Coraline

Très sympa, bien foutu, pas gnangnan et un poil de glauque. Ca le fait ! En plus, la v.o. a les voix de Jennifer Saunders et Dawn French, ce qui me suffit déjà amplement pour aimer le film (oui bon, je sais... ce n'est pas du tout un critère objectif surtout quand on sait que le leur voue une adoration sans bornes !!).

Qui à dis que L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK serait toujours le seul maître à bord ? Non pas que CORALINE soit sur la première marche du podium mais il s’en rapproche dangereusement. Quand on a réalise un monument de l’animation, il est difficile de faire mieux par la suite. C’est possible mais assez rare. Tim Burton l’a prouvé avec son mitigé LES NOCES FUNEBRES. Le nouveau film d’Henry Selick ressemble étrangement à ALICE AU PAYS DES MERVEILLES dans son approche visuelle du fantasmagorique. Mais aussi dans son histoire de petite fille innocente qui voyage d’un monde à l’autre. A première vu destiné aux enfants, l’on se rend assez vite compte que CORALINE est bien glauque. Jusqu’à l’arrivée de la première révélation, l’on sent que quelque chose de maléfique se cache derrière toutes ses séquences incroyables et réalisées de mains de maîtres. La deuxième partie est plus fantastique que la première et nous procure des frissons qui ne seront pas sans effets sur nos chères têtes blondes. Le long-métrage est donc diviser en deux fractions bien distinctes et se ballade constamment entre deux mondes : le réel et l’imaginaire par la magie. Contrairement à un NOCES FUNEBRES qui était beaucoup trop statique et sans adrénaline, CORALINE nous émerveille, nous fait peur et nous fais rire. Nous n’avons pas le temps de souffler ! Pas de le sens « action, action et action » mais dans une direction de divertissement constant. Des scènes imaginatives et plus différentes les unes que les autres grâce à de nombreux personnages hauts en couleurs. Le russe acrobate, les veilles mamies comédiennes, le chat qui parle (tiens donc…),… Autant de personnages bien imaginés et mis en scène. Il faut dire que l’animation est sans faille. Je ne suis pas sous le coup de l’émotion mais je préfère ce type d’animation que celui initié par Pixar. Les INDESTRUCTIBLES et compagnie sont de pures joyaux mais des bandes animés comme CORALINE restent mes préférences. Et je ne pourrais pas terminer sans rendre hommage à la musique de Bruno Coulais et de They Might Be Giants. L’on oublie trop souvent de penser à la musique qui reste l’élément le plus indispensable d’un film, qu’il soit animé ou en live tout genres confondus. Faites-vous plaisir en vous jetant corps et âmes sur CORALINE car dans un récent paysage ou les suites animées en 3D se font de plus en plus débiles et capitalistes, il ne peut être que bénéfique que de se laisser emporter par de vrais artisans dont les intentions sont véridiques et sincères. Merci à l’infini !