Exit

Bref. Exit est écrit et réalisé par le disciple de Luc Besson. On peut donc dire que le film se rapproche plus de la patte "originale" de l'auteur (qui est une sorte d'artiste - psychologue à la base). Tout n'est pas à jeter, certes, mais je n'ai pas du tout accroché.

Des métrages traitant de la folie d'un meurtrier avec des twists qui déboîtent, il en existe un bon paquet. Malheureusement, Exit s'emble s'en inspirer vaguement en tournant autour du pot. Ainsi, au bout de 10 minutes, l'ennui s'est emparé de moi. Gros problème: il ne m'a plus quitté jusqu'à la fin puisqu'il ne s'y passe presque rien. Oui, c'est mou, mou, mou. Le pitch se veut torturé, mais il s'avère finalement très prévisible et bourré d'éléments sans aucun intérêt. Comme si Megaton avait gonflé sa microscopique histoire avec des ses scènes étranges dans le but de nous faire réfléchir: "putain... mais qu'est ce que ça fout là, ça ?"

Embarqués dans ce délire merdique et sans intérêt (j'espérait que les études de l'auteur lui serviraient à consolider son propos), les acteurs s'en sortent honorablement. Manuel Blanc et Clotilde Courau (pour les quelques minutes où on la voit) chapotent un casting pertinent et convaincant.

Esthétiquement, on n'est pas encore dans la froideur et les montages pourris du Transporter 3 ou de Taken 2. Certains plans sont inspirés et on ressent l'envie de faire du beau avec du moche. Malheureusement, le résultat tend finalement vers un univers crade et sans âme. C'est comme si on regardait une copie de Caro/Jeunet sans les filtres de couleurs et avec 100 fois moins d'idées.

Conclusion: Exit a des allures de premier essai raté qu'on ferait mieux d'oublier. C'est beaucoup trop long, ça ne raconte presque rien et c'est même très frustrant. Seule consolation: esthétiquement, Megaton arrivait à pondre des choses regardables avec des plans de plus d'un dixième de seconde.