Critiques spectateurs de Captain Nono

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L'Etrange pouvoir de Norman

L'Etrange pouvoir de Norman

Norman est un môme d'une dizaine d'années, avec une éternelle tête de chien battu, qui a la particularité de voir les morts et de taper la discute avec eux. Ce don étrange lui confère un statut particulier dans la petite ville où il vit, puisque Norman est ainsi considéré comme un cas social, en plus d'être la tête de turc la plus populaire de son bahut. Mais Norman est également un passionné de films d'horreur, et ça tombe drôlement bien, puisqu'une malédiction vieille de trois cent ans qui planait sur la ville vient de réveiller une poignée de zombies. Norman va donc pouvoir exercer son sixième sens dans l'intérêt commun : bien joué Norman !

Bon ben j'avoue être un peu déçu par le résultat final, quand je m'attendais à davantage de fun et d'inventivité. Visuellement, les décors sont sympas, mais les visages ne m'ont pas vraiment convaincus, à l'exception de ceux des zombies. Norman est un héros chiant, et les autres personnages ne brillent pas non plus par leur originalité. Rien d'extraordinaire à ce niveau-là ! Je m'attendais à davantage de folie, d'humour et de références au cinéma d'horreur. J'ai l'impression que le ou les scénaristes se sont avant tout reposés sur un concept de base - le sixième sens de Norman - sans réellement chercher à creuser plus profond. Il en résulte un rythme pépère, avec quelques passages sympathiques qui parviennent à nous faire rire l'espace d'une ou deux secondes, mais on n'atteint jamais ici le degré d'inventivité qui fait la différence, et qui aurait permis à ce film de se hisser parmi les pontes du genre.

ParaNorman s'adresse avant tout à un public jeune et peu exigeant. Un divertissement sympathique, mais loin d'être transcendant et d'avoir exploité toute l'étendue de son potentiel.

7

Publié le 5 Février 2013

Kalifornia

Kalifornia

D'un côté, Brian et Carrie (David Duchovny et Michelle Forbes), deux étudiants propres sur eux, qui réalisent un reportage sur les tueurs en série, et décident de partir pour la Californie en voiture, dans le cadre d'un "road trip" à travers les États-Unis, en suivant un itinéraire particulier ponctué d'étapes où des tueurs en série ont sévi : Arkansas, Texas, Nevada...

De l'autre côté, Early et Adele (Brad Pitt et Juliette Lewis), deux spécimens archétypaux du "quart-monde de l'Amérique blanche", dixit Brian. Originaire du Kentucky, Early est un marginal en liberté conditionnelle qui alterne les petits boulots et qui vit dans une caravane miteuse. Early se trimballe Adele, une jeune paumée qu'a pas inventé l'eau froide, naïve mais innocente. Ce charmant couple made in Redneckland souhaite également se rendre en Californie, et répond donc favorablement à une annonce de covoiturage... Les grands esprits se rencontrent !

Voilà donc nos quatre tourtereaux tranquillement installés à l'intérieur d'une grande décapotable, roulant les cheveux au vent vers l'eldorado californien. Brian, passionné par les tueurs en série, ne risque pas d'être déçu durant ce voyage, puisqu'un beau spécimen de l'espèce en question occupe justement le siège arrière de sa caisse. Early a effectivement quelques cadavres à son actif, tous tué de manière violente et pour des motifs futiles. Il est comme ça ce bon vieux bouseux d'Early. Un être authentique qui vit l'instant présent et n'hésite pas à tuer pour quelques billets, sans ressentir un quelconque remord ou autre once de compassion à l'égard de ses victimes. Un vrai psychopathe !

Brad Pitt n'était pas encore une star planétaire en 1993, de même que David Duchovny n'avait pas encore enfilé le costard de l'agent Mulder dans X-Files. Sympa de retrouver ces deux acteurs à une époque où ils avaient encore tout à prouver. La performance de Brad Pitt est évidemment remarquable, l'acteur au physique de mannequin n'hésitant pas à salir son image jusqu'à se métamorphoser en pouilleux barbu et sous-éduqué, obscène et instable psychologiquement, jusqu'à être capable des pires violences. Un excellent rôle pour Brad Pitt, trop souvent ignoré dans son imposante filmographie.

Côté féminin, Juliette Lewis régale dans son rôle de jolie fille complètement paumée, avec un bon fond mais très influençable et fragile mentalement. Juliette Lewis a souvent interprété des rôles de ce type-là au cinéma - symptôme d'une Amérique blanche sous-éduquée et mise à l'écart. Quant à Michelle Forbes, elle s'illustre principalement par une prestance à l'opposée de celle de Juliette Lewis, toute en classe et en sensualité. Bref, une belle galerie de personnages intéressants et mis en avant par un excellent casting.

Kalifornia s'illustre par l'atmosphère pesante et malsaine qui pèse progressivement sur nos quatre jeunes gens en vadrouille, à travers le personnage d'Early et de sa nature psychopathe qu'il parvient de plus en plus difficilement à maîtriser. Le film s'appuie ainsi sur la base d'un road movie, verse dans le thriller puis bascule carrément dans le survival. Le duo Pitt-Lewis peut par ailleurs être mis en parallèle avec le duo Harrelson-Lewis du fameux Natural Born Killers d'Oliver Stone, un an plus tard...

Bref, Kalifornia n'est en aucun cas une ½uvre à sous-estimer. Un film violent aussi bien graphiquement que psychologiquement, très bien mis en scène par Dominic Sena, dont c'était alors la première réalisation. Une sorte de confrontation brutale entre deux Amériques aux antipodes l'une de l'autre. L'un des meilleurs rôles de Brad Pitt !

8

Publié le 2 Février 2013

Zero Dark Thirty

Zero Dark Thirty

Septembre 2001, Oussama Ben Laden revendique les attentas du World Trade Center et devient l'homme le plus recherché à travers le monde. Les États-Unis bombardent les montagnes d’Afghanistan et occupent le territoire où le chef spirituel d'Al-Quaida est censé se terrer. En 2007, la prime concernant tout renseignement qui pourrait amener à sa capture atteint les 50 millions dollars, de quoi faire sérieusement réfléchir la communauté des baltringues... Mais toujours rien ! Jusqu'à ce qu'une équipe spéciale de la CIA le localise à Abbottabad au Pakistan, reclus avec quelques membres de sa famille dans une imposante villa aux abords de la ville, entourée par un haut mur d'enceinte. La suite, tout le monde la connaît. Les SEAL débarquent au beau milieu de la nuit, canardent l'oncle Ben, emportent son corps de charognard, qui sera balancé dans l'océan pour finir misérablement dans l'estomac d'un cachalot ou d'un calamar géant...

Le film de Kathryn Bigelow s'attache ainsi à relater plusieurs longues années d'enquête, de 2003 à 2011, en suivant le travail effectué par une équipe spéciale de la CIA, des camps militaires d’Afghanistan aux sites noirs de la CIA au Moyen-Orient et en Europe, en passant par Washington et pour finir le Pakistan. Un véritable jeu du chat et de la souris, où l'art de retrouver une aiguille dans une botte de foin. La divinement rousse Jessica Chastain est excellente dans le rôle de Maya, un agent de la CIA chargé de retrouver la trace d'Oussama Ben Laden. Pas évident pour une femme de s'imposer dans un univers si masculin, confrontée à la condescendance d'un côté, et au mépris de l'autre, jusqu'à progressivement gagner la crainte et le respect des deux bords.

La réalisation se distingue par un rythme assez lent, parfois proche d'un documentaire, où le réalisme des situations force le respect. L'aspect ludique n'est pas négligeable, puisqu'on découvre au fur et à mesure du film les différents moyens de traquer un homme à une époque où le moindre caillou peut être identifié de l'espace, grâce aux nombreux satellites qui gravitent paisiblement autour de notre bonne vieille Terre. La CIA torture, achète des informateurs, détecte au moyen de drones et autres satellites militaires, effectue des filatures dans des zones dangereuses, tisse progressivement sa toile autour du misérable insecte qu'est Ben Laden. Le travail et la patience finissent toujours par payer. C'est ainsi que nous assistons, dans la dernière demie-heure, à l'opération hélitreuillée des SEAL contre la villa de Ben Laden. Un passage intense et impressionnant, auquel je ne m'attendais pas.

Certains trouveront le temps long et se perdront dans tous ces noms à consonance arabe qui sortent du chapeau, mais l'ensemble demeure très intéressant et le sujet est vraiment passionnant. Le final avec les SEAL sonne comme une récompense après quelques deux heures de patience : l'apothéose de voir Ben Laden s'en manger une dans les gencives ! Encore un bon point pour Kathryn Bigelow : La force au féminin made-in Hollywood !

7

Publié le 28 Janvier 2013

Fanboys

Fanboys

En 1998, six mois avant la sortie du premier épisode de la saga Star Wars : La Menace Fantôme, quatre potes décident de traverser les États-Unis à bord d'un van pour rejoindre le "Skywalker Ranch" de George Lucas en Californie, afin d'y dérober une copie du film et ainsi permettre à l'un d'eux, atteint d'un cancer, de voir le film avant sa mort.

Fanboys se présente donc comme un road-movie classique, le délire d'une bande de potes complètement accrocs à l'univers Star Wars, dont ils connaissent le moindre détail, aussi insignifiant soit-il. Des geeks purs et durs, sûrement encore puceaux et implacables ennemis des fans de Star Trek. Quatre mecs drôles et attachants, bientôt rejoints par une copine physiquement intelligente (Kristen Bell). Bien évidemment, leur voyage jusqu'en Californie va s'accompagner d'un tas de péripéties imprévues, propices à une bonne dose d'humour communicatif et jamais lourdingue. Je m'attendais à bien pire, croyez-moi ! Les références cinématographiques sont nombreuses et les répliques souvent percutantes. On ne s'ennuie pas et l'histoire tient bien la route, avec en bonus les caméos de Kevin Smith et Jason Mewes - clin d’œil à Clerks notamment, référence incontournable de la culture geek au cinéma.

En plus d'être rythmé et drôle, Fanboys sait également se rendre émouvant, à travers cette touchante histoire d'amitié et de solidarité au sein de cette bande de potes, prêts à tout pour réaliser le rêve de leur ami condamné. Un beau message positif, et un bel hommage à la culture geek et aux passionnés en général. Une très bonne surprise !

7.33333

Publié le 28 Janvier 2013

Saints and Soldiers

Saints and Soldiers

Durant le rude hiver 1944, l'armée allemande lance une ultime et puissante contre-offensive dans les Ardennes, afin d'empêcher les Alliés de pénétrer sur le territoire du Reich. Au cours de cette bataille particulièrement meurtrière eu lieu l'un des plus importants crimes de guerre commis contre les armées Alliées durant la Seconde Guerre Mondiale. Plus de quatre-vingt prisonniers de guerre américains sont ainsi abattus le 17 décembre 1944 par des éléments du 1er régiment Panzer SS, le Kampfgruppe Peiper, dans un champ gelé des Ardennes belges. Les corps ne seront retrouvés que près d'un mois plus tard, et les causes de ce massacre sont encore aujourd'hui sujettes à controverse, certains évoquant une tuerie délibérée, d'autres un excès de panique de la part des allemands, après qu'un ou plusieurs soldats américains aient tenté de se rebeller ou de s'évader...

Un tragique fait-divers sur lequel s'appuie le film pour raconter le périple d'une poignée de survivants du massacre à travers les denses forêts enneigées des Ardennes. Quatre américains bientôt rejoints par un pilote britannique, ce dernier étant muni de documents à l'importance capitale concernant les mouvements de l'ennemi. Des hommes isolés et sous-armés, confrontés à des températures négatives et au danger de rencontrer des patrouilles allemandes. Saints and Soldiers n'est pas un film de guerre à grande échelle, et pas non-plus le plus connu du genre, mais se révèle pourtant très bien réalisé, réaliste aussi bien dans sa mise en scène que dans les décors et autres costumes d'époque. Pas de gros combats à l'arme lourde, mais des escarmouches et autres embuscades à l'arme légère et à la grenade. Le film s'attarde principalement sur les liens qui vont progressivement se tisser entre les hommes de ce petit groupe, au fur et à mesure de leur progression vers les lignes alliées. L'histoire nous permet de s'attacher aux différents personnages et de ressentir leur évolution durant le film. Humainement parlant, ce film est une belle réussite, en plus d'être convaincant sur le plan historique ainsi qu'en terme d'action.

Une aventure humaine dans un contexte guerrier en quelque sorte. Un film de guerre modeste mais réussi sur la forme, avec comme principal atout la profondeur qui est accordée aux personnages. Pas de grands noms au casting, mais des acteurs justes au service d'un film qui mériterait d'être davantage reconnu.

8

Publié le 26 Janvier 2013

Machine Gun

Machine Gun

Machine Gun > Titre totalement bidon !

Un biker et ex-junkie sort de prison, mais replonge rapidement dans ses mauvaises habitudes, jusqu'au jour où il accompagne sa femme à l'église et tombe sous le charme de la sainte parole. Touché par le témoignage d'un missionnaire revenu d'Afrique, Gégé (on l'appellera comme ça) décide alors de partir à son tour en Afrique, en Ouganda précisément, non loin de la frontière avec le Soudan, alors en proie à la guerre civile. Gégé va lors s'investir à fond pour aider les gosses du coin, tout en massacrant quelques rebelles durant son temps libre.

Ce film a un peu le cul entre deux chaises, alternant entre le drame humain et des scènes de fusillades dans la brousse qui m'ont semblé parfois légèrement complaisantes. La transformation psychologique de Gégé (Gérard Butler) est particulièrement rapide, d'ex-homme violent à bon samaritain pour les petits africains. Gégé alterne ainsi les voyages entre l'Ouganda et les États-Unis, chaque fois de plus en plus traumatisé par les atrocités dont il a été le témoin sur le terrain, jusqu'à s'éloigner de sa propre famille pour se muer en véritable combattant, sans pitié à l'égard des rebelles. Un film un peu bâtard donc, avec en toile de fond le drame humanitaire qui touche de nombreuses populations civiles et innocentes, souvent des enfants, dans une région d'Afrique instable.

Gérard Butler est un bon acteur en général, mais je n'ai pas été particulièrement touché par son personnage dans ce film. De plus, la propagande religieuse présente dans le film m'a quelque peu gêné. De bonnes intentions cependant concernant la dénonciation du drame humain vécu par les enfants africains.

Un film difficile à caser, très éloigné de ce que l'affiche et le titre pourraient laisser supposer.

6

Publié le 25 Janvier 2013

Mimic

Mimic

New York, un mystérieux virus transmis par les cafards est à l'origine d'une épidémie qui cause des ravages parmi la population infantile de la ville. Pour lutter contre ce fléau, des scientifiques balancent dans les égouts des insectes mutants - baptisés "Judas" - dont les sécrétions se révèlent mortelles pour nos amis les cafards. Le mal est ainsi éradiqué, mais quelques années plus tard, d'étranges disparitions sont signalées dans les égouts new-yorkais...

Je me rappelle très bien de la sortie de ce film au cinéma en 1997. A l'époque, j'avais voulu aller le voir avec mon frère, les films d'horreur exerçant alors sur moi une réelle fascination, la tentation du fruit défendu, moi qui était un novice dans le genre. Je me suis bien rattrapé depuis, mais j'ai toujours regretté dans un coin de ma tête cet épisode fraternel manqué... Bref, Mimic a depuis toujours conservé un statut particulier dans mon esprit, et après l'avoir revu hier soir, je dois bien avouer que ce film bénéficie de sérieux atouts qui en font une valeur sûre du genre.

Le bonhomme qui est aux commandes de l'engin n'est pas un inconnu : Guillermo Del Toro. Un nom qui impose le respect, tant ce réalisateur est reconnu pour sa créativité visuelle et la forte personnalité de ses ½uvres. Sa touche se voit ici d'emblée à l'écran, avec un style gothique prononcé qui apporte une véritable atmosphère au film. New York sous la pluie, la nuit, les égouts... Pas un seul rayon de soleil à l'horizon ! Le The Crow du film de bestioles en quelque sorte... Une ambiance travaillée et qui démarque d'emblée le film des productions classiques du genre.

L'autre principal atout du film réside dans ses créatures mutantes - les fameux "Judas" - sortes d'association entre les cafards et les mantes religieuses, qui ont développé une étonnante capacité de défense en adaptant leur morphologie de façon à dissimuler leur présence à l'homme. Un "Judas" se tenant sur ses pattes de derrière, les ailes rabattues, passerait ainsi de loin pour un homme mince et vêtu d'un long imperméable. En se rapprochant un peu, on se dirait que le mec en question n'a pas vraiment été gâté par la nature ou qu'il a carrément été fini à la pisse, mais il serait déjà trop tard...

La première partie du film est la meilleure, car elle bénéficie de l'effet de surprise, d'un suspense rondement mené, et d'une atmosphère pesante très réussie. La seconde moitié du film verse quant à elle dans le survival plus classique - un huit-clos dans les égouts désaffectés de la ville. Plus d'action et des créatures très présentes à l'écran, mais un suspense plus aussi efficace du coup. Les personnages secondaires meurent un à un, la plus grosse bestiole de la colonie fait son apparition dans les dernières minutes, jusqu'au happy-end typiquement hollywoodien avec la fanfare qui se met en branle tandis qu'un couple traumatisé s'enlace au milieu du chaos ambiant...

Mimic est un bon film d'horreur, doté d'une vraie personnalité, ce qui est assez rare pour être souligné dans ce genre de films. Les "Judas" ont de la gueule - c'est le cas de le dire - et constituent l'une des espèces de créatures les plus réussies du cinéma d'horreur. Ma note : 7,5/10.

7.89655

Publié le 24 Janvier 2013

Le Dernier Rempart

Le Dernier Rempart

"I'll be back"

Il l'avait dit, il l'a fait. Fini la politique, le "chêne autrichien" est de retour devant la caméra, à l'âge vénérable de 65 balais tout de même, tout fringuant dans son bel uniforme de shérif d'un petit patelin de l'Arizona, situé non loin de la frontière avec le Mexique. Schwarzy n'est plus tout jeune, certes, mais le charisme naturel est toujours bien présent, celui d'un mythe vivant, figure incontournable d'un cinéma d'action qui a bercé ma génération. Bref, Schwarzy tient encore la baraque et sa présence justifie à elle-seule de voir ce film, à condition d'être un fan bien évidemment.

J'avais quelques doutes au départ. Je redoutais le genre de film commercial qui s'appuie sur la présence médiatique d'un acteur "bankable" pour attirer les foules, pour se révéler n'être finalement qu'une coquille vide. Ce n'est pas le cas ici ! Kim Jee-woon a réalisé du bon boulot et valide son expatriation à Hollywood de la plus belle des manières. The Last Stand se présente ainsi comme un film d'action pleinement assumé, où les bavardages n'ont pas lieu d'être. Le boss d'un Cartel mexicain s'évade lors de son transfert à Las Vegas, et file vers le sud à bord d'un bolide de plus de mille chevaux, avec à son bord un agent fédéral pris en otage. Son objectif est de rejoindre la frontière quelque part en Arizona, avec l'aide de mercenaires surarmés chargés de faire le ménage devant lui.

C'était sans compter sur Schwarzy et sa bande de bras cassés. Outre son incontestable efficacité lors d'impressionnantes scènes d'action, le film a le mérite de judicieusement mettre en valeur un Schwarzy plus tout aussi fringuant qu'à l'époque où il chevauchait fièrement une Harley-Davidson tout en rechargant d'une main un shotgun. Le personnage de Schwarzy n'en fait pas trop, juste ce qu'il faut pour ravir ses fans et se rappeler aux bons souvenirs lors de sympathiques références : postures, répliques qui tuent... Le film respecte ainsi la figure mythique qu'est Arnold Schwarzenegger, sans verser dans le ridicule outrancier ou la caricature que l'on était en droit de redouter. Le reste du casting n'est pas mal non plus, avec notamment des "gueules" comme Forest Whitaker et Peter Stormare, et même la brève apparition d'un certain Harry Dean Stanton !

Seul le manque de charisme du bad-guy mexicain vient légèrement ternir le tableau, mais dans l'ensemble, ce film est une bonne surprise. Un excellent divertissement, rythmé et efficace, parsemé de quelques touches d'humour. Un bon come-back pour Arnold, en attendant la suite...

8.3

Publié le 24 Janvier 2013

Jack Reacher

Jack Reacher

Pittsburgh, Pennsylvanie. Un van emprunte un parking à étages et se gare. Un homme descend du véhicule, armé d'un fusil à lunette. Quelques minutes plus tard, cinq cadavres gisent sur le sol de l'autre côté du fleuve. Cinq personnes abattues en plein jour, en plein centre ville. Un ancien tireur d'élite de l'armée ne tarde pas à être arrêté pour ces crimes. Ce dernier demande alors l'aide d'un certain Jack Reacher, ancien membre de la police militaire, sans plus d'explications...

Ça commence très fort, avec une scène de snipe en vue à la première personne : la tension dans la salle était palpable. Le film verse ensuite dans une forme de thriller classique, où la principale attraction demeure le personnage de Jack Reacher, interprété par un Tom Cruise toujours aussi charismatique. Dommage que l'identité du tireur nous soit d'entrée révélée, mais l'intrigue fonctionne plutôt bien, même si je n'y ai pas forcément adhéré pleinement, étant davantage intéressé par le personnage de Jack que par l'intrigue en soi.

Quelques longueurs et un suspense à deux vitesses, mais également deux scènes de grande classe : la course-poursuite en bagnoles de nuit dans le centre-ville de Pittsburgh, ainsi que la fusillade (toujours de nuit) dans la carrière, à la fin du film. De manière générale, ce film est une réussite et constitue un bon moment de cinéma, divertissant et particulièrement bien réalisé. Quelques imperfections au niveau du rythme, ainsi que l'identité des "méchants" trop vite révélée à mon goût, mais rien qui ne vienne gâcher le plaisir de manière générale.

Un personnage fort, de l'action, du suspense, de l'humour, un brin de romance avec Rosamund Pike, et hop, emballez-moi le tout ! Je verrai bien Jack Reacher revenir dans le cadre d'une suite, voir d'une franchise... Ma note : 7,5/10.

7.5

Publié le 23 Janvier 2013

Django Unchained

Django Unchained

Ça y est, le nouveau Tarantino pointe le bout de son nez et voilà que la presse s'enflamme : Tarantino par çi, Tarantino par là... Des réactions souvent excessivement positives et parfois à la limite de l'objectivité, comme si tout ce que touchait ce réalisateur ô combien médiatique se transformait instantanément en or... Bon, j'avoue être moi-même un tantinet excessif, mais je pense sincèrement que Quentin Tarantino est un réalisateur surestimé, et ce malgré d'évidentes et nombreuses qualités, ainsi qu'une passion pour le cinéma qui transpire dans chacun de ses films.

J'avais moyennement apprécié Inglorious Bastards, et cette nouvelle monture m'apparait être une transposition de la Seconde Guerre Mondiale à l'époque du Far West, du film de guerre au western, des vilains nazis aux cruels esclavagistes. Même fil conducteur, la vengeance, même suspense, même violence complaisante et outrancière, même manichéisme, mêmes dialogues qui traînent en longueur - façon théâtrale - et surtout toujours ce même manque d'empathie que semblent dégager tous les personnages évoluant dans les films de Tarantino. Certains en raffolent, moi pas vraiment...

Mais bon, je suis un fervent adepte des westerns, et le casting ne peut qu'attirer tout amateur de cinéma qui se respecte. En prime, la présence de Leonardo DiCaprio dans le rôle du méchant et cruel propriétaire sudiste esclavagiste : mon acteur préféré ! J'ai également adoré la prestation d'un Samuel L. Jackson méconnaissable en esclave de maison - sorte d'Uncle Ben's version salope du coin... La scène que j'ai préféré reste celle avec Don Johnson et ses cavaliers cagoulés : un grand moment !

Sur la forme, Django Unchained est une incontestable réussite. De magnifiques paysages, des décors très réalistes, de sacrées "gueules" à l'écran - content au passage de retrouver un acteur comme Walton Goggins (The Shield), même dans un rôle secondaire - des dialogues pertinents quoique parfois redondants... Mais je n'adhère pas vraiment à la philosophie "tarantinesque", avec cette vision si manichéenne et complaisante des choses, à la manière d'une sorte de propagande simpliste et dépourvue de la moindre subtilité ou quelconque profondeur.

J'ai passé un bon moment de cinéma devant ce western moderne et dynamique, mais sans ressentir ce besoin - fréquent chez moi - de revoir ce film un jour.

9.33333

Publié le 23 Janvier 2013

Savages

Savages

Deux potes se la coulent douce du côté de Long Beach, en Californie. Villa sur la plage, surf, défonce, sexe... Sea, Sex & Sun, yeaaaah baby !!!

Leur belle vie est joyeusement financée par le juteux trafic de marijuana qu'ils ont mis en place, et avec lequel ils se sont forgés une clientèle fidèle et dépensière. Jusqu'au jour où un Cartel mexicain frappe à leur porte pour leur demander de s'associer. En langage cartélien (?), s'associer signifie se faire entuber, et demander implique une réponse positive ou bien une mort généralement lente et douloureuse : torture puis décapitation dans le cas présent, le tout filmé pour un prochain DVD collector, qui sait...

Bref, fini le rêve californien pour nos deux beaux gosses. Leur copine sexy, junkie et nymphomane au passage, se fait kidnapper par les moustachus - pratique courante chez les Cartels pour obtenir satisfaction. Sauf que les deux américains vont faire la nique à Pédro et José, vu qu'on les prive pas de leur plan cul sans morfler un max ! Leur plan : récupérer leur copine et se tirer à l'autre bout du monde pour se faire oublier. Pour cela, quoi de mieux que de kidnapper la fille de la boss du Cartel ? Le chat se mort la queue...

Oliver Stone n'est plus la figure incontournable qu'il était à une certaine époque. Ses films constituent certes des petits évènements en soi, mais l'impression que ce réalisateur est bel et bien sur la pente descendante est persistante aujourd'hui. Savages n'a clairement pas l'impact d'un grand film. Visuellement agréable, doté d'une réalisation sans réelle personnalité mais dynamique, le film se distingue par une violence sans complaisance et quelques scènes d'action bien torchées. Les Cartels mexicains ne plaisantent pas, et cela se voit à l'écran !

Le film pâti cependant du manque d'empathie que véhiculent ses personnages principaux : les deux potes et leur copine. Un trio "sexy" sur la forme, mais pas forcément très attachant, ce qui amoindri la portée dramatique de l'intrigue. Heureusement, Salma Hayek illumine l'écran dans le rôle de la boss du Cartel mexicain : quelle beauté et quelle classe ! Enfin, la présence de Benicio Del Toro apporte un réel plus au film, dans la peau d'une ordure infâme de la pire espèce. Quant au rôle attribué à John Travolta, il ne fait qu'illustrer la déchéance d'un acteur dont la gloire est clairement derrière lui.

Bref, Savages alterne le bon et le moins bon. Sorte de thriller musclé et violent, sur fond de trafic de drogue et de rapts. Le final en laissera plus d'un dubitatif...

9

Publié le 23 Janvier 2013

Dredd

Dredd

En 1995 sortait la première adaptation cinématographique des aventures du justicier sévèrement burné qu'est Dredd. C'est Sylvester Stallone, alors pas vraiment au mieux dans sa carrière, qui endossait pour l'occasion la tenue légèrement kitch du juge en armure affriolante. Le film n'a pas convaincu tout le monde à l'époque, certains n'hésitant pas à le classer dans la catégorie des nanars, ce qui de la part du réalisateur ne devait bien évidemment pas être le but recherché à l'origine... Je ne serai pas aussi cruel envers ce Judge Dredd des années 90, qui comportait à mon sens quelques qualités et demeure encore aujourd'hui un honorable divertissement.

Mais revenons à nos moutons, et donc à ce remake, enfin plutôt cette nouvelle adaptation, dans laquelle l'imperturbable Karl Urban reprend le rôle de Sly. Un justicier monolithique et dont l'équipement paraît ici plus crédible que dans le film de 1995, avouons-le. Dredd en impose et va droit au but, sorte de Harry Callahan bodybuildé du futur, si je puis me permettre la comparaison. Le bougre parle peu et n'enlève jamais son casque, mais sait se rendre convaincant à l'encontre de la racaille qui gangrène Méga-City One, modeste bourgade de 800 millions d'habitants, construite sur les ruines de la Côte-Est des États-Unis, après qu'un connard ait eu la lumineuse idée d'appuyer sur le bouton rouge...

Karl Urban fait ici équipe avec une jeune pucelle aux dons psychiques intéressants, puisqu'elle peut lire dans la tête des gens qu'elle a en face d'elle. Plutôt pratique quand un type louche vous demande de le suivre en tenant un flingue à la main... Cette jeune donzelle est interprétée par une certaine Olivia Thirlby, actrice que je ne connaissais pas, mais qui s'avère très appétissante et apporte une petite touche de douceur dans ce monde de brutes. Quant au côté obscur de la Force, il est incarné à l'écran par la toujours très sexy Lena Headey, aussi crédible que vicieuse dans un rôle de garce sans pitié. J'adore !

Côté scénario, on frise avec le minimum syndical. Sorte de mélange entre Banlieue 13 pour le pire, et The Raid pour le meilleur. Un huit-clos musclé au sein d'un gigantesque building de 200 étages, condamné par des volets anti-atomiques et rempli de branleurs armés avec deux mains gauches. Dredd s'en donne à c½ur joie, pour notre plus grande jouissance ! Quelques bonnes scènes d'action contre-balancent ainsi une intrigue tout de même très limitée, rehaussée par la présence de personnages charismatiques mais peu développés. Davantage de personnalité dans la réalisation aurait été appréciable

Dredd ne fait pas dans la dentelle et assume pleinement son orientation "100% action". Un bon divertissement, certes, mais insuffisant pour en faire une référence. Un bon complément au film de 1995, mais je ne pense pas que Sly ait à rougir tant que ça...

7.33333

Publié le 23 Janvier 2013

The Day

The Day

Je me suis surtout intéressé à ce film parce qu'un certain Dominic Monaghan y jouait - vous savez, Meriadoc Brandebouc dans la trilogie du Le Seigneur des Anneaux, ou encore Charlie Pace dans la série Lost. J'aime bien cet acteur, et puis je suis également un inconditionnel du genre post-apocalyptique, donc...

Pas de bol, Dominic se fait mettre hors-jeu au bout d'une vingtaine de minutes, alors que je pensais qu'il interprétait là l'un des rôles principaux... Génial !

Bon, je me suis dis que l'atmosphère post-apocalyptique du film allait compenser cette soudaine et douloureuse perte, mais là encore, la déception allait être au rendez-vous. Non pas qu'il n'y ait point d'ambiance travaillée, bien au contraire, mais simplement que faute d'un budget adapté, le film ne bénéficie d'aucun plan large susceptible de nous immerger dans un contexte post-apocalyptique. Les personnages sont certes armés et sapés comme des gueux qui n'auraient pas pris une douche chaude depuis quelques semaines, mais à part cela, l'histoire pourrait tout aussi bien se dérouler quelque part en pleine cambrousse, sans pour autant qu'il y ait eu un quelconque cataclysme mondial.

Les acteurs sont plutôt convaincants, mais le scénario pourrait tenir sur un post-it, en se résumant à la lutte d'une poignée de survivants contre une bande de cannibales, le tout aux alentours d'une bicoque en bois quelque part au milieu de nulle part. A ce propos, les cannibales semblent être en vogue dans le genre post-apocalyptique depuis quelque temps. Auraient-ils pris le pas sur nos bons vieux zombies ? Ma fois, les deux ne sont pas incompatibles ! Toujours est-il que le film ne raconte pas grand chose et que la réalisation manque singulièrement d'ampleur, malgré une photographie particulière et plutôt réussie, proche du noir et blanc.

Bref, un film mineur et sans grande prétention, honnête sur la forme, mais sans grande originalité et sans doute trop limité au niveau des moyens pour espérer une quelconque ambition dans la mise en scène. A voir tout de même pour les inconditionnels du genre.

7

Publié le 22 Janvier 2013

Blow

Blow

George Jung est né en 1942 à Boston. Le gamin ordinaire d'un couple ordinaire. Mais George aspire à ne pas reproduire le modèle parental, et à l'aube de la vingtaine, déménage avec son meilleur ami en Californie, où il va se mettre à dealer de la marijuana sur les pages de Malibu et de Manhattan Beach. Un business destiné à gagner de l'argent sans travailler, à profiter de la plage, du soleil californien et des belles filles. Nous sommes en plein dans les années 60, et l'ambiance est à la "cool attitude" sur la Côte Ouest. Mais l'appétit vient en mangeant, et George ne tarde pas à développer ses affaires sur la Côte Est, qui font bientôt de lui une figure incontournable du trafic de marijuana aux États-Unis. De la marijuana, George Jung va passer à la cocaïne, via le Mexique et la Colombie, jusqu'à conclure une alliance avec un certain Pablo Escobar à la fin des années 70...

Un destin hors-normes pour ce fils de plombier, qui ne se voyait pas vivre la vie de l'américain moyen. George Jung voulait gagner de l'argent, connaître le luxe, côtoyer des belles femmes, goûter la vie au jour le jour... L'aventure permanente dans un monde aussi fascinant que dangereux ! Le destin lui a longtemps souri, mais George connut également le revers de la médaille. Son premier amour (Franka Potente dans le film), rencontré sur une plage de Californie au cours d'une époque insouciante, mourut d'un cancer à l'époque où George connut sa première incarcération. Il rencontrera plus tard une mexicaine qu'il épousera et avec qui il aura une petite fille. Il ne la verra pas grandir. Incarcéré en 1994, il écopera d'une peine de vingt ans de prison et ne sortira qu'en 2014... à l'âge de soixante-douze ans. Un destin extraordinaire pour un homme qui aura beaucoup vécu et qui aura tutoyé les cimes, avant de plonger inexorablement dans la déchéance et dans l'autodestruction.

Johnny Depp est parfait dans le rôle de cet homme insatiable et attachant. J'ai été touché par son histoire tragique avec son premier amour. Une blessure qui changea beaucoup de choses dans la vie jusque-là insouciante de George Jung, et dont il ne guérira jamais vraiment. Une histoire extraordinaire et passionnante à suivre, très bien mise en scène par Ted Demme, avec notamment un certain nombre de passages intimistes qui renforcent l'empathie auprès de George Jung. Beaucoup de personnages secondaires intéressants également, et une performance très sobre et juste de Ray Liotta dans le rôle du père de George. Blow n'est pas forcément le film le plus connu de Johnny Depp, peut-être parce que les histoires de trafics de drogue n'intéressent pas tout le monde, mais c'est le genre de film qui permet à un tel acteur d'étaler sa classe et son charisme aux yeux de tous. Une excellente performance, très touchante de surcroît.

Très belle et discrète musique signée Graeme Revell, qui apporte son lot d'émotion à ce biopic. Même si George Jung n'est pas un saint, ce film ne pouvait lui rendre plus bel hommage.

8

Publié le 13 Janvier 2013

Sliver

Sliver

Début des années 90. La sulfureuse Sharon Stone a foutu un énorme braquemard a des millions et des millions de mâles à travers le monde en nous dévoilant sa sensualité bestiale dans Basic Instinct (1992). Un rôle rapidement devenu culte, et qui servit à sa carrière de véritable tremplin vers les hautes cimes hollywoodiennes. Pour entretenir cette image "glamour" auprès d'un public (masculin) conquis, la belle blonde récidiva un an plus tard avec Sliver, un thriller érotique adapté d'un roman à suspense de Ira Levin, et scénarisé par Joe Eszterhas, celui-là même qui officia sur Basic Instinct.

Sharon Stone y interprète une trentenaire fragile et désirable, nouvelle résidente d'un immeuble moderne privé aux abords de Central Park, à New York. Carla, c'est son prénom, y fait la connaissance de ses voisins, certains sympathiques, d'autres inquiétants, et apprend rapidement que l'immeuble a été le théâtre de plusieurs morts violentes récemment. Mais qui est donc l'horrible croque-mitaine qui sévit impunément dans les couloirs de cet immeuble maudit ? Une intrigue intéressante, certes, mais pas autant que les ébats sexuels de Sharon Stone et de ce veinard de William Baldwin. Ce dernier n'a peut-être pas eu une très grande carrière au cinéma, mais il pourra au moins dire à ses petits-enfants qu'il a tringlé la femme la plus désirable de la première moitié des années 90 !

J'aime bien l'ambiance de ce film, le personnage interprété par William Baldwin, le score immersif, avec des artistes comme Enigma ou Massive Attack, le thème du voyeurisme, sorte d'anticipation au déferlement de TV-réalité gerbante qui envahit les ondes aujourd'hui... Sharon Stone y est sexy à se damner, et les scènes torrides qui parsèment le film ont hanté mes fantasmes d'adolescent. La touche Reset du magnétoscope s'en souvient encore ! Sliver n'a rien d'un chef-d’œuvre, mais l'atmosphère y est travaillée et le suspense se révèle efficace jusque dans les dernières minutes.

J'avoue avoir un petit faible pour ce film. Pour l’anecdote, Sharon Stone déclara par la suite regretter d'y avoir joué. Peut-être parce qu'à l'époque, ses relations avec son amant dans le film, William Baldwin, n'étaient pas bonnes du tout. Car artistiquement parlant, le résultat est plus qu'honorable !

6.46154

Publié le 9 Janvier 2013

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