Dernières critiques spectateurs

La Dernière Maison sur la Gauche

La Dernière Maison sur la Gauche

par Hades

Remake du film culte de Wes Craven, qui suit globalement la même structure narrative que son modèle, à quelques exceptions près.

On a les mêmes protagonistes et antagonistes, hormis le binôme de policier du premier film qui passe ici à la trappe. Donc on retrouve la jeune Marie et son amie, qui vont se retrouver face à la bande de Krug et subir les pires sévices, ce qui aboutira à la fameuse confrontation entre les parents de Marie et les bourreaux.

Si les personnages restent les mêmes, il y a tout de même quelques changements majeurs sur leurs rôles. Krug est ici moins déjanté que dans sa version précédente, même si il reste un dangereux psychopathe, Marie n'est plus la victime martyr mais une victime survivante, ce qui apporte une nuance importante sur les motivations meurtrières des parents, et pour finir le personnage de Justin a ici plus de profondeur.

Cela paraît anodin, mais ça change tout de même la nature même du récit dans sa symbolique profonde, les actes des parents étant moins justifiables, même si compréhensibles, que dans le premier film. Surtout, on va plus loin dans l'horreur graphique et le sadisme du côté des parents au point d'en arriver presque à plaindre le groupe de Krug, bien plus en tout cas que dans le premier film.

Il s'agit encore ici d'un questionnement moral via le thème de la famille mais qui prend ici une tournure bien moins simpliste et manichéenne. De ce point de vue là le film fonctionne très bien, surtout qu'on accentue le jeu de confrontation des deux pères tant dans la relation avec leur enfant respectif, leur rang social, et leur lutte physique.

Sur le plan technique, ce remake profite d'une qualité d'image nettement supérieure qui aide à une meilleure immersion que le film de Wes Craven. De plus, l'esthétique gore bien plus manifeste offre une meilleure tension horifique.

Un remake réussi qui a su apporter une touche de modernité tout en restant relativement fidèle à son modèle. Les quelques modifications narratives apportent un questionnement moral plus profond, bien que cela retire une part du drame du récit originel qui avait tant marqué.

Publié le 9 Septembre 2024

Le Blob

Le Blob

par Hades

Remake du film de 1958, qui avait l'atout de la présence de Steve Mcqueen en vedette. Si ce film garde quelques références à son illustré modèle, il arrive néanmoins à s'en détacher suffisamment pour avoir sa propre autonomie.

Un premier fait marquant : Le blob n'est plus rouge mais rose, fini donc la symbolique communiste qui était présent dans les deux premiers opus. De plus, la créature est ici organique, la rendant plus vivante et impactante.

Outre cette nouvel approche du blob, son origine est aussi différente car il s'agit ici de la résultante d'expériences scientifiques orchestrés par le gouvernement américain à des fins militaires, une autre manière plus explicite d'intégrer une dimension politique au récit. Un choix scénaristique intéressant qui donne au film un aspect complotiste.

On joue beaucoup ici sur la trame narrative qui fait que le supposé héros du film est une des premières victimes, rompant avec le schéma du premier film. Au final, ce n'est pas l'étudiant modèle altruiste mais le jeune rebelle qui devint le héros involontaire du film. Un choix qui s'explique par le fait que le vrai ennemi n'est pas le blob lui-même mais l'autorité du pays, prête à sacrifier plusieurs vies dans l'espoir de contrôler le monstre.

Le film n'est pas avare en scènes horrifiques, notamment une séquence particulièrement dur sur la mort d'un enfant. Car, oui, ici les attaques du blob sont plus violentes et crues, l'agonie de ses victimes se faisant ressentir visuellement.

À noter la présence d'une protagoniste particulièrement active dans la lutte contre le monstre, là ou dans les deux premiers opus les femmes étaient plus relégués aux rôles de témoins impuissantes. Ici, on a un binôme qui fonctionne bien et prône symboliquement l'égalité homme/femme.

Un remake qui, à mon sens, surpasse son modèle. Il est bien plus sombre et effrayant, avec un blob bien plus réaliste. Les enjeux sont ici bien plus complexes et prenants, arrivant à garder le concept de la menace du blob tout en incorporant une dimension complotiste à ce film.

Publié le 8 Septembre 2024

The Deep House

The Deep House

par Hades

Film réalisé par des habitués du genre horrifique qui cette fois nous propose une immersion dans le surnaturel via un concept plutôt novateur, la maison hantée sous-marine.

On nous présente un couple d'explorateurs de maisons au passé sombre dans un but lucratif, étant des acteurs actifs des réseaux sociaux. Il est d'ailleurs intéressant de noter que des deux c'est l'homme qui semble le plus marqué par ce besoin de reconnaissance dans ce domaine, détail qui aura son importance dans le récit, notamment par rapport à la dynamique du couple.

Après une intro sur la terre ferme, on se retrouve en milieux aquatique avec nos deux protagonistes et leur drone. La mise en scène de l'exploration sous l'eau est intéressante à la fois de par cette esthétique très riche et la dynamique du couple, la femme émettant de sérieuses réserves à contrario de son compagnon quand aux limites de cette exploration.

L'aspect horrifique tarde certes à venir et reste efficace avant tout par le côté novateur de ce concept du surnaturel aquatique. Ce n'est guère de la grosse frayeur et le récit reste assez classique dans l'utilisation de ses revenants mais visuellement ça fonctionne.

Un film d'horreur ambitieux dans son esthétique et son concept mais qui demeure relativement sage sur sa partie horrifique. Ça reste une expérience intéressante pour les amateurs du genre.

Publié le 7 Septembre 2024

The Deliverance

The Deliverance

par Geoffrey

Je serais curieux d'avoir vos avis, car pour ma part j'ai plutôt apprécié, sans non plus crier au chef-d'oeuvre (ce qu'il n'est pas).

J'ai particulièrement aimé les personnages, et notamment celui d'Ebony qui est loin de la "mère courage" habituelle puisqu'elle est juste une mère dépassée par les événéments, terriblement humaine et faillible.
Alors, je comprends que ça puisse déranger de suivre une mère qui malmène ses enfants, mais j'ai trouvé ça plus intéressant que d'ordinaire (et la mère malade incarnée par Glenn Close est tout à fait plaisante également).

Pour ce qui est du côté horrifique du film, en revanche, ce n'est que du classique et déjà vu dans le genre "possession / exorcisme", mais c'est difficile de lui reprocher, tant le genre est essoré depuis des années. Ça reste bien fait.

THE DELIVERANCE est donc, selon moi, un film à voir, mais plus pour son côté "critique sociale et relations familiales" que pour son côté horreur.

Publié le 7 Septembre 2024

Cube

Cube

par Fab-4

+1 car 1er film + petit budget = film culte néanmoins

Publié le 5 Septembre 2024

Street Trash

Street Trash

par Hades

Film trash et outrancier, avec une satyre sociale assez prononcée dans une ambiance humoristique assumée.

Il y a plusieurs figures de classe sociale différente présenté dans ce récit avec le vétéran psychopathe, les deux frères sdf, le policier justicier, le mafieux ou encore la femme asiatique. La décharge fait figure ici d'épicentre à tous ses personnages. La boisson Viper est le vecteur du récit bien que finalement son utilisation reste anodine et que c'est l'aspect social qui demeure le point le plus mit en avant.

L'usage de la boisson viper offre néanmoins des morts spectaculaires avec un aspect artistique proche de l'action painting, sans compter le parallèle avec les premiers "Evil dead". Pour le coup, l'approche est audacieuse et apporte une touche de fantastique, sans compter la symbolique assez évidente sur les dangers de l'alcool.

Le film offre aussi une violence bien marquée mais contrebalancé par un humour tout aussi présent. Ce choix fonctionne plutôt bien, amenant le public vers une perception paradoxal des événements. On arrive tout de même à faire passer une scène de castration d'un homme en érection en un moment comique.

Un film surprenant, qui joue sur plusieurs codes amenant vers un récit étrange, social et trash.

Publié le 4 Septembre 2024

Lords of Salem

Lords of Salem

par Hades

On peut déjà saluer la démarche de Rob Zombie de s'aventurer sur le terrain de la sorcellerie, avec la très douée Meg Foster en meneuse de sorcière.

il est intéressant de noter ce lien entre la musique et la sorcellerie qui donne ici un aspect dyonisaque au film. Cela se ressent particulièrement chez l'héroïne, interpréter par une Shelli Moon Zombie très investi dans son rôle.

On voit ici bon nombres de références, que ce soit à "Rosemary's baby" ou encore à "La malédiction" par ce côté annonciateur de la venue de l'antechrist, même si Zombie s'amuse à tordre les cordes referentielles pour se rapprocher d'une esthétique plus lovecraftienne.

On retrouve ce côté crasseux au travers des sorcières originelles de Salem, qui contraste d'ailleurs fortement avec leurs héritières contemporaines au style plus bourgeois.

Je vois ce film comme une expérience immersive qui dans sa recherche du sublime horrifique se perd dans son récit qui devient assez confus. On enchaîne diverses images à caractère surréaliste sans une vraie cohérence narrative mais porteuses d'une expérience visuelle sur fond de critique du christianisme.

C'est un film à la poésie maccabre qui s'est avéré peut être trop ambitieux pour son réalisateur dont on sent l'implication sincère mais parfois trop poussée dans des extrêmes qui finalement offre une surcharge visuelle un peu trop prononcé au détriment d'un récit pourtant bien parti mais qui se perd au chemin au profit de l'approche symbolique tres expérimental du réalisateur.

C'est sans doute le film le plus personnel et le plus riche de Rob Zombie par son approche surréaliste gothique mais on en perd la "simplicité" narrative qui avait tant marquée le cinéma de Rob Zombie pour une approche plus complexe qui se perd en chemin, privilégiant la sensation à la narration.

Publié le 2 Septembre 2024

Wolf

Wolf

par Hades

Un film de loup-garou avec Jack Nicholson en vedette, on retrouve aussi Michelle Pfeiffer et James Speader en co-stars.

Nicholson incarne avec brio cet homme qui petit à petit bascule vers l'instinct animal qui va se répercuter tant dans sa vie professionnelle que personnelle.

En effet, ce film peut se voir aussi comme un regard acerbe sur le monde de l'entreprise au travers de la position du protagoniste qui se trouve en danger via les ambitions d'un jeune rival. D'un comportement plutôt passif au départ face à l'hypocrisie de ce collègue et de son patron, son évolution va amener à une attitude plus combative et agressive, voire méprisante, à l'égard de ses deux opposants, comme pour illustrer la loi du plus fort dans le milieu difficile de l'entreprise.

Le duo Nicholson/Pfeiffer fonctionne bien, on voit une vraie alchimie entre les deux acteurs. Cette histoire d'amour à la fois belle et tragique se construit lentement mais intelligemment au vu du parcours des deux personnages.

On a aussi James Speader qui interprète un très bon antagoniste que ce soit par son attitude face à son concurrent, son hypocrisie flagrante et son amoralite qui prend des proportions extrêmes dans la dernière partie. Le choix de James Speader pour interpréter ce personnage machiavélique est judicieux tellement son apparence initiale contraste avec la noirceur du personnage.

A noter une musique particulière qui appuie bien l'ambiance inquiétante de certaines scènes.

Une fin inattendue mais touchante dans sa tragédie, avec un twist assez surprenant mais cohérent avec ce qui avait été dit.

Un bon film de loup-garou qui doit beaucoup à son trio d'acteurs phares, surtout Nicholson qui excelle dans l'évolution monstrueux et tragique de son personnage. Dommage que le rythme souffre parfois d'une certaine lenteur et que la violence visuelle reste assez minimisée durant une bonne partie du film, malgré un conflit final assez tendu et expressif.

Publié le 1 Septembre 2024

Hérédité

Hérédité

par Hades

Premier long métrage de Ari Aster, avec déjà cet intérêt prononcé pour l'aspect religieux.

On voit donc ici une famille qui suite au deuil de la grande matriarche, Ellen, va petit à petit se déchirer dans un drame qui conduira à une fin inattendue.

On peut souligner le côté étrange, dans le bon sens du terme, de ce film qui joue sur ses personnages très singuliers et son intrigue surnaturel.

C'est la dynamique familliale qui est le point central du film, avec cette tension, ce ressentiment, ces non-dits qui petit à petit parasitent les liens familiaux. Chacun est dans sa bulle, et l'essai d'un rapprochement qui ne se fait que suite à un drame vire à l'échec qui isole encore plus chacun, la séquence du conflit durant le dîner en est d'ailleurs un exemple frappant.

On aborde aussi de manière ingénieuse la question du satanisme et du spiritualisme par des procédés qui frappent visuellement.

Par contre, on peut reprocher un rythme lent un peu trop manifeste au travers de scènes s'etirant un peu trop. De plus, il est regrettable que la grand-mère ne reste qu'à un stade finalement assez abstrait, étant plus un symbole qu'un vrai personnage.

Un bon film qui offre de biens curieux rebondissements, introduit par une narration riche qui joue sur nos attentes et les bouscule jusqu'à cette fin marquante par sa symbolique et son esthétique.

Publié le 31 Août 2024

Alien: Romulus

Alien: Romulus

Un bon film dans l'ensemble, des très bonnes séquences d'horreur que l'on se souviendra même si la saga n'avance toujours pas. On reste dans du déjà vu et du réchauffer avec des personnage trop peu nombreux et stupide, un manque de tension sur certaines scènes, un twist final qui rappelle la résurrection (mais comme c'est "nouveau" les gens vont apprécier.). On sent également une tentative de canoniser officiellement Prometheus et Alien Covenant ce qui force le scénario à faire un détour dans le ridicule. Ça reste très bien produit et réalisé, mais je suis sûr et certains que sens Ridley Scott pour imposer ses idées, le film serait peut-être 10 fois meilleur...Ou pire.

Publié le 31 Août 2024