The Big heat
Critiques Spectateurs de The Big heat
Réalisé par Tsui Hark, Andrew Kam, Johnnie To, sorti en 1988.
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8.7
★★★★★★★★½☆
3 critiques
10 1
9 0
8 2
7 0
6 0
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4 0
3 0
2 0
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publié le 08/12/2008 - 12:02
Avant la rétrocession
publié le 06/12/2008 - 22:49
The Big Heat
publié le 01/01/2007 - 00:00
Un sommet du polar HK old school
Le pitch, simpliste mais efficace, n'est pas sans évoquer celui des Incorruptibles de Brian De Palma: quatre policiers unissent leurs forces dans le but de neutraliser un ponte du business mouillé dans une affaire de chantage. À leur tête, un inspecteur légèrement handicapé de la main droite et désireux de venger la mort de son ami, dont la cible du quatuor est responsable. L'on pense également à une version trash du Syndicat du Crime, lequel possède le même style visuel et d'une certaine manière la même ambiance que The Big Heat. Ce climat de polar B aussi solide que standard va donc vite se voir chamboulé par l'arrivée de scènes de meurtres d'une violence graphique inouïe, filmées avec inventivité sur de tonitruants thèmes musicaux au synthétiseur. Et c'est à ce moment-là que La Guerre des Gangs du cinéaste italien Lucio Fulci vient à l'esprit. Ce thriller suivait le même schéma que l'opus de Tsui, To et Kam dans la mesure où il laissait des atrocités gore dignes d'un film d'horreur interrompre environ toutes les dix minutes une banale intrigue policière. Pour effectuer un petit tour de ce qui nous est réservé au menu de The Big Heat, nous avons notamment droit à une décapitation, un corps malencontreusement sectionné en deux parties, une main trouée au moyen d'une perceuse électrique, un fugitif réduit en purée sanguinolente après être passé sous un camion lors d'une course-poursuite, sans mentionner le quota passablement généreux de gunfights peu chiches en hémoglobine et en détails craspecs (main explosée sous l'impact d'un coup de feu). Le final, véritable sommet de barbarie et de violence cartoonesque, vaut à lui seul le visionnage du film et en résume toutes les intentions déviantes. Autant dire qu'un tel défoulement en guise d'épilogue ne court pas les rues !
Si le caractère ultra-violent, voire gore, des séquences de meurtres se veut le clou de The Big Heat, il n'en constitue pas l'unique intérêt pour autant. Mis en scène avec énergie et fluidité, le métrage bénéficie en outre d'une interprétation de bonne facture. Waise Lee, sobre et convaincant, donne la réplique à l'excellent quoique trop rare Paul Chu Kong (lequel jouera un an plus tard le rôle de Sidney, l'ami de Jeff dans le mythique The Killer), absolument parfait dans la peau d'une ineffable ordure. Comme déjà dit plus haut, le scénario a beau ne guère briller par son originalité au-delà des mises à mort, il tient malgré tout fort bien la route grâce à une écriture limpide et une absence de prolixité. Enfin, mention spéciale pour la bande-son, qui propose un thème principal des plus sympathique sous forme de symphonie bontempi au rythme militaire, entre deux envoûtantes nappes de synthétiseur. Ce genre de BO ne séduirait évidemment pas n'importe qui, mais il suffit d'être un fan de cinéma de genre HK pour en apprécier les sonorités, aussi cheap soient-elles.
The Big Heat est l'un de ces bons gros thrillers de malade comme seule l'industrie cinématographique de Hong Kong pouvait nous en concocter durant ces années bénies. On ne sait cependant pas à qui en attribuer réellement la paternité, entre un Johnnie To subtil, un Andrew Kam discret et un Tsui Hark marginal. Qu'importe, après tout, car se borner à une insignifiante question telle que celle-ci devant un film aussi jubilatoire et atypique confinerait à la plus claire des idioties.