Red Room

7.0/10
Red Room

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Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 21/01/2010 - 21:54
10
 

Qui est le roi ? Qui est le bouffon ?

Quatre personnes sont enfermées dans une pièce close. Celle-ci est truffée de micro et de caméras. Ils participent à un jeu dont la récompense est 10 millions de yens (environ 80 000 €). Alors que l’Asie subissait de plein fouet le raz-de-marée des films de fantômes vengeurs, engendré par le cultissime The ring, une petite production japonaise passa inaperçue : Red room. Le film de Daisuke Yamanouchi traite d’un concept peu connu à l’époque et qui se révèlera également un phénomène (injustifié soi-dit en passant ;) dans son genre : la télé-réalité ou comme je préfère l’appeler, la télé-poubelle. Il fait donc office de précurseur avec quelques exceptions d’excellentes factures tel que La mort en direct ou Running man. L’histoire de Red room est donc anecdotique puisqu’elle se résume en quelques lignes. En revanche, le réalisateur pousse l’idée de départ à son paroxysme. A tel point que l’on a l’impression d’observer réellement une émission de télé-réalité. Tout se déroule quasiment en temps réel. De ce fait, certains moments paraissent long. Cela a pour effet de souligner le calvaire enduré par les participants. Les quatre personnes s’affrontent dans une sorte de jeu malsain où ils doivent effectuer les désirs du Roi. Ce dernier étant tiré au sort. On ressent la compétition entre les candidats. Petit à petit, celle-ci se transformera en tension. L’affrontement devient inévitable et fait resurgir les rancœurs et les penchants scabreux des participants. Rapidement, ils oublient toutes notions de la réalité. L’isolement étant favorable à un tel comportement. Aveuglé par l’appât du gain, les gages dérivent en tortures et en viols. De notre côté, on ne se rend pas compte que le film s’écarte progressivement vers des frontières hostiles. A certains moments, le récit se retrouve à la limite de la pornographie. L’ambiance monte crescendo et la folie gagne les candidats. 70 minutes sont passées. Red room dénonce un concept dépourvu de sens par des scènes équivoques et cruelles. Un excellent film dont le réalisme ne laisse aucune place à la compassion et aux bons sentiments. Sordide à souhait.
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