Baaghi 3

 Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !

Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 26/01/2021 - 22:09
7
 

J'ai touché le fond, je creuse maintenant !

Tiger Shroff est le meilleur comme dans tous les films dans lesquels il tourne !
Meilleur que Sylvester Stallone, meilleur que Chuck Norris, JCVD, Dolph Lundgren, Steven Seagal, ou que Vin Diesel, Jason Statham et The Rock, tout ce beau monde n'étant constitué que d'aimables puceaux un peu turbulents à côté de lui, lui à qui on a envie de dire "Man... Seriouly ?!?"

On croyait avoir touché le fond en terme de glorification bovine et auto-satisfaite avec 'Baaghi' 1 et 2, mais Tiger Shroff est un battant, alors maintenant il creuse pour cette 3ème bouZe, et devient meilleur que lui-même dans les 2 premiers nanars. Ça s'appelle se surpasser !

Car oui, quand on regarde ce truc inepte (et jouissif), on se demande vraiment à quel degré c'est tourné.
Si le début est clairement parodique, limite cartoon, difficile de vraiment savoir au fur et à mesure avec les leçons de vies lourdingues (et hilarantes) et messages foireux à forte émocheune (à s'étouffer de rire tellement c'est crétin et outrancier), si les champanzés alcoolisés qui ont écris et tourné ce machin se sont montrés maladroits dans leurs dosages entre sérieux et second degré, ou bien si le film fini par vraiment s'y croire sans se rendre compte qu'il pédale dans la semoule et en fout partout.

Après une première séquence cartoonesque donc, nous présentant Ronnie, un frère protecteur jusqu'au délire envers Vikram, son ainé; le film s'enlise rapidement dans des scènes à rallonge stupides et pénibles, variant entre comédie pouêt-pouêt et psychologie pour les chèvres.
Et outre la nullité incroyable de son scénar et de sa mise-en-scène clippée à outrance, le plus gros défaut du film est bien d'essayer de nous rendre sympathique un personnage qui ne mérite qu'un profond mépris.

Je parle de Vikram, ce frère ainé que Ronnie, le héros en carton joué tout en finesse et retenue par Tiger Shroff, est tout le temps en train de protéger et sauver.
Car en fait Vikram n'est qu'un ringard stupide, doublé d'un lâche absolu qui ne fait jamais rien et compte toujours sur l'aide de son "protecteur".
Et lorsqu'il devient policier (la même année où je suis devenu bonne soeur !), vu que c'est un incapable total et un crétin fini, c'est le zér... pardon, héros, qui fait toujours le taf à sa place en secret, le laissant récolter tous les lauriers... qu'il ne mérite jamais, mais accepte bien volontier jusqu'à monter en grade.
On veut nous vendre Vikram comme un type sympa et rigolo par le fait d'être un gentil peureux; mais en fait c'est juste un lâche, menteur, paresseux, arriviste et égoïste, et rien de plus !
Comment aimer un personnage pareil, même si on nous le présente sous un angle qui se voudrait émouvant, quand en fait ce n'est qu'un connard fini, nombriliste, totalement inutile pour son entourage, et qui ne mérite pas d'être sauvé tant il n'essaie jamais de se prendre en charge ?

Bref, le film est très mal écrit, blindé d'illogismes juste incroyables, très trèèès mal joué, une catastrophe d'ennui parfois même... puis une scène d'action complètement débile vient vous rendre le sourire.
Souvent n'importe quoi, bien cadrées avec de belles images, mais malheureusement filmées à la truelle et montées au fer à souder, caviardées d'insupportables ralentis censés transcender les performances nanardes du héros-zéro; il faut avouer quand même qu'on rigole bien.
Et si elles ne sont pas assez présentes durant le film et ses séquences douloureuses de psychologie entre mongols, la dernière demi-heure défonce tout, et justifie toute la souffrance endurée à regarder le métrage !

Car là, on va arriver au paradoxe qu'en creusant, on atteint des sommets !
Du pur délire complètement débile et décomplexé.
Tiger Shroff déchire sa chemise au ralenti, et à ce moment ça rigole plus, c'est parti pour le meilleur du cinéma d'auteur.
En mode actor's studio, il nicke 3 hélicoptères, arrache une des portières et s'en sert de bouclier contre les balles comme Captain America et défonce une armée tout seul comme un grand sans même s'essouffler ou transpirer, puis après démoli des tanks sans avoir à se recoiffer (et bien sûr sauve la fille qui était là pour gueuler).

Tiger fucks 'em all. Tiger President !
J'ai posté cette scène fabuleuse qui expédie tous les films de Rhomer aux oubliettes, ici:
https://www.dailymotion.com/video/x7ytxue
Ça c'est du cinéma, du vrai de vrai, que n'auraient pas désavoué Daniel Toscan du Plantier et Henri Chapier, hein ?

Tiger Shroff, mon héros !
Même le pire des blockbusters US n'ose pas enchaîner à ce point les plans ringards, exagérés et impossibles, avec ralentis pourrissimes à gogo censés encore plus magnifier les "exploits" numériques du héros en panne de QI, le tout emballé avec soins par les meilleures erreurs de montages disponibles.
C'est juste incroyable à regarder en fait... et jouissif, totalement jouissif !!

Et encore, vous n'avez pas vu la scène finale, qui suit celle-ci (combats à mains nues). Tellement incroyable, mais juste in-cro-ya-ble de connerie (Vikram qui subitement se voit pousser des couilles avec des poils autour comme les grandes personnes et tout et tout, et fait sa méchante en cassant tout et dérouillant tout ce qui bouge) qu'on n'en revient pas ! Méga-hyper jouissif encore !!
Et le "il est mort, mais il est pas content alors il est plus mort" final du méchant... Magique, juste Magique !
Et le "il est mort, mais il a des couilles alors il est plus mort" final du héros... Magistral, juste Magistral !
Quand la nullité décomplexée finit par toucher au génie.
Et nous de nous gratter les couilles en rigolant bêtement...

Bien sûr y'a un message hyper fort, grave puissant, à retenir dans tout ça. Mais écrit avec des chevilles d'éléphant plutôt qu'une plume, il fait plus hurler de rire (ou consterner) qu'autre chose.
L'épilogue pourrie "chuis fier de toi mon fils, tes couilles ont de la gueule" vaut également son pesant de 'cahouettes pour guenons sous extas. Et la tronche du père (enfin son fantôme) "qui a tout compris et tout vécu", avec les poils de ses couilles en guise de moustache, putain. La criiise !!
A noter qu'au début du film il enseignait de bien belles valeurs à son jeune fils à coups de ceinturon. Un brave homme. Un peu bourru mais très sympa. Un exemple, d'évidence...

Donc 7/10 c'est la note nanardesque, hein.
Artistiquement parlant ça vaut 2/10 à peine.

Si je vous ai fait envie, le film est sorti en DVD indien avec sous-titres anglais. :)

Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.

Thématiques