Critiques spectateurs de Captain Nono

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Le Monde (Presque) Perdu

Le Monde (Presque) Perdu

Will Ferrell est un acteur comique très populaire au pays de l'Oncle Sam, et même si j'avoue avoir du mal à comprendre l'engouement qu'ont les américains pour les pitreries souvent niaises de ce charlot, quelques-uns de ses films m'ont tout de même bien plus, tels que Les Rois du Patin (2007) et Semi-Pro (2008) notamment... Du coup, quand j'ai vu l'affiche de Will Ferrell avec un T-Rex furax en arrière plan, je me suis dis que le trip pourrait valoir le détour...

Sauf que Land of the Lost est typiquement le genre de comédie qui ne s'appuie que sur ses effets spéciaux pour impressionner le spectateur, au détriment de toute autre considération artistique, comme l'humour par exemple. Will Ferrell a une bonne bouille et cette folie qui peut parfois s'avérer amusante et communicative, mais le bonhomme n'a clairement pas les épaules pour assumer tout seul la responsabilité d'une intrigue un tant soit peu intéressante. C'est cool d'avoir les moyens d'en mettre plein la vue aux spectateurs (encore que...) et de faire joujou avec les effets spéciaux numériques d'aujourd'hui, mais élaborer un scénario digne de ce nom demande un minimum d'efforts intellectuels, d'inventivité, d'originalité et d'humour qui font visiblement défaut ici. Le film est creux et manque d'intérêt à tous les niveaux, du scénario bidon aux personnages lourdingues, en passant par des gags foireux et tous juste bons à faire esquisser un mince sourire au spectateur courageux et compatissant. Même le potentiel visuel du film n'est pas exploité comme il le faudrait, et ce n'est pas les quelques apparitions de dinosaures affamés qui changent la donne. Quant aux extra-terrestres sur la fin, on atteint là un degré de ridicule digne des pires navets du genre !

Cette comédie m'a déçu car j'en attendais autre-chose. On s'y ennuie et Will Ferrell surjoue à mort, sûrement pour combler le néant artistique environnant. Les amateurs de cet acteur se risqueront à regarder ce navet pour les effets spéciaux, mais les autres zapperont ce divertissement médiocre.

4.44444

Publié le 21 Février 2013

Cyborg

Cyborg

Cyborg est l'archétype des productions de S.F. fauchées qui fleurissent de toutes parts à Hollywood, et qui sombrent pour la plupart dans les abîmes de la ringardise et de l'oubli. Certaines d'entre-elles parviennent cependant à tirer leur épingle du jeu et à exister dans la mémoire impitoyable des cinéphiles, souvent grâce à la présence d'un acteur de renom au casting. Un acteur célèbre mais qui ne l'était pas encore à l'époque de la sortie du film, le come-back foireux d'un acteur sur le déclin...

En 1989, Jean-Claude Van Damme n'était pas encore la vedette internationale aware qu'il est aujourd'hui. JCVD n'était encore qu'un rookie dans la jungle hollywoodienne, et s'il n'avait pas percé comme future référence du cinéma d'action (Kickboxer sorti la même année), nul doute que ce Cyborg n'aurait pas la même aura, ni bénéficié de la même clémence dans les critiques. Jean-Claude en est bien évidement l'attraction principale, et c'est toujours sympa de le revoir à une époque où il avait encore tout à prouver, avec son allure juvénile et déjà un charisme à faire pâlir d'envie les grands noms de Hollywood... Hum !

Peu de moyens, mais prenez quelques bâtiments désaffectés et une carrière ou une plage suffisamment étendue pour faire croire qu'il s'agit d'un désert, et hop, le tour est joué ! Les films post-apocalyptiques ne sont pas forcément les plus durs à rendre réalistes. Un réalisateur qui se la joue modeste et doté d'un minimum d'inventivité peut honorablement s'en sortir malgré un budget moisi, et c'est tout juste le cas ici, à condition bien entendu de laisser son exigence au vestiaire. Le film se laisse regarder, avec ses décors minimalistes et son méchant... très méchant ! Le rôle de ce dernier est attribué à Vincent Klyn, un acteur néo-zélandais que l'on retrouvera un an plus tard dans Point Break de Kathryn Bigelow, en train de se foutre sur la tronche avec Keanu Reeves en combinaison moulante sur la plage. Mais ceci est une autre histoire...

Bref, Cyborg n'est pas un navet ni un nanar, ce qui est déjà ça ! L'ambiance post-apocalyptique "bac à sable" reste honnête et les quelques bastons à mains nues suffisent à rendre le tout comestible. Allez, je mets la moyenne pour Jean-Claude, parce qu'il le vaut bien !

6.3125

Publié le 20 Février 2013

Le Pic de Dante

Le Pic de Dante

Harry Dalton (Pierce Brosnan) est un volcanologue travaillant pour le service de veille géologique américain, qui reste encore marqué par la mort de sa compagne survenue quatre ans plus tôt, alors qu'ils se trouvaient tous deux aux abords d'un volcan actif en Colombie. Un jour, des signes d'activité sismologique sont enregistrés sur le Pic de Dante, un imposant volcan de la chaîne des Cascades, dans l’État de Washington, au nord-ouest des États-Unis. Harry est alors dépêché sur place pour effectuer quelques mesures, prendre la température du monstre, rassurer les autochtones et s'en aller vers d'autres cieux. Sauf que d'inquiétants indices ne tardent pas à lui faire envisager le pire...

Car en plus de désigner un volcan sur le point d'exploser, le Pic de Dante est également le nom d'une charmante petite ville typiquement provinciale, nichée au pied de la montagne, au cœur d'une magnifique région boisée. Un cadre idyllique, au point que la ville vient d'être élue deuxième ville la plus agréable des États-Unis, dans la catégorie des agglomérations de moins de 20.000 habitants. Bref, la petite ville où il fait bon vivre traverse une période d'euphorie et attend avec impatience l'arrivée promise de nouveaux investisseurs. Ce n'est donc pas le moment qu'Harry vienne casser l'ambiance avec ses prédictions foireuses sur l'éruption imminente d'un si beau et si paisible volcan, nom de Dieu !

Mais si, Harry est un fouteur de merde, en plus d'être quelqu'un de perspicace, têtu et réaliste. Mais Harry est également un cœur à prendre. Et Le Pic de Dante est un film-catastrophe typiquement hollywoodien, avec l'éternelle histoire d'amour qui va avec. Je ne m'en plaindrai pas, car j'ai un petit côté "fleur bleue" que j'assume totalement, en plus d'aimer tout particulièrement l'actrice Linda Hamilton, ici dans le rôle du maire de la petite ville, en bon fan number one de la saga Terminator. Les acteurs sont excellents et les personnages se révèlent attachants, en plus d'un cadre naturel magnifique. On tient le bon bout les potes !

Pour la petite anecdote, le Pic de Dante est un volcan fictif. J'imagine que je ne vous apprend rien, mais j'aime m'intéresser à tout ce qui entoure un film. Le film a en fait été tourné dans l'Idaho (où j'ai été, yeah) pour les scènes se déroulant en ville et aux abords du volcan, et carrément sur le célèbre Mont St. Hélène pour les scènes se déroulant dans le cratère de la bête. Mais grâce à d'excellents effets spéciaux, le Pic de Dante parait plus vrai que nature ! Du beau boulot à ce niveau-là, en attendant les impressionnantes images lors de l'éruption du volcan, dans la dernière demie-heure du film.

Et c'est là que le film écrase la concurrence, et notamment son rival de l'année 1997, Volcano, avec Tommy Lee Jones. Après une heure d'un suspense rondement mené et d'une charmante idylle entre James Bond et Sarah Connor, le volcan se lâche enfin avec volupté, entre gigantesque et épais nuage de cendres, torrents de magma en fusion, pluie de pierres grosses comme des armoires, souffle destructeur lors de l'explosion... Des scènes impressionnantes et d'un réalisme saisissant, encore jamais vues au cinéma dans ce genre-là. Le film remplit ainsi parfaitement son contrat en matière de grand spectacle !

le Pic de Dante se révèle au final être un excellent film-catastrophe, visuellement impressionnant, et surtout attachant de par son charmant duo d'acteurs, Pierce Brosnan et Linda Hamilton, qui forment à l'écran un très beau couple. Un spectacle typiquement hollywoodien dans le fond comme sur la forme, que je ne renie pas, bien au contraire !

7.2

Publié le 20 Février 2013

Jours de Tonnerre

Jours de Tonnerre

Comment ne pas évoquer Top Gun de Tony Scott, film d'action culte des années 80, devant ce Days of Thunder sorti à l'aube des années 90 ? Même réalisateur, même acteur principal, Tom Cruise, même romance entre le jeune chien fou et la belle jeune femme plus mature, Nicole Kidman, même contexte dans un milieu viril où les sensations fortes font force de loi, même rival blondinet (Cary Elwes). Sans compter le pote de Tom Cruise qui se mange un méchant accident lors d'une course de Nascar, à l'image du copilote de Maverick qui meurt en s'éjectant du F-14 dans Top Gun... Beaucoup de similitudes entre les deux films donc, mais faut-il s'en plaindre pour autant ?

Eh oui, Days of Thunder est en quelque sorte le Top Gun du bitume, l'un des rares films à traiter d'un sport automobile extrêmement populaire aux États-Unis, et malheureusement aux abonnés absents dans le reste du monde : le NASCAR. Une discipline automobile qui peine à s'exporter à l'étranger hormis deux ou trois courses annuelles par-ci par-là, pour des raisons à la fois culturelles et logistiques. Perso, je préfère de loin les courses de NASCAR à la "Formule 1" par exemple, que je trouve d'un ennui... Tout ça pour dire que le contexte du film me botte et que j'aime bien Top Gun. Déjà deux bonnes raisons d'apprécier les aventures mouvementées de Cole Trickle, isnt'it ?

Tom Cruise était à l'époque dans sa période dorée où rien ne lui résistait, pas même la superbe actrice qu'il courtisait dans le film et qui deviendra sa femme dans la vraie vie. Le couple le plus glamour et le plus médiatique de Hollywood à l'époque. Mais l'insouciance a parfois besoin d'une épaule paternelle sur laquelle s'appuyer, d'où la présence rassurante et ô combien appréciable de Robert Duvall dans le rôle du mentor de Cole Trickle. Sans oublier de bons seconds rôles comme Randy Quaid, Cary Elwes ou encore le prolifique John C. Reilly. Bref, un casting de choix pour un film qui sait aller droit au but.

Tony Scott était une valeur sûre dans le genre des films d'action, et même si les ficelles étaient parfois un peu grosses, le résultat était efficace et divertissant, ce qu'on demande généralement à ce genre de films. Il en va de même ici. L'histoire est certes bourrée de clichés et encore à l'époque très ancrée dans le style viril et héroïque des années 80, avec ce jeune pilote sûr de lui et qui sort de nulle part pour tout casser sur son passage, mais la mayonnaise prend bien pour peu que l'on ne soit pas réfractaire aux courses automobiles et au jeu de Tom Cruise, qui comme je le répète souvent, fait partie des tous meilleurs acteurs de sa génération.

Days of Thunder peut finalement se vanter d'être devenu un classique dans un genre sous-représenté au cinéma. Ce film a tout pour plaire à un public large et néophyte en matière de NASCAR, qui lui pardonnera aisément ses grosses ficelles à la sauce hollywoodienne.

Ma note : 7,5/10. Eh oui, ça change tout, je sais.^^

7.375

Publié le 20 Février 2013

Vertige

Vertige

Un groupe de jeunes français - deux couples et un mec qui se tape l'incruste - part faire de la randonnée dans les Balkans, en Croatie pour être précis. Paysages magnifiques et dépense physique sont au programme de cette charmante ballade, avec en bonus une sanglante et sympathique chasse à l'homme organisée par le redneck local.

Un peu d'appréhension légitime au départ de la randonnée, vu ce que le cinéma français est capable de nous pondre dans un genre qu'il ne maîtrise pas encore aussi bien que les américains. Mais également quelques espoirs au vu des progrès réalisés depuis peu dans le cinéma hexagonal, et ce malgré une médiatisation en berne. Ce film a fait peu de bruit à sa sortie, mais s'est tout de même plutôt bien exporté à l'international, signe d'une confiance accordée et plutôt justifiée.

Rien d'extraordinaire à déclarer au niveau de la réalisation, mais Abel Ferry, dont c'est ici le premier long métrage, s'en sort bien en s'inspirant du modèle classique américain, à la fois simple et efficace. Le film prend ainsi le temps de nous faire découvrir de beaux paysages montagneux ainsi que la joyeuse bande de potes insouciants, mais dont on devine déjà les failles, lesquelles s'avèreront déterminantes, voir fatales, lorsque les choses se gâteront par la suite...

Les acteurs se révèlent convaincants et interprètent ici des personnages aux réactions crédibles. Aucune star à l'écran, mais un casting réussi pour un film qui ne cherche pas à péter plus haut que son cul, mais se distingue au contraire par sa simplicité, son efficacité et son réalisme. La dernière demie-heure verse ainsi carrément dans le bestial, à l'image d'une lutte extrême pour sa survie face à un ennemi féroce et dénué de toute compassion.

Une bonne petite surprise made in France, qui sans atteindre des sommets ni exploser le compteur de l'originalité, se hisse à un niveau tout à fait honorable dans le genre des survivals que j'affectionne tant.

7.41667

Publié le 19 Février 2013

Wallace et Gromit : le Mystère du Lapin-Garou

Wallace et Gromit : le Mystère du Lapin-Garou

J'ai vraiment pris du plaisir à regarder ce film d'animation so british, bourré d'humour et surtout si agréable visuellement. Un style original et décalé, des couleurs chaudes et tellement d'inventivité !

Wallace et Gromit forment un duo vraiment original et attachant, qui pourra plaire aux petits comme aux plus grands, à l'image du film en général. L’œuvre de Nick Park s'adapte en effet à tous les âges et les attentes qui vont avec, bourrée de références parodiques à moult genres cinématographiques, dont le cinéma fantastique évidement, pour notre plus grand plaisir. J'ai particulièrement apprécié l'inimitable bouille de Gromit, qui malgré son absence de bouche, parvient à rester très expressif et drôle dans ses mimiques, notamment sa manière de tricoter dès qu'il se sent inquiet ou contrarié.

Je ne connaissais pas ces deux personnages avant de voir ce film, mais je reste impressionné par le style visuel du film, à base de pâte à modeler et d'un processus d'animation "image par image" du plus bel effet. Cela fait du bien de constater une telle inventivité à l'écran. Une œuvre vraiment rafraichissante ! Ma note : 8,5/10

8.8

Publié le 18 Février 2013

Argo

Argo

Ben Affleck s'affirme aujourd'hui comme une figure majeure à Hollywood, pour sa troisième réalisation après le bon Gone Baby Gone (2007) et le très bon The Town (2010). J'aimais déjà Ben Affleck comme acteur, mais sa nouvelle carrière s'annonce également plein de promesses, à l'image de son dernier film qui relate la fameuse prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran, lors de la révolution iranienne de 1979.

Les premières minutes du film résument ainsi de manière originale la situation politique en Iran à la fin des années 70, avec l'hospitalisation du Chah Mohammad Reza Pahlavi en exil aux États-Unis, l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah Khomeini, les manifestations anti-américaines d'étudiants fanatisés à Téhéran, la prise d'assaut de l'ambassade américaine par une foule hystérique, et enfin l'évasion de six diplomates américains juste avant l'arrivée des manifestants, qui iront se réfugier à l'ambassade du Canada. Une situation géopolitique explosive à l'époque, entre le "grand Satan" américain et les braves fidèles de la Révolution Iranienne.

Ben Affleck incarne donc un agent de la CIA spécialisé dans l'exfiltration, et dont la mission va être d'extraire les six otages américains réfugiés à l'ambassade du Canada hors du territoire iranien, avant que les gardes de la Révolution ne s'aperçoivent de leur absence à l'ambassade américaine, où plus de soixante américains sont toujours retenus en otages par les étudiants iraniens. Une mission particulièrement dangereuse, au sein d'un territoire devenu extrêmement hostile à l'égard des occidentaux, et plus particulièrement des américains.

Je ne connaissais pas vraiment avec précision cette crise iranienne de 1979, et l'aspect ludique du film en est d'autant plus intéressant, puisque le film prend le temps d'expliquer ce contexte ultra tendu. Un triste constat sur l'humanité et sur toute l'étendue de la haine dont elle est capable de faire preuve, entre fanatisme et amalgames, manipulation des masses au profit d'un régime autoritaire, violent et profondément intolérant. Certes, on pourra toujours dire que les américains ne sont pas toujours innocents aux problèmes qui les accablent, notamment en ce qui concerne les actions troubles de la CIA, mais je choisirai toujours le camp de la démocratie civilisée, aussi imparfaite soit-elle.

L'opération "Argo" se révèlera originale et très risquée, et le film entretient un suspense vraiment efficace du début jusqu'à la fin. Ben Affleck se fait plutôt discret dans un rôle sobre mais toujours au centre de l'intrigue, pour une prestation juste à l'image du reste du casting. Beaucoup de tension et une suspense tiré au cordeau sur la fin, mais également quelques touches de légèreté, pour les scènes se déroulant hors du territoire iranien bien entendu ! Je ne me suis vraiment pas ennuyé devant ce film, au sujet grave mais traité de manière à divertir tout en illustrant une page de l'histoire que ma génération n'a pas connu, mais qui ne sera pas sans conséquences sur la situation géopolitique actuelle.

Un bon film, signé par un Ben Affleck qui ne cesse de monter dans mon estime.

7.75

Publié le 18 Février 2013

Jackie Brown

Jackie Brown

Jackie Brown n'est pas le plus connu des films de Quentin Tarantino, et pour cause, il n'a rien d'extraordinaire artistiquement parlant, en plus de souffrir de la comparaison avec un certain Pulp Fiction, œuvre définitivement culte sortie trois ans auparavant.

Jackie Brown est en fait l'adaptation d'un roman - un polar - sur lequel Tarantino s'est offert quelques libertés, et qui narre une sorte de jeu du chat et de la souris entre plusieurs protagonistes aux motivations diverses, mais tous reliés entre-eux par un magot d'un demi-million de dollars qu'un trafiquant d'armes doit acheminer du Mexique à Los Angeles, par l'intermédiaire d'une hôtesse de l'air elle-même filée par les flics. Au menu des réjouissances, nous avons là embrouilles en tous genres, intimidations, manipulations, règlements de comptes, pièges à con...

Le scénario n'a en soi rien d'extraordinaire, et le rythme du film est plutôt pépère. C'est alors que le style "tarantiniesque" marque le film de son empreinte, de par des dialogues toujours aussi travaillés et qui ont grandement contribué au succès du réalisateur. Mais ces dialogues n'auraient pas eu le même impact sans la présence à l'écran d'acteurs tels que Samuel L. Jackson, Robert De Niro, Michael Keaton ou encore Pam Grier... Le film bénéficie ainsi de personnages charismatiques qui en rehaussent considérablement l'intérêt. Mention spéciale à Samuel L. Jackson, avec son inimitable gouaille et son look à la fois cool et intimidant. Quant au rôle à contre-emploi de Robert De Niro dans la peau d'un ex-taulard en phase "looser", il vaut le coup d’œil !

Il n'empêche, je trouve que le film manque un peu d'envergure et d'un suspense réellement efficace. Tarantino a l'art de surprendre même dans des scènes pourtant classiques en apparence, mais certains passages traînent en longueur et la fin m'a paru bien classique, un peu décevante. Bref, un polar sympa mais guère transcendant. A voir surtout pour le casting.

8.33333

Publié le 15 Février 2013

Frankenstein Junior

Frankenstein Junior

Sorti en 1974, ce film réalisé par le déjanté Mel Brooks reprend l'univers de Frankenstein, dont le film originel date de 1931. Ici, nous avons affaire au petit-fils de Frankenstein, professeur d'université émérite aux États-Unis, qui ne supporte pas qu'on le compare à son grand-père, au point de vouloir qu'on l'appelle "Fronkonstine" au lieu de Frankenstein pour marquer sa volonté de rupture. Mais une histoire d'héritage le pousse à partir pour la Transylvanie, dans le sinistre château où vivait son grand-père, et où il pratiquait ses fameuses expériences...

En hommage à l’œuvre originelle, il est à souligner que le film de Mel Brooks a été tourné dans le même château que le film de 1931, avec les mêmes décors, ce qui participe à renforcer l'atmosphère si particulière et immersive de l'histoire. Coller au plus près visuellement de l’œuvre originelle m'a toujours semblé indispensable dans toute parodie qui se respecte. Sauf qu'il est difficile de parler de réelle parodie dans le cas présent, étant donné le nombre tout de même relativement limité de gags à l'écran, aussi efficaces soient-ils. Frankenstein Junior se voudrait davantage comme un hommage léger et décalé, plutôt que comme une parodie bourrée d'humour telle qu'on se l'imaginerait au premier abord. L'ambiance du film est ainsi très travaillée, et le casting est tout bonnement parfait, de Gene Wilder et son visage si particulier, à Marty Feldman dans l'inoubliable rôle d'Igor le bossu - l'attraction du film - en passant par Frau Blucher dont le nom provoque l'inévitable hennissement de la race chevaline... Énorme !

Le film est ainsi agréable à suivre, mais je regrette tout de même qu'au vu du potentiel affiché, Mel Brooks ne se soit pas davantage lâché au niveau des gags. Ceux présents dans le film sont tout de même très réussis, et l'humour se révèle communicatif, notamment grâce aux mimiques des acteurs. J'ai bien aimé la scène avec le monstre et l'aveugle, clin d’œil au film de 1931. Bref, cette parodie n'en est finalement pas vraiment une. Davantage un hommage sympathique, léger et décalé, que l'on peut aisément découvrir sans pour autant connaître l'univers de Frankenstein.

Une comédie indémodable et respectueuse de l’œuvre dont elle s'inspire. Peut-être trop...

8.7

Publié le 14 Février 2013

Resident Evil: Retribution

Resident Evil: Retribution

Le premier opus de la saga Resident Evil était un bon survival, le second était une bouse indigeste, le troisième ne s'en sortait pas si mal, et enfin le quatrième opus alternait entre le correct et le ridicule absolu. De manière générale, cette saga adaptée d'une des franchises les plus célèbres de l'univers du jeu-vidéo en a déçu plus d'un, moi le premier ! Je pensais que cette saga avait touché le fond à maintes reprises depuis le second opus, mais le visionnage (pénible) du cinquième opus m'a convaincu que la saga creusait encore pour atteindre les tréfonds du mauvais goût...

Tout d'abord, je souhaiterais tirer un grand coup de chapeau à Milla Jovovich pour sa persévérance. Il faut en effet avoir un sacré courage, et accessoirement beaucoup d’auto dérision, pour continuer à interpréter Alice dans une une saga aussi foireuse que celle-ci. J'aime bien cette actrice, mais je ne peux m'empêcher de m'interroger sur ses choix artistiques... Car il faut bien avouer que le personnage d'Alice est complètement parti en vrille au fil des épisodes, réduite à une poupée monolithique armée de flingues aux chargeurs apparemment inépuisables, capable d'enchaîner les quadruples sauts périlleux tout en déglinguant des hordes de zombies... Du grand n'importe nawak !

Dans ce cinquième opus, Alice enchaîne ainsi des scènes d'action foireuses et complètement surréalistes, dans une mise en scène de très mauvais goût, où les ralentis incessants viennent complètement plomber l'intensité et le rythme en général. Dialogues minimalistes et personnages secondaires sans intérêt, dont certains réapparaissent même des épisodes précédents, au détriment d'une quelconque crédibilité (Albert Wesker, Michelle Rodriguez...) Pour résumer, vu que j'ai déjà perdu assez de temps à m'étendre sur un film bidon, l'histoire est à chier et le suspense ne fonctionne pas. La réalisation est impersonnelle et les effets spéciaux moisis.

Ce cinquième opus enterre définitivement le peu de crédibilité qui restait encore à la saga. Le bas de gamme du genre "zombiesque", à tous les niveaux !

6.85714

Publié le 13 Février 2013

Sleepy Hollow

Sleepy Hollow

A l'aube du XIXème siècle, quelque part dans une région reculée de la Nouvelle-Angleterre, une petite bourgade austère est frappée par un mal mystérieux auquel les habitants ne savent comment faire face. Plusieurs d'entre-eux ont en effet été retrouvés décapités dans les bois, leur tête ayant été soit-disant emportée par le "cavalier sans tête" - le fantôme d'un mercenaire teutonique débarqué de la vieille Europe pour étriper joyeusement du rebelle américain durant la guerre d'indépendance, et qui frappé par une malédiction, reviendrait du royaume des morts pour accomplir sa vengeance dans ce charmant endroit qu'est Sleepy Hollow. C'était sans compter la perspicacité et l'altruisme d'un inspecteur tout droit venu de New York, en la personne du rationnel et homme de science Ichabod Crane...

Quiconque apprécie Tim Burton et adhère un tant soit peu au style gothique ne pourra être que comblé par l'esthétique d'un film comme Sleepy Hollow. Un véritable régal pour les yeux, dans un style expressionniste du plus bel effet. L'arrivée d'Ichabod Crane à Sleepy Hollow est ainsi l'un des meilleurs passages du film à mon sens. La bourgade fondée par des colons néerlandais a en effet tout d'un petit paradis pour aliéné psychopathe en cavale, sans parler de l'inquiétante campagne environnante, avec ces bois insondables et cette nature qui semble agoniser sous le poids d'un ciel froid et chargé. Bref, l'endroit idéal pour que ce sacré Ichabod démontre à tous ces péquenauds que les meurtres qui ont eu lieu dans le coin ces derniers temps ne sont aucunement l’½uvre d'une force occulte.

Troisième collaboration entre Johnny Depp et Tim Burton, inséparables compères, et une nouvelle performance réjouissante de la part de l'acteur aux multiples facettes. Son personnage d'Ichabod Crane est intéressant dans la mesure où en tant qu'homme de science et féru de modernisme, l'inspecteur new-yorkais se heurte au scepticisme d'une population rurale encore fortement imprégnée de croyances mystiques. Un choc des cultures à l'aube d'un nouveau siècle en quelque sorte... La divine Christina Ricci apporte quant à elle sa beauté et sa fraicheur à un univers tellement austère et angoissant. Quant à Christopher Walken, il est juste parfait dans le rôle du revenant enragé aux dents taillées en pointe : un sacré phénomène refoulé sans ménagement par les videurs du Paradis sur ordre de Saint Pierre.

Si le film est une incontestable réussite sur le plan visuel, il en va de même au niveau des sons et de la musique, qui participent grandement à l'instauration d'un climat oppressant tout au long du métrage. L'atmosphère sombre et angoissante figure sans aucun doute comme le point fort de l’½uvre de Tim Burton. Le casting, avec de prestigieux seconds rôles comme Christopher Lee ou Casper Van Dien, ainsi qu'un suspense minutieusement travaillé, viennent compléter l'élaboration talentueuse de ce conte gothique sanguinaire empreint de sorcellerie. Un film original et unique en son genre, doté d'une forte personnalité visuelle et d'un style véritablement dépaysant.

C'est simple, j'aimerai voir plus souvent une telle créativité artistique au cinéma. C'est pourquoi, qu'on l'aime ou pas, Tim Burton mérite un sacré respect et s'illustre comme l'un des tous meilleurs réalisateurs de son époque.

Ma note : 8,5/10

9.01219

Publié le 10 Février 2013

Starship Troopers

Starship Troopers

Dans un futur où l'homme est parti explorer et coloniser les confins de l'espace, l'humanité s'est rassemblée au sein d'un État mondial : la Fédération. Cette dernière est alors en guerre contre une race d'extra-terrestres insectoïdes baptisés les "Arachnides". Ça va envoyer du steak les potes !

Le scénario de Starship Troopers s'inspire librement d'un roman de science-fiction paru en 1959 : Étoiles, garde-à-vous !, écrit par un certain Robert A. Heinlein. Je ne connais pas cet auteur et je n'ai pas lu son roman, mais Paul Verhoeven était sûrement le candidat idéal pour mettre en scène ce genre d'histoire - sorte de propagande pro-militariste tournée en dérision à coups de clichés et de second degré, avec en toile de fond la description d'un État fasciste futuriste, dont les similarités avec le régime hitlérien sautent aux yeux à bien des égards, de l'idéologie patriotique simpliste et guerrière, jusqu'au design même des uniformes militaires, notamment ceux des officiers.

Mais la portée politique du film s'arrête là. Starship Troopers est avant tout un pur divertissement de science-fiction - l'archétype de la grosse série B dopée aux hormones, sévèrement burnée et résolument orientée vers l'action totale. Le film bénéficie en ce sens d'un rythme parfaitement maîtrisé et de nombreuses scènes d'action réussies, mises en valeur par des effets spéciaux de grande qualité. Les fameux Arachnides sont ainsi très crédibles, en plus d'être particulièrement coriaces et légèrement kamikazes sur les bords. Paul Verhoeven ne fait pas dans la demie-mesure lorsqu'il s'agit de dénoncer la guerre, avec une violence graphique prononcée à l'écran : du sang, des membres arrachés... Pas de complaisance, et c'est tant mieux !

Starship Troopers est une réussite totale sur la forme, mais ne doit pas son succès qu'à sa plastique attrayante. En effet, les personnages ne sont pas laissés de côté, et même s'ils ne se distinguent pas par leur finesse ou leur originalité, ils n'en demeurent pas moins plutôt réussis dans l'ensemble, jusqu'à devenir sympathiques et attachants pour certains d'entre-eux. Casper Van Dien est ainsi très bon dans la peau de Rico, le courageux et téméraire bidasse qui va gravir les échelons de la hiérarchie à vitesse grand V, de même que j'ai apprécié la présence de fortes "gueules" dans les seconds rôles, avec des acteurs tels que Michael Ironside, Clancy Brown, Dean Norris, Jake Busey... Pas trop fan de Denise Richards par contre.

Bref, Starship Troopers se révèle être un film complet et très impressionnant sur le plan technique, dont les effets spéciaux résistent très bien au temps qui passe. De la grosse S.F. qui tâche, où se côtoient dans une parfaite alchimie violence, action, humour et petites piques corrosives... Un régal pour les fans de science-fiction !

8.92105

Publié le 10 Février 2013

Je vais bien ne t'en fais pas

Je vais bien ne t'en fais pas

A son retour de vacances, Lili, jeune fille épanouie de 19 ans, constate que son frère jumeau, Loïc, est parti sans donner de nouvelles durant son absence. Apparemment, il se serait disputé une fois de trop avec son père et aurait claqué la porte du domicile familial. Lili, très proche de son frère, ne comprend pas pourquoi celui-ci ne l'a pas contacté, et se heurte sans comprendre au mutisme et à la résignation de ses parents. Folle d'inquiétude pour son frère et ne comprenant pas l'attitude passive de ses parents, Lili va alors s'enfermer dans une spirale destructrice préoccupante pour sa santé, de la dépression au refus de s'alimenter. Jusqu'au jour où elle reçoit enfin une carte postale de son frère, brève et pleine de ranc½ur à l'égard de leur père, lui expliquant qu'il va bien mais qu'il ne rentrera plus à la maison...

Philippe Lioret met ici en scène un drame familial de manière pudique et touchante, sublimé par la performance très juste des comédiens, Mélanie Laurent et Kad Merad en tête. On ne peut qu'éprouver de l'empathie et de la compassion pour Lili, et quiconque a un frère ou une s½ur réagirait de manière similaire dans une situation comme celle-là. Car au-delà de l'inquiétude pour son frère, Lili se heurte à l'attitude déconcertante de ses parents, qui semblent s'être résignés au départ précipité de leur fils, et plus grave à l'absence de nouvelles rassurantes le concernant. On peut alors comprendre l'exaspération de Lili face à ce "mur du silence", et la performance de Mélanie Laurent est à ce titre remarquable. A titre personnel, le personnage de Lili dans le film m'a beaucoup évoqué ma propre s½ur, dont j'imagine que la réaction dans une telle situation n'aurait guère été différente, ce qui m'a d'autant plus fait éprouver de l'empathie à l'égard de Lili.

Et puis il y a la prestation de Kad Merad, acteur surtout connu pour ses pitreries absurdes et loufoques en compagnie de son compère Olivier. Ici, exit l’humoriste, place au rôle d'un père profondément marqué par l'absence de son fils et par la douleur ressentie par sa fille. Une performance terriblement juste et pudique d'un père de famille qui tente malgré tout de maintenir à sa façon un équilibre familial précaire. L'occasion ici de découvrir une autre facette du jeu d'acteur de Kad Merad, qui prouve si besoin était qu'il s'agit là d'un des meilleurs acteurs français du moment. Outre le jeu des acteurs, le film se distingue par le suspense qu'il parvient à entretenir des premières secondes jusqu'à la dernière scène. Comme Lili, on veut nous aussi en savoir plus sur le départ de Loïc, sur ses réelles motivations et sur son sort en général. L'ombre de Loïc plane ainsi en permanence sur le film, véhiculant dans son sillage un flot d'émotions illustré par le magnifique titre U-Turn (Lili) du groupe AaRON.

J'aime beaucoup ce film simple et mélancolique, hanté par la tristesse du départ soudain et incompréhensible d'un être aimé. Je n'ai pas honte de dire que ce film me fait pleurer quand je le regarde, peut-être parce qu'il m'évoque un drame personnel et similaire que j'ai vécu il y a quelques années. Je pense que beaucoup de gens pourraient s'identifier aux personnages du film, signe d'une authentique réussite.

9.5

Publié le 9 Février 2013

Time out

Time out

Andrew Niccol est le réalisateur de Bienvenue à Gattaca, sorti en 1997, et qui figurerait allègrement dans mon Top 20. Pour cela, ce réalisateur détient mon éternel respect, dont j'imagine qu'il est très fier. Il n'empêche que son dernier rejeton, Time Out, se révèle décevant à bien des égards, pénalisé en premier lieu par un manque flagrant de crédibilité.

En effet, comment imaginer ne serait-ce qu'un seul instant une société dite "civilisée" dans laquelle l'être humain aurait été génétiquement modifié pour ne plus vieillir après 25 ans ? De même, le coup du compteur intégré à l'avant-bras de chaque individu n'est pas une mauvaise idée en soi, mais qu'il entraîne la mort soudaine dès qu'il atteint zéro n'est pas très crédible. Qui accepterai un tel système sans se révolter ? Comment supporter une vie qui ne se résume qu'à une course contre la montre, où l'on se réveille le matin avec une espérance de vie de quelques heures seulement ? Un système pratique pour éradiquer toute forme d'assistanat, c'est certain !

Pendant ce temps-là, une "élite" sirote des cocktails dans des quartiers luxueux et isolés du monde extérieur par de nombreux barrages et autres péages, tout en jonglant avec des milliers d'années, voir des millions... Une forme extrême de capitalisme où le temps aurait remplacé l'argent. Mouais, je veux bien être bon public et me dire que je suis devant un film d'anticipation, mais y a des limites quand même ! Je ne pense pas être le seul à ne pas avoir adhéré à cette vision d'un futur quelque peu incohérent et simpliste. Difficile à partir de ce postulat d'apprécier pleinement le film.

Le casting plutôt sympa limite néanmoins les dégâts. Justin Timberlake n'est pas dénué de talent, et sa compagne Amanda Seyfried est juste sublime. Je donnerai bien une année de ma précieuse existence pour passer une nuit avec cette déesse au regard enchanteur, l'histoire de lui dévoiler les instincts bestiaux qui sommeillent en moi. M'enfin je m’égare là... A noter la présence du toujours très bon Cilian Murphy dans la peau d'un "gardien du temps" - sorte de FBI des temps futurs. Un rôle sympathique et nuancé, le seul dans le film. Car globalement, les personnages du film manquent d'épaisseur, et les scènes censées véhiculer de l'émotion tombent souvent à plat.

Quelques scènes d'action sympathiques viennent de temps autre accélérer le rythme d'une intrigue qui peine à surprendre et surtout à convaincre. Le film n'est finalement pas à la hauteur de l'ambition qui était sienne à l'origine. Un résultat décevant pour un divertissement correct, mais sans plus. Je me souviendrai surtout de ce film pour le visage faussement angélique d'Amanda Seyfried : coquine !

7.46667

Publié le 7 Février 2013

Starship Troopers : Invasion

Starship Troopers : Invasion

Quatrième opus de la franchise, que le film culte de Paul Verhoeven avait inauguré au cinéma en 1997. Sauf qu'ici, la production, dont Casper Van Dien fait partie, s'est tournée vers l'animation, opérant ainsi une rupture conséquente avec les précédents opus. Un choix plutôt judicieux au vu du genre, la science-fiction, et de la fâcheuse tournure que prenait la franchise, avec un troisième opus notamment très médiocre.

Visuellement, le film est très réussi. Les scènes dans l'espace sont de toute beauté, et la fluidité de l'action impressionne. Je mets un bémol concernant les visages, relativement peu expressifs et surtout trop ressemblants les uns des autres. Les hommes ont quasiment tous la même tronche et le même regard, et bien évidement les femmes sont toutes des canons aux formes parfaites, en témoignent les quelques savoureux plans dénudés auxquels nous avons droit. Arf ! Le film ne fait pas dans la psychologie et assume pleinement son côté badass, tel un vibrant hommage au courage et à la dévotion des bidasses de l'espace. Ça cartonne sévère tout du long, et le rythme assure un divertissement où tout temps mort est proscrit. Par moment, on se croirait presque dans un jeu-vidéo, à la manière d'une longue cinématique de qualité et immersive. Dommage cependant que les personnages soient si stéréotypés, idem pour les dialogues et autres répliques convenues.

On soulignera le lien établi entre ce quatrième opus et le reste de la franchise, en la présence de trois personnages familiers que sont Rico, Carmen et Carl Jenkins. De même, on y retrouve ces innombrables arachnides kamikazes et la fameuse reine - la bestiole - aux redoutables pouvoirs psychiques. Le schéma classique : mission de sauvetage, extermination de la vermine, boss final, extraction d'un vaisseau sur le point d'exploser... La rengaine habituelle pour une intrigue plutôt efficace à défaut d'être originale.

Au final, ce Starship Troopers : Invasion se révèle bien sympathique pour tous ceux qui adhèrent à l'univers viril et martial de la franchise. Soigné sur la forme et peu avare de scènes d'action bien torchées, même si davantage d'originalité dans l'intrigue et chez les personnages aurait été appréciable... Encourageant pour la suite en tout cas !

6.66667

Publié le 6 Février 2013

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