Dernières critiques spectateurs

Un récit jouant sur le fil de la suspicion et la paranoïa.

On voit ici la dégradation psychologique d'une femme dont le mari semble être plus que douteux dans son attitude. Cette intro amène à une double lecture possible du récit : soit elle est folle soit c'est un sordide plan de son mari pour la faire basculer. Le film joue sur cette interrogation qui amène plusieurs doutes et revirements.

Une tragédie amène à une nouvelle lecture du récit, possiblement fantastique, qui interroge le scepticisme du public. Un renversement survient alors, David le mari froid et pragmatique devient à son tour victime, un virage narratif assez jouissif je dois dire, accentué par le jeu très minimaliste de l'acteur.

Jouant sur cette ambiance paranoïaque, le récit amène vers un final innatendu. Le fait d'être dans une surenchère de révélations amène à une recomposition des faits un peu confuse mais qui ne boude pas sur ses révélations spectaculaires et un dernier acte fort.

Un assez bon film à suspense, souffrant malheureusement de quelques longueurs mais qui vaut d'être vu pour sa narration assez particulière.

Une relecture de l'histoire de King Kong qui cette fois se retrouve face à un groupe d'exploiteur de pétrole, même si globalement l'histoire reste assez similaire.

Ce regard de la relation la belle/la bête est assez profond pour permettre une immersion du public dans ce drame à la fois humain et écolo, le jeu de Jessica Lange y apporte beaucoup.

Kong est encore une fois un symbole de la nature forte confronter à l'homme et sa technologie. Bien que mue par des instincts primaires, il n'arrive pas moins à être touchant dans son drame. Sa scène de combat avec le serpent reste un passage fort du film.

Fred Wilson est le vrai antagoniste de l'histoire. Derrière son apparente politesse, son besoin de grandeur l'amène a être froid et sans pitié, ce qui en fait la figure impitoyable du capitalisme.

Le personnage de Jeff Bridge est dans un entre deux qui fait que son personnage reste assez ambigu dans son dilemme moral, prit d'un coté par ses sentiments romantiques pour Dwan et de l'autre par son besoin de préserver Kong. La fin du film assume clairement cette complexité du personnage.

Les effets spéciaux ont mal vieilli mais restent encore assez efficaces pour transposer une part d'onirisme dans cette expérience visuelle.

Pas la meilleur version de King Kong mais elle offre son lot d'émotions fortes et quelques séquences qui valent vraiment d'être vu, sans compter ses symboles forts qui font réfléchir.

Récit glaçant venu tout droit d'Autriche, Goodnight Mommy a fait le tour des festivals en 2015 pour vite devenir la nouvelle petite bombe en termes d'horreur familiale. Le couple Severin Fiala/Veronika Franz livre ici un éprouvant huis clos paranoïaque qui rappelle avec bonheur le superbe L’Autre de Robert Mulligan. Un premier essai prometteur qui se confirmera lors de leur second long-métrage, l'excellent The Lodge.

Un an avant Phantom of the Paradise, De Palma signait ce film d'horreur psychologique dont les thématiques et les ambitieux gestes visuels annonçaient l'immense carrière à venir. Cauchemar hitchcockien nous entrainant dans un dédale de violences, d'hallucinations, de voyeurisme et de faux semblants, Sisters et sa sublime aura noire obsèdent, perturbent et hantent l'esprit.

Partant du postulat du "Fenêtre sur cour" de Sir Alfred, Brian de Palma joue diaboliquement avec nos nerfs dans une terrifiante histoire de gémellité qui, trente ans plus tard, n'a rien perdu de son pouvoir horrifique.