Dernières critiques spectateurs

Incassable

Incassable

par Hades

Shyamalan se reaproprie l'univers des comics et l'intègre à son style particulier, le rendu final en est assez efficace.

Il s'agit plus ici d'un thriller surfant sur le surnaturel qu'un vrai film de super-héros, même si on y retrouve certains codes.

La dualité de David et Elijah demeure le point le plus important de l'histoire, l'un étant anormalement résistant alors que l'autre est physiquement diminué. De même le scepticisme de David va être ébranler par les convictions d'Elijah. Le point d'orgue de cette relation est cette fin innatendue mais au combien percutante dans son symbolisme.

Le récit fait bien évoluer son protagoniste, l'impact psychologique y est forte. A la fois déchiré sur le plan familial et identitaire, c'est par la rejet de son scepticisme que David va vraiment évoluer et se retrouver, scepticisme qui questionne également notre rationalisme en tant que public. Ce film peut ainsi se voir comme le parcours initiatique du super-héros en devenir.

Par contre, le combat face à l'agresseur est je trouve assez maladroit et pas cohérent avec ce qui avait été montré de la force de David, ça reste passable.

Un bon film qui revisite avec brio certains codes des comics pour nous offrir un film initiatique réussi. Par contre, c'est avant tout un thriller jouant sur la corde psychologique, l'action y est donc assez pauvre.

Publié le 18 Mars 2024

Patrick

Patrick

par Blockhead

Fleuron du cinéma d'exploitation australien, le film de Richard Franklin adopte une approche narrative insidieuse et perverse agrippant immédiatement la rétine. Pas de doute, le regard statique et diabolique de Patrick vous hantera longtemps après le visionnage.

Publié le 18 Mars 2024

Predators

Predators

par Hades

On ne peut nier ici les qualités évidentes de cet opus dans la lignée de ses prédécesseurs. Tout en restant fidèle à ce qui a été développé avant, il élargit la mythologie du predator et nous offre une nouvelle pratique de la chasse de ce peuple extraterrestre.

La diversité de ce groupe de protagonistes aux capacités et cultures diverses offre un champs très élargi de possibilité. Le fait que les predators soient au nombre de trois et avec des designs distinctifs les uns des autres renforce d'autant plus cette marge de possibilité.

Par contre la révélation de fin sur l'un des protagonistes n'apporte pas grand chose si ce n'est une grosse confusion narrative.

Le personnage de Lawrence Fishburne est intéressant par ce qu'il incarne dans les bons et mauvais aspects de l'humanité, dommage qu'il ne soit pas plus présent.

Il aurait été intéressant de creuser plus ce conflit "ethnique " entre predators, c'est à peine abordé et du coup il est difficile de bien comprendre les origines ou motifs du conflit.

Le personnage joué par Adrien Brody, Royce, a tout du personnage antipathique mais efficace, se démarquant des autres figures mythiques de la saga incarner par Arnold Schwarzenneger et Danny Glover. Son évolution est un des points forts du film.

Un bon opus qui apporte du neuf à la saga tout en lui rendant hommage. Du bon divertissement avec des scènes dynamiques, des combats percutants et des retournements de situation assez jouissifs.

Publié le 17 Mars 2024

Le Masque de l'Araignée

Le Masque de l'Araignée

par Hades

Une intro assez classique dans le genre qui introduit le personnage de Morgan Freeman un profiler qui après avoir vécu un drame doit se relancer dans une enquête tortueuse et plus complexe qu'il n'y paraît.

Cette culpabilité du protagoniste jouera un rôle plus que notable dans la récit et amènera une conclusion symboliquement intéressante.

On va de surprise en surprise dans cette enquête qui prend une tournure assez innatendue mais qui est en adéquation avec le titre du film.

Sans être un film très rythmé Il joue tout de même sur un suspense bien construit et efficace.

Bon casting, autant du côté adulte que du côté enfant. Morgan Freeman est bien sûr indétrônable dans sa performance tout en finesse et précision.

Une enquête de qualité qui vaut d'être vu pour les amateurs du genre.

Publié le 17 Mars 2024

L'Exorciste: Dévotion

L'Exorciste: Dévotion

par Hades

Je suis partagé sur ce requel qui en soi a de bonnes idées, un bon casting et un récit qui se tient, quoique prévisible, mais qui sous couvert de progressisme commet un terrible affront narratif envers son prédécesseur.

Je vais donc commencer par le sujet fâcheux, à savoir ce côté culture progressiste qui ici cherche à façonner une forme de lutte contre le patriarcat, amenant à tourner en dérision un des moments cultes du film original qui n'avait rien de sexiste, à savoir le fameux exorcisme sur Megan ou les deux prêtres sont morts faut il le rappeler. La simple phrase de la mère de Megan sur son absence au rituel en dit long en peu de mots :"Sans doute à cause de ce foutu patriarcat ". Cela ne rend justice ni à son personnage ni au sacrifice des deux prêtres. Ce simple élément suffit à dévaloriser un film culte et surtout à essayer d'asseoir une prétention de supériorité artistique et culturelle sur cet auguste aîné que je trouve assez hypocrite.

Passer ce point de crispation, je reconnais à ce film un récit assez stimulant et un casting réussi. L'intro est prenante et amène un fil conducteur qui sera bien mit en avant lors de l'exorcisme. Le fait qu'on se retrouve avec deux possédés amène aussi une autre lecture de la possession et une dualité entre deux famille. Il y a aussi un mélange de plusieurs rituels d'exorcisme qui apporte du neuf.

Par contre, la fin n'est guère étonnante quand on est attentif à la mise en avant des familles dans l'histoire, l'une d'elle étant beaucoup plus central au récit. Ça fait un manque de suspense évident qui nuit en partie à la qualité de l'histoire. Une mise en valeur plus appuyé des deux familles en parallèle aurait permit une fin moins prévisible et plus audacieuse.

Globalement, le film est appréciable et offre quelques moments forts. Une double possession, un concept plutôt ingénieux qui permet d'offrir une nouveauté à la saga mais qui selon moi n'est pas suffisamment bien exploité au vu de son potentiel. Malheureusement, cette offense au premier film reste aberrante, cela nuit à sa qualité d'ensemble et n'offre pas une vision très flatteuse d'un film qui s'est en parti construit sur le succès de son aîné pour finalement le critiquer.

Publié le 16 Mars 2024

Smile

Smile

par Hades

Une oeuvre habile dans son récit et son démon de l'ombre, la trame rappelle quelque peu le film "Action ou vérité " en plus élaboré.

C'est un récit dense qui va plonger sa protagoniste dans une chute ou trauma et rancoeur vont alimenter une malédiction qui dans sa forme et son cycle offre plusieurs moments particulièrement marquant.

Sans être super effrayant, Smile arrive à jouer sur une ambiance de plus en plus tendue. Le réel et l'illusion s'entremêlent, rendant le tout imprévisible.

Le démon est un antagoniste très efficace, assumant un rôle de parasite qui va peu à peu isoler sa victime, l'actrice retranscrit très bien d'ailleurs la détresse de son personnage.

Film très intéressant qui explore le trauma psychologique sous un angle surnaturel et offre ici une description assez sombre et troublante, sous le biais d'une malédiction, de la dépression.

Publié le 15 Mars 2024

The Flying Dutchman

The Flying Dutchman

par Hades

Un thriller intéressant de par son récit et cette approche d'une vision artistique torturée.

L'intro fonctionne assez bien, posant les bases d'un drame aux lourdes conséquences. Cette image de l'enfant orphelin dans la tempête qui appelle sa mère est une vision absolument déchirante.

Eric Robert est excellent dans ce rôle d'artiste solitaire, mutique et mystérieux. Il donne tout une complexité à son personnage qui peut être à la fois attachant et effrayant.

Il y a aussi un regard sur l'art, sur les obsessions de l'artiste et ce rapport à la femme qui devient partie intégrante de l'oeuvre. La folie et le trauma se traduissent ainsi au travers de l'art, ce qui est une expérience narrative et visuelle fort intéressante.

On peut par contre reprocher une histoire pas approfondie et qui n'est que survoler.

Globalement ça reste un bon thriller à découvrir. Une réflexion sur l'art et la psyché torturée de l'homme, illustrée par des tableaux expressionnistes percutants et des sculptures à glacer le sang.

Publié le 13 Mars 2024

Saw 2

Saw 2

par Hades

Tout en restant fidèle aux règles établis dans le premier opus, cette suite arrive à trouver son autonomie et à ne pas reproduire basiquement les éléments de son auguste prédécesseur.

Le côté huis clos associé à une enquête policière est préservé mais la grande nouveauté c'est qu'il y a un face à face psychologique avec Jigsaw, donnant à ce film des airs du Silence des agneaux.

De plus, le nombre de protagoniste est beaucoup plus important. Si cela peut desservir l'attrait psychologique des nouvelles victimes de Jigsaw cela rend néanmoins le récit plus tendu.

La police qui faisait figure dans le premier film de rempart face à la menace Jigsaw devient ici victime de ce dernier, surtout l'inspecteur Matthew. Intéressante la manipulation assez ingénieuse orchestré par John Kramer.

Ici la philosophie nihiliste du tueur est beaucoup plus mise en avant, ainsi que son origine. Tobin Bell réalise une excellente performance, rendant son personnage iconique.

Une bonne suite qui ouvre la voie à la franchise Saw, notamment grâce à sa fin ouverte. Comme son prédécesseur, il sait jouer sur les attentes de son public et créer la surprise, sans compter la présence d'un Jigsaw complexe et machiavélique qui ici prend plus d'épaisseur.

Publié le 13 Mars 2024

Sweet Sixteen

Sweet Sixteen

par Hades

Un récit assez bancal mais pas sans intérêt. Il nous conte l'histoire d'une jeune adolescente séductrice qui attire à elle le regard de jeunes hommes qui par la suite se font tuer.

On se retrouve donc dans une enquête ou se mêle un shérif et ses enfants, l'adolescente et sa famille, un groupe d'amerindiens et un duo rasciste.

Le film joue sur les évidences pour finalement nous orienter ailleurs. Si il souffre d'un cruel manque de rythme il reste néanmoins efficace dans son ambiance.

Entre regard sur l'adolescence, conflit ethnique et trauma psychologique, on peut dire que ce long métrage est assez riche dans ce côté hybride. Reste que la synthèse de cet ensemble demeure assez maladroite, ou pas suffisamment bien exploité.

Petit divertissement horrifique sans plus mais qui vaut quand même d'être vu.

Publié le 13 Mars 2024

Five Nights at Freddy's

Five Nights at Freddy's

par Hades

Je ne suis pas un connaisseur du jeu vidéo, je vais donc m'en tenir au film en lui-même.

L'histoire est assez marquante de par le passif de son protagoniste principal et les difficultés qu'il a pour assumer ses responsabilités actuels, notamment vis à vis de sa soeur. Tout est fait pour appuyer une empathie sur ce grand frère à la limite de la rupture sociale et professionnelle. Cette rencontre avec le surnaturel peut être vu ici comme une métaphore du deuil et des épreuves à surmonter pour se reconstruire.

Après, la partie horrifique du film reste assez lisse et il y a certains aspects narratifs qui restent floues. Avec un tel concept le film aurait pu allé bien plus loin dans l'horreur, vraiment dommage. Pour autant, cette idée de tueur d'enfants déguisé en lapin jaune est malaisante au possible, accentué par les différents dessins présents dans la salle.

J'ai plutôt bien aimé le design des créatures qui contraste avec le danger qu'elles représentent.

Le lien fraternel du héros avec sa petite soeur est touchant et fait miroir à la tragédie qu'il a vécu. En soi, je trouve l'approche psychologique bien traité.

La fin paraît par contre un peu expéditive, la relation de l'antagoniste avec ses victimes maronnettes n'ayant pas été assez mit en avant leur révolte soudaine paraît un peu trop forcé même si le scénario fait au mieux pour justifier ce revirement soudain.

Pas un grand film d'horreur bien qu'il ne soit pas désagréable à regarder et que certains éléments du film passent plutôt bien, notamment l'évolution psychologique de ses protagonistes principaux.

Publié le 11 Mars 2024

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