Massacre à la Tronçonneuse : Le Commencement

Basé sur les personnages de Marcus Nispel, le film de Jonathan Liebesman raconte l’histoire de ces redneck dégénérés. De l’enfance de Thomas Hewitt en passant par le grade de Shérif de Hoyt ainsi que la perte des jambes d’Old Monty, on y apprend l’essentiel sur la famille. Méchamment bien interprété par un R. Lee Ermey (Full Metal Jacket) en très grande forme, on découvre un Hoyt en chef de famille cannibale, sorte de point de comparaison avec le grand frère du film de Hooper. D’ailleurs, si il ne roue pas de coup Leatherface comme dans l’original, on voit clairement qu’il le domine et le fait obéir, ce qui ne ressortait pas dans le remake de Nispel. Tobe Hooper décrivait son Leatherface de cartoonesque lorsqu’il poursuivait Marilyn Burns dans une épaisse et obscure forêt, dans se nouveau film, c’est Hoyt lui-même qui devient cartoonesque, doté d’un humour noir corrosif et surjoué parfaitement.

Leatherface est aussi ultra charismatique, et surtout très bourrain, c’est d’ailleurs le film ou la tronçonneuse est le plus employée. Thomas sectionne des corps en deux, en transperce,… si c’est parfois suggéré, la plupart de ces découpages sont montrés, faisant de cette préquelle un film plus violent et sanglant que le remake de 2003. On assiste aussi à la confection de son premier masque en peau humaine, rappelant très certainement celui du Leatherface de Tobe Hooper et les personnages ne sont pas les seuls points de comparaison avec l’original, certaines scènes étant reprise en hommage, comme celle du souper, toutefois différente et qui n’atteindra jamais la folie de l’originale ainsi qu’une des poursuite de Leatherface.

Epousant la photographie du remake, l’ensemble confère à l'oeuvre une ambiance froide et sordide qui fera se scotché n’importe qui devant l’écran. La B.O elle, est quasi identique a celle du remake de Marcus Nispel. Mais le tout est tellement bien mis en scène qu’on peut aisément dire que cette nouvelle version du mythe de Leatherface est supérieure à « Massacre à la tronçonneuse 2003 ».