Terreur à l'Hôpital Central

Un slasher dans la veine de "Halloween 2" et "Terreur sur la ligne", avec un tueur instaurant la peur par ses actes et ciblant une victime à l'hôpital. 

On n'a pas affaire à un tueur masqué sans identité, le personnage étant intégré à la société et étant une figure de alpha dominant. Ses cibles ne sont pas des ados mais des femmes qui lui résistent ou contraire à ses convictions. On est donc dans un slasher particulier qui prend une figure plus réaliste et politique, avec en toile de fond le droit des femmes contre leurs bourreaux. 

Michael Ironside livre une performance marquante dans son rôle de psychopathe alternant entre la froideur et le trauma. Son personnage est le symbole de la violence masculine générationnelle, suivant un parcours initié par son père. Efficace dans ses méthodes, il opère plusieurs intrusions presque réussis dans l'hôpital, malgré tout un bataillon de policiers. 

Il a un adversaire de poids avec cette journaliste féministe qui est son exact opposée. Le jeu de traque entre les deux reste tendu jusqu'au bout. Un mot aussi pour l'infirmière et une des victimes survivantes du tueur qui avec la journaliste forme la principale opposition du tueur. 

Un film de qualité qui certes nous livre un tueur moins icônique qu'un Michael Myers ou un Jason Voorhess mais qui par sa figure humaine en devient plus effrayant. 

Slasher assez méconnu et après l'avoir vu, on comprend pourquoi !

Acteurs et actrices donnant l'impression d'être concerné par tout sauf par leurs rôle (sauf Michael Ironside qui lui au moins donne un intérêt au film ... c'est ce qui m'a motivé à le voir), mise en scène mou du genou avec des parties interminables de cache cache (les victimes pouvant arpenter leurs domicile pendant de looooongue minutes, avant l'attaque du psychopathe) et utilisation de la musique assourdissante.

En ce qui concerne le psychopathe (Michael Ironside) est le seul intérêt du film, silencieux (au début) et se révèle assez intelligent pour choper sa victime principale sur la fin.

Quelques victimes collatérale dans le lot (des gens venus simplement se faire soigner, finiront euthanasiées) participeront à rentré dans le tableau souvenir photo du psycho, dans hélas un film manquant cruellement de peps et au souvenir non impérissable.

Dommage car le potentiel était pourtant présent !