaincre de lui amener chaque membre de sa famille un par un en lui démontrant à quel point la vie serait meilleure sans sa s½ur/son père/ sa mère... Voilà un segment empli de génie ! Tout d'abord, il s'avère assez cruel tant il transpire de vérité. En effet, la jeunesse est si naïve qu'il est très facile de la manipuler. Et qui n'a jamais songé se débarrasser d'un membre de sa famille après une grosse colère sans prendre en compte les conséquences ? Si l'on voit la chute venir, elle est au moins guidée par une narration efficace et rend le final d'autant plus cruellement savoureux. De plus, le design du monstre adhère parfaitement au monstre que l'on croit planqué sous le lit quand on est petit : petit yeux luisants, énorme mâchoire prête à vous engloutir, etc... Bref, un très bon segment. -Fall apart Patrick Mazursky est le docteur idéal. Il n'a aucun exclu et cherche toujours à aider quelqu'un qui a besoin d'aide et de soins. A un tel point qu'il laissa passer son travail avant son couple, ce qui fit que sa fiancée le quitta. Malgré tout, elle lui donne droit à une seconde chance et il passe ainsi la plus belle soirée de sa vie. Hélas, le lendemain lorsqu'il se réveille, il se trouve atteint d'une maladie non-identifiée pratiquement similaire à celle du patient qu'il avait ausculté la veille. Il garde malgré tout son sang-froid et tente de se diagnostiquer lui-même en espérant qu'il ne s'agit de rien de grave. Mais il ignore encore toute l'horreur qui l'attend... Avant la projection de cet épisode, le projectionniste déclare "Not for the faint of heart... or stomach !". Et il a parfaitement raison ! Ce segment réunit tous les éléments des meilleurs épisodes des contes de la crypte : du suspense qui fait vraiment froid dans le dos, du stress, des effets spéciaux réussis, du gore et de l'humour noir. Vraiment très noir ! Le terrifiant climax de ce segment m'a absolument retourné les tripes, et pourtant, j'en ai vu des scènes gores ! Ajoutez à tout cela une scène finale sombre et dégoûtante et vous obtenez assurément la meilleure histoire parmi les cinq présentées ! A déconseiller absolument à ceux qui n'ont pas supporté "la mouche" mais à recommander aux autres !

-The meat man Tommy raconte à son petit frère Oakley une rumeur concernant un mystérieux tueur en série cannibale que la presse a surnommée le "meat man". Il ne laisse aucun indice, seulement les corps découpés de ses victimes et du papier d'emballage de viande. Lorsque Oakley découvre dans le bureau de leur père du papier de boucherie et une pelote de ficelle imbibée de ce qui semble être du sang, les deux gamins émettent des hypothèses sur le pourquoi leur papa pourrait bien être le "meat man"... Ce segment est vraiment très drôle ! Il me rappelle clairement l'époque où, plus jeune, je racontais à mes amis des histoires absolument abracadabrantes sur mon entourage (le prof alien, le nouveau voisin cannibale, etc...). D'autant plus que les hypothèses des deux bambins sont tout à fait crédibles bien que parfois exagérées. Mais c'est dans l'esprit d'EC comics et ça reste donc sympa dans le contexte. Et, comme d'habitude, il y a pas mal de gore. La fin fait également sourire. Au final, même si il demeure dans ce segment un peu de suspense et de tension, il prête vraiment à sourire et détend un bon coup après avoir subi toute la tension de "Fall apart".

-The watcher Une bande d'amis décide de partir en weekend faire du camping dans la forêt. Ils ignorent malheureusement qu'ils sont constamment observés par le "Watcher", une créature mutante affamée de chair humaine... Ce segment-là plaira indéniablement à ceux qui ont aimé "Détour mortel" ou autres survivals modernes pour adolescents. Les autres vont, à coup sûr, le déprécier en général par rapport aux autres épisodes présentés dans le film car il n'y a pas grand-chose à tirer de celui-ci. Le scénario ne tient que sur deux lignes et est vraiment très peu original. On en retiendra cependant les quelques effets gores et les scènes lors desquelles les personnages se déplacent dans le noir absolu qui sont légèrement anxiogènes...

"Drive-in horroshow" est donc un film pour vous si vous êtes fan de gores ou de récits horrifiques qui s'inscrivent dans la lignée des "EC comics". Le film ne souffre pas trop de son manque de budget (même si celui-ci s'avère une ou deux fois voyant) et dispose d'un petit côté "old school" qui ravira les amateurs. En effet, des films à sketches comme "Creepshow", on en faisait plus depuis longtemps...

5.5

Publié le 21 Juillet 2012

Bloody Toons

Bloody Toons

Quand on aime, comme moi, aussi bien les classiques de l'horreur que les petites séries Z fauchées, on a souvent tendance à voir un peu la même chose : des imitations mal torchées (mais pas moins fun) de références du genre, les codes habituels traités avec maladresse et des scénarios qui se ressemblent un peu tous. Ainsi, à combien de slashers ou de survivals a-t-on affaire aujourd'hui ? Impossible de le calculer. C'est pourquoi ma nouvelle spécialité fut de lorgner du côté du cinéma amateur indépendant. J'en ai vu des bouses et des sacrés échecs. Mais si il y a bien un réalisateur qui m'a toujours satisfait en général, c'est bien Joe Castro. Et son film "Terror toons 2" n'y fait pas exception.

En effet, même si ce "Bloody toons" présente son lot de défauts et transpire l'amateurisme, il a été réalisé et interprété avec beaucoup de coeur. On sent bien que tout le monde s'est éclaté à faire ce film. De plus, si l'on adhère au délire général du film, on excuse bien vite que les effets spéciaux numériques aient été réalisés avec adobe car Castro est également un maître en ce qui concerne les effets gores caoutchouteux. Chaque scène de meurtre est complètement délirante, inventive et, par la force des choses, complètement imprévisible !

On s'en moque que les acteurs et les effets spéciaux soient à côté de la plaque, il dégage de ce métrage un second degré permanent et une volonté de ne pas se prendre au sérieux du tout. Dommage que l'on vive dans une époque ou seuls les blockbusters de l'horreur sont respectés et où n'importe qui peut se moquer et déchaîner sa haine sur un type de cinéma qu'il ne comprend pas. Faire un film est quelque chose de très difficile, surtout quand on doit tout gérer et improviser avec un budget minimal.

Est-il dès lors, à mon sens, question de dire que le cinéma amateur est meilleur que le cinéma d'horreur "classique" ? Pas du tout. Mais si il y a bien quelque chose qui anime tous ces acteurs et réalisateurs de série z, c'est l'enthousiasme et la passion. Certains vont même plus loin en cherchant à faire quelque chose de vraiment nouveau, Joe Castro en fait partie. A chaque fois, les films qui impliquaient sont travail se sont avérés être une nouvelle et sympathique expérience pour moi. Et pour ça, je vous dis merci mr. Castro car, au final, ça en fera des bons souvenirs...

7.6

Publié le 9 Juillet 2012

2010: Moby Dick

2010: Moby Dick

Si vous me suivez depuis un bout de temps, vous devriez normalement commencer à être habitué à la sympathie dont je fais souvent preuve envers certains films de la célèbre firme "Asylum". Vous voilà donc sur la fiche d'un de leurs plus récents films "2010 : Moby Dick", film donc je vais logiquement vous parler aujourd'hui. Avant toute chose, je précise que je n'ai pas lu l'intégralité du roman original de Herman Melville mais que j'ai déjà souvent eu affaire à de nombreuses analyses assez poussées, lesquelles démontraient la symbolique autobiographique et philosophique du récit. Transposant l'histoire à notre époque, cette dimension est bien évidemment absente et nombreux sont ceux qui reprochent à Asylum de l'avoir laissée tomber pour réaliser un film de monstre écervelé...

Qu'à cela ne tienne, "2010 : Moby Dick" n'est pas l'infâme et insipide film de monstre géant que l'on voudrait nous faire croire. Bien sûr, on échappe aux nombreuses incohérences et autres délires Asylumiens comme le fait qu'une baleine de plus de 150m puisse faire des sauts hors de l'eau sans provoquer la moindre vague et puisse même carrément ramper à la surface ou encore créer un camouflage qui ferait rougir de jalousie le plus astucieux des ninjas de l'ombre. Ce ne sont pas non plus les effets spéciaux qui vous feront changer d'avis à l'égard de ce film, la qualité des CGIs étant fort discutable. Cette fameuse baleine peut éventuellement s'avérer carrément impressionnante lors de ses premières apparitions si vous avez la force d'esprit d'accepter ces curieuses images de synthèse...

Une fois ce paragraphe lu, vous vous demandez sûrement encore pourquoi je prétends que ce métrage est bien plus qu'un énième film catastrophe avec bestioles cyclopéennes qui s'avère même respectueux envers le matériel de base ? Je m'explique : tout d'abord, un peut comme dans "Matrix" pour ce qui est du domaine cinématographique, "Moby Dick" (le roman) est une oeuvre littéraire qui se lit sous plusieurs niveaux. Ce qui ne paraît être de prime abord qu'une simple quête ou un duel épique cache un aspect autobiographique et philosophique, une histoire référentielle à de nombreux éléments de la Bible, etc... Ici, si la dimension autobiographique passe à la trappe, il émane tout de même du scénario un respect évident de l'oeuvre de base et les références sont nombreuses. Par exemple, la barque dans laquelle se trouvent deux des personnages principaux au début du film porte une inscription "The coffin", ce qui est une allusion au chapitre 110 du bouquin. Certains répliques sont même tirées du roman et citées telles qu'elles ont été écrites, ce qui donne lieu à d'assez beaux dialogues assez contrastés avec le ton "série B" du film. Cela dit, ce n'est pas uniquement cet état de fait qui me permet de sauver "2010 : Moby Dick". En effet, j'avais parlé précédemment d'un récit qui se lit sous de multiples niveaux, si le film n'est en aucun cas une oeuvre complexe, le scénario suit un de ces aspects assez importants et malheureusement parfois négligé : la notion de bien et de mal n'est question que de subjectivité et ne correspond qu'à des idéaux. Ainsi, les deux idéaux confrontés au début du film sons le sens de l'honneur et du respect humain et les instincts primaires animaliers. Combat semblant quelque peu inégal mais au fur et à mesure que l'intrigue avance, on se rend compte que ce qui motive Achab passe de quelque chose d'honorable à un simple désir de vengeance pour finalement sombrer dans la folie et n'obéir qu'à une moeurs impulsive qui consiste à finalement tuer la baleine pour le plaisir. Le fameux stéréotype que l'on retrouve toujours au cinéma dans lequel le blanc symbolise la pureté et le bien, le noir, le chaos et le mal est notamment évoqué. Quitte à déplacer l'action à notre époque, autant faire de même avec ce sujet dans un contexte qui touche beaucoup la société actuelle : ce sont deux hommes noirs qui en parleront...

Au final, même si "2010 : Moby Dick" est un long métrage souvent stupide et incohérent, il témoigne quand même de bonnes intentions, d'une réalisation honnête et d'une seconde lecture que tout le monde à tendance à négliger du fait de la mauvaise réputation de Syfy et Asylum. Le casting s'avère également assez sympathique bien que le jeu d'acteur ne se démarque absolument pas et qu'Achab en fasse parfois des tonnes. A défaut de ne pas être un vrai bon film, la faute à un manque de sensation, de budget et à des images de synthèses trop approximatives, il serait de très mauvaise foi de considérer "2010 : Moby Dick" comme un film extrêmement mauvais...

5.42857

Publié le 20 Février 2012

Robot War

Robot War

"Transmorphers"... C'est LE film qui a rendu célèbre la société Asylum, un titre maladroit pour un moyen de se faire connaître tout aussi maladroit. En effet, c'est généralement l'exemple le plus concret qu'utilise le public populaire pour polémiquer la firme et se moquer d'elle. Qu'à cela ne tienne, ces types se méprennent ! "The global asylum" est en fait un studio de passionnés de la série B et Z à l'image de Roger Corman qui, en son temps, à également produit et réalisé de nombreux mockbusters... Mais à l'époque, il n'y avait pas internet, personne ne pouvait alors influencer les internautes et le blâmer ! Et avec le temps, certains de ces films sont devenus quasiment cultes !

Pourquoi je parle de ça ? Eh bien tout simplement parce que "Transmorphers", ou encore "Robot war" chez nous, démontre que les capacités de la firme Asylum sont nettement supérieures à celles de Cine Excel dans le mockbuster ainsi que Cinetel ou encore Nu image pour ce qui est de l'univers du téléfilm en général. Tout d'abord, ce film n'a en lien avec "Transformers" que le titre et les transformations. Et encore ! L'idée des robots capables de se transformer a été uniquement reprise pour les changer en armes de destruction redoutables ou encore lors du combat final dans lequel la tour de guet des méchants se transforme en ce qui s'avère être le boss de fin de niveau... Le scénario se rapproche éventuellement davantage de celui de Matrix : des machines ont pris le contrôle de la terre. Mais ici, les derniers humains ayant survécu ont visiblement eu le temps d’aménager une cité futuriste sous la terre (c'est que 400 ans, ça nous laisse le temps) ! Bizarrement, le ton est nettement plus sérieux que dans "Transformers" : l'humour n'est pas omniprésent (et comme on a pas Megan Fox, on sait pas faire de blagues de cul) et les robots ne parlent pas non plus, ils sont résolument méchants et dégomment tout ce qui se dresse sur leur chemin si ça ressemble à quoi que ce soit d'humain. Au passage, il faut bien admettre que leur designs sont agréables et que même si les CGIs ne sont pas souvent bons, certains plans sont parfois assez efficaces. Quant aux personnages humains, eux non plus, ne font pas preuve d'humour (et comme on a pas Shia Laboeuf, on sait pas faire de blagues tout court...) mais certains sont assez attachants. Je pense notamment au docteur qui a pensé à s'inspirer de la technologie des robots pour donner vie à la femme de ses rêves, la commandante carrément psychopathe, le couple lesbien romantique et le héros principal, archétype du héros pur sans peur (mais pas sans reproches)... Pour ce qui reste du scénario, malgré une trame linéaire qui manque de temps en temps de rythme, il propose quand même certains twists assez sympathiques comme la transformation de la tour citée précédemment, la véritable raison d'être du héros principal et la scène ou un professeur découvre que l'intérieur des machines est en fait organique !

Hélas, (il fallait s'y attendre !) la réalisation est fauchée, les effets spéciaux sommaires et les acteurs pas particulièrement bons, autant d'éléments qui peuvent permettre à n'importe qui de montrer ce film du doigt et pourtant... Et pourtant, ce qui fait le charme de la Asylum, hormis son l'audace de certains concepts, c'est sans doute l'enthousiasme et la bonne volonté qui en découle : les acteurs et autres personnes contribuant à ces films ont conscience de ce qu'ils font, ils savent que leurs effets spéciaux sont ridicules, leurs scénarios étranges ou débiles mais ils y mettent tant de coeur qu'il serait juste ingrat de s'en moquer. Ils n'ont pas peur d'exposer leurs moyens limités tant qu'il est possible d'offrir au spectateur un peu indulgent un grand spectacle de la série Z. Pour le peu que l'on soit sensible à ce genre de cinéma, ce film devient dès lors un véritable petit plaisir ! Fauché, réalisé et joué de manière approximative, "Transmorphers" ne triche pas, contrairement à de nombreuses autres productions ennuyeuses et avares, et n'hésite pas à montrer une flopée de robots et d'effets (très) spéciaux à l'écran pour le plus grand plaisir du spectateur amateur de série Z baroque !

Au final, si ce petit mockbuster sans prétentions n'a pas de quoi être considéré comme étant un vrai bon film, il peut quand même s'avérer assez distrayant et sympathique. De plus, si certains considèrent le principe du mockbuster comme absurde, celui du blockbuster l'est également quand on y pense, mis à part que le mockbuster ne s'adresse qu'à un public amateur et (très averti) et pas à ceux qui ont l'habitude de prendre ce genre de productions au premier degré (les pauvres) !

5.5

Publié le 4 Février 2012

Sherlock Holmes : Les mystères de Londres

Sherlock Holmes : Les mystères de Londres

Asylum est une firme célèbre pour ses mockbusters au budget riquiqui, souvent ridicules et souvent très ennuyeux, munis d'acteurs totalement à côté de la plaque ou mous comme une huître pas fraîche... La vidéothèque Asylum est souvent synonyme de bonheur pour le collectionneur de nanars en tous genres tentant de surfer sur le succès de blockbusters récemment sortis. Comme vous l'avez devinez, le film ici "plagié" est le film Sherlock Holmes datant de 2009. Enfin... "Plagié" est un bien grand mot car l'on constate vite que le scénario de ce film n'a strictement rien à voir avec celui du film précédemment cité, si ce n'est qu'il a été inventé de toutes pièces...

Ce film est souvent considéré comme une bouse par de nombreux internautes, il faut cependant savoir que 75% d'entre eux n'ont pas vu le film et se contentent de se fier à la jaquette quelque peu racoleuse tout en criant au scandale : des dragons et des monstres dans Sherlock Holmes ? Blasphème !!! Mais il suffit de se prendre au jeu et de suivre le film sans trop penser au fait que ce soit un mockbuster pour découvrir un métrage plein de potentiel et bourré de bonnes idées... Tout d'abord, la photographie est plutôt soignée, la caméra n'agite pas assez pour donner envie de vomir et certains plans sont plutôt efficaces, malheureusement, le budget ne jouera pas en sa faveur et de nombreuses scènes paraissent particulièrement cheap. C'est bien dommage car le film regorge d'excellentes scènes, notamment la descente de la falaise par Watson ou le combat final, digne d'un roman de Jules Verne qui, malgré ses effets spéciaux très moyens, offre un grand moment de plaisir à l'ambiance assez épique secondé par une bande-son qui n'a pas grand-chose à envier aux plus grands blockbusters du cinéma : elle est nettement plus mémorable que celle d'Avatar ou plein d'autres blockbusters à pognon... Pour une production Asylum, on ressent également un énorme effort scénaristique, bien que faussement complexe, il passe d'absurde à logique, ce qui était déjà, à sa manière, le cas du "chien des baskerville" et l'identité du méchant semble bien trop évidente, les suspects ne sont pas bien nombreux mais on nous réserve un twist à la star wars... L'histoire en elle-même est moins superficielle que pour de nombreux autres blockbusters, à l'image du film ayant précédé la sortie de celui-ci, la relation Holmes/Watson est mise en avant mais nous avons également droit à un petit peu de développement concernant le personnage de l'inspecteur Lestrade, bien que rien ne sois particulièrement bien développé, l'intention est là et ça fait plaisir, surtout de la part d'un film qui privilégie l'aspect aventure/action.

Justement, c'est bien de là que vient le problème qui nuit à la réputation de ce film outre sa jaquette quelque peu trompeuse et la réputation de Asylum : le personnage de "Sherlock Holmes" est considéré comme une oeuvre incontournable, que tout le monde connaît même sans avoir lu la moindre de ses aventures, et le détective comme le plus grand inspecteur au monde, il est alors logique que certains trouvent le fait de privilégier l'action et l'aventure dans un film ayant pour héros le roi de la déduction est impardonnable et absurde. Seulement, afin d'amener à bien cet aspect, un autre auteur bien connu, Jules Verne, a inspiré le film. Et en réfléchissant bien, ses récits aussi sont quelque peu absurdes... C'est ainsi que j'ai trouvé tout le bonheur que ce film avait à apporter : imaginez que Jules Verne aie écrit une histoire avec Sherlock Holmes comme héros principal, gardez votre âme d'enfant et laissez-vous emportez, cela aura dès lors le même charme qu'un bon film de super héros des années 80 !

Au final, "Sherlock Holmes : les mystères de Londres" n'est pas l'infâme bouse en laquelle on voudrait nous faire croire : c'est juste un petit téléfilm des plus sympathiques mais qui souffre de la réputation trop prononcée de son contexte. Pour moi, ce film représente ce que Asylum peut faire de mieux en terme de mockbusters, on ne s'ennuie jamais et le tout peut se regarder avec un certain plaisir, plaisir peut-être coupable pour certains mais ô combien agréable !

6.57143

Publié le 14 Octobre 2011

House of the Dead

House of the Dead

Oui, je sais, elle était facile celle-là mais le film ne vaut pas vraiment mieux. Enfin soit, je suppose que je n'ai pas besoin de présenter le réalisateur de cette aberration qu'est "House of the dead". Curieusement, même si je suis fan du jeu vidéo dont la trame n'a strictement aucun rapport avec celle du film, il ne m'a pas trop ennuyé... Vous savez quoi ? C'est le genre de film qui arrive à transformer du crottin de cheval en lingot d'or, ce qui est plutôt étonnant de la part de ce monsieur Boll...

Soit, dans les films de zombies, on a eu du très bon et du très mauvais, ce qui est dommage, c'est que dans la catégorie des plus mauvais d'entre eux, "House of the dead" n'est pas aussi charmant que le "virus cannibale" de Bruno Mattei, peut-être parce qu'il s'agit justement d'un métrage basé sur un jeu vidéo et qui n'a pas grand-chose à voir avec ce dernier (si ce ne sont les nombreuses incrustations de séquences en 3D fin années 90). Le début peut présager un gros navet de la pire espèce et on se dit que n'importe quelle activité serait plus intéressante que de regarder se film. Donc, en général, on se prépare à machonner le bouchon de sa bouteille de coca ou a se crever les boutons d'acné pour voir les 90 minutes passer... Jusqu'au moment où arrivent les monstres !

Oui ! Les monstres ! Si un jour vous voyez ce film, vous risquez de vous en souvenir des zombies, ils peuvent se classer en plusieurs catégories : les zombies de dernière minute (un peu de fond de teint, du sang autour de la bouche, on lui demande de gueuler et ça marche), les zombies plus communs (ceux qui ressemblent aux membres d'un groupe de metal après un concert où tout le public serait déjà mort bourré) et les zombies qui correspondent plus à l'image du zombie que nous avons de nos jours, vous savez, le genre de corps qu'on aurait laissé trop longtemps dans le panier à fruits à côté de la banane gâtée... Le boss de fin de niveau a également un look digne du zombie le plus grotesque du jeu vidéo et semble monté en kit tant il est couvert de lignes de suture. Ils apparaissent bien vite, et là, on se rend vite compte que le film aurait pu s'appeler "Pif, paf, boum, zombies !". En effet, à défaut de présenter une adaptation fidèle, Uwe Boll ici nous propose un spectacle des plus divertissants pour ceux qui aiment voir des zombies se faire dégommer de toutes parts en laissant des bouts de latex un peu partout et du sang fluo sur le plateau, on aura même doit à des "bullet time" qui auront tout à envier à Matrix... Cela dit, ça reste très avare en gore, même si ça pète et ça troue de partout, ne vous attendez pas à voir le carnage du siècle. Pour le reste, vous l'aurez deviné, les acteurs, tout comme le script, la réalisation et les répliques sont tout à fait à côté de la plaque.

Au final, si un jour vous étiez obligé de regarder un film d'Uwe Boll, hormis le surprenant "Rampage", c'est franchement "House of the dead" que vous devriez choisir, tout est tellement mauvais que vous ne pouvez pas prendre ça au sérieux, même le jeu vidéo de 1999 faisait plus peur ! Vous le verrez plutôt pour l'hilarité qu'il provoque dans certains cas et pour ses zombies cheapos à souhait mais ô combien réjouissants !

Et maintenant, je laisse le mot de la fin à ma réplique préférée :

« Et toutes ces créatures, vous les avez créées afin de devenir immortel... Pourquoi ? »

« Pour toujours être vivant ! »

5.22222

Publié le 12 Octobre 2011

Blood Dolls

Blood Dolls

Tout connaisseur le sait, tout amateur de cinéma standard type "blockbuster américain" regardant un film de la Full Moon réalisé par Charles Band risque d'être totalement perdu dans cet univers farfelu aux créatures au look absurde... Car même si la firme est capable du meilleur en terme de films à petit budget (Puppet masters, Re-animator,...), elle est aussi capable du pire (Evil bong, Totem,...). Entre les deux se situent deux classes : tout d'abord, les réjouissants nanars comme Talisman, Petrified ou Horrovision tellement mauvais qu'ils en deviennent sympathiques et offrent un certain plaisir coupable à leur vision, et ensuite, le reste, les inclassables, ceux que seuls les amateurs de film dingues et dégénérés pourraient apprécier, ceux qui montrent tout le potentiel de la firme malgré ses budgets minimalistes. Blood dolls est l'un de ces films, un véritable ovni du cinéma, vite vu, vite oublié pour certains mais mémorable pour ceux qui suivent régulièrement la filmographie de Charles Band.

Bien sûr, Blood Dolls n'est pas une oeuvre d'art, la photographie n'est pas spécialement belle et les effets spéciaux peu remarquables et avares en terme de gore, ce n'est pas non plus le cas du scénario, assez simpliste, mais ce n'est pas là que le métrage trouvera toute sa saveur, non. S'il faut regarder ce film, c'est bien pour sa galerie de personnages tous aussi farfelus les uns que les autres qui, mine de rien, sont quand même plutôt bien soigné, mention spéciale à Virgil Travis, le monstrueux héros du film mais surtout à maître Mascaro, clown tueur prêtre à ses heures particulièrement sérieux. Mentionnons également la présence de Phil Fondacaro, dans un rôle finalement peu mémorable mais sa dégaine prête toujours autant à rire, et le fameux groupe de rockeuses enfermées dans une cage, une idée plutôt tordue mais qui donnera lieu à des scènes plutôt curieuses et seront utiles à l'ambiance générale du film. En effet, ces filles apportent un petit plus musical qui convient bien au ton général du film. Les marionnettes, elles, sont moins bien animées que les Puppet masters et sont, étrangement, l'élément le moins intéressant de cet univers timbré, alors qu'elles semblent être l'élément principal du film. Ce n'est pas bien grave, Virgil et Mascaro se débrouillent très bien tous seuls ! D'autant que ce dernier vous proposera une fin alternative au moment où vous vous attendez à voir défiler le générique !

Bref, même si ce n'est pas le meilleur ou le plus délirant des films de la Full moon, il reste un bon deal pour passer un moment très agréable pour le peu que l'on adhère à son univers déjanté.

7

Publié le 11 Octobre 2011

Wonder Woman

Wonder Woman

Si vous êtes un pervers fan de super héros, le visuel publicitaire de cette série doit vous faire vachement baver ! Et là, vous tombez dans le piège du producteur avare (doux pléonasme) qui met un gros plan sur l'entrejambe et les mimiches de la madame pour donner de l'audience au pilote d'une série qui finirait dans les limbes en même pas quatre jours mais qui deviendrait vite un objet de convoitise pour les curieux qui vivent de l'autre côté de l'Atlantique... J'ai vu le résultat de mes propres yeux, et croyez-moi, amis pervers, même vous risquez d'être énormément déçus par cette adaptation... Effectivement, pour une héroïne du DC universe, c'est l'hérésie ! Alors que Marvel sort quasiment chaque mois un blockbuster facile, DC ne cessait d'aligner les perles dont les "Batman" de Nolan, la série "Phantom", "Green Hornet" ou encore les "DC Original Animated Movies", c'est en toute logique que l'on aurait pu s'attendre à quelque chose de correct de la part d'une adaptation d'une super-héroïne aussi connue que Wonder Woman !

Enfin bref, vous êtes sûrement en train de vous demander ce qui ne va pas avec ce fameux pilote ? Je vais vous le dire mais je vais parler en tant que fan du DCU, donc, vous avez le droit de penser que je vais pas particulièrement être très objectif. Enfin soit, le vrai gros problème, c'est Wonder Woman en elle-même, le costume et l'actrice sont aussi convaincants qu'Adam West ou George Clooney dans le costume de Batman. Et non, elle ne porte pas de maillot bleu étoilé court mais un pantalon caoutchouteux, en fait, le costume est de très mauvais goût... Même celui dans l'épisode de "Bones" appellé "Super-héros" le costume d'Halloween était beaucoup plus réussi... Quant à l'actrice, elle court comme une gazelle en faisant de très grands écartements de jambes (trop la classe, quoi !) et réintroduit le bon vieux cliché de l'héroïne qui regarde tout le temps le méchant droit dans les yeux en faisant un sourire en coin... Hum... Enfin, elle a pas vraiment le charisme nécessaire pour un tel rôle...

Je ne m'attarderai ni sur le scénario, ni les effets spéciaux car il ne s'agit pas d'une version défintive bien que les cascades m'avaient l'air, ma foi, peu crédibles, et le reste de la série ne verra jamais le jour, il est donc impossible de donner une note exacte à cette véritable curiosité nanardesque mais si DC a eu l'état d'esprit de ne pas continuer, c'est qu'il y a bien une raison, les super-héros au cinéma sont déjà assez difficiles à prendre au sérieux, pas la peine de ré-enfoncer le couteau dans la plaie...

6

Publié le 29 Juillet 2011

Delivery

Delivery

En règle générale, quand quelqu'un me dit qu'il n'aime pas les films d'horreur, il argumente en expliquant qu'ils se ressemblent tous : une bande de jeunes et un serial-killer. Aussitôt, me voilà parti dans le joyeux monde du slasher de série Z, là où les réalisateurs n'ont plus d'idées, là où plus rien ne tient la route, là où les effets spéciaux gores sont les seuls avantages du film, c'est un genre qui revient trop souvent aujourd'hui... C'est en passant dans un magasin un lundi après-midi que je tome sur "Delivery" dont j'ai relevé l'emplacement grâce à un groupe de deux personnes visiblement à la recherche d'un film pour passer la soirée : -"Et celui là ?" -"Oh non ! Ce sera encore un truc avec un serial killer qui tue des gens pendant tou le film !" Hoplà, me voilà dans les comptoirs de dvds en occasion, devant la jaquette de ce fameux film dont ils parlaient "Delivery", magnifique dvd représentant une espèce d'Obélix tenant un carton à pizza et une hache dans l'autre, comme je consacre mon cerveau à des activités plus littéraires, ma première réaction fut : -"Oh là là ! ça m'a l'air bien concon, bien débilos, je vais passer une bonne soirée tiens !" Effectivement, le dvd est bien vite passé dans mon sac de courses ! Je rentre chez moi, je m'installe, prends une canette et des chips, mets le dvd dans mon lecteur et appuie sur "play"...

Au bout d'une demi-heure, j'avais plus vraiment envie de glisser ma main dans le sachet de chips...

A ma grande surprise, et malgré tout agréable fut-elle, "Delivery" est loin d'être un film popcorn, il est également à des années lumières d'être un banal slasher, là on peut le dire, les deux gaillards du dvdshop se sont vachement bien vautrés ! Il faut dire que moi aussi, mais j'avais eu la chance de l'avoir quand même acheté... Enfin bref, je cesse de tourner autour du pot, je vais vous expliquer ce qu'il y a de si bon dans ce film : c'est une série Z, un mauvais film sympathique mais ce n'est pas un nanar ! Oui, étrange cas, certes rare, mais il existe !

Je m'explique : dans n'importe quelle autre série Z, on aurait eu affaire à un slasher à 2 de Q.I mais comme je l'ai dit précédemment, ici, ce n'est pas le cas, il va falloir attendre une bonne heure avant de voir notre héros passer à l'action mais cette heure elle-même se montre digne de ce que je désignerais comme un vrai film d'horreur ! Oui, si dans les premières minutes, on constate que l'on se trouve dans une banlieue où tous les habitants sont des enfoirés à part les personnages principaux, au fur et à mesure que le film avance, on s'identifie et on s'attache énormément à cette grosse boule de graisse symbolisant le personnage moyen dans la société dont tout le monde se moque, celui qui n'a jamais rien fait de bien méchant mais sur lequel tout le monde s'acharne, sa tâche paraît de plus en plus insupportable et son parcours psychologiques est parsemé de rêves terribles sur son enfance, la meilleure scène est sans doute celle ou notre héros, étant enfant, explique qu'il veut devenir comme son père. Cela réfère à l'âge où les parents sont pour nous des héros auquels ont veut absolument ressembler, mais ce pauvre Monty fut victime d'un tragique destin qui le conduit pendant une heure vers une impasse dont personne ne peut s'échapper : la folie. Une fois qu'il a perdu tout espoir, nous nous trouvons à une heure de film, il reste une demi-heure mais quelle demi-heure ! Le sang gicle et coule beaucoup, les meurtres sont réjouissants de cruauté mais, paradoxalement, plutôt inquiétants car lorsqu'on réfléchit bien, le désespoir pourrait également nous mener à cet horrible état d'esprit...

Alors, bien sûr, c'est un tout petit film avec un budget riquiqui et cela se voit : il y a bien sûr des défauts, surtout d'un point de vue technique, les effets spéciaux sont perfectibles et l'image n'est pas de qualité formidable, "Delivery" n'est qu'une petite série Z en toute somme honnête mais ambitieuse : elle tient plus à montrer un personnage principal en relief dans un contexte réel vicitime d'une épreuve psychologique trop intense plutôt que tenter de nous distraire à coup de scènes gores et de dialogues trop inutiles, et c'est pour cela que j'ai parfaitement le droit de me montrer très indulgent envers cette toute petite production que trop de spectateurs blasés qualifiraient de "mauvaise"...

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Publié le 11 Juillet 2011

Transformers 3 : la face cachée de la lune

Transformers 3 : la face cachée de la lune

En règle générale, dans une trilogie, si le premier se montre sympathique et le deuxième excellent, le troisième se résume souvent à une grosse déception démontrant souvent que le seul but de la licence était d'obtenir un max de tunes auprès de ceux qui avaient aimé. Lorsque je suis parti au cinéma avec ma famille pour voir "Transformers 3", je m'attendais à ce douloureux cas, les deux premiers m'avaient bien plu mais n'étaient pas vraiment exceptionnels, j'étais en doit de m'attendre à une engeance scandaleuse mais, fort heureusement, très belle fut ma surprise !

Tout d'abord, un des acteurs-clés des deux premiers films a déserté le casting, il s'agit de Megan Fox et même si le nouveau couple n'est pas très crédible non plus, on constate que l'absence de l'actrice qui fait l'objet des fantasmes de tous les teenagers a fait en partie le plus grand bien au film : on cesse de filmer ses arguments et on arrête les blagues de culs pour ados ! Oui, l'humour a aussi évolué, plus "bon enfant", plus simple, plus feint et surtout moins con !

Ensuite, sur le plan scénaristique, c'est pas mal non plus : ça ne casse pas des briques mais il se montre mieux structuré et plus mature, l'ambiance est plus sombre, les nouveaux personnages servent vraiment à quelque chose et l'histoire montre quelques petites subtilités. Et surtout, c'est plus original et moins gnagnan qu'un "Avatar" et plus crédible qu'un "2012" (même si Shia Laboeuf incarne un personnage quasiment aussi résistant que superman, lorsque les Decepticons mettent la ville à feu et à sang, on ne retrouve pas 10000 survivants dans les décombres)...

Visuellement, et on s'y attendait tous, c'est évidemment une superbe réussite ! Les effets spéciaux sont formidables (surtout les transformations qui sont magnifiques !) et les décors impeccables, c'est également bien filmé, les plans sont efficaces mais certaines scènes sont absolument uniques ! Il y a des cascades que l'on avait jamais (ou, en tous cas, rarement) vu sur l'écran, surtout pendant le combat final qui fait preuve d'un rythme efficace et effrené : on a pas le temps de souffler ! En ce qui concerne la 3D, contrairement à beaucoup de films, j'ai trouvé qu'elle apportait un petit plus, bien sûr, il y a peu de profondeur et de volume mais elle rend les effets spéciaux plus efficaces, malgré tout, elle reste dispensable...

Au final, si à première vue, "Transformers 3" peut ressembler à n'importe quel autre film de cinéma actuel (c'est-à-dire, sans aucune personnalité), il se montre nettement supérieur à ses deux prédécesseurs, je ne serai pas le seul à le dire, Transformers 3 est un excellent film d'action qui n'a pas cédé à la facilité puisqu'il ne reprend pas exactement la même recette que le premier opus mais bref, c'est une recommendation que je vous fait. Ce film se regarde avec beaucoup de plaisir pour le moins que l'on laisse de côté ce comportement blasé que trop de gens apportent avec eux lors de la vision d'un film au cinéma...

6.54545

Publié le 11 Juillet 2011

Batman Forever

Batman Forever

Tout le monde le sait, je suis un très grand fan de Batman, il s'agit bien évidemment du plus grand super-héros de tous les temps, un homme normal mais intelligent, fort et riche au service de la justice, il m'a toujours plus passionné que n'importe quel super-héros et ce n'est pourtant pas le seul que j'ai rencontré dans mon enfance, j'ai connu les dessins animés Spiderman, le comics de Spawn en passant par le film de Daredevil, aucun n'a jamais su se hisser au rangs de la chauve-souris qui incarne un véritable rêve pour tous les fans de bande dessinée américaine. Actuellement, Batman est considéré comme à son âge d'or grâce au film de Christopher Nolan qui, pourtant, ne représente pas à mes yeux le meilleur film Batman. En fait, je considèrerais plutôt l'ère Bruce Timm comme la meilleure chose qui soit arrivée à Batman avec l'ère Burton, les aventures du justicier se résumaient moins à un film d'action trop moderne et réaliste... Bref, je viens au film que je suis en train de critiquer, Batman Forever, troisième film de la saga instaurée par Tim Burton, appartenant à l'ère Schumacher, généralement source de haine pour tous ceux qui se disent "fans de Batman"... Ce que je m'apprête à dire est peut-être un peu tiré par les cheveux (c'est assez paradoxal pour un film sur les chauve-souris) mais je pense, sincèrement, que si j'arrive à apprécier ce film, c'est bel et bien parce que je suis un des plus grands fans de Batman qui puisse exister.

Je m'explique : lorsque Tim Burton sortit son premier film, en 1989, l'ambiance s'inspirait de celle des années 80, qui présentait Batman comme un héros sombre et très tourmenté, l'univers du film se rapproche davantage de celui de Frank Miller que celui de Bob Kane quand il créa le personnage. Certains penseront également que la série se rapprochant le plus de Bob Kane est celle avec Adam West, il n'en est rien, cette série est typique des années 60, l'époque ou les super-héros avaient presque l'interdiciton formelle d'être sérieux. A mon sens, les films les plus fidèles à l'oeuvre de base sont bien ceux de Schumacher car, tout comme les premières aventures de Batman, ils se montrent colorés, sympathiques, distrayants et bon enfant sans pour autant sombrer dans le comique ridicule avec des scénarios dépourvus de sens et sont au moins dôtés d'un thème psychologique concernant un personnage en particulier.

Si, certes, le film était sorti avant ceux de Burton, il n'aurait pas la réputation qu'il a aujourd'hui car la réalisation nettement moins talentueuse et le ton nettement plus grand public déroutèrent plus d'un spectateur de l'époque, habitués à voir Batman évoluer dans un univers sombre et dépressif à souhait. Pourtant, le film possède de bonnes qualités : reconnaissons une musique superbe bien que moins marquante que le thème de Danny Elfman et des acteurs à la hauteur, même si Val Kilmer n'est pas fait pour le rôle de Batman, il est assez amusant et se débrouille comme il peut. Le vrai problème selon moi se trouve au niveau des méchants : Double-face trop rigolard et pas schizophrène, l'homme mystère pas assez mystérieux et intelligent et quand on les retrouve ensemble, ils font pensez à deux meilleurs copains (ou deux homos d'ailleurs) qui s'amusent à faire des farces au gens en les trucidant un peu... Même si les acteurs jouent très bien le jeu, les personnages qu'ils incarnent son décevants même si on les compare avec les versions moins récentes...

Au final, vous l'aurez compris, même en tant que fan incontesté de Batman, j'aime bien les deux opus de Schumacher. Cela est peut-être dû au fait que je ne sois pas homophobe et paranoiaque, et que, dès lors, les soi-disant sous entendus gays passent inaperçus à mes yeux, mais surtout parce que je connais Batman de la façon dont on le connaît aujourd'hui jusqu'à ses débuts en 1939, ce qui me permet à chaque fois d'établir un lien où trouver des repères et des références qui me permettent de ne pas me perdre ou d'être déçu devant chaque adaptation de Batman, sauf le film des années 60 mais il s'agit d'une autre paire de manches... Bien sûr, cela ne veut pas dire que je prends cet opus totalement au sérieux, c'est de l'action sympathique avec un petit moment dramatique (mais pas dépressif) de quelques minutes, un bon petit film popcorn pour passer la soirée et surtout une occasion de renouer avec l'esprit bon-enfant (mais pas cucul) du Batman du début des années 40.

4.67308

Publié le 27 Avril 2011

Avatar

Avatar

Ceux qui me connaissent bien savent que je n'aime pas Avatar mais dites-vous bien que cela n'a rien à voir avec une envie de faire mon intéressant ou de me montrer décalé. Non. Sincèrement, j'ai passé un bon moment à la vision de ce film à sa sortie mais une fois sorti de la salle, la magie n'opérait plus et je me suis mis à me demander comment un film aussi commercial avait si bien fonctionné... Brusquement, je me suis mis à chercher la petite bête et me rendis compte que je ne devais pas chercher bien loin pour cerner les gros défauts du film, ce que je vais faire à l'instant pour démontrer que, selon moi, Avatar ne mérite pas vraiment la réputation qu'il a.

Tout d'abord, je vais parler de l'utilisation de la 3D. J'entends déjà les autres me crier dessus en me lançant des tomates à la figure en essayant de me persuader que la 3d de ce film est innovante et magnifique. Euh... Je ne voudrais surtout pas avoir l'air blasé mais, en plus d'avoir instauré une mode dans le cinéma actuel qui nous donne en général des résultats des plus calamiteux, ne sert absolument à rien ! Je m'explique par un exemple : dans n'importe quel parc d'attractions où il y a une attraction 3D, si je l'ai faite, je m'en souviens toujours, par exemple, captain Eo était un excellent film en relief avec des éléments qui sortaient vraiment de l'écran comme des vaisseaux ou des débris... Je n'ai pas de souvenir impérissable du relief d'Avater, je ne me souviens absolument de rien mis à part qu'au bout d'un moment j'avais mal au crâne, bref, cette 3d est inutile, n'innove rien du tout et ne fait pas non plus preuve d'une grande maîtrise même si le film est visuellement magnifique, je ne nie pas que les effets spéciaux sont superbes et réalistes.

Seulement, et c'est ce que je reproche le plus à ce film, il témoigne d'une grande niaiserie, d'un manque incroyable de personnalité et d'imagination ! Le scénario, c'est celui de Pochaontas mais on transpose l'action dans le futur, comme ça a été fait un million de fois, on remplace les indiens par une race alien super originale inspirée des schtoumpfs (mais en plus grand tout de même !), on intègre un message écolo et hop, c'est parti ! Voilà le principal problème du scénario ! Il est terriblement cliché mais surtout horriblement niais : le message écolo que tente de faire passer le film ne tient qu'à le rendre plus "intéressant" et est très explicite car au lieu de remettre le public en question et faire, on a décidé de faire des méchants et des gentils des plus caricaturaux ! Et, bien sûr, vous vous doutez que les méchants humains veulent tuer les gentils na'vis et qu'un des humains va devenir un gentil na'vi parce que c'est écrit dans le scénario et parce que c'est sensé être le héros du film ! Euuuh... Vous n'avez rien trouvé de plus cliché les gars ? Enfin, soit, je passe maintenant à tout ce qui fait d'Avatar un film comme il en existe tant, un blockbuster facile et tous publics qui, malgré ses effets spéciaux imressionants, n'a rien de plus que les autres...

Si je vous demande de chantonner ou de siffloter la musique de "Star wars", vous le faites sans problème, c'est pareil pour "James Bond", "Indiana Jones", "Batman", les "dents de la mer" ou même "Le bossu de Notre-Dame" ! Mais si je vous demandais de faire pareil avec la musique d'Avatar ? C'est beaucoup plus diffcile hein ! Avouez-le ! C'est là où je veux en venir ! Ce film ne se concentre que sur les effets spéciaux ! La musique passe carrément inaperçue et sert de fond sonore lors des moments d'action, aucun air musical n'est particulièrement mémorable, c'est vite entendu, vite oublié ! C'est un peu pareil pour les acteurs qui, même s'ils jouent très bien, ne font pas preuve de beaucoup d'imagination... Mais bon, quand on joue des rôles aussi banals que ceux que l'on leur a attribués, c'est pas bien facile de créer son propre style ! Vous comprenez donc que je déteste le fait que la musique passe totalement inaperçue, voire se montre même souvent inutile, et que le casting soit totalement transparent. Malheureusement, là où "Avatar" m'a le plus déçu, c'est dans son ambiance... L'ambiance n'est pas totalement inexistante mais justement, voilà le problème : pas d'imagination, pas d'originalité, pas de surprises. Il y a juste ce qu'on pouvait attendre d'un film commercial et tape-à-l'oeil, à savoir, des décors au couleurs fluorescentes tirant vers le mauve, le bleu ou le jaune, une faune qui fait penser à des essais pour la prélogie "Star wars" et une flore inspirée des fonds marins qui lache des paillettes partout, le tout en essayant de faire passer ça pour poétique...

J'espère que vous comprenez maintenant ce que j'ai contre "Avatar", si même dans son plus gros avantage, ici le visuel, le film réussit à se planter en se montrant totalement cliché et dépourvu de personnalité, il ne mérite pas (du tout) la réputation qu'il a acquise auprès d'un public facilement impressionable mais surtout très influençable. Alors, mieux vaut allez voir le dernier Pixar qu'un film totalement en image de synthèse presque aussi banal que mes pantoufles qui réussit à se faire passer pour culte. Franchement, je hais cette façon de réaliser !

8.10638

Publié le 23 Avril 2011

Batman et Red Hood : Sous le masque rouge

Batman et Red Hood : Sous le masque rouge

J'ai toujours considéré que Batman était un héros plus crédible en dessin animé qu 'en film Live car le principal problème des acteurs est souvent le costume. Il est effectivement difficile de se déguiser en super-héros sans avoir lair totalement ridicule. En revanche, l'animation, elle, fait des miracles et je pense que Batman a rarement eu l'air aussi classe en dehors de ses dessins animés (sauf si, bien sûr, on parle de celui des années 60) ! Et ce film ne fait pas exception à la règle, il a même tous les ingrédients pour faire un film Batman : une animation de qualité, un BO mémorable, un aspect tourmenté, une ambiance sombre et épique, de l'action et de l'émotion sans oublier un excellent doublage !

Les fans de la chauve-souris n'auront pas regretté d'avoir attendu si longtemps la sortie du dvd, ce film est un must, un chef d'oeuvre qui réussit à se hisser aux côtés de "Mask of the Phantasm" et ce n'est pas peu dire ! Bien évidemment, la qualité visuelle est au rendez-vous, le style est plus moderne et tonique, les animations 3D ne passent pas inaperçues mais s'incrustent assez bien au reste. Les scènes d'actions sont également prestigieuses, épiques, dantesques et nombreuses mais, comme dans les meilleurs bat-films, c'est l'aspect psychologique qui est mis en avant. Le film démarre sur l'assassinat de Robin par le Joker, au passage, il est assez anecdotique de constater que cette scène se déroule de nuit dans un décor enneigé alors que dans le comics original, on est en plein désert ! Bref, le scénario a été écrit par le scénariste de la série "batman & red hood" lui-même, série qui faisait office de suite à "un deuil dans la famille", d'où le seul faux pas scénaristique : l'effet de surprise sera inexistant pour ceux qui auront lu le comics de base, ce qui, à la rigueur, n'est pas grave du tout mais les autres n'auront pas difficile à calculer 1+1 et deviner l'identité du red hood. En fait, elle nous est révélée assez rapidement, le scénariste en étant visiblement conscient et préférant se concentrer sur les parcours psychologiques des personnages principaux...

D'ailleurs, chacun de ces personnages est extrêmement bien soigné et surtout, vous vous y attendiez, le joker qui se montre plus cruel que jamais, n'ayant rien à envier à Heath Ledger ou à Jack Nicholson, étant un parfait mélange des deux et étant doublé avec brio par Pierre Hatet en vf ! Comme d'habitude, c'est la VO qui reste la plus somptueuse, c'est pourquoi il est quasiment indispensable de regarder les deux versions.

"Batman under the red hood" est un métrage sombre qui montre bien que notre héros est encore loin de sombrer dans l'oubli, Dc devrait nous sortir de plus en plus de dessins animés de cette qualité tandis que Marvel se vautre dans la facilité. Je les vois bien animer "Batman : Hush", "Midnight after Gotham" avec une ambiance des plus cauchemardesques ou "Batman vs aliens", un rencontre improbable comme pour "Batman vs Dracula"... Quelle sera la prochaine aventure sur la liste ? On ne le sait pas encore mais le résulat risque d'être aussi bon que celui-ci !

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Publié le 22 Avril 2011

Hellraiser : Bloodline

Hellraiser : Bloodline

Après avoir assisté aux aventures stupides et totalement barrées du Leprechaun traversant l'espace dans un vaisseau dôté d'un équipage des plus charismatiques qui soit, me voilà m'essayant à la série des Hellraiser en commencant par le premier que j'ai pu trouver : Hellraiser Bloodline. Je n'ai pas encore vu les premiers mais je connais la série comme une des plus populaires dans le domaine de l'horreur et que le premier est de loin le plus effrayant, c'est pourquoi je ne m'attendais pas à voir Pinhead tuer des gens de manières les plus débiles les unes que les autres en dansant, sautillant ou en faisant des blagues et, fort heureusement, ce ne fut pas le cas...

Ce film peut plutôt s'apparenter à un film à sketches puisqu'il relate les (més)aventures de plusieurs possesseurs du cube dont son créateur. Il y a déjà un petit défaut scénaristique : dans le premier opus, si j'ai bien compris, les origines de ce cube étaient totalement différentes et remontaient à encore plus loin mais bon, ce n'est qu'un petit détail qui s'oublie vite car le film regorge de pas mal de qualités... Je disais donc, on dirait plus un film à sketches à la manière de "Creepshow" en plus dramatique, ce qui est sans doute un avantage car le résultat aurait été moins bon si tout le récit se déroulait dans l'espace, on aurait eu affaire à un survival banal et souffrant de grosses baisses de rythme...

Pinhead est une figure emblématique du cinéma d'horreur et, même si on ne connaît pas Hellraiser, on a tous au moins une fois vu ou entendu parler de cet étrange bonhomme à la tête parsemée de clous. Doug Bradley tire plutôt bien son épingle du jeu (voyons, vous vous y attendiez à cette blague non ?) et le personnage qu'il incarne se montre imposant, effrayant et sadique tout en étatn violent mais pas hystérique. Les autres se débrouillent plutôt bien et aucun ne joue vraiment mal, bref, le jeu d'acteur est correct dans l'ensemble...

Le film dispose également de son lot de scènes gores et d'effets spéciaux assez impressionants dont une des plus belles décapitations qu'il m'aie été donné de voir ! Maintenant, je vais parler de ce je préfère dans cet opus : le chien cénobite ! C'est un chien en plastique mais très bien animé bien que son claquement de dents n'ai pas l'air très naturel, il bouge bien, hurle bien et attaque bien, en gros, il reste plus crédible qu'un CGI. Comme chien de garde, il serait sûrement le meilleur mais si vous cherchez un gentil animal de compagnie, à moins d'être un cénobite vous-même, passez votre chemin...

Au final, "Hellraiser Bloodline" n'est sans doute pas le plus mémorables des films d'horreur mais s'avère très sympathique et très distrayant. On regrettera juste que l'ensemble du métrage soit trop démonstratif et pas assez sombre mais il reste tout de même un bon départ pour se lancer dans la saga Hellraiser...

6.41463

Publié le 22 Avril 2011

Batman: Le Défi

Batman: Le Défi

L'adaptation de bande dessinée au cinéma est toujours une chose aisée, dans le cas des super-héros, le résultat est généralement bon. Cela fait des années qu'on nous sert de gros blockbusters à effets spéciaux qui engendront plus tard une pléiade de suites... Mais certains cas sortent du lot, le véritable défi dans la réalisation du film de super-héros est de pouvoir retracer une histoire fidèle au comics original et reprenant l'ambiance la plus adéquate sans pour autant massacrer l'histoire originale comme ce fut le cas un nombre incalculable de fois ! Ici, on parle d'un très gros morceau ! Effectivement, adapter un univers aussi riche et aussi complexe que celui du Batman était une tache extrêmement difficile mais le défi fut relevé et le résultat final des plus satisfaisant ! Qu'est-ce que ce film a de plus que tous les autres film de super-héros ? Eh bien, il respecte toutes les règles de la SMARA.

Oui, je sais, vous croyez que ça ne veut rien dire. Eh bien, disons que c'est un joli petit mot qui résume à lui tout seul toutes les qualités du film. Je commence donc avec la lettre S pour "scénario" car il est ici très bien soigné, le héros principal du film, Batman en l'occurrence, est ici mis dans l'ombre (en même temps, c'est un peu logique de la part de Batman) pour céder la place de la vedette du film à un ignoble personnage : le pingouin. Son histoire a été ici remodelée pour pouvoir l'adapter à un film d'à peu près deux heures, qui trace ses origines jusqu'à sa mort qui deviendra à elle seule une des scènes les plus mémorables et les plus dramatiques de l'histoire du cinéma. L'histoire du deuxième "méchant", Catwoman, a également été réécrite. Même si leurs histoires respectives sont quelque peu écartées de celles du comics d'origine, elles restent crédibles, le film ne s'apparente donc pas à un long épisode live du dessin animé mais à une réelle adaptation.

M, c'est pour la musique, Danny Elfman est le compositeur fétiche de ce sacré Tim Burton et ses musiques resteront gravées dans la mémoire de tous ceux qui auront vu le film. Elles participent toutes à l'ambiance très noire de ce métrage et renforcent chacune des scènes, rendant celles-ci presque chacune cultes ! Le premier A est pour l'ambiance ! Contrairement aux films Marvel qui se concentrent davantage sur les avalanches d'effets spéciaux et de scènes d'actions spectaculaires, le héros de DC se contente de décors angoissants dans une ville gothique à l'ambiance noire et maléfique. Elle est tellement soignée que le résultat fait presque froid dans le dos ! Bref, ceci est bien la preuve qui l'est possible de s'avérer encore plus magistral que n'importe quel film-à-effets-spéciaux si l'ambiance se montre extrêmement bien traitée !

Le R, c'est pour la réalisation. Tim Burton a toujours été un excellent réalisateur mais, bien sûr, son style ne peut pas plaire à tout le monde. L'avantage de ce film est que le fan de Burton ou le cinéaste lambda se retrouveront aussi bien l'un que l'autre dans ce film car même si le réalisateur a bien apporté une touche plus personnelle à ce film-ci, le film reste destiné à un très large public bien que sa noirceur l'écarte des plus jeunes spectateurs...

Enfin, je réserve le dernier A aux acteurs car c'est bien ce qui fait en grande partie tout le charme du film. Nous avons, d'un côté, un Michael Keaton toujours aussi bon dans son rôle dans l'homme chauve-souris et dans celui de l'amoureux tourmenté qu'est Bruce Wayne et, de l'autre côté, une Michelle Pfeiffer plus sexy que jamais dans son costume de Catwoman, et on ne peut que s'extasier sur son jeu d'acteur qui fait preuve d'un excellent sens de la dérision. Mais je réserve les deux meilleurs pour la fin, mes deux préféres et surtout les deux personnages les plus mémorables du film : Danny Devito alias le pingouin, qui n'a rien à envier à Jack Nicholson, et un petit nouveau qui a été spécialement crée pour le film, Christopher Walken alias Max Shreck. Ces deux-là incarnent avec brio deux personnages absolument monstreux aussi bien dans le sens propre qu'au sens figuré ! Comment pourrait-on résister au charme de l'horrible et pervers homme pingouin ou de cet homme ingrat et fourbe qu'est Max ?

Je n'ai plus besoin de redire ce qui a été dit, ce film est une bombe, un chef-d'oeuvre absolu pour tous les fans de la chauve-souris (et les autres) !

9.1831

Publié le 21 Avril 2011

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