Le Secret de Moonacre

Après le décès de son père, Maria Merryweather est contrainte d’habiter chez son oncle, à la campagne. Elle découvre que sa famille se voue une bataille féroce avec les De noir, une famille de la forêt. Ceux-ci s’accusent mutuellement d’avoir volé des perles ayant le pouvoir de dire la vérité à n’importe qui. Après le surprenant et magnifique Secret de Terabithia, Gabor Csupo s’attaque à une nouvelle adaptation d’un roman de fantasy. Sur son premier long-métrage, Gabor Csupo abordé son sujet avec maturité et enchantement. On retrouve bien évidemment sa signature pour ce second film. En effet, nous ne sommes pas plongés dans un univers de fantasy habituel puisque celui-ci s’invite dans la réalité. On y décèle sa présence grâce aux animaux et quelques personnages extravagants. Une approche originale et intelligente puisqu’elle stimule l’imagination et laisse libre cours à notre interprétation du récit. A l’heure où les adaptations sont légions (Le seigneur des anneaux, Narnia, Harry Potter…), il paraissait indispensable de se démarquer pour créer un univers cohérent empreint de beauté où la fascination est au rendez-vous. Pari amplement réussi pour Moonacre, qui propose à la fois des personnages attrayant et un cadre parfaitement mis en valeur. Certes, le dénouement est facilement prévisible, mais le récit parvient à nous happer dans son monde. En conclusion, Le secret de Moonacre est un conte envoûtant où la féérie côtoie le réalisme. Un procédé intéressant à plus d’un titre permettant à l’histoire de faire voyager le spectateur pendant 103 minutes.