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House of the Dead

Moche, mal joué, mal réalisé, avec un scénario con comme la lune et effets spéciaux en mousse. Est-il besoin d'en rajouter?
Publié le 1 Janvier 2008 par GeoffreyVoir la fiche de House of the Dead
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Zombie Forêt

House of the dead, en voilà une adaptation qui a fait couler beaucoup d'encre. La transposition à l'écran du mythique jeu de shoot de Sega avait, déjà à la base, tout du projet casse-gueule. Comment faire un film à partir d'un pitch aussi mince que "quelqu'un se balade dans une maison en tuant des zombies"? Dans le même style, Doom avait au moins un semblant de scénario avec ses monstres venus par un portail mais ici, c'est le néant. Il fallait donc construire une histoire pour justifier le massacre de mort-vivants et ça, Uwe Boll l'a foiré du mieux qu'il pouvait.


La Fête du début donne d'emblée le ton du film

Une bande de jeunes rejoint une île déserte pour participer à la plus grande rave party de l'année. Mais une fois sur place, ils vont être pris en chasse par des zombies à la solde d'un ancien prisonnier espagnol...


Le capitaine Kirk (vous n'échapperez pas à la blague sur Star trek) et son insupportable acolyte

Le scénario est, comme vous pouvez le constater, basique au possible. Mais bon à la limite, ça passe encore puisqu'il n'est qu'un prétexte. Le plus ridicule vient en fait des réactions des personnages. En gros, ils font tout ce que des gens normalement constitués ne feraient pas.

Exemples: Un des héros voit sa copine se transformer en zombie et se faire trouer de balles devant ses yeux. Pensez-vous qu'il va réagir? Bien sur que non, pas une larme, pas un cri et pas un mot. C'est beau l'amour!

Et que penser de la situation suivante? Coincés, les héros décident que le mieux à faire est de traverser les hordes de zombies pour rejoindre la maison...qui se trouve au milieu de l'île! Et quand ils y arrivent enfin après la perte de plusieurs d'entre eux, la première décision des survivants est que "il ne faut pas rester là". Et je vous passe le fait qu'on se demande qui a construit la maison là et pourquoi le prisonnier Espagnol est allé s'isoler si loin alors qu'il a besoin de tuer pour survivre, mais on n'est plus à ça près. Bref, vous l'aurez compris, le scénario est bête à manger du foin.


La blonde dont tout le monde se fout. Surtout son mec...

Mais aussi étonnant que celà puisse paraître, l'histoire n'est pas ce qui est le plus raté dans House of the dead. Rodriguez nous l'a bien prouvé avec son Planète terreur, on peut faire un film de zombies jouissif à partir d'un scénario simple mais il faut alors que la réalisation soit à la hauteur. Et ce n'est pas le cas de celle d'Uwe Boll.

Sa réalisation en elle-même n'est pas aussi catastrophique qu'on a pu le dire, et certains plans sont même très bien pensé (le bullet time avec la balle qui éclate) mais l'ensemble est plombé par des choix douteux et un montage hyper épileptique. L'allemand réussit à un moment l'exploit de nous caser une centaine de plans en moins d'une minute, chapeau Mr Boll! C'est bien simple, Michael Bay a côté d'Uwe Boll, c'est le maître-étalon de la lisibilité et de la finesse. Pour finir d'enfoncer le clou, le réalisateur s'est de plus amusé à utiliser tous les artifices propres à la réalisation clippesque en vogue: travellings rotatifs autour de l'action qu'il nous ressert jusqu'à la nausée, ralentis, musique techno tonitruante et j'en passe.

Le générique d'ouverture est également d'une laideur sans nom, mais le fin du fin, ce sont les inserts du jeu vidéo qu'il nous balance comme ça dans l'action, sans prévenir. L'idée en soit peut être sympa mais je vous rappelle que House of the dead premier du nom était déjà moche à sa sortie et celà ne s'est évidemment pas arrangé avec les années. A la place, ce qui aurait pu être sympa, ce sont des plans en vue subjective comme Doom l'avait fait.


KISS est de retour. Brrrrrrr....

Ce qu'on ne peut par contre pas reprocher à Boll, c'est un manque d'enthousiasme et d'envie de bien faire. On sent que le réalisateur veut en mettre plein la vue au spectateur (des plans nichons à profusion!) et lui en donner pour son argent mais malheureusement, ces bonnes intentions sont plombées par toute une série de choix douteux. L'ensemble est néanmoins fort plaisant à suivre parce que assez drôle (zombies qui sautent avec des trampolines, maquillages ratés, effets spéciaux foireux, réactions des persos, etc...) mais au niveau de la terreur et de l'angoisse, on approche du zéro absolu (et c'est quand même ce qu'on est venu chercher à la base).


Un insert. Comment voulez-vous que ce soit crédible sur grand écran?

Geoffrey Claustriaux

A propos de l'auteur : Geoffrey
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