Critiques spectateurs de LeWolfer

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Alien War - Invasion sur la Lune

Alien War - Invasion sur la Lune

C'est vrai que "Coincé", comme ça tout seul sur une jaquette, c'est un coup à faire fuir le clampin moyen. Alors que balancer du "Alien War - Invasion sur la Lune", là, ça pète un max la série Z à 2 balles.
Perso, j'trouve ça dommage, le titre anglishe étant bien plus parlant que la mouture franchouille.
En premier lieu parce que le film n'est pas une série Z. Même si on est loin d'un blockbuster, et même si on peut y trouver bon nombre de choses à redire, on a quand même un métrage professionnel, sérieux, etc... pas un machin de chez Syfy ou Asylum, quoi.

A l'écriture, les gars ont voulu dépoussiérer un peu le mythique Thing, en transposant l'action dans un environnement spatial, sans pour autant trop loucher vers Alien, d'où le choix d'une base lunaire comme cadre. Les rares autres différences avec la référence de Carpenter sont plus dues à un budget serré qu'à un choix artistique.

En parlant de budget serré... les effets spéciaux sont probablement la cause première de l'échec de ce film. Les plans extérieurs font franchement marrer, pour peu qu'on imagine les technicos autour de la maquette de la base en train d'y jeter des cailloux... et l'effort d'imagination à fournir n'est pas très grand. A l'intérieur, vu qu'l'armée ricaine a oublié de livrer les ampoules à leur base, on s'contente de plisser les yeux pour essayer de distinguer ce qui s'passe, mais il s'passe pas grand chose. Le maquillage est bien mieux fait, même si on a souvent du mal à l'apprécier. Les animatroniques sont du niveau de ceux de Jackson (Peter, pas Michael) quand il était encore citoyen néo-zélandais.

Réalisation simple... parfois simpliste. On ne ressent pas bien l'urgence des problèmes, ni le stress des protagonistes, ni grand chose en fait. Dommage de n'avoir pas su exploiter le filon de la base spatiale.

Côté interprétation : Slater a plus d'une fois démontré qu'il pouvait à lui seul tenir un film... ou le flinguer. Il a du se faire méchamment remonter les bretelles avant le tournage, car il livre ici une prestation correcte mais sans plus. Ses fans auront un peu de mal à retrouver son style. Les autres acteurs s'alignent sur son professionnalisme, et son absence d'investissement perso, le tout donnant aux personnages (très convenus) un aspect lisse et sans surprise.

Malgré tout ça, on éprouve par moments (fugaces) l'ambiance parano désirée.

Nanti d'un budget plutôt limité par rapport à l'ambition du projet, ce film s'en tire tant bien que mal. Mais force est de constater que la bonne volonté, tant des techs que des acteurs, et le respect de l'originel ne suffisent pas à faire un remake de qualité.
Cela dit, ça reste regardable. Et on peut au moins espérer qu'il est susceptible de donner envie de chercher son inspirateur (ben ouais, officiellement, c'est pas un remake... la bonne blague).

6

Publié le 20 Août 2015

The Beast

The Beast

Spielberg avait dégagé tous les aspects pesants et/ou inutiles du bouquin pour en tirer un film devenu à juste titre culte.
White a voulu péter plus haut que le cul du maître, et a donc transposé l'intégralité d'une autre des oeuvres de Benchley sur le thème de la méchante bêbête qui tue dans l'eau. Pas d'bol, Benchley est un auteur plutôt moyen, souvent manichéen, très souvent simpliste quant aux sentiments et motivations humaines, et carrément incapable de se renouveler.
Du coup, le scénario est une copie carbone de celui de Jaws, étalé sur pas loin de 3 plombes. Les rares différences ne servent qu'à permettre de glisser une amourette convenue et bon nombre de dialogues n'ayant d'autre fonction que d'atteindre les 2x80 minutes du format.
Les personnages sont les mêmes, en moins bien interprétés. Le seul acteur pas trop mauvais est celui qui reprend le rôle du marin limite pirate moderne (Robert Shaw dans l'original), mais, malheureusement pour lui le scénar ne l'aide pas à arriver à la cheville de son prédécesseur.
Côté fx, c'est comme d'hab. On autorise le spectateur à pioncer pendant 1/3 du métrage, puis on lui montre très rapidement des petits bouts du streum (de nuit, histoire que leur côté caoutchouc se voit un peu moins), puis une bestiole entière totalement inerte (j'exagère pas : le bestiau est cané), et enfin, dans les dernières minutes, quelque passages 100% synthèse mal fichus/intégrés et deux-trois gros plans ridicules . Et si vous êtes amateur de gore, passez votre chemin. Déjà, le découpage débile (mais habituel) du genre décrétant que le jour est réservé aux papotages et la nuit aux massacrages fait qu'on ne voit aucune giclée d'hémoglobine. De plus, l'incroyable acidité de l'eau américaine fait qu'il suffit d'y tomber pour que le caméraman soit pris de nausée et oriente son objectif ailleurs, considérant le personnage d'ores et déjà perdu.

Résultat : un long téléfilm mettant en scène des personnages d'un classicisme soporifique aux prises avec un calamar en caoutchouc. J'irai pas jusqu'à dire que c'est pour tous public, mais j'ai vu des scènes plus violentes dans Dragon Ball.

5.4

Publié le 19 Août 2015

Aztec Rex

Aztec Rex

Enième film de dino-qui-tue, sans aucun budget.
Idée archi-courante, mais placée à l'époque de la conquête du nouveau monde par les Espagnols. C'aurait pu le faire, si au moins un gus du staff avait quelques notions sur ladite conquête, ou les Espagnols d'alors, ou au moins les ennemis qu'ils ont rencontré. Vu qu'c'était pas l'cas, on a un bête alignement de ficelles classiques sans grand intérêt, bourré d'incohérences et d'incongruités.
Réalisation archi-plate. Rien à en tirer. Même pas foutu d'utiliser le magnifique décor naturel pour améliorer son métrage, parvenant même par moment à décrédibiliser encore plus l'ensemble en en filmant des zones particulièrement bien domestiquées.
Fx carrément comiques. Le dino (en fait, l'est censé y en avoir deux, mais pas vu la moindre différence entre eux) est plutôt bien fichu, tant qu'il reste loin et immobile. Dès qu'il bouge (avec la célérité d'un Aï rhumatisant), les défauts d'incrustation attaquent les noeils. Côté horreur-gore, c'est encore mieux : le sang (très fluide, très rouge, et totalement vide de la moindre plaquette) coule à flots pour une estafilade, mais quasiment pas pour un arrachage de jambe. L'ado photoshopeur de service ayant mieux à faire que passer des 100aines d'heures sur ce truc, les attaques sont soit ellipsées, soit ridicules (le classique avant/dos-de-la-tête-de-la-bête-qui-passe+cri-déchirant-du-mec-qu'a-super-mal/après est surutilisé). Les armes en plastique ne déparent pas les costumes à 2 balles pudiquement modernisés.
L'interprétation n'est pas entièrement à balancer aux orties (enfin un peu de positif). Quelques-uns des acteurs font très correctement leur taf. Ca ne suffit pas à booster leurs dialogues, les laissant convenus et sans surprise. On pourra au passage s'étonner du nombre assez limité de personnages : d'un côté Cortez qui débarque avec une demi-douzaine de lascars, de l'autre un village complet d'Aztecs comptant 5 mecs et 2 nenettes entassés dans deux cahutes (doivent forniquer comme des lapins là-d'dans, pour pouvoir sacrifier une personne par mois). La bimbo de service est d'ailleurs très jolie (et à un moment elle est nue (ouais!!!) sauf qu'on voit rien (ouh!!!)).

En bref : c'est pas flippant, c'est pas horrifiant, c'est pas crédible, c'est mal fichu, c'est censuré... serait-ce un film amateur ?

5.5

Publié le 19 Août 2015

Contre-Temps

Contre-Temps

King est une sorte de machine à pondre des idées, parfois bonnes, parfois nulles, mais toujours biscornues, et donc intéressantes. Quand il se contente d'écrire, ça passe toujours. Son talent d'écriture rend la plus plate des situations marrante, et le plus falot des personnages attachant.
Par contre, quand ça passe sur un écran, il y a toujours un gros risque de se vautrer, les points les plus forts du style King (la psychologie des persos, l'étude des réactions individuelles et/ou collectives face à l'incongru, etc...) étant plutôt difficiles à transposer devant une caméra. Certains métrages s'en tirent excellemment (Christine, La Ligne Verte, etc encore...), d'autres s'en sortent de justesse (Creepshow), mais la plupart se ramassent méchamment.
Celui-ci fait partie de la troisième catégorie.
Un point rapide sur les fx : d'une, y en a très peu, de deux, ils sont plus que correct vu le budget TV et l'âge du film (1991... ça nous rajeunit pas... pas pu m'empêcher, désolé).
Le scénar : ben c'est du King, et une assez bonne cuvée : idée peu traitée (en général, on a plutôt de l'arrêt du vieillissement, non un rajeunissement), rebondissement nombreux (parfois superflus, comme d'hab), personnages riches et humains.
L'interprétation : là, ça coince dur. Grosso-merdo, 90% des acteurs se sont plantés. King leur a fourni des stéréotypes avec quelques lignes de subtilités... ils ont pas lu les lignes. Du coup on se retrouve avec un panel très riche d'archétypes caricaturaux (ça essaie de s'arranger vers le dernier quart, pour très vite retomber dans la farce). Deux-trois parviennent à éviter cet écueil (le vieux couple, le général... c'est à peu près les seuls, et pour le général c'est discutable). La version fr, si elle est techniquement correcte, n'arrange pas cette impression de surjeu collectif, les doubleurs ayant collé leurs intonations aux gestuelles grotesquement exagérée des acteurs.
La réalisation : vu comme il a laissé ses acteurs massacrer les personnages, j'aurais tendance à dire qu'il est mauvais... sentiment conforté par les premières minutes, mollassonnes, longuettes, ou même l'explosion d'un labo top-secret-defense-qu'on-rigole-pas-bien-que-n'importe-quel-clampin-puisse-venir-y-passer-la-sepillère ne parvient pas à faire remuer les gros fions des secouristes (sérieux, à un moment on a carrément l'impression que l'un d'eux est assis sur une chaise à lire un prompteur avec ses répliques...).

Bilan : idée intéressante, traitement à chier. A réserver aux fans, pour peu qu'ils aient une aprèm pluvieuse sans rien d'autre à faire.

6.5

Publié le 10 Août 2015

2012: Supernova

2012: Supernova

Les premiers mots qui s'affichent annoncent le pire : "Production Asylum". Soyons forts, courageux (profondément amnésiques), oublions tout ce que ces mots signifient, et n'appuyons pas sur le bouton stop.

Au début, c'est joli. Quelques plans spatiaux d'une supernova (au rabais, d'accord, mais supernova quand même). Viennent ensuite les défauts du film, sagement alignés les uns derrière les autres (z'ont eu pitié, ils nous ont évité l'overdose brutale).

Le premier truc qu'on voit, évidemment, c'est les acteurs, choisis d'avantage pour leurs physiques que pour quelque autre qualité : le savant ressemble à tout sauf à un savant, sa femme et sa fille pourraient concourir pour un titre de miss, les gus de la sécurité ont tous les mêmes fournisseurs de costards, lunettes et brushings.

Ensuite, on les entend débiter sans grande convaincance leurs dialogues plats et convenus, probablement écrits à la va-vite par le fils du producteur.

L'intrigue pointe le bout de son nez, donnant très vite au spectateur l'envie de balancer n'importe quoi du moment que c'est contondant sur ledit museau pour lui donner un peu de relief.

Heureusement, le réalisateur nous esbrouffe très vite de sa totale absence de talent en nous montrant des cascades presque aussi bluffantes que les scènes d'action de Derrick.

Faut-il vraiment en dire plus ? Ah si, j'y pense. Etant donné que rien de moins que l'avenir de la planète est en jeu, combien de savants sont réunis ? Trois. Un ricain, un russe, une chinoise. Devinette : lequel est le héros, lequel est has-been, lequel est traitre ?

Finalement, le bouton stop est une bonne option.

3

Publié le 27 Mai 2014

Silent Hill : Revelation 3D

Silent Hill : Revelation 3D

Six ans pour sortir ça... ils avaient perdu la péloche au fond des chiottes ? Dommage qu'ils l'aient retrouvée : autant le premier opus avait de nombreuses qualités, autant cette suite n'en a pas du tout.

Côté écriture, le scénar est d'un basique absolu, avec une blanche colombe qui se bat seule contre les vilains méchants fanatiques aux prises avec un monstre qu'ils n'ont pas réussi à vaincre. Ce point est probablement le pire. Dans la mouture de Gans, on comprenait que le monstre était avant tout une victime devenue dingue après de nombreux sévices (et pas des moindres), et des années de souffrance. Là, contrepied total : la fillette était démoniaque dès le début (ah bon, donc finalement les méchants du premier étaient des gentils, mais incompétents ?).

Les dialogues sont longs, trop explicatifs (au revoir ambiance mystérieuse, bonjour questionnement zéro : on a les réponses avant même d'avoir pensé à la question), et pour la plupart mal servis, malgré quelques apparitions de gros calibres (dont on se demande ce qu'ils sont venus foutre dans ce merdier).

La réalisation est correcte, et même par moment efficace, mais sans originalité, n'ayant pour but que de mettre en valeur les effets spéciaux de très bonne facture. Malheureusement, le principal intérêt de Silent Hill vient de son ambiance sombre et angoissante, qui ici n'atteint jamais le spectateur.

Le final... j'trouve pas d'autre mot que ridicule, là.

Seul point commun avec le premier : l'absence de flip, de quelque nature que ce soit. Gans avait su masquer cette lacune par sa maîtrise et la qualité du scénar. Bassett n'a ni l'un ni l'autre.

6.40909

Publié le 27 Mai 2014

Silent Hill

Silent Hill

Histoire de m'faire plein d'potes, j'annonce la couleur : question jeu, j'ai vraiment adoré les Resident Evil, mais j'ai trouvé les Silent Hill plus chiants qu'autre chose. De fait, si les adaptations ciné des RE m'ont un poil déçu (surtout après le 3ème), celles des SH ne risquait pas trop d'y parvenir, vu que j'n'en attendais pas grand-chose.

En premier lieu, l'image est magnifique. Pas évident vu les contraintes imposées, notamment l'aspect quasi monochrome des décors. Et tant qu'à montrer sa maîtrise, Gans en profite pour s'amuser un peu, tout en mettant son talent indéniable au service de l'histoire (j'trouve la scène où Rose et Chris se"croisent" particulièrement bienvenue).

Autre point fort, l'interprétation. Seule la petite couaque, et suffisamment rarement pour qu'on n'y prête pas attention.

Troisième abaissement de chapeau pour le scénar. J'sais pas s'il est proche ou non du jeu (n'ayant jamais eu la patience d'aller au bout de ceux-ci), mais le sombre secret, base de tout ce cauchemar, est bien loin des standards du genre, sans pour autant tomber dans le grand-guignol ou l'incohérent.

Mais y a quand même un défaut assez majeur.

Certes, l'ambiance est glauque. Certes, les effets spéciaux coupent carrément le souffle. Certes, les streums sont dégueus à souhait. Certes, certaines scènes bien gores soulèvent le coeur et/ou l'estomac (selon ce qui est le mieux accroché). Certes, le final est intense.

Mais ça fait pas peur.

Je ne saurais trop expliquer pourquoi. Peut-être la lenteur des scènes d'action (hormis Voorhees, c'est rare de trouver des monstres lents et convaincants), ou le fait que leur venue soit toujours annoncée longtemps à l'avance (et pas que par la sirène). Passé le dégoût qu'inspire leur aspect, on ne ressent pas vraiment de crainte pour la vie des protagonistes. Faut dire qu'avec si peu de personnages, on peut pas trop s'permettre le carnage... à moins de viser l'court-métrage.

Un très beau cauchemar, en somme, mais qui ne donnera pas de suées à posteriori.

7.98529

Publié le 27 Mai 2014

Daddy, I'm a zombie

Daddy, I'm a zombie

Avant toute chose, si par pur sadisme vous tenez à infliger cette daube à vos lardons, au moins faites-le avec la version originale, ou canadienne, ou russe, ou même sud-coréenne si vous la trouvez... tout sauf la version française.

J'sais pas quelle boîte s'est occupé du doublage pour nous autres, mais c'est clair qu'ils doivent pas s'endetter pour les salaires : du premier au dernier, tous sont exécrables... sauf p't'êt celle qui s'est chargée de la méchante, qui n'est que médiocre. J'ai lu kèk part qu'ils se contentaient de lire leur texte... ben même pas : ils l'ânonnent (on a par moment l'impression d'entendre des gamins timides contraints de lire un texte en public).

Autre point noir de la blablaterie : la grammaire. "Je suis contente que tu es mon amie." Semblerait que ce soit aussi des gamins qui aient été chargés de la traduction...

Assez parlé du parlage, voyons le reste. Question scénar, on aurait pu espérer mieux. Le côté zombie du personnage principal n'est pas très exploité, hormis une ou deux scènes pas particulièrement indispensables, et, surtout, il n'est pas du tout expliqué, ce qui craint un max vu que le film s'adresse aux gamins, lesquels ne sont pas forcément tous fans de Roméro.

Les dialogues sont plutôt niais, et très souvent n'ont pas grand intérêt.

L'ambiance graphique est un mélange assez problématique. Les décors font énormément penser au Noël de M. Jack (Tim Burton), en un poil plus coloré et sans la petite touche de magie inexplicable. Les silhouettes et les faciès viennent tout droit de chez Nickelodéon. Les coupes de cheveux sont made in Playmobil. Le tout donne un résultat étrange, mais assez peu convaincant.

L'animation est à peu près correcte, mais dès que l'action accélère, ça coince. Les chevelures ont la fluidité du béton sec, les personnages courent à la vitesse d'un escargot mort, et avec la grâce et la souplesse d'un spaghetto cru.

Dernier point, certainement le plus catastrophique : le public visé. La simplicité du scénar et l'histoire d'amitié vise les moins de 8 ans (ce qui explique les très nombreux raccourcis utilisés tout du long : c'est bien connu, les minots n'ont pas besoin de comprendre les choses du moment qu'ils les gobent sans broncher... sinon c'est la torgnole!), mais quelques scènes risquent de bien les faire flipper (la mort de l'héroïne, sa totale dislocation, etc...). Par contre, le concept de vie après la mort, qui plus est sous la forme de zombie, vise plutôt les 10-12... qui risquent de profondément s'emmerder vu la niaiserie de l'ensemble. Enfin, les amourettes ciblent les midinettes pré-ados, qui n'accrocheront pas facilement le côté morbide.

Un très mauvais film, donc, mais une bonne punition... mais faut vraiment que l'gamin ait déconné grave (avoir buté l'facteur en oubliant d'effacer ses empreintes, par exemple).

3

Publié le 27 Mai 2014

Les Ensorceleuses

Les Ensorceleuses

A mi-chemin de "Ma sorcière bien-aimée" et de "Mary Poppins", ce film est quasiment accessible à tous les publics, mais vise surtout les pré-ados. Les demoiselles seront emballées par le parfum conte de fée très prononcé du scénario, tandis que les damoiseaux se rinceront l'oeil sur la plastique habillée de Kidman.

Réalisation propre, mettant bien en valeur les qualités des actrices (y a quasiment pas de mâle), et intégrant intelligemment les fx de bonne facture. L'interprétation des personnages est très bonne, d'autant que lesdits personnages sont archétypiques, et donc faciles à jouer.

L'histoire elle-même ne rebutera personne, le seul et unique méchant étant trèstrèstrès méchant alors que les autres méchants deviennent finalement gentils.

Par contre, certaines scènes peuvent faire vraiment peur à un public trop jeune. C'est fort dommage, parce qu'en-dehors de ça le film aurait pu être tous publics. Par contre, exceptés les super fans de Kidman et/ou Bullock, les adultes risquent de trouver ce film un peu beaucoup gnangnan.

6.57143

Publié le 26 Février 2014

Les Immortels

Les Immortels

La mythologie grecque est riche en personnages (plus ou moins divins), en monstres variés, en situations épiques et en intrigues sournoises. Pas ce film, qui se contente de piocher au hasard noms et lieux, de les éplucher jusqu'à ce qu'il n'en reste presque plus rien, et surtout de les aseptiser afin de ne pas heurter son public.

Scénar classique et hyper simpliste, personnages vidés... le plus long dans l'écriture fut certainement d'enlever aux récits originels tout ce qui leur donne leur force, quitte à fausser carrément la donne : le pauvre Thésée passe de fils de Poséidon à fils de Zeus (sympa la promotion!), sa femme Ariane n'existe carrément pas, le labyrinthe insoluble de l'Ile de Crète devient un jardin à la française d'un vague temple d'un village perdu, le Minotaure n'est plus qu'un demeuré avec un heaume à cornes... et il meurt en oubliant de fonder Athènes.

Un gros effort de bonne volonté (ou une totale méconnaissance du sujet) permet de passer outre ces défauts. D'autant que la réalisation, malgré le côté bavard de trop nombreuse scènes, est efficace, tirant le meilleur d'acteurs excellents mais démotivés et d'effets spéciaux réussis. A noter au passage la qualité des combats dans lesquels des dieux interviennent, mélangeant ralentis et vitesse normale sur les mêmes images (un peu déroutant au début), rendant bien la différence de puissance entre mortels et dieux.

Pas de bol, là encore le scénar plombe méchamment ces (seulement) deux scènes : la première est trop courte, le spectateur n'a pas le temps de comprendre ce qui ne va pas dans ce qu'il voit que... ayé c'est fini; la seconde, plus longue et moins déroutante visuellement, tourne au ridicule quand le propos du scénario contredit complètement ce que l'image nous montre : des dieux surpuissant, surrapides et surentraînés face à des Titans riquiquis... et qui parviennent à perdre sans qu'on comprenne vraiment pourquoi (il se peut que les dieux aient opté pour le suicide, vu le ridicule de leurs couvre-chefs).

Résulte de tout ça un film certes divertissant, avec de très beaux combats absurdes, et de très bons acteurs qui s'ennuient, à oublier sitôt vu.

6.5

Publié le 26 Février 2014

Rise of the Zombies

Rise of the Zombies

Scénario vu et revu, personnages convenus, interprétation sans tripes, réalisation prude et sans saveur, fx correct mais sans plus... après les fast-food, voilà le fast-daube.

4

Publié le 25 Février 2014

Sharknado

Sharknado

L'idée de départ de ce film est plutôt originale, un tantinet sadique et pas complètement absurde. Malheureusement, sa concrétisation laisse un goût amer.

En aval, l'écriture n'a consisté qu'à trouver l'idée, y adjoindre quelques bonnes grosses ficelles archi-classiques, terriblement convenues et surtout d'un politiquement correct limite gerbant, y incruster une demi-douzaine de personnages plats et sans profondeur aucune pour obtenir un scénar mélangeant le pire du sharkmovie et du catamovie.

La réalisation est banale, sans aucun effet que l'on n'ait déjà vu 215 fois la semaine dernière, la direction d'acteur inexistante. Cela dit, vu la médiocrité des acteurs en question, on peut comprendre que le réal n'ait pas eu beaucoup de motivation à s'échiner à essayer de relever le niveau.

Seul point positif, les effets spéciaux numériques. Les bestioles sont bien faites, les tornades tournent joliment. Les premières attaques, de même que les effets de la tornade sur la ville (grosso-merdo les 15-30 premières minutes) sont crédibles, à défaut d'être impressionnantes.

Seul gros problème : le mélange. Un requin qui nage dans une rue inondée par l'eau envoyée par la tornade, c'est flippant. Un requin emmené par la tornade qui bouffe tout ce qui passe à sa portée quand il atterrit, c'est envisageable. Une bande de requin qui vole en formation en V parfaite, attaque en piqué, et surtout peut tenir plusieurs heures sans respirer... là, ça commence à coincer. Surtout quand une simple bastos les fait tomber comme des avions abattus par la DCA.

Un divertissement qui aurait pu être bien plus, mais qui laisse une impression de foutage de gueule.

4

Publié le 25 Février 2014

Phénomènes Paranormaux

Phénomènes Paranormaux

Dans la catégorie les gens qui vont au cinoche sont des crétins tout juste bons à donner leurs sous aux producteurs sans scrupule, voici le blockbuster de l'année 2009.

Ce film, nous dit l'affiche, est basé sur des faits réels. C'est vrai. Trois, pour être précis.

Premier fait réel : des gens ont bel et bien disparu en Alaska... contrée particulièrement peuplée, urbanisée à donf, au climat doux et agréable, sans le moindre bosquet où se perdre... New York, à côté, c'est une cabane perdue au fin fond de la jungle amazonienne. De plus, ces 24 disparitions s'étalent... sur plus de 40 ans (soit 1 disparu tous les 2 ans environ).

Deuxième fait réel : les aliens sont allergiques aux bons caméramen/photographes. Dès qu'il y en a un dans l'coin, ils mettent leurs capes d'invisibilité. Par contre, sitôt qu'ils voient s'pointer un gugusse pas foutu d'vérifier les piles de son camescope et/ou incapable de faire la distinction entre une mise au point et une mise en pli, ils arrivent en faisant crisser les pneus d'leurs ovnis, font léviter tout c'qui bouge et réveillent les paisibles dormeurs en éclairant tous azimuts avec plus d'ampères qu'un soir de match au Stade de France.

Troisième fait réel : pour peu qu'on le leur répète assez fort et assez souvent, les gens sont capables croire tout et n'importe quoi (comme l'ont prouvé successivement le Triangle des Bermudes, le Yéti, l'Atlantide, etc...)

Partant de ça, un réalisateur sans grand talent a convaincu quelques producteurs sans grande moralité de débaucher de bons acteurs (certains sont même excellent... pur gâchis) et une bonne équipe technique pour concrétiser son scénario sans grand intérêt. Et en effet, la technique est bonne (les maquillages sont classes, les effets réussis, et l'interprétation nickel (surtout Patton, et bien sûr Miss Milchard).

Malheureusement, le scénar est tellement creux, archi connu, et même par moment inepte, que le réalisateur-scénariste-escroc n'a pas cru une seconde que ces gens (acteurs et techniciens, tous bien plus doués que lui) allaient pouvoir sauver sa bouse de l'échec commercial qu'elle mérite. Il a donc massacré leurs boulot/prestations par un montage pénible basé sur le split screen, soit disant pour bien montrer le côté histoire vraie, mais qui n'a guère d'autre effet que de confuser le spectateur, et surtout de diminuer les frais (pas besoin de gros moyens d'effets spéciaux quand l'essentiel est caché par les cadrages "comme il est bô mon plafond" et les parasites ajoutés au montage).

Demeure de ce truc un grand sentiment de frustration. Frustration d'avoir passé une plombe et demie à regarder un film d'aliens qui enlèvent des gens sans voir le moindre alien enlever qui que ce soit. Frustration d'avoir regardé un film-de-peur sans avoir ressenti le moindre frisson authentique. Frustration de ne pas avoir choisi la boxe comme filière professionnelle pour pouvoir expliquer aux auteurs (réal et prodos) ce qu'on pense de leurs manoeuvres malhonnêtes.

6.80952

Publié le 26 Décembre 2013

Abîmes

Abîmes

Curieux que ce film soit tant passé inaperçu. Techniquement à la limite de l'irréprochable, malgré des moyens réduits (mais très bien utilisés), au scénario solide (quoiqu'assez classique), dans un cadre original (aussi bien physique que temporel), et interprété avec un grand professionnalisme.

Basé sur un travail d'écriture des plus standard, le scénario réserve quelques petites surprises (parfois mal amenées, les rendant presque prévisibles... dommage), malheureusement noyées au milieu des poncifs du genre : le drame stupide qui génère son fantôme pas joyeux, les apparitions intempestives, les fausses alertes, l'ambiance qui monte progressivement, etc... Mais force est de reconnaître que Twohy maîtrise sa caméra, et tient son film et son public tout du long, malgré le côté parfois molasson.

Côté personnages, on a l'habituel face à face de ceusses-qui-zy-croient-pas-du-tout-et-que-c'est-eux-qui-commandent versus ceusses-qui-sont-convaincus-et-qu'ont-raison-mais-personne-les-croit-le-monde-est-mal-fait, avec là encore quelques ingrédients connus (le beau gosse de service, la belle incomprise, le chef bourru, entre autres). Coup de bol, ils sont tous interprétés avec grand talent, faisant oublier assez vite leur côté convenu, et permettant une plus grande crédibilité lorsqu'ils craquent.

Pour les effets, c'est très propre. Etant donné le faible budget, l'équipe a préféré miser sur la qualité et la sobriété. Les apparitions sont fugaces mais parfaitement intégrées, les plans extérieurs rares mais bien faits, les maquillages soignés, les numériques léchés... rien à redire.

Le seul (énorme) défaut vient essentiellement de la fin. Si les choses ont un peu tendance à s'accélérer sur la dernière demi-heure, le final totalement plat et terriblement mou plombe tout le film. Même s'il est difficile d'imaginer une fin plus pêchue, ou plus spectaculaire, qui ne soit pas en inadéquation avec le reste du film, celle-ci laisse à la fois à désirer et le spectateur sur sa faim.

7.92593

Publié le 25 Décembre 2013

Fantômes

Fantômes

J'arrive pas à bien comprendre le (heureusement assez bref) succès qu'a rencontré ce film. S'il était sorti en 1973, d'accord... mais non. 2003.

Fruit d'une écriture maladroite, le scénario enfile les clichés comme monsieur Sifredi les blondes, sans se soucier de cohérence ni même de plausibilité. Les rebondissements sont prévisibles très longtemps à l'avance, le déroulement général itou, l'évolution des points de vue des personnages (carrément caricaturaux, soit dit en passant) de même. L'unique originalité se perd complètement dans l'incroyable cafouillis du final. Seule bonne surprise : le générique de fin.

Les personnages sont, en plus, mal joués, hormis celui du mari dont l'interprète parfois se rappelle qu'il y a marqué "acteur" sur son contrat. Pas de bol, s'il est utile pour faire monter la sauce, son personnage n'est le coeur ni du scénar ni du flip, conférant à ses rares scènes bien interprétées un côté gaspillage de talent. La palme de la médiocrité revient naturellement à la zéroïne, insipide, pas convaincante et pas terrorifiante non plus.

Le maquillage est de facture très classique, mais pas flippant pour deux sous : on voit souvent plus réussi dans les clips gothiks. Le reste des effets spéciaux était dépassé environ 25 ans avant la sortie du film.

Le cadre, pour l'essentiel un duplex apparemment assez mal conçu, est plutôt quelconque, et terriblement mal mis en valeur tant par les cadrages vus et revus que par la lumière, moche de jour et inexistante de nuit (à croire qu'il existe une législation en Inde interdisant les ampoules qui éclairent : la plus puissante éclaire moins que la led de veille d'une télé).

Enfin, le réalisateur a tenté quelques trucs, comme des vues en plongée du haut d'un balcon... malheureusement pas assez haut pour donner le vertige, ou des contre-plongées... d'un bâtiment pas assez massif pour donner la moindre impression d'écrasement. Question montage, c'est lent... lent... lent... pensez à vos orteils... dormez, je le veux...

Face à ce désastre, l'équipe a usé de deux subterfuges assez malhonnêtes pour persuader son public que le film fait peur. En premier, le message précédant le film, application de la méthode Coué au cinéma (je vais avoir peur puisqu'on me l'a dit). En deux, la bande son. Si certaines mélodies sont assez sympas, les effets sonores, par contre, sont catastrophiques : balancés volume à donf à tout bout d'champ, même (et surtout) quand rien à l'image n'est à même de susciter le moindre frisson, ils deviennent rapidement plus une gêne qu'autre chose.

Un film sans aucun intérêt.

5.2

Publié le 10 Décembre 2013

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