Critiques spectateurs de Good taste

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Altitude

Altitude

Pitch de départ alléchant en effet : une bande de jeunes beaux, heureux et charmants (comprenez = y a des meufs super sexy pour pas dire plus et rester poli...), et une bande d'attardés mentaux pour leur tenir compagnie, avec entre autres le petit c*n gonflé à la testostérone, le torturé romantique et le jeune loup solitaire... Un voyage en bimoteur sentant le souffre, ils vont se perdre dans une tempête bizarre de bizarre, et auront à faire face à de mystérieuses choses dans les nuages d'un noir d'encre... le fan de Lovecraft que je suis ne pouvait pas rater de telles références!

Alors, réussi ce film? Nan. Je pourrais m'arrêter là, mais je vais justifier un peu : tous les poncifs du genre nous sont infligés :l'héroïne est belle, l'héroïne est bonne, l’héroïne pense à sa môman qui a mouru dans un accident d'avion quelques années plus tôt. Le héros? Il est beau, il est con, et il pense à la même chose. Les autres? Ils servent de faire-valoir dans une histoire qui peine vraiment à décoller (c'est un comble..) si tant est qu'elle y arrive vraiment. Pratiquement une heure et demie dans une carlingue, il aurait fallu assurer un peu plus le truc. Là, on a des longueurs, des longueurs et encore des longueurs entrecoupées de trop rares séquences où on voit le(s) monstre(s). Trop, mais alors vraiment trop peu : c'est gonflant, on a le sentiment de se faire avoir dans les grandes largeurs.

Rajoutez à ça des acteurs charismatiques comme Yvette Horner en plein show chez Pascal Sevran un dimanche après-midi et vous y êtes : même quand ils crèvent (ce qui fatalement dans ce genre d'exercice finit par arriver), on ne ressent rien, même pas du soulagement (malgré quelques belles têtes à claques). Le twist final est du même tonneau : à part une petite séquence que je n'oserai pas spoiler car elle constitue LA révélation du film, le réalisateur en rajoute une couche en nous pondant une fin mi-fique, mi abricot : une fin à la noix. Bon, ok, jme casse.

Conclusion? Malgré une scénario de départ prometteur, ce film ne réussit à aucun moment à instiller ne serait-ce que l'ombre d'un soupçon d'un battement de cil de l'aile d'un papillon de terreur, voire de peur, voire de frisson. Raté, et inutile (à part pour le joli minois des 2 starlettes. Avant qu'elles n'aient la gueule en sang, bien évidemment).

6.05882

Publié le 8 Novembre 2011

Promotheus: Commando Stellaire

Promotheus: Commando Stellaire

Je me suis toujours demandé pour quoi les traductions de titres en Français sont toujours aussi nulles? Et de m'imaginer, le type chargé de traduire le film, en inculte ignare boutonneux, se fichant du Septième Art comme de son slip kangourou taché par sa dernière pollution nocturne d'éternel adolescent...c'est pas possible de traduire aussi mal un titre de film, franchement, si on devait s'arrêter à la traduction on en verrait pas beaucoup, des films! Car si on regarde bien le titre original, Hunter Prey ça veut vraiment mais alors vraiment pas dire "Promotheus : Commando de mes deux" non? Bon accouche, vu que tout le monde s'en cogne, ce métrage est-il aussi nul que son titre Français? Et que mon humour à la c*n?

Force est de constater que non : on a là affaire à une bonne surprise. Malgré très peu de moyens (décors désertiques minimalistes, FX rares, costumes et accessoires limite-limite), la mise en scène arrive à instaurer une bonne ambiance de film SF. La bande son, minimaliste, contribue aussi à cette ambiance particulière. Ce film m'a fait penser à l'incursion sur Tatooine dans Star Wars (toutes proportions gardées, hein) ou, plus récemment, à un genre de Planètes des Singes relooké (pour son côté "planète désertique et ambiance post-apocalyptique avec effets kitsch"). Un bon point donc que cette ambiance, mais qui ne saurait suffire à lui tout seul : qu'en est-il du scénario, est-il à la hauteur?

Il s'agit ici d'une traque, un commando rescapé d'un crash traque le prisonnier qui s'est évadé du vaisseau, prisonnier responsable de ce crash. Ledit prisonnier n'étant pas de la même race que les protagonistes de départ, et vraiment remonté vu qu'il les dégomme un par un. Il faut dire que les gars du commando ne sont pas très fut-fut non plus... genre "je vais voir par là-bas, tout seul bien sûr, si j'y suis pas... vu que je'y suis pas encore allé, et si par hasard notre prisonnier évadé, qui a la HAINE contre nous tous, ET qui vise super bien au fusil laser, s'y trouvait, en embuscade, hein?"... Je ne spoilerai pas plus loin en tout cas car ça serait gâcher l'intérêt du film qui réside dans son atmosphère de chasse à l'homme, mais pas que... l'intrigue générale en fait le sel et le twist final est bien amené, bien que la fin de la fin du fin (=en gros après le énième retournement de situation), je l'ai vue arriver d'assez loin, moi le vieux briscard adepte de ce genre de film série B.

En conclusion, je m'attendais au pire, et finalement ce "Promotheus" est une bonne surprise. Il m'a gardé collé à l'écran jusqu'à la fin, et j'ai passé un bon moment. Ce qui en soit est un petit exploit, vu l'indigence des productions actuelles dans le domaine... et le budget, les moyens visibles mis dans cette pellicule(sans parler de mon niveau d'exigence..)

Donc, amateurs de séries B de SF correctes, n'hésitez pas avec cette galette, vous pouvez y aller.

7

Publié le 3 Novembre 2011

For the Cause

For the Cause

Ne vous faites pas abuser par le titre et le dos de la jaquette de cette série B : non, le Warhammer dont il est question n'a rien à voir avec la mythique licence Space Marines...je m'en doutais, en tant que tant que fan je guette tout ce qui passe là-dessus comme un chien famélique guettant l'inattention du boucher en train de préparer des saucisses...

Ici, point n'est question du bel univers de W40K, le nom de la planète où se situe l'action (Brecca) aurait pu en embrouiller quelques-un, ainsi que le pitch futuriste (me suis fait avoir). On a affaire à un film indigent (décidément, en ce moment c'est ma période) qui lorgne du côté de Starship Troopers avec les moyens et le talent en moins -n'est pas Verhoeven qui veut-, avec des palanquées de figurants tchécoslovaques payés trois roupies de l'heure, et on essaie de faire passer vulgaires treillis achetés au rabais dans quelque stock américain bas de gamme pour des uniformes futuristes. Les décors sont cheap, les armes sont cheap, les explosions et divers "FX" (si on peut les appeler comme ça!) itou. Côté réalisation pareil, c'est lent, mal monté, les cascades sont risibles et ridicules, je n'ai pas tenu plus de dix minutes devant un tel chef-d’œuvre.

Mais la plus grande catastrophe vient des "acteurs" de cette perle : jeunes pour beaucoup(il y a plus de gamins que d'adultes), inexpérimentés et jouant mal non je rectifie TRÈS mal, en fait je crois qu'ils ne savent pas jouer du tout (même les plus âgés jouent maaaaal), is en font des tonnes, en fait je crois que je jouerais mieux si j'avais eu le rôle, tout ceci me rappelle d'ailleurs un petit court métrage sous un tunnel que j'avais fait avec des potes en super 8 pour m'amuser, quand j'avais quinze ans, il y a de cela... en fait je m'égare tout le monde s'en cogne et moi le premier : ce film ne vaut pas un clou, passez votre chemin vous économiserez du temps et de l'argent!

4

Publié le 24 Septembre 2011

Orcs

Orcs

Alors c'est sûr, vu le pitch de départ (en gros une armée d'orcs qui débarquent en plein parc naturel, de nos jours, et sont confrontés à deux rangers bas-du-front) je ne m'attendais pas à de la grande SF, ni à du grand fantastique... On pouvait à la rigueur espérer une bonne comédie avec un thème, pourquoi pas, des plus originaux? En effet c'est en ayant vu la bande-annonce e ce film sur un autre DVD que je me suis laissé tenter...alors, cett "orcs!", valait-il le coup ou pas?

D'emblée je peux vous affirmer que la plus grosse faiblesse du film ne vient pas de son scénario (qui est original), mais vraiment du manque de moyens flagrants.

Ce manque de moyens se ressent tout au long du film : des coups de feu qui atteignent leur cibles dans une explosion d'étincelles en numérique (!!) en passant par les costumes d'orcs ma foi, parfois potables, mais sur des hordes de figurants faméliques absolument pas crédibles (on est loin de la démarche chaloupée et massive des Orcs de Peter Jackson dans LSDA, vous voyez ce que je veux dire?), en passant par le peu de séquences où on les voit vraiment (sur ce point la bande-annonce est vraiment mensongère, limite on les voit plus dedans que dans tout le métrage! Le manque de moyens expliquant encore une fois cela sans doute...)

Sans parler de l'humour à deux cents des principaux protagonistes, incarnés par deux acteurs énervants au possible (surtout le premier rôle) qui se croient drôle et qui ont seulement réussi, parfois, à me faire sourire (ce qui n'est pas un mince exploit actuellement je vous l'accorde, je viens de recevoir ma feuille d'imposition et je vous assure, je tire une de ces gueules d'orc mal léché jvous raconte pas!)

Vous rajoutez à ça une mise en scène poussive et une histoire qui s'étire comme la file d'attente à un guichet de la Sécurité Sociale un lundi matin, et vous obtenez un film facile, qui se veut comédie avec des éléments de SF, mais tout juste bon à remplir la grille horaire de M6 un dimanche après-midi pluvieux en hiver...une série B low-cost tirant vers le Z, indigente et sentant bon le peu de moyens, malgré une bonne volonté plus qu'évidente. Hélas, ça ne fait pas un bon film (sinon ça se saurait, et je ne viendrais pas pester ici hein?)

Seul bon point : les quelques références à la magistrale ½uvre de Peter Jackson (l'orc explosif!) m'ont donné une furieuse envie de revoir l'original...

Conclusion : à moins que vous n'ayez rien d'autre à fiche et une furieuse envie de voir de l'orc de prisunic se prendre quelques pruneaux numériques en pleine poire, ce petit métrage risque fort de vous faire bailler d'ennui, la faute à une réalisation très amateuriste et à un manque de moyens plus que flagrant...Comme l'a si bien dit un certain Gandalf :"Fuyez, pauvres fous!!"

7.33333

Publié le 24 Septembre 2011

Le Dentiste

Le Dentiste

Je me souviens du premier visionnage de ce film : il sortait, à l'époque je travaillais en video club et j'avais accès (obligation de visionnage même, pôôôvre de moa!) à tous les films du rayon horreur...ce que j'ai pu me marrer.

Du coup je tente un revisionnage, histoire de revoir si, quelque quinze ans après (merde ça me rajeunit pas) il n'a pas trop mal vieilli?

Certes, il subsiste des longueurs.. Certes, la mise en scène fait penser parfois à du Sam Raimi sous Tranxen, avec un air de Dr West de derrière les fagots que ne renierait pas un certain H.P. Lovecraft...il y a des longueurs, des coups de speed, ça ne restera pas un monument hoirs normes à ce niveau, mais on peut quand même saluer la prestation de Corbin Bernsen dans le rôle du respectable déjanté en blouse balche : quelle classe!

Mais alors quel pied...quand le dentiste pète les plombs, et commence à fraiser tout ce qui bouge!

Ou quand il décide d'arracher toutes les ratiches de cette pauvre dame "parce qu'il le faut, vous comprenez?"

LEs scènes gores comme peu de films l'ont jamais abordé (voire pas du tout), le coup de l'horreur dentaire je n'ai jamais trouvé ça dans aucun film. Un précurseur donc, encore inégalé à ce jour!

Rien que pour ça ce film mérite les honneurs! Une perle.. rafraîchissante comme un verre de désinfectant mentholé, après extraction d'une dent de sagesse récalcitrante....

7.3871

Publié le 21 Septembre 2011

Alien vs. Ninja

Alien vs. Ninja

Ahahaah je ne m'en remets pas de celui-là! Entièrement d'accord avec le commentaire ci-dessous : il faut VRAIMENT aimer "le genre" on va dire (comprenez : les films japoniais ) pour y trouver son compte..

Véritable manga visuel indigent, ce film est l'exemple-type de la frénésie nippone, cette espèce de délire qui s'empare de certains habitants du Pays du Soleil Levant parfois.. Peut-être est-ce dû au fait qu'ils semble toujours sur la retenue, écrasés entre des traditions séculaires et une certaine modernité? Ok, ok, j'arrête mes âneries et vais essayer de vous parler de ce "film".

Tout au plus on assiste ici à une débauche de moyens minimalistes (comprenez : ils avaient pas une thune pour faire leur film et pourtant ça ne les a pas arrêtés!) au service d'une histoire rocambolesque. Une bande de nija caricaturaux à l'extrême, composée du petit gros lâche de service, du beau ténébreux qui remet toujours sa mèche en place, du héros surpuissant et de la bimbo en combi de latex hypersupragiga moulante (ohhh yeeaahhh!!) se retrouve confrontée à une non moins improbable bande d'aliens clairement inidentifiables.

Les bestioles ressemblent furieusement à la période X-or de mon enfance, vous savez la combi en je-sais-pas-quoi avec une tête de 50 cm de haut qui ballotte à chaque mouvement, des crocs en mousse et des griffes ridicules, sans parler de la queue..arf.

N'empêche qu'elles ratatinent une armée de bushis et qu'elles sont vachement fortes en arts martiaux, pour des aliens! Et vas-y que je te castagne, que je t'étripe et que je te ponds des pitis babys aliens qui ressemblent à un bonbon marshmallow en phase terminale dans le la fosse nasale de ces abrutis d'hommes de troupe. En face, notre bande de pied nickelés voltige d'arbre en arbre façon Naruto, balance 200 000 shuriken/minute, ou essaie de se carapater par tous les moyens possibles hors du champ de bataille (le petit gros surtout).

Le tout ressemble à une grosse farce potache et bon enfant, les aliens font preuve de beaucoup d'humour et de détermination, les ninja ne sont pas en reste, tout ceci devait-il réellement se prendre au sérieux? Réponse : NOOON! Vu la profondeur du scénario, le "jeu" des acteurs (j'ai honte d'écrire ça), les moyens alloués aux costumes et aux décors, il nous reste les arts martiaux : on va dire que certains touchent leur bille, dans ce film, et savent faire deux ou trois galipettes devant la caméra...comme quoi tout n'est pas perdu, si on cherche bien?

Pour conclure un excellent divertissement que cet "Alien Vs Ninja", du moins si et seulement si vous aimez les arts martiaux "à la Bioman", les films du niveau intellectuel du jardin d'enfants, la "japoniaisierie" dans sa forme la plus pure et si vous êtes nostalgiques des X-Or, Power Rangers et autres séries du genre Sentai, qui a peut-être bercé votre enfance... Si c'est la cas, alors foncez!

6

Publié le 17 Septembre 2011

Outlander: Le Dernier Viking

Outlander: Le Dernier Viking

...ou comment croiser plusieurs genres (SF, fantasy,horreur, survival même) avec succès.

Sans révolutionner le septième art, ni les genres précités, ce film reste un très bon divertissement pour tout amateur de SF et de moyen-âge.

Un spationaute (Jim Caveziel, convaincant dans le rôle malgré un jeu aussi expressif, parfois, qu'un bulot sur un plateau de coquillages) atterrit en perdition sur notre belle planète bleue vers le 8eme siècle, du côté des vikings. Problème, il ramène avec lui un alien pas gentil des masses, qui commence à massacrer tout le monde dans la région (faut bien s'occuper me direz-vous). De périples en rebondissements, outre les thèmes classiques de la SF (méchante bébête, gentil E.T perdu loin de chez lui), surviennent d'autres interrogations :la rédemption, le mal qui n'est pas là où on l'attendait forcément..les remords du héros, etc. etc.

Le film est bien construit, pour une fois, et c'est sa grande force, on a pas un alien au rabais : la bestiole, un mix entre chien de l'enfer, alien à la Giger et sapin de Noël bénéficie d'un design des plus originaux et reste très convaincante, elle est bien présente tout au long du métrage. Les scène gore sont de bonne facture : combats sanglants, décapitation, charniers etc. sans tomber dans la caricature non plus. Idem pour la photo, superbe, les décors et les moyens généraux alloués au film (costumes, armes, etc.). On est loin des productions à petit budget et ça se ressent forcément! encore fallait-il utiliser tout ce pognon à bon escient et là le pari est relevé. Réalisation correcte, musique un peu lassante par moments (violons, violons plus violons), il n'y a pas trop de temps morts dans l'ensemble et le tout s'enchaîne bien.

Au final Outlander se révèle être une bonne surprise mélangeant habilement les genres, un vrai divertissement (non je ne dirai pas "pour toute la famille"!) avec en prime, les beaux yeux bleus de Sophia Myles... mais que demande le peuple, hein? (réponse : "du saaaang!!")

8.11111

Publié le 17 Septembre 2011

Harry Brown

Harry Brown

Alors ici on sort clairement du film "de genre". Et pourtant, je ne peux résister au plaisir de vous faire partager mes impressions suite au visionnage de cetteperle.

Il s'agit ici d'un thriller légèrement orienté policier/action, avec une vraie réflexion sur les dérives de notre société, la place des jeunes et des vieux, le conflit intergénérations.. c'est sûr, dit comme ça j'en vois pas mal qui sont prêt à quitter la salle en loucedé eh bien je vous le dit tout de go : vous passeriez à côté d'une perle!

Ce film est porté, que dis-je investi par Michael Caine qui y trouve ici, à mon sens, un de ses meilleurs rôles, d'une carrière pourtant longue et riche, mais plus habituée des seconds rôles dans les dernières années. (certes à chaque fois excellement interprétés mais tellement limités : pour preuve Inception, Batman The Dark Knight Rises ou bien Les Fils de l'Homme). Je ne m'étendrai pas sur la filmographie très étendue de cet acteur de grande classe..vous avez wikipédia pour ça! Car peut on résumer une carrière qui a commencé dans les années 50 et qui continue aujourd'hui, Harry Brown étant un de ses derniers films?...

Quoiqu'il en soit Sir Caine incarne ici Harry Brown, un retraité des bérets verts (ou un truc dans le genre comprenez : des troupes d'élite qui ont l'habitude des coups durs, de la castagne, du sang quoi..)

Harry Brown est vieux ; Harry Brown est désabusé; il perd sa femme très rapidement au début du film, et se retrouve seul, isolé, dans un monde qu'il semble ne plus comprendre, au milieu d'un quartier résidentiel dont la vie des habitants est pourrie par les gangs de dealers, la drogue et la misère sociale...

La force de ce film? Elle réside dans deux qualités principales :

1/ le réalisateur évite les poncifs :les jeunes "sauvageons" ne sont pas caricaturés du tout, tout est extrêmement crédible, tellement plausibleet jamais caricatural(la violence des cités, les rapports sociaux dégradés, l'impuissance de la police...) qu'on en a rapidement la boule au ventre, l'angoisse monte...ça nous semble très réel : je n'ai pu m'empêcher de penser aux récentes émeutes en Angleterre, justement là où se situe l'action du film... Ça en est bluffant de réalisme, on ne peut que rentrer dans cet univers fait de désespérance, dépeint avec justesse et sans complaisance ni poncifs, ni clichés chose plus que rare! Bravo au réalisateur!

2/: seconde qualité, et pas des moindres, le jeu des acteurs, avec Michael Caine en tête qui éclipse tous les seconds rôles tellement il a un jeu tout simplement MONSTRUEUX, et je pèse mes mots. Quelle interprétation mes amis! Que d'émotion : il est vieux, usé, fatigué, triste...et pourtant..et pourtant il va se les faire ces petits c*nnards! (désolé j'ai pas pu m'en empêcher).

L'immense talent de cet acteur est ici exploité dans toute ses facettes, ce rôle est à contre pied de ceux auxquels on est habitués (rôles de mentor, notamment). Ici, pas de majordome, pas de Professeur/mentor ou de rôle de faire valoir d'un autre acteur mais du lourd taillé sur mesure: un être Humain avec ses douleurs, ses limites, son vécu..qui regarde la société sombrer, et qui prend son courage à deux mains...qui se bat, sans en faire des tonnes, mais avec efficacité.

Le métrage ne sombre jamais dans la facilité, le convenu ou les poncifs. La tension,entretenue tout au long du film, la mise en scène efficace, le réalisme crû des scènes d'action (fusillade, émeute...) et le jeu d'acteur extraordinaire (je me répète), tout en retenue et en subtilité de Michael Caine font de ce film un film coup-de-poing, en lien direct avec les interrogations de notre époque...à voir d'urgence, entre deux slasher bien gore ça fait un bien fou!!

Merci pour ce grand film, et chapeau bas l'artiste!

10

Publié le 13 Septembre 2011

X-Men : Le Commencement

X-Men : Le Commencement

Je mets rarement la note maximum à quoi que ce soit (film comme album de musique ou bonne table à un restau): qu'est ce qui peut en effet, se targuer d'être parfait, ou du moins exempt de tous défauts?

Alors en plus, en tant que fan de l'univers Marvel, je suis doublement exigeant : je suis dans une période où, après pas mal de déconvenues, sans être un casse-bonbons de première, j'estime quand même avoir le droit de me farcir un bon blockbuster de qualité de temps en temps. J'entends par là avoir droit à un divertissement qui vole un peu plus haut que sous le QI du redneck de base, ou un peu moins bas que le niveau habituellement consatté dans pas mal de films, de suites, de remakes, d'adaptations de tel ou tel univers... marre d'être pris pour un demeuré quoi! On peut avoir envie de se divertir, sans forcément se prendre pour BHL ou Lucchini, mais sans obligatoirement avoir les capacités intellectuelles d'un huître en phase terminale non?

Tout ça pour dire que ce X-men "1st class" ("le Commencement" en François dans le texte) m'a laissé comem deux ronds de flan: c'est sans nul doute le meilleur de la série, et de loin...

Premièrement, l'histoire : après le désastre du précédent opus, ici on a droit à une put**n d'histoire prenante et originale : les ORIGINES quoi! Et ça le fait : qui n'a jamais rêvé de connaitre l'époque ou Charles Xavier et Magneto étaient amis, ou le premier marchait (au propre comme au figuré) main dans la main (en tout bien tout honneur, hein, bande de petits vicieux) avec le second? La fondation de la Charles Xavier Academy, et le schisme avec Magneto, rien que ça!

Le scénario est super? Combien de films se sont ramassés malgré cela, faute à une réalisation poussive voire bâclée, à un rythme haché, à des FX n'étant là que pour pallier aux carences de la réalisation, à des acteurs mal exploités voire tout ça en même temps? Ici aussi, Matthew Vaughn tape juste : il fait honneur à la licence en allant jusqu'au bout. Les acteurs sont dirigés de main de maître, James Macavoy et Michael Fassbender en tête, ils donnent une réelle profondeur aux personnages, torturés entre leur amitié et leurs valeurs morales, c'est plutôt rare de réussir à faire ressortir à ce point les choses, niveau jeu d'acteur, dans un blockbuster de cette envergure alors là je dis..chapeau!

Les effets spéciaux? Sans être envahissants (quoique), ils servent impeccablement le film et sont parfois carrément jouissifs sur certaines séquences (ahhh l'attaque sur la plage et la parade de Magnéto!!!)

La réalisation ? Ca bouge sans arrêt dans tout le film, les plans sont maîtrisés, ça colle à l'action et on ne s'ennuie pas une seconde, entre les clins d'oeil pour fans avertis, les multiples rebondissements qui vous tiennent en haleine et la multitude de mutants qui peuplent l'histoire ne font que rajouter du sel à l'intrigue. Au final, malgré une durée dépassant, ici aussi, allègrement les deux heures, on en redemande encore et encore tellement c'est booon, et c'est avec une pointe de regret qu'on arrive au générique de fin...

Merci messieurs, je le répète : le meilleur de la série, et ce sans aucune discussion possible..allez tiens je lui mets 10/10!!

Seule ombre au tableau : il va falloir faire mieux la prochaine fois, car c'est sûr, on vous attend au tournant....Hein? Comment ça, il n'y aura pas de suite? Non, non, vous plaisantez!! Comment ça, que j'arrête de braquer mes super rayons mortels dans votre direction? Ca dépendra de vous messieurs...

9.16667

Publié le 13 Septembre 2011

Captain America : First Avenger

Captain America : First Avenger

AAHhhhhh, enfin! depuis le temps que je l'attendais, cette adaptation ! Moi, ZE fan des Marvel et autres comics, grand admirateur devant l'éternel des aventures de Captain America, Thor et autres héros bodybuildés fleurant bon la testostérone et l'encre d'imprimerie bas de gamme sur papier recyclé. Allais-je enfin être comblé ? Ce film allait-il satisfaire ma soif de patriotisme exacerbée par les nombreuses heures de rêveries que me procurèrent ces « bédés » que, tout jeune et pas encore pubère, je me procurai chaque semaine, fébrilement et fidèlement, au petit marchand de journaux du bled paumé ou je résidais ? Tandis que d'autres préféraient déjà le catalogue de la Redoute (pages « lingerie ») à ces « âneries de bandes dessinées » (dixit mon malveillant paternel), je me régalais des aventures d'un Captain America que je voyais fort grand, fort musclé, et farouchement indépendant : l'antinazi dans toute sa splendeur, l'anti-méchant dans toute sa quintessence, que avec son bouclier indestructible il t'en pétait des mâchoires carrées de ces boches de pacotille !

Bon trêve d'imbécilités dont tout le monde se cogne, que vaut réellement le film ?

Autant accoucher de suite : il est bon ! Si vous n'êtes pas allergiques à une petite dose parfois caricaturale de patriotisme, il ne vous en paraîtra même que meilleur : il faut juste se replacer dans le contexte : nous sommes en pleine Guerre Froide quand ce personnage ré-émerge vraiment des comics dans les « Avengers » ; auparavant, il est créé dans un but clairement propagandiste dès 1941, mais il n'avait pas eu le succès escompté et c'est là que la réalité rejoint presque la fiction, car c'est vraiment la même période historique que dans le film!

Premier bon point donc pour moi, le scénario est fidèle et parfaitement assumé!

Ensuite, le jeu des acteurs : sans être transcendant (on est dans un blockbuster quand même hein) c'est quand même bien enlevé, les personnages sont bien campés sans être trop caricaturaux (quoique.. crâne rouge.. huhuhu mais on l'adore! donc plus c'est gros plus ça passe!). Tout concourt à nous immerger dans l'histoire : les costumes délicieusement kitch, les méchants délicieusement.. heuu méchants, et qui perdent souvent voire tout le temps. Une tripotée d'effets spéciaux super bien foutus qui servent une action endiablée. Une réalisation correcte, malgré une durée dépassant les deux heures on ne s'ennuie pas on est vraiment trimballé par l'histoire de bout en bout ! Même la bluette quasi-obligatoire passe bien (c'est Captain America quand même, merde !) !

En résumé : une bonne voire très bonne distraction, une très très bonne adaptation qui nous change des désastres et des réussites en demi-teinte auxquelles on avait eu droit jusqu'à très récemment (Thor, X-men,... : heureusement le dernier X-men a fortement remonté la côte depuis !)

Encore peu et je m'enrôle sous les drapeaux histoire d'aller botter les fesses de Khadafi. ahh non, on me signale dans l'oreillette que Super Dupont est beaucoup moins sexy, de ce côté-ci de l'Atlantique...

7.57895

Publié le 13 Septembre 2011

Shadow

Shadow

A l'inverse du commentaire ci-dessous, je trouve ce film complètement raté.

Effectivement on a affaire, en lisant le pitch, à quelque chose qui parait prometteur : un gars qui part se ressourcer suite à des épreuves, en pleine nature, et qui tomberait sur "quelque chose de malsain et limite inhumain".. enfin, c'est comme ça que je l'ai compris.

Et j'ai vraiment le sentiment de m'être fait avoir un tout ptit peu, quand même!

Le film démarre bien : superbes décors naturels, musique discrète soulignant bien l'ambiance, acteur qui joue juste.. Mais on tombe rapidement dans l'ennui le plus profond.

Le réalisateur tente péniblement d'instiller une ambiance, une atmosphère angoissante, et y arrive presque à certains moments, mais le tout est plombé par des approximations, des poncifs et des lenteurs... sans parler du scénario, qui vire rapidement au grand n'importe quoi et à l'illogique!

Le gars se balade seul en VTT dans la forêt, pourquoi pas? Il paume sa tente à cause d'un orage, pourquoi pas? Mais il rencontre une superbe nénette qui fait de même, campe toute seule dans une forêt sombre et isolée, au milieu de la tempête, et bien sûr, heureusement qu'elle le retrouve et l'invite dans sa tente deux places hein.... sans parler du reste : la bande de deux chasseurs rednecks, mécontents que ces deux imprudents leur fassent rater un cerf, et qui du coup les pourchassent et leur tirent dessus dans l'évidente intention de les tuer... avec leurs fusils d'assaut! (car c'est bien connu, on chasse le cerf au Ster August et à la douille de 7.65, c'est tellement plus pratique! peuhh!)

Passons sur les lenteurs (ou comment transformer un moment d'angoisse en interminable plan séquence qui ne veut plus rien dire) et le boogeyman du cru(parce qu'il y en a un) qui apparait comme un cheveu sur la soupe, franchement pas inoubliable du tout (bordel vite un Hatchet 3!!) et vraiment très peu et mal utilisé (on doit le voir 5 minutes en tout et pour tout dans le film, dommage il y aurait eu du potentiel..et putain cette faucille ridicule! On a même pas droit à un gros plan de meurtre bien gore!)

Au final, il reste quoi? Un film qui tente, maladroitement de mélanger les genres (il y a du torture movie, matiné de slasher, matiné de thriller, matiné de... je sais pas moi, merde, débrouillez vous) et tout ceci, tous ces illogismes scénaristiques pour justifier un twist final bâclé et médiocre, à tous points de vue...

Dommage, vraiment dommage...

6

Publié le 13 Septembre 2011

Thor

Thor

Ouais bon pardon pour le titre.. j'essaie de me mettre au niveau, quoi!

Postulat 1er: je suis grand fan des franchises Marvel.

Postulat 2 : je pense, contrairement à pas mal de fans endurcis/enragés/inconditionnels (rayez la mention inutile), qu'une franchise peut s'accorder quelques libertés par rapport au scénario original, surtout quand il s'agit de BD, sinon où est l'intérêt?

Postulat 3 : Encore faut-il que ces "libertés" soient vraiment une valeur ajoutée, que cela ne se fasse pas au détriment du scénario (heiin? J'en vois qui écarquillent les yeux au fond de la salle.. le quoi?) et du divertissement.

Postulat 3 : car effectivement, ce genre de film ne peut, selon moi, que se concrétiser sous la forme d'un blockbuster... zarrivez à imaginer Lucchini incarnant Hulk, vous?

Conclusion : partant de là, ce Thor remplit-il son contrat?

Force est de constater que pour moi, oui... en partie.

Alors ce qui va, tout d'abord : le traitement de l'histoire du point de vue scientifico-mystique je trouve ça très bien fait : c'est osé, quand même, le coup SPOILER des divinités qui en fait n'en sont pas, juste des petits gris.. enfin presque : des grands blonds! FIN SPOILER

Après, l'histoire se déroule plutôt pas mal : l'acteur principal n'est pas mauvais, il surjoue bien un peu le pauvre Dieu largué sur la Terre, avec ses coutumes complètement décalées, il y a un certain humour... dans l'ensemble il s'en sort bien. Les effets spéciaux sont convaincants : c'est bien le point fort du film il faut l'avouer (c'eût été un comble, avec quelques scènes de combat d'anthologie...

Côté reproches : des longueurs qui donnent un petit côté brouillon parfois, le scénario, original au départ, qu'on aurait aimé voir un peu plus creusé sur certains aspects (voir mon spoil) et moins sur d'autres, carrément plus classiques et qui parsèment TOUS les blockbusters de ce type (ahhh le sempiternel duel bien/mal, le sempiternel héros immature qui devient mature, la sempiternelle bluette avec la ptite starlette...gn)

Finalement, on arrive au générique de fin avec un sentiment mitigé : ce Thor aurait pu mieux faire, question charisme de certains personnages, niveau scénario au ras du manichéisme aussi, niveau mise en scène... mais le déluge d'effets spéciaux et leur qualité, la relative originalité du scénario sur le postulat de départ en font un film tout publics qui saura trouver son but : celui de nous faire passer un bon moment, sans vraiment trop réfléchir, ce qui est, après tout, ce qu'on lui demande...

7.4

Publié le 30 Août 2011

Red Eagle

Red Eagle

Disons-le une bonne fois pour toutes : je ne suis pas franchement adepte des films asiatiques; je trouve souvent leur humour trop décalé, leur cinéma trop éculé, leurs scènes d'action toujours "too much". Appelez-ça comme vous voulez (un vieux relent de "supériorité du temps où nous étions les colonisateurs?" Un dédain typiquement frenchy? Mes goûts de chiotte? m'en fous...)

Toujours est-il que j'aborde ce Red Eagle avec philosophie : il se fait tard, j'ai pas beaucoup dormi, une semaine que je fais barbecues sur barbecues, et j'ai quelques heures à tuer donc...pourquoi pas un film de super héros, vu que cette feignasse de Captain America tarde à pointer le bout de son bouclier? D'autant plus que concernant Thor, la grosse blondasse en armure et bottines de cuir se faisant littéralement descendre par la critique, je vais pas m'aventurer à balancer dix euros dans un cinéma qui risuqe fort de me décevoir...j'attendrai le DVD, na!

Du coup, que retire-je (hum cette tournure est-elle grammaticalement correcte?) de ce Thaï à gros budget? Déjà, en me documentant un peu j'apprends que cette franchise Red Eagle est un peu leur "The Crow" à eux, là-bas..enfin, du moins pour le destin tragique de l'acteur fétiche (me souviens plus du nom) qui périt lors du tournage d'un des épisodes... Ce Red Eagle est plébiscité au pays des éléphants, et ce depuis belle lurette! Après la comparaison avec the Crow s'arrête presque là : effectivement le gars distribue moult savates, nan ça n'est pas de la boxe thaï, on pourrait qualifier ça de style "à la Bruce Lee".

L'histoire? Oh, rien que de très original : le pays est gangréné par la corruption et les politiciens véreux, une bande de mafieux organisée en société secrète ( la "Makulee" prononcer ma-cou-lie) contrôle tout le business. Et notre gentil petit héros, ex-membre des forces spéciales du coin au passé sombre, ténébreux et enfoui sous la douleur (rien que ça) décide de passer à l'action en faisant le ménage. Au menu, baston, dé-zingages, dé-molition, histoire d'amour aussi (ben voyons) , nettoyage politico-financier en règle et sans les formes...

Mais que retenir de ce film? au rayon bonnes surprises :il s'agit d'un actionner à la sauce Thaïe (mouais) de bonne facture, avec quelques bonnes idées de mise en scène (le coup des radiographies "in fight" j'aime, de même que les phases d'humour genre, le gars s'allume un clope, il se fait couper la tête, gros plan sur celle-ci, l'air encore étonné et la clope au bec...légende : FUMER TUE...), des bastons nerveuses et servies par une réalisation inventive bien que parfois certaines idées soient trèèèèès tirées par les cheveux. Le message écologique est aussi bien présent, sous ses dehors de film pour gros bourrin légèrement populiste se planque l'idée que "le nucléaire c'est le mal" et que la terre des ancêtres que nous lèguerons à nos enfants vaut mieux que ça...

Au rayon "aigre-doux" (oui je sais je sais) : le masque du héros est ridicule, il y a quelques longueurs sont parfois préjudiciables à l'ensemble, certains FX font quand même limite-limite trop "numériques", il y a des scènes carrément surréalistes (le brushing du gars tient toujours après une explosion qui détruit la moitié du quartier...et qu'il se prend en plein dos, à disons, quinze mètres de distance...et ça c'est le moins tiré par les cheveux!) MAIS le pire, vraiment pire de tout le film : c'est sa fin...regardez, et vous comprendrez. Rien que pour ça, j'ai envie de mettre un collant rouge, un masque en forme d'oiseau et d'aller tous les flinguer ces pourritures! ils avaient pas le droit de nous balancer une "fin" comme ça!! SCANDALE!

Non, le pire dans tout ça? C'est que j'ai bien aimé dans l'ensemble : on passe un bon moment, bien que ça ne vaille effectivement pas certains de nos actionners à nous, petits européens (ah on m'apprend à l'instant que la France, en matière de films d'action, n'a jamais fait mieux que La Septième Compagnie...bon. Je le note. Veuillez plutôt vous tourner du côté des américains alors.)

Trop de différences culturelles pour que j'ai pu vraiment apprécier ce film(et lui mettre une note plus correcte?) ? Peut être... quoiqu'il en soit, ce film prouve que les pays dits "émergents" peuvent eux aussi sortir des films pour déficients mentaux imbibés de bière à quotient intellectuel plus que limité, à gros budget (le film, pas les déficients, bande de nouilles...ok, je sors.)

7.33333

Publié le 2 Août 2011

Red Hill

Red Hill

Un thriller orienté action/survival, vu au travers des yeux d'un jeune flic de la ville qui débarque dans un trou paumé de l’Australie..

Red Hill, petit village à priori tranquille, voit en quelques heures la situation déraper quand un repris de justice s'évade et revient en ville histoire de régler ses comptes.. Et notre sympathique bleusaille de s'en prendre plein la tronche tout au long du film, tandis que la moitié de la ville est à feu et à sang (et que l'autre moitié reste invisible, ni plus ni moins..)

Le point fort de ce film c'est l'ambiance, une ambiance pesante que d'aucuns prendront pour de la mollesse, pour preuve le méchant prononce trois mots dans tout le film, mais par contre ça défouraille sec : malgré tout, le film reste emprunt d'une certaine forme de sérénité (si, si). En effet on ne peut se départir de cette fugace impression que le héros subit les évènements plus qu'il ne les contrôle, et on se surprend même à se demander si cette atmosphère (car c'est bien de cela qu'il s'agit) n'est pas créée, et entretenue, par le réalisateur. A mon humble avis, c'est le cas!

Quoi qu'il en soit le métrage se laisse regarder facilement, malgré un dénouement qu'on voit arriver à quelques kilomètres de distance et cette atmosphère assez molle. Un film à voir, pour le côté "ambiance" et "traque" qui se révèle somme toute assez sympa, dans l'ensemble.

8.5

Publié le 21 Juillet 2011

The Warrior's way

The Warrior's way

Une bonne surprise que ce film de genre bien particulier...

en général je me méfie de ce type de réalisation : depuis Tigre et Dragon, on a parfois le sentiment que rien n'a vraiment changé, que les mêmes ficelles sont toujours et encore employées à tort et à travers. Alors, pour ce film "bi-national" pourrait-on dire, que vaut réellement le mix entre les influences coréennes et néo-zélandaises?

L'histoire n'a rien de très original dans ce film : le coup du samouraï/guerrier/tueur/ninja solitaire poursuivi par tout ce que la création compte d'assassins, de renégats, de guerriers mystérieux et autres poissonniers vindicatifs (si, si), on connaît déjà, c'est pas vraiment novateur. Rajoutez le fait que le gars, à priori solitaire et carrément muet la plupart du fim (vu qu'il a la fâcheuse habitude de trucider absolument tout ce qui ose l'approcher à moins de deux mètres, et en silence), recueille un adorable bambin par compassion (le ou la gamine joue très bien d'ailleurs..enfin je devrais dire le nourrisson...non vraiment, je vous jure c'est bluffant!) et se trimballe avec lui d'une main, tout en continuant de taillader les emmerdeurs de l'autre, c'est aussi pas très nouveau (voir "les sept samouraïs" si je me rappelle bien...) mais ici c'est très bien fait malgré tout.

Non, ce qui fait la force de ce film, c'est vraiment son côté graphique, et son esthétisme, tous deux extrêmement poussés (notamment dans les combats) : on a droit a du grand art, à mon humble avis, ce qui sauve le film de ses relatives lenteurs et autres ralentissements qui le parsèment quand même pas mal..grand défaut de ce genre de productions asiatiques, trop souvent assez "introspectives" (en gros on risque souvent de s'emmerder si je la fais moins diplomatique).

En effet, ici pas forcément de feu d'artifice à chaque baston -quoique certaines séquences soient réellement explosives- mais plutôt un recherche très poussée dans les phases de combat : l'utilisation du ralenti notamment, qui est poussée à son paroxysme, et des angles de vue originaux, plus la photo et les couleurs qui sont particulièrement belles font de ce métrage un très agréable moment...malgré les poncifs qui le parsèment, les thèmes plus qu'éculés qui sont présents (le héros, les méchants, la rédemption, l'amour perdu, fin plus ou moins prévisible assez manichéenne, etc. etc.) et, comme je le disais, quelques longueurs qui auraient pu être évitées.

Un bon divertissement en résumé, pour adeptes du genre, avec quelques séquences vraiment très spectaculaires au rendu maximum. J'ai passé un très bon moment.

8

Publié le 16 Juillet 2011

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