La Maison de Cire

En effet il y avait beaucoup à faire avec cette relation fraternelle morbide, la mère et son musée de cire, la jolie ville d'Ambrose qui donne un réel cachet au film. C'est d'ailleurs là que se trouvent tous les point positifs de ce film qui aurait pu être encore bien meilleur s'il s'y était plus attaché. L'incendie final avec l'effondrement du musée est bien trouvé et justifie le titre du film, même s'il y a une invraissemblance de taille : la cire çà brûle quand c'est chaud, or les héros n'ont pas été beaucoup gênés, hum!hum!

Pour le reste c'est du slasher : bimbos écervelées qui veulent se faire tuer, beaux gosses itou. La bêtise et la témérité, c'est agaçant, et nuit au film d'horreur. Déjà que le cast n'est pas terrible (Paris Hilton, Chad Murray, Elisha Culbert et j'en passe à noter que le petit ami qui se fait tuer au début est le héros de Vendredi 13 version 2009). Au XXI ème on nous ressort encore les vieux plats genre: une fille accepte de monter dans le taudis à moteur d'un type manifestement bizarre après être tombée dans une fosse de cadavres d'animaux sans songer à prendre une douche, on se sépare dans un endroit inconnu pour chercher des amis qui ont disparus; on va aux toilettes chez un inconnu, mais au lieu de ressortir directement, on fouille la maison plongée dans la pénombre...argh!!!grr!!! Pourquoi faut-il toujours que dans les films d'horreur les persos aient toujours ces mêmes comportements invraissemblables? Il serait peut-être temps de passer à autre chose de plus consistant. Les seuls persos intéressants se sont les tueurs malheureusement ils ne sont pas blonds ni beaux alors... On passe quand même un bon moment, les meurtres sont particulièrement réussis et il y a une bonne atmosphère, dommage que les héros soient si lisses. Comme d'hab...

Pendant une heure environ, ce n’est pas la violence qui est de mise mais l’ambiance. Mais cela n’a rien de néfaste, bien au contraire ! Le climat pesant qui est instauré est tout bonnement savoureux, stressant et palpable. Ce sera donc au bout d’une heure que la violence psychologique fait place une violence perverse, visuelle et rythmé. On aura l’occasion de voir par exemple ; des bras, une tête ou encore de la peau arrachée. Bref, le gore y est sale et parfaitement maîtrisé.

Prônant l’esthétisme, par le biais d'idées macabres et violentes (ex. la disparition d'un être vivant sous la cire bouillante), le métrage est une sorte de critique sociale solide.

La cerise sur le gâteau vient de l’hallucinante et très belle scène finale qui montre le musée (qui est lui aussi en cire) brûler et fondre de l’intérieur. Enfin, la raison pour laquelle j’enlève un point malgré toutes ces qualités indéniables est que la fin est un peu trop banale et prévisible.