Critiques spectateurs de LeWolfer

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Absentia

Absentia

Info qui peut aider pour mieux comprendre le bédut : Absentia est une compression de "Death in Absentia", formalité administrative anglo-saxone permettant à une personne dont le conjoint a disparu depuis plusieurs années de faire déclarer ce dernier mort, afin de refaire sa vie.

La base du scénar n'a rien d'original, mais il a été écrit avec un réel talent narratif, en tous cas dans la première partie, où l'on se fait balader entre toutes les possibilités que le genre fantastique permet. Par contre, le dernier tiers du métrage, faute de moyens, multiplie les facilités et les idées aberrantes. Les scènes finales remettent un peu le film sur ses rails d'excellence, mais n'empêchent pas de se demander (au contraire, même) où tout cela voulait nous mener.

Les fx sont, eux aussi, basiques. Vu le budget, normal. Pas de numérique, que du maquillage et des jeux d'ombres. Les premiers sont très bons, les seconds sont impossibles à rater. Un peu dommage sur la fin, où l'on finit par se demander si les murs américain sont en béton ou en toile.

Heureusement, la réalisation est magistrale. L'angoisse s'installe très rapidement, et rien ne parvient à la déloger. Le choix de nombreux mais discrets filtres ajoute à l'ambiance sans dénaturer le visuel. On subit les mauvaises surprises en même temps que la "veuve", avec le même fatalisme. De plus, le réalisateur joue avec le principe des témoignages humains (donc peu fiables) pour embrouiller l'ensemble sans pour autant perdre le spectateur (vraie prouesse) ni lui filer la migraine.

Autre point fort : l'interprétation. Tous sont impeccables, ou peu s'en faut.

Un très bon film, très bien pensé, très bien fait... mais au final particulièrement vide, ne pouvant que décevoir malgré ses qualités, tant la 1ère heure nous tient en haleine.

4.85714

Publié le 2 Septembre 2015

Supernatural Activity

Supernatural Activity

Même de Caunes au temps de Rapido aurait eu du mal à tenir la longueur face à cette cadence infernale.

Depuis que les frères Zucker ont lâché Abrahams, les parodies n'ont plus que très rarement autre chose à présenter qu'un (parfois plusieurs) acteur (parfois bon) faisant le pitre (parfois drôlement) dans des situations diverses toutes tirées de tel ou tel film à succès du moment, entouré d'un nombre quasi fixe (jamais moins de 3, jamais plus de 6) de faire-valoir caricaturaux à souhait, et plus ou moins inutiles. Quand la base (le perso central et le scénar) est solide (certains des Wayans valent le coup d'oeil), on peut passer un bon moment. C'n'est malheureusement pas le cas ici.

Scénar... oui, les parodies aussi ont un scénar, même si on a trop souvent l'impression qu'il a été écrit sur du papier chiotte. Ce n'est pas tout à fait le cas ici. L'humour ne vole pas super haut, mais il évite la plupart du temps la facilité graveleuse (voire carrément sexuelle), sans non plus jouer les prudes, ce qui est plutôt positif. Le négatif, c'est le manque total de cohésion de l'ensemble : les scènes se suivent sans grand lien entre elles, et sans aucune cohérence. Parodie n'est pas synonyme de gros bordel, à moins d'avoir un dieu dispo pour la réal et le montage, autrement, on perd le spectateur : la perplexité est, en général, l'ennemie du rire.

Réalisation approximative, ce qui pour un found footage n'est pas loin de mériter le Guiness. Le montage, malgré de bonnes trouvailles (trop rares) dans le synopsys) est du même acabit. L'ensemble est mollasson, aussi pêchu qu'une limace anémiée.

Les fx sont nazes, mais sans le côté fun que peuvent avoir des fx à 2 balles dans une parodie (bien que 2-3 scènes en jouent).

L'interprétation est le pire point noir. Pour y aller franco, c'est surtout ça qui fout tout par terre : le reste, on pourrait s'en accommoder pour peu qu'on se soit bien marré. Ca cause tout du long. Une seule et unique scène où ils ferment (enfin) leurs gueules, tous autant qu'ils sont. Et c'est pas le générique de fin, puisque là encore ils causent... A se demander quand ils respirent. Si encore les dialogues étaient de haute volée, on en prendrait plein les esgourdes avec plaisir, mais malheureusement ça s'contente d'aligner les blagues faciles et les bons mots pas franchement désopilants, et encore moins innovants. On sourit ici ou là, mais pas de barre en vue. C'est fort dommage, car les moments les plus drôles du film sont plus liés aux situations burlesques (certaines bien trouvées) qu'à ces échanges insipides.

Une parodie hyper bavarde, amusante mais sans plus, qui s'oublie en bien moins de temps qu'il n'en faut pour la regarder.

4

Publié le 31 Août 2015

Playback

Playback

Ce film devrait figurer en bonne place dans les programmes d'étude du cinoche. Malgré une foultitude de bonnes choses, il passe à côté de son objectif pour donner un résultat à peine passable, sans qu'on puisse vraiment dire où le bât blesse.

Sur une idée de base des plus classiques (certain parleront de remake de The Ring... ils se tromperont), le scénar mélange bon nombre de valeur sûres, en y ajoutant quelques élément inédits discrets (bien qu'omniprésents, paradoxe intéressant) mais bienvenus, histoire de renouveler sans tout chambouler. Le tout est fluide, sans à-coup ni longueur. De plus, finesse des plus agréables, on évite aussi bien les personnages archétypes (même si certains secondaires s'en approchent de très près) que leur classique présentation (sous quelque forme que ce soit). Des indices donnent des éléments de réponse, mais rien de définitif avant que cela ne soit clairement énoncé.

La réalisation est simple et efficace. Aucun effet inutile, tout en évitant joliment l'aspect tâcheron. On peut regretter quelques facilités de-ci de-là, et quelques raccourcis, mais rien de vraiment gênant.

Le casting, s'il ne compte aucune star hormis Slater (dans un secondaire assez discret), ne compte pas non plus d'incompétent. Rien n'est outré ni forcé.

Effets à la hauteur d'un film à petit budget intelligemment utilisé. Quelques scènes particulièrement réussies, d'autres moins... mais ces dernières sont (comme d'hab dans le genre) atténuées par un assombrissement de l'image.

Et pourtant, y a un truc qui coince. Le film n'est pas flippant. Certes, on est par moment surpris, mais pas d'arrêt cardiaque en perspective. Le méchant de service n'inquiète pas du tout, malgré la spontanéité de certaines de ses actions (faut dire que l'acteur le jouant n'est pas le meilleur du casting, même s'il n'est pas mauvais). L'ambiance générale ne s'installe pas : pas un instant on ne s'inquiète de savoir qui va mourir, comment, pourquoi...

Un film des plus réussis mais pourtant bien raté. A voir pour se changer des navets habituels, et pour ses nombreuses qualités, et si possible pour me dire pourquoi ça coince, parce que là je sèche.

5

Publié le 31 Août 2015

London underworld

London underworld

Le cinéma grand-breton fait tout c'qu'il peut pour se hausser au niveau du ricain, y compris dans la production de bouche-trous insipides et inconsistants tels que celui-là.

Bien que l'idée de départ soit alléchante (une lutte de gangs, mais dont l'un est constitué de vampires), son traitement est morne, convenu, capillotracté, et de plus en plus soporifique à mesure que le temps s'écoule (lentement).

Réalisation correcte, mais beaucoup trop limitée par le cadre imposé. Quand certains peuvent montrer tout un quartier de Londres en n'en filmant qu'un mur, Lawson ne montre rien : la quasi totalité se fait en studio. L'ambiance underground n'est pas au rendez-vous, pas plus que l'oppression du huis-clos du dernier quart du film, ni la moindre tension... à vrai dire, à part l'ennui, le spectateur ne ressent pas grand chose.

Les acteurs ne sont pas mauvais, mais pas suffisamment bons pour donner un intérêt au truc. Les actrices sont dans le même registre, mais, petit bonus pour nous les mâles, elles sont toutes méga canon, sans pour autant entrer dans le registre bimbo (peut sembler étrange, dit comme ça... disons que pas une ne donne l'impression d'avoir perdu son cerveau lors de sa pose d'implants). Le fait qu'elles soient toutes en petite tenue chaque fois qu'on les voit influence certainement mon propos, j'reconnais.

Fx... z'ont pas coûté cher. Quelques lentilles colorées, 2-3 dentiers en plastiques, quelques touches de maquillage, et un baril de peinture rouge. Et faut faire montre de patience : le scénar étant prodigieusement vide, on nous balance quasi 1 plombe de blabla divers (mais tous aussi inutiles que longs) avant de faire démarrer le bouzin... dont on regrette assez vite qu'il ait démarré tant le résultat est navrant.

Une plombe d'attente ennuyeuse à crever pour une demi-heure de baston ridicule à mourir... trop mortel ce film.

4

Publié le 30 Août 2015

Battledogs

Battledogs

Mais que se passe-t-il ? Mon cerveau aurait-il enfin débranché la plupart des connexions inutiles au bon fonctionnement du spectateur lambda (la recherche de plausibilité, l'exigence d'y croire (ne serait-ce qu'un peu), le goût des belles images, la préférence pour les acteurs sachant acter, etc...) ? Sans déc, ce film, pourtant signé de 2 fleurons de la bouze en série, est correct. Pas top, faut pas rêver, ni même très bien. Mais correct, pour une prod Asylum-Syfy, c'est incrédible, non ?

Bon, c'est clair que c'est pas sur l'écriture qu'il faut chercher les bons points. La base, si elle n'est pas encore éculée, est cependant déjà fort courante. De plus, les obligatoires cafouillages/erreurs/aberrations/temps morts/blablas inutiles parsèment l'ensemble, lui donnant ce cachet propre aux séries Z à pas cher.

Par contre, la mise en images est très nettement au-dessus de ce à quoi nous ont habitués les 2 fabricants de daube sus-mentionnés. Sans aller jusqu'à y trouver des qualités, on peut au moins se réjouir de la quasi absence des classiques du genre : l'ensemble se passe de jour, et apparemment le soleil n'est pas en panne de courant; le cadreur est venu bosser, avec ses yeux, et même pas bourré; le caméraman connait les principes de fonctionnement de base de son appareil (comme régler la focale, par exemple). Rien que ça, ça dénote une volonté de bien faire, malgré un matériau de base laissant un peu beaucoup à désirer.

Les fx sont très potables. Quasi 100% numériques, ils ont fini par comprendre que le fils du patron n'est pas le génie qu'il prétend être, et se sont décidé à engager un infographiste. Le contrat devait pas être juteux au vu du résultat, mais au moins ça tient la route la plupart du temps. Petit bémol sur les scènes faisant intervenir des véhicules US Army, très franchement ratées.

L'interprétation est aussi une bonne surprise : si pour les principaux on a les mauvais acteurs habituels, pour les secondaires, au lieu d'aller faire leur récolte au bar des ratés du coin, ils ont été à celui des has-been. Or, le has been a un avantage par rapport au raté : il connait son boulot, et, parfois, le fait bien (ben ouais, tous les has been ne méritent pas de l'être). Par contre, le casting du doublage fr casse un peu le truc : au moins 2 des persos catégorie "gros balaises de service" (un général teigneux et le président mastodonte) ont hérité d'une voix doucereuse du plus mauvais effet.

Vu la catégorie dans laquelle ce film se range dès le départ (série Z), et malgré la pingrerie de ses producteurs, et leur expertise en matière de déjections animales puantes, on a là un vrai film, certes pas du genre à casser 3 pattes à un canard et encore moins à marquer le cinoche, mais capable au moins de vous faire passer le temps sans vous donner l'impression d'être le dernier des demeurés.

5.75

Publié le 28 Août 2015

Mega Shark Vs. Crocosaurus

Mega Shark Vs. Crocosaurus

En règle générale, les 2èmes volets sont moins bons que les 1ers.
Vu le succès très compréhensible (de nombreux sociologues/ethnologues/c'que-tu-veux-nologues estiment que l'humanité est entrée dans une phase de régression intellectuelle, avec de nombreuses preuves à l'appui (élections de Bush, de Sarko, nombre de croyants toute fois confondues en hausse, mouvement écolo en expansion, etc...)) de leur étron précédent, la prod se devait de sustenter ses ouailles avec une suite. Et donc de la faire moins bonne. Défi insurmontable ? C'est mal connaître Asylum.

Le scénar est le même, mais sans la seule scène marrante. Cette fois, Superquinquin ne vole plus, mais se contente de jouer à saute-mouton avec les bateaux. Ah, oui, ils ont aussi repensé les trépidantes scènes scientifiques : cette fois, vous ne saurez pas ce qui se passe quand on mélange un liquide bleu avec un liquide rouge (c'était trop compliqué : leurs spectateurs n'ont rien compris à ce phénomène inexplicable). A la place, vous apprendrez qu'à l'intérieur d'un oeuf fécondé, il y a quelque chose qui fait du bruit quand il bouge (ah, merde, j'ai spoilé... saperlotte, tout le suspense qui tombe à l'eau...).

Pour la réalisation, c'était pas évident. Du coup, ils ont engagé un myope, en lui confisquant ses lunettes. Jamais vous ne verrez autant de cadrages pourris à la minute. Le croco passe son temps à déborder, à croire qu'il ne voit pas les marques au sol (doit être myope, lui aussi). Les jolis éléments des décors, eux, évitent soigneusement d'entrer dans le champ de la caméra, ne voulant pas voler la vedette.

Parce que côté incarnation des persos, une simple plante verte aurait fait mieux, même après avoir passé un mois au Sahel. On a clairement l'impression qu'ils n'ont rien à secouer de l'histoire, de ce qu'ils récitent, de ce qu'ils font... Au moins, dans l'1er, la blonde était mignonne, et souriante. Là, la brune est trop refaite pour être jolie, et elle tire la gueule.

Fx même pas bons pour la benne.

Si vous avez aimé l'premier, vous s'rez pas déçu : celui-ci est nettement pire.

5.75

Publié le 28 Août 2015

Mega Shark Vs. Octopus

Mega Shark Vs. Octopus

Paraît que la différence entre l'intelligence et la bêtise, c'est que la première a des limites.
Cette nauséabeurkerie le démontre.

D'accord, c'est d'un bout à l'autre inepte, mais dans ce genre de film, le spectaculaire est plus qu'autorisé à prendre le pas sur le rationnel, mais là c'est idiotement inepte.
Les bestiaux sont gigantesques, mais changent de taille selon la proie visée.
Les scientifiques sont tout juste bons à faire des cocktails.
Les militaires sont des gros noeuds pas foutus de faire un carton correct dans une cible de la taille d'un gros porte-avion. Faut dire qu'avec 3 sous-marins, 1 porte-avion et 2 croiseur, la miséreuse US Navy n'est pas équipée... mais vu que de toute façon ses commandants tirent sur des cibles sous-marines avec de l'artillerie anti-aérienne, ç'aurait été du gaspillage de leur filer plus de matos.
Par contre, le sous-marin d'exploration est une merveille d'hydrodynamisme : coincé entre 2 gros militaires qui torpillent tous azimuts, et 2 mastodontes de plusieurs milliers de tonnes (ben oui, à 15m, le poids du mégalodon est estimé à 50 tonnes, alors à 400m, j'vous laisse faire le calcul) en train de se friter à mort, il dévie pas son cap d'un micropoil, totalement insensibles aux remous. Trop d'la balle.

Vu l'énormité de la somme des énormités à filmer, y a pas dû y avoir des masses de volontaires. Du coup, l'abruti responsable du scénar a pris la caméra. Il est pas plus doué dans ce domaine que dans le précédent. Des plans qui passent et repassent, des cadrages approximatifs, une luminosité systématiquement inadéquate, des décors (totalement improbables, d'ailleurs) en carton mal recyclé... Les seules images assez jolies sont dans les 3 premières minutes, mais elles sont pas de lui : il s'est contenté de piller divers docus animaliers pour faire un peu de meublage pas cher.

Les effets sont ridicules. Entièrement en synthèse, ils parviennent à donner aux sous-marins une tronche de maquettes plastique mal collée. Le requin est par moment pas trop mal fait... sauf que c'est un Grand Blanc, pas un Mégalodon. La pieuvre... ben à part les tentacules, on la voit quasi jamais.

L'interprétation... juste... nulle. La blonde est à fond dedans (alors qu'on préférerait la voir dans un film où les autres seraient à fond dans la blonde), et pas une seconde elle réalise qu'elle est la seule à y croire, les autres n'étant venu là que pour le chèque, et tous visiblement pressé d'en finir au plus vite.

Une daube inutile.
Conseil perso, si vraiment vous voulez voir un requin géant qui vole : coupez l'son d'votre navigateur, tapez "youtub mega shark octopus best" dans votre moteur de recherche de porno (faites pas les offusqués), et mettez-vous "You Can't Stop It" de Skindred en fond. Ainsi, vous aurez vu les 4 seules minutes potables du film avec une bonne bande son. Et encore, le gars a mis quelques scènes que j'aurais virées...

3.85714

Publié le 28 Août 2015

Nuits Noires

Nuits Noires

Ca flirte assez souvent avec le ratage, mais s'en tire sans y plonger, même si le final en deux temps le frôle de très près.

Voulant gratter un max de spectateurs, le premier tiers nous embarque dans divers genres sans vraiment donner d'idée précise sur la suite. Malheureusement, ni l'écriture, trop simple, ni la réal, très propre mais trop lisse, ne parviennent à vraiment susciter une quelconque confusion, instillant seulement un certain ennui. On aura donc droit à un démarrage digne d'un slasher, embrayant sur quelques séquences déjà vu dans n'importe quel film pour ados ricains (tous genres confondus), une envie de faire croire à un film fantastique... le tout pour lancer assez laborieusement un thriller correct, mais sans grande surprise.

Le réel point fort de cette oeuvre réside dans ses personnages. D'une, le scénar évite l'habituelle panoplie de clichés/archétypes pour n'en garder qu'un (le nhéros). Bien que le méchant ait des traits souvent utilisés, sa panoplie complète le rend assez unique sans être vraiment original.
L'interprétation est de qualité. Les ados sont convaincants, les adultes itou, et leurs diverses interactions/confrontations des plus réalistes.

Par contre, la fin est bâclée. Convenue, sans aucune surprise malgré les classiques explications/révélations (qu'on a senti venir depuis un moment, quand elles n'avaient pas carrément été dévoilées dès le départ). La folie du méchant est si piètrement utilisée que Quaid se sent obligé d'en faire des tonnes, gâchant en queques minutes sa prestation jusqu'alors impeccable.

Un thriller correct, sans plus, mais qui passe tellement de temps à essayer d'embrouiller les pistes visibles comme un McDo dans un village végétarien qu'il n'a plus celui d'instaurer la moindre ambiance, et qui se saborde quand il réalise son inanité.

5.33333

Publié le 26 Août 2015

Monsterwolf

Monsterwolf

Promenons-nous, dans le bois, tant que le loup n'y est pas... c'est-à-dire quasi tout du long du film.

Partant d'une idée simple et qui a fait ses preuves (pas toujours dans l'bon sens), le scénar plonge assez vite dans le mélo, noyant les rares scènes d'action dans un long blabla n'ayant d'autre but que d'amener péniblement une surprise (guère plus surprenante que la venue d'une call-girl à un enterrement de vie de garçon) sur la fin (même pas un twist).

Doté de moyens très limités, les fx sont le plus souvent mauvais, bien que certaines très courtes et très rares séquences... (euh non, quand même pas)... plans soient plutôt réussis, mais inefficaces, perdus dans un truc plus linéaire qu'une partie de Tomb Raider. De plus, si on peut saluer la volonté d'éviter le gore (pour un petit budget, c'est une attention louable), faut bien dire que là, on évite aussi l'horreur : les attaques n'ont lieu que la nuit, sans éclairage, le streum est tout noir, et plus rapide que Flash quand il a vraiment besoin d'aller aux gogues. C'est bien beau de faire bosser l'imagination du spectateur, mais là, on est à la limite du film pour non-voyants.

La réal est plutôt correcte. On évite l'aspect bâclé de bon nombre de séries B pondues par les habituels tâcherons du genre, sans non plus avoir grand chose de folichon de ce point de vue. Scolaire, mais sans trop en avoir l'air.

L'interprétation sauve le tout du catalogage navet. Bien que certains n'aient pas compris le côté farce sérieuse du projet, les principaux assurent bien (même l'héroïne, qu'est même pas une bimbo), malgré quelques secondaires particulièrement mauvais (le shériff, qui en plus souffre d'un casting-doublage fr atroce, ou mieux le tueur-chasseur aussi mal pensé que joué).

Bilan, un assez bon téléfilm d'horreur français des années 80.
Hein ? Amerloque ? 2010 ? Ah... bon ben c'est une bouze, alors.

5.33333

Publié le 25 Août 2015

Action ou Vérité

Action ou Vérité

Grosse déception, mais faut dire que j'attend toujours trop des britishes. Film de vengeance assez classique, avec une ambiance générale bien-pensante américaine à des années-lumière de ce qu'il aurait été s'il avait été vraiment anglais.

Le scénar écrit du pied gauche ne tient debout pratiquement pas une seule seconde, se contentant d'enchaîner les scènes sans se soucier de logique ou de cohérence. Galerie d'archétypes outranciers, les personnages ne sont jamais crédibles, leurs interactions encore moins, et même leurs actions laissent souvent très perplexe.

La réalisation est pro, mais trop hésitante, sans aucune prise de risque. Ajoutée à la mollesse de l'action et les nombreuses invraisemblances, ça donne au spectateur un violent coup... de barre.

Fx quasi inexistants, mais bien foutus.

L'interprétation est, quant à elle, particulièrement soignée. Les acteurs sont tous bons (chose rare dans le genre), et en chient visiblement pour donner un semblant de crédibilité à leurs improbables persos (peut-on aujourd'hui imaginer un militaire laissant ses prisonniers sans aucune surveillance pendant une plombe? ben oui, la preuve). C'est probablement grâce à ça qu'on évite de zapper avant la fin.

La fin... méga twist totalement ahurissant... de bien-pensance malsaine ou le vil déviant crève tandis que la blanche colombe putassière s'en tire.

Un film laissant un sale arrière-goût, non pas à cause des scènes essayant de choquer (qui n'y parviennent pas un quart de poil de seconde) mais par sa morale à la fois moyen-âgeuse et mégalo.

6.7

Publié le 25 Août 2015

La Malédiction de Chucky

La Malédiction de Chucky

Ca doit faire environ 215 ans qu'j'avais pas regardé un Chucky. J'dois donc avouer que j'pourrais pas honnêtement comparer cet opus aux précédents, ceux-ci ne m'ayant laissé qu'une impression générale de foutage de gueule intégral lié à une interrogation physiologique : comment un bipède avec des jambes de 25 cm peut-il trottiner plus vite qu'un bipède courant avec des jambes 3 fois plus longues ?

Les premières scènes m'ont rassuré sur ce point : la zéroïne étant en fauteuil roulant, et les divers comment causant d'effets numériques, ce Chucky avait des chances d'éviter de susciter cette question. Pas de bol, sur 1h30 de péloche, il ne court que pendant environ 4 secondes... et ne parvient pas à rattraper l'hémiplégique, à ce moment-là privée de son fauteuil et donc se traînant à la force des bras.

Vous l'aurez compris, la plausibilité n'a pas été l'axe fondamental de l'écriture de cette oeuvre, à l'instar de ses prédécesseurs. Il s'agirait plutôt d'une tentative de dépoussiérage, entreprise risquée au possible, et en l'occurrence pas des plus convaincantes.

Côté images, la réalisation est moderne, sans fioriture, cherchant l'efficacité plutôt que l'effet de style gratuit. Le montage est correct, bien qu'une fois encore on se prend à se demander si Edison n'aurait pas oublié de faire profiter ses compatriotes de son invention la plus célèbre. Pourtant, l'ensemble manque de patate. Le début se traîne comme dans les slashers préhistoriques (pour un n°38, ça craint un peu), ensuite les meurtres, très classiques, s'enchaînent à un rythme assez mollasson (faut dire qu'il n'y a pas des masses de victimes potentielles au départ), et le duel final (rocambolesque mais pas très drôle) finit par ennuyer tellement il est long et bavard.

Niveau interprétation, c'est correct sans plus. La gamine s'en tire bien, les adultes nettement moins (sauf peut-être le facteur, au début, que j'ai trouvé très juste). Ils parviennent certes à rendre leurs personnages crédibles (la plupart du temps), mais pas à les rendre attachants, ni à leur donner la moindre profondeur.

Les effets... mouaiff... décevants. La marionnette change de taille selon l'éclairage (signature de la franchise, faut croire), ses déplacements sont rarement fluides et/ou naturels, et comme d'hab les zhumains sont obligés de se coucher par terre pour qu'il puisse les saigner. Par contre, l'utilisation du numérique sur son faciès rend assez bien... sauf sur la séquence où elle cause en plein jour : on jurerait un animatronique raté de la fin des 80's.

Un film ratant donc complètement son objectif : à trop vouloir coller aux volets ayant marqué leur temps, on finit par faire un film vieux avant même d'être sorti.
Les 3 scènes post-carnage finales sont d'ailleurs clairement destinés aux fans : la 1ère pour suggérer une suite; la 2nde... celle-là, j'reconnais ne pas l'avoir pleinement percutée, mais j'somnolais bien; la 3ème pour instaurer un suce-pince à le taon : Chucky est-il enfin mouru ?

6.52174

Publié le 25 Août 2015

L'Empire des Elfes

L'Empire des Elfes

Sans être aussi catastrophique que les diverses suites de l'Histoire Sans Fin, ce film fantastique pour mômes n'est pas à la hauteur... ben du 1er Histoire Sans Fin (le film allemand, donc).

Hyper simpliste, le scénar ne réserve aucune surprise, ni rien qui puisse heurter la sensibilité de quiconque.
La réalisation académique ne choquera pas plus.
Les personnages archétypes ne surprendront personne.
Les effets très colorés (et assez simplistes, eux aussi) se marient bien avec le très beau décor naturel (une simple forêt).

Premier point noir dans ce joli conte : l'interprétation, plutôt atroce. Les gamins sont juste nuls, les adultes à peine meilleurs, outrant à l'excès (même pas un pléonasme, là) leurs comportements (pour les humains) et leurs grimaces (pour les elfes, sorcières et autres). La présence de Head (Giles dans Buffy, Uther dans Merlin) et de Taylor-Johnson (Kick-Ass) ne relève pas le niveau.
Deuxième : le troll, qui ressemble plus à un gnome un lendemain de cuite (à cause du teint grisâtre) qu'à un troll.

Un conte gentillet (et très culcul la praline) pour gamins en très bas âge n'ayant vraiment rien de mieux à faire.

5

Publié le 25 Août 2015

Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes

Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes

Production Asylum, ça donne le ton dès le départ : budget minimaliste, et donc film minimaliste pour public aux exigences minimalistes.

L'écriture n'a pas demandé plus de 8 secondes : un quinquin qui bouffe les gens, mais il a 2 têtes (seule originalité du bidule). Pour l'essentiel, un gouffre de bêtise abyssal capable de rebuter à peu près tout le monde (les marins seront outrés, les enseignants ébahis, les bodybuilders dégoûtés, les mateurs dépités,... et même les requins seront scandalisés).

Réalisateur aux abonnés absents. Plans et séquences tous plus standards les uns que les autres, avec quelques énormes ratages de-ci-de-là (on finit par se demander si les gars de l'équipe n'ont pas touché un cachet d'acteur, tant ils passent souvent dans l'champ). Le monteur a fait c'qu'il a pu pour donner un peu de peps à certaines séquences d'attaques, mais ce fut là son seul effort.
Les attaques sont assez variées. De fait, si certaines ont un côté spectaculaire indéniable, d'autres sont si ridicules (pour ne pas dire impossibles) que l'ensemble ne laisse pas admiratif.

Le menu du buffet est classique : acteurs nuls, actrices jolies (mais nulles) pour la plupart. Deux sous-tifs sautent (pas plus), mais dans des circonstances particulièrement peu bandantes (l'attaque la plus navrante à tous points de vue).

Effets spéciaux en dent de scie : certains numériques sont vraiment très bons, surtout au début, donnant de faux espoirs très vite anéantis à l'apparition de la première maquette, en mousse, particulièrement ratée, que ni le montage épileptique de la scène ni l'envoi de 10aines de sceaux de flotte rouge ne parviennent à cacher.

L'ensemble ne parvient pas à instaurer la moindre ambiance : aucune appréhension (les scènes sont plus téléphonées les unes que les autres), aucun flip (on regarde souvent sa montre en se demandant pourquoi le requin est à la bourre), aucune tension (ah tiens, ils restent dans la flotte alors qu'on voit la plage à 5 mètres derrière... normal), aucune répulsion liée à l'horreur de ce qui est montré (trop mal fait pour y croire) ou suggéré (rien), humour inexistant, science insultée (et donc indirectement l'intellect du spectateur, mais cette boîte semble considérer que ces 2 mots sont antinomiques) à de nombreuses reprises.

Un film tenant ses spectateurs dans un état de dépit absolu constant, malgré quelques scènes/plans suscitant une vague admiration (pas plus, c'est quand même de l'Asylum). A voir en entre-deux, les yeux fermés la plupart du temps. Avec du bol vous n'verrez que les rares plans bien foutus du quinquin qui nage, seul point un peu positif de l'ensemble.

4.5

Publié le 24 Août 2015

Dinocroc Vs. Supergator

Dinocroc Vs. Supergator

C'commentaire va pas être bien long, Dante_1984 ayant dit à peu près tout c'que j'voulais balancer.

Question écriture, tout est dans le titre : un gros croco avec une morphologie de T-rex et un gros croco coiffé à la Vegeta se promènent peinards sur une île quand une bande de méchants zhumains tous plus incompétents les uns que les autres décident de se rebiffer contre leur régime alimentaire. Probablement des terroristes écolos végétariens.
Réal inexistante, direction d'acteur itou.
Toutes façons, y a pas d'acteurs. Juste un troupeau de crétins monoexpressifs et de bimbos pas jolies (sauf une ou deux, pitêt, mais elles se font toutes bequeter).
Les fx sont corrects, sans plus. Par contre, leur utilisation les rends ridicules : le croco qui attend patiemment sans bouger que les débiles aient fini de réciter leur texte avant d'attaquer, ça flingue un peu l'ensemble de la scène (qui pourtant est une clé pathos du métrage... à ceci près qu'on se marre plus qu'autre chose, sauf les infographistes, qui eux pleurent de voir le boulot gâché par une mise en scène neuneue).
Si j'ai parviendu à vous faire sourire, tant mieux, parce que le film, lui, n'est pas très drôle, malgré quelques efforts en ce sens dans certaines répliques... mais ça vole pas très haut (sans pour autant déraciner les pâquerettes, c'est déjà ça).

2

Publié le 21 Août 2015

Lifeforce: L'Etoile du Mal

Lifeforce: L'Etoile du Mal

Dans la catégorie fourre-tout sans queue ni tête mais avec plein d'pognozoff, ce machin mérite la palme.
Les scénaristes n'ayant absolument aucune idée originale, ils se contentent de valser constamment entre pléthore de genres en piquant allègrement dans les râteliers des copains, sans jamais vraiment se décider :
On commence par la S-F de Scott pour donner le ton, qu'on va très vite oublier;
Puis on embraye rapido sur les vampires de Rice en appuyant l'aspect love-love par du nu totalement gratuit (à part rincer l'oeil de manière fort agréable, à quoi ça lui sert, à la vampirette-alien, de se balader en plein Londres à oilpé ?), sans non plus pousser trop loin : sur les 3 aliens nudistes, seule la donzelle est entièrement visible... et reste à poil, les 2 mâles comprenant assez vite l'intérêt du camouflage vestimentaire);
Vient ensuite le mysticisme moderne de Cronenberg, sur lequel on va traîner un peu parce qu'on commence à être à court de bonnes idées à piquer;
Pour le feu d'artifesse final (ben oui, elle est toujours toute nute), on balance pèle-mêle les zombies de Romero, l'épique de Boorman, et même un peu de conte de fée de Walt Disney vers la fin (sisi, j'vous jure), avec un zeste d'horreur de Carpenter... et un p'tit chtouille de Superman.

J'vous conseille un bon Alka-Seltzer pour faire passer tout ça : le cuistot, dont la filmographie complète ne compte que 2 films valables (l'un parce qu'il dérangeait, l'autre parce que Spielberg veillait au grain) n'est pas foutu de mélanger convenablement cette foultitude d'ingrédients, et se contente de poser sa caméra là où c'est marqué dans le manuel et de laisser les acteurs se démerder comme ils peuvent pour donner de l'épaisseur à leurs personnages, tâche rendue particulièrement ardue par des dialogues longs, fades, voire idiots, le tout dans des scènes rocambolesques de bêtise (désolé pour le petit spoil, mais j'peux pas m'ret'nir (j'rassure, c'est vers le début, et n'a pas grande influence sur l'intrigue générale... celle-ci n'existant pas vraiment) : une victime momifiée de Vampirella, étudiée par des toubibs, se réveille soudainement et trucide le plus proche, pendant que les deux autres sont tétanisés par la peur. Une fois le repas consommé, la momie redevient jeune homme fringant, et les deux autres toubibs vaquent tranquillou à leurs occupation, contournant ledit jeune homme (à oilp, mais on voit que le torse, désolé mesdames) comme si de rien n'était). Des invraisemblabletés dans ce genre, y en a tout du long.

L'interprétation laisse elle aussi à désirer. Certes, le boulot était loin d'être facile, et bon nombre d'agents ont du carrément renvoyer ce synopsys de peur de crâmer leurs poulains. Les malheureux perdants font cependant ce qu'ils peuvent, mais à force de dire des conneries en tâchant d'être le plus convaincant possible... ben on finit par penser qu'ils sont vraiment pas près d'inventer l'eau liquide. La seule à pas avoir l'air idiote c'est la miss May, qui ferme sa gueule et montre ses nichons dès qu'un caméraman passe dans l'coin.

Les effets... wow, là ça fait mal. Ils sont bons. Au début, en tous cas (vers la fin, eux aussi partent en quenouille, histoire de pas trop dénoter l'ensemble). Les maquillages sont crédibles à défaut d'être originaux, les numériques sont, pour l'époque, de très bonne facture, même si personne ne comprend vraiment leur utilité à part en mettre plein les mirettes (ceci dit, au vu de c'qu'on peut faire aujourd'hui, ils ont pris un méchant coup d'vieux). Les animatroniques, au début, sont carrément excellents. Pas aussi "vivants" que ceux d'Henson, mais presque.
Heureusement, pour la fin, ils ont remplacé le staff Fx et on retombe dans le médiocre (un hélico en plastique tenu par un fil de pêche au-dessus d'une maison en carton, une gargouille sortie de nulle part (et qui ne sert à rien) à peine digne d'un épisode raté de Buffy, etc...).

Tout ça aurait pu donner une parodie particulièrement hilarante, à qui l'on aurait volontiers pardonné le pompage tous azimuts, les incohérences, les facilités, les raccourcis, les éléments inutiles et gratuits, le casting pérave et les effets cheaps. Mais cherchez pas de ce côté, on s'marre plus à une commémoration de 14-18 qu'à regarder ce truc.

A la limite, si vraiment vous voulez mater May, cherchez les extraits sur Youtube, vous vous épargnerez toute la merde qu'ils ont brodé autour.

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Publié le 20 Août 2015

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