Bad Ass

Un homme casse la figure à deux néo-nazis dans un bus qui foutaient la merde, la scène est filmée et fait le buzz sur internet. Il devient vite une figure héroïque locale surnommée Bad Ass ou le Balaise si on le traduit en français (et non pas mauvais cul), mais il ne cherche pas la célébrité, mais surtout qu'on ne l'emmerde pas, ce qui sera fait hélas quand son seul et unique ami se fait assassiner par la bande de voyous du coin. C'est tiré d'une histoire vraie parait-il, avec Danny Trejo dans le rôle de l'anti-héros, on pouvait donc s'attendre à un mélange violence-humour de bonne facture. Ce sera le cas mais le résultat est loin d'être exceptionnel, Trejo, fidèle à son habitude, nous la joue mec bourru qu'il convient de ne pas faire chier sous peine d'en prendre plein la tronche, dans ce registre il n'y a pas grand-chose à dire il est efficace. Mais attention, n'allez pas chercher une quelconque comparaison avec "Machete" de Rodriguez, Bad Ass est moins second degré et nettement moins gore. Le rythme y est également moins élevé, même s'il s’avère agréable à suivre, mais finalement sans réelle surprise. Un bon petit film d'action, à voir au moins une fois.

Quand un film se targue d'’être inspiré d’'une histoire vraie, la méfiance est toujours de mise. Mais pour celui-là, j’avais déjà vu sans le savoir cette fameuse vidéo du vrai « bad ass » en question. Je me suis alors dis « pourquoi pas ? ». Au vu de l’affiche, il y avait de quoi être réticent. Un poster encore plus « photoshopé » que chez Victoria’s Secret ! Cela ne me laissé présager rien de bon. Mais au bout de quelques minutes, je me suis bien rendu compte que je m’étais trompé. Je me suis alors retrouvé devant un personnage central très touchant. Un Danny Trejo très juste du début à la fin, autant dans ses séquences d’action que dans le drame pure. Car de quoi s’agit-il en fait ? Un vétéran dont tout le monde se fout et pour lequel la société n’a jamais rien donnée. Le film ne se limite pas à cet état de fait et il fallait bien raconter quelque chose. C’est là que le métrage retombe dans des travers de série b bien connus. Mais la sincérité de l’acteur principal et une bonne réalisation font que ce film n’est justement pas « bad ass » au sens figuré du terme. Mais un simplement un film méritant et touchant. Dans son dernier quart, il s’autorise non pas une mais deux moments qui ont imprimés mes rétines. La poursuite en bus et le clap de fin. Ou quand l’action pure côtoie l’amour.