Love Dream

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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 07/03/2016 - 18:15
4
 

Love Daube

Tombé dessus au hasard du net en cherchant complètement autre chose, je m'en voulais déjà d'avoir loupé pendant toutes ces années ce "Love Dream" de l'époque où Totoff ressemblait encore à quelque chose et faisait quelques bons films, en me disant "Peut-être qu'il est bon...", puis au regard du pitch absolument grandiose, me disant finalement "Putain, ça a l'air d'être du lourd, on va bien rigoler !". Je rappelle le pitch pour les paresseux qui ne lisent pas les fiches: Totoff est une rock-star qui s'est retirée du monde suite à la mort de son frère, qu'il considère être de sa faute. Sur les bords d'une plage, il croit voir quelqu'un se noyer, il n'en est rien, mais alors qu'il a plongé pour aller voir, il découvre une antique amphore qui contient un génie féminin. Celle-ci lui propose trois voeux, et va lui réapprendre l'amour (tu m'étonnes, c'est Diane Lane !)... Avec un scénar pareil, tu te dis que les Dieux du nanar t'ont encore accordé une faveur en te permettant de mettre la main sur ce... truc... Bref, je créée la fiche sur ce site (qui, je le rappelle, est le meilleur site français du monde et même de l'univers), p'is j'achète la précieuse bouZasse à 2 euros sur Price Minister, en me disant "Y'a Diane Lane en génie, au pire si c'est nul, je pourrais toujours me branler !". Et puis moi aussi ça me connait le petit génie lumineux qui sort quand on frotte, alors on est faits pour s'entendre à nouveau avec mon copain Totoff... Alors... Qu'en est-il du chef d'oeuvre ?? Ben une grosse grosse bouze des îles, bien gluante, ça je confirme. Pas étonnant qu'on n'en ai pas entendu parler. Le début est splendide, juste splendide ! Totoff s'engueule avec son frère, lui reprochant de ne pas lui écrire d'assez bonnes chansons, le frère pas content du tout se barre en moto et se fout en l'air. Emocheune, Totoff s'en veut, c'est triste et tout et tout, il se retire du monde. Il est triste et on est tristes pour lui. Emocheune. Bon je vous ai pitché la bête, donc venons en au moment où il croit voir quelqu'un se noyer. Totoff il est gentil et p'is il est filmé, donc il va l'aider; seulement au lieu de plonger tout de suite, il décide de perdre encore plus de temps en courant vers sa baraque en bois moisis près de la plage chercher Dieu sait quoi, se vautre comme un cachalot sur les escaliers car une marche casse, et dans la précipitation en ouvrant la porte trop violemment, l'arrache littéralement en l'envoie valdinguer au loin... ?!? "What the Fuck ?" me dis-je les yeux écarquillés. "Ai-je bien vu ce que j'ai vu ?!?"... Le film est hyper premier degré, et on voit un enchaînement de séquences qui tiennent de la parodie, filmées avec le plus grand sérieux dramatique... ?!? Après avoir rigolé aux éclats (putain, ' faut le voir ce passage. It's a Kind of Magic !), là tu te dis "Je tiens un truc en béton armé là !". Bon finalement il saute dans l'eau après avoir perdu suffisamment de temps pour qu'un éventuel gars ait eu le temps de se noyer 10 fois, ne trouve personne... sauf une amphore à-la-con. Rire de chèvre, Totoff au top de sa forme, j'attends avec impatience l'arrivée du génie ! Au bout de 20 mn, chanson d'amour bien gaulos, je suis tous émoustillé, je sens que ça vient. Les pires clichés de paroles sortent un par un mécaniquement. "Darling", "My Love", j'attends les autres qui en font forcément une bonne chanson: "Together", "Forever"... Quelques secondes après "Forever" tombe comme prévu pour rajouter de l'émocheune vraie au texte, puis Diane Lane se décide enfin à sortir de sa bouteille tandis que mon copain Paupol sort de la sienne. Et j'ai d'autant plus le pantalon qui gonfle, que la "sortie" se fait à poil ! Bigre, pas froid aux yeux ni au cul la Diane me dis-je. En y regardant de plus près, pas par vice mais par intérêt purement cinématographique, je m'aperçois qu'en fait elle porte une combinaison blanche et moulante, censée donner l'impression de nudité totale sous les effets de lumière. Mais on ne me la fait pas à moi, j'ai pas vu la chatte ! Bref, c'est nanar, et putassier. "Cool" me dis-je encore, le film va sûrement rassembler méthodiquement toutes les tares qui font le nanar ultime, avec en plus ce sérieux papal du mec qui pense tourner un chef-d'oeuvre, qui creuse encore plus le décalage, et apporte encore plus de bonheur au fan de cinéma qui pue du UC... Ça se confirme quand les conneries magiques terminées, Diane Lane se retrouve sous un drap quasi transparent, d'où pointent magistralement ses nichons provocateurs. Et à mon avis, ce n'est pas une erreur de la costumière ! Et Diantre de saperlipopette, par les couilles du Prophète c'qu'elle est bien roulée ! Paupol en est encore tout retourné, et même pas parce que je l'aurais tripoté portnawak... Bref, l'érotisme à-deux-balles passé, repassons au comique involontaire qui fait tout: Totoff complètement paniqué qui fait des bonds en arrière en voyant ce génie aux formes pourtant plus qu'engageantes. Moi c'est pas dans ce sens là que j'aurais fait des bonds ! Bref hyper paniqué. Et plus elle s'approche de lui, plus il recule en marchant sur les tables et les murs. Immense !! S'engage alors un dialogue de con... putain j'en croyais pas mes oreilles... Comment, mais comment peut-on écrire des conneries pareilles, c'est hallucinant, et en plus avec la volonté de pondre un truc "émocheune" ? Mais on touche au sublime quoi ! Bon il n'y croit pas, elle lui parle des voeux et lui demande d'en faire un histoire qu'elle lui prouve à quel point elle est sérieuse, et Totoff fait un voeu à-la-con, "qu'il pleuve des cordes". Ben écoute, heureusement qu'elle ne l'a pas pris au mot, mais en tout cas, il pleut averse... à tel point qu'elle se retrouve trempée sous son drap déjà bien transparent, prête à gagner un concours de tee-shirts mouillés, tu vois le genre ? Totoff la regarde en souriant, rire de chèvre, sa "marque de fabrique", Immense !! Ben on est dans un film hyper sérieux, mais qui s'assure quand même de garder son public... Pour être clair, la première demi-heure de ce film est magique, juste magique. Elle enchaîne les pires conneries avec le plus grand sérieux, à tel point qu'il est difficile de ne pas rire. Mais c'est après que ça se gâte ! Car si là on est dans un nanar de compétition, après on sombre irrémédiablement dans le navet insupportable. Plus de conneries de ce genre, le film continue à se prendre hyper au sérieux, mais avec des dialogues pesant, de l' "émocheune" à deux francs-six-sous insupportable, des dialogues ineptes et d'une rare vacuité, des personnages idiots, et un scénario de plus en plus bancal, partant dans un enchaînement catastrophique d'illogismes et de bêtises. Sauf que y'a plus rien de nanar, on est dans l' "émocheune" pure bien pesante ! Bon de temps en temps des moments tellement clichés et écrits avec un cul vérolé qu'on rigole un peu (comme quand un pote reparle à Totoff de son frère. "Ne me parle plus jamais de lui !". Emocheune, flash-backs... Explications viriles entre mecs qui en ont mais ont du coeur. Rire de chèvre. Totoff prêt pour les Oscars...), mais le coeur n'y est globalement plus. Donc je vous passe en avance rapide la suite qui n'a pas grand intérêt, chose que je n'ai pas faite moi, nanardeur pervers toujours à l'affût de la phrase qui tue, pour aller sur la fin: Elles est totalement inepte ! On arrive à un tel niveau de n'importe quoi, que je n'arrive pas à comprendre comment le scénariste (ici réalisateur également, comme ça il est sûr qu'un autre n'arrachera pas de pages de son scénar) ait pu relire sa copie sans se rendre compte à quel point c'est à la fois stupide et totalement pas crédible. Bref on s'en fout, ça aurait été une super bonne fin pour un nanar en fait, si le film n'avait malheureusement pas tourné au navet après 1/2h de pur bonheur ! Sinon, vous allez me demander "c'est quoi les deux autres voeux ?"... Je sais plus et j'm'en fous ! (Ah si: le 3e sur un coup de colère "je veux que tu retournes d'où tu viens", qui n'est en fait même exprimé comme "voeux" en tant que tel mais on s'en fout comme le scénariste, entraîne la fin où elle doit repartir. Mais heureusement Totoff rencontre sur la plage une femme qui lui ressemble trait pour trait... Rire de chèvre. Le problème est donc réglé, car on sait tous qu'évidemment le véritable amour ne tient compte que du physique, donc si t'en trouve une autre qui ressemble... Oh merde j'ai spoilé, désolé les copains ! Fait chier, je vous avais donné envie de le voir, hein ?). Autre question "Pourquoi il demande pas à ce qu'elle ramène son frère ?". Ben, pas de bol c'est trop dur pour elle elle ne peut pas, lui explique-t-elle. Trop con le Totoff aussi ! Il oublie qu'il a à faire à une femme, alors faut pas demander des trucs trop compliqués. Moi j'aurais demandé une bonne pipe et p'is c'est tout ! Faut savoir se contenter de choses simples des fois. Pas besoin d'être un génie pour le savoir. Il aurait aussi pu demander un meilleur scénario pour le film, des chansons moins nazes (parce que pour une star du rock, des trucs pourrissimes qui feraient même honte au Top 50...), et toutes sortes de choses qui manquent à un film qui pète de tout évidence bien plus haut que son cul sans en avoir les moyens, juste en en gardant l'odeur ! Note nanarde: Première 1/2 heure: 10/10. La suite: 3/10. Note artistique globale: 3/10.
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