Le Fléau

Le Féau est en fait la première apparition de l'homme noir, personnage central des grandes oeuvres de King. ici, il s'appelle Randal Flagg, dans Bazaar, c'est Leland Gaunt, dans Talisman, il est l'assassin de la reine, dans les yeux du dragon (pas fameux, le livre!), il est à nouveau un magicien noir et dans la tour sombre, il pourrait être l'homme noir et la tour en elle-même. Stand est relié aussi à Shining, Talisman, et Tour sombre à cause de ses lieux précis et démoniaques (le palace de Flagg, l'hôtel Overlook, l'hôtel noir, la Tour sombre). De même, le Fléau comprend les plus grandes pensées du mythe kingien : l'idiot du village plus important que l'intello dangereux, la justesse de la vieillesse qui s'efface au profit de l'apprentissage des jeunes, la rédemption des assassins, les mères tyranniques (cfr Carrie). En fait selon King, ses meilleurs livres sont Shining (oui), Salem (oui, mais il s'agit avant tout d'un remake du Dracula de Stocker), Ca (excellent en LIVRE!), Simetierre (excellent en LIVRE!), Bazaar (excellent en FILM, mais meilleur en VO), Tour Sombre (sincèrement, on aime ou on n'aime pas ... c'est assez confus), Talisman (pas mal surtout le premier tome), Misery (oui), Stand (oui en version longue, la courte saute un peu les murs!) et la Ligne verte (excellent film). Enfin, si tu veux lire le Fléau, arme-toi malgré tout de temps car c'est très long (un version extra-courte existe dans les nouvelles de Danse Macabre, mais c'est vraiment moins bon!), mais mérite d'être lu. A éviter (selon les critiques, mais chacun doit donner son avis) : Tommyknokers, Jessie, Cujo, Peur bleue et ... aussi étrange que cela paraisse ... Christine). Si je peux te rendre service, c'est volontiers ... bonne lecture.

Attention ... Petite rectification, Stand, le Fléau est l'oeuvre centrale de King, celle autour desquelles toutes les autres histoires tournent en rond : Bazaar, Shining, le Talisman des Territoires, Territoires, la Tour Sombre ... Dans sa version actuelle, dite version longue, Le Fléau est considéré par l'auteur comme son livre le plus aboutti et le plus personnel et est toujours considéré (peut-être à tort, mais là, chacun est seul juge) par les fans comme le meilleur livre de King!!! Donc, méfiance quant à la certitude que l'on a ... en 76, King n'aimait pas son livre, en 2003, il le trouvait génial ...

Je n ai pas lu le roman de Stephen King mais en tous cas cette adaptation ne m a pas donné envie. Je trouve déjà que la réalisation de Mick Garris, beaucoup trop typé téléfilm, manque cruellement d ampleur. Je n ai pas du tout ressenti (ou si peu) l ambiance apocalyptique malgré quelques scènes réussies comme celle du tunnel avec toutes les voitures arrétés. Ensuite, le Fléau ne fait pas peur, Randall Flagg par exemple est souvent assez ridicule. Je n ai pas trouvé non plus les personnages attachants et au pire ils sont agaçants comme le trisomique qui répéte sans arret MOON. La musique aussi genre Country m a pas mal saoulé aussi. Mais on attend tout de meme qu il se passe quelque chose, que d un seul coup tout bascule dans l horreur pure comme c est souvent le cas avec Stephen King mais non on n a le droit ici qu un bete combat bien manichéen entre le bien et le mal. Et meme si la fin, ou enfin on a un peu d émotions, réhausse un peu le niveau, on ne peut pas dire que le Fléau m ait passioné meme si j ai tenu (tant bien que mal) les 6 heures.

L'un des meilleurs romans de Stephen King donne lieu à une fidèle retranscription télévisée par un spécialiste de l'exercice (Psychose IV, La Nuit Déchirée). On ne s'ennuie pas trois heures durant. Il faut dire que le casting est de qualité (Rob Lowe, Gary Sinise, Miguel Ferrer, la magnifique Laura San Giacomo) et que le mystère reste entier jusqu'au dénouement de Las Vegas. Un bon programme, fort divertissant.

Je ne sais pas, il y a un truc dans le Fléau qui fait que j'attend toujours chaque diffusion avec impatience. L'ambiance apocalyptico-Country est parfaitement gérée, au son des guitares sèches dans le champ imaginaire de la Mama. Dans cet unviers visiblement ruiné, seuls quelques personnes resistent à la solitude. Un illetré, un sourd et muet, un chasseur, un couple douteux, on pourrait presque se reconnaître dans certains personnages, tous issus d'une société de moyenne classe. Long, très long téléfilm, où la patience est de mise pour saisir les subtilités du métrage formaté pour la téloche. Même si les Fléau est le genre de produit souvent diffusé, essayez de tenter l'expérience et de vous poser jusque tard dans la nuit, pour suivre des protagonistes attachants contre l'oeuvre du Mal. Un mal aux bottes de cuire et en veste de jean. Attention au corbeau...