Masters of Horror: la seconde saison

Comme vous le savez, la seconde saison des Masters of Horror est diffusée en ce moment même outre-atlantique. Alors oui, nous allons devoir être patients pour pouvoir les récupérer chez nous sur le câble ou en DVD (de préférence en DVD entre nous). Petite revue du menu concocté par Mick Garris pour cette nouvelle anthologie (13 épisodes).

- The Damned Thing de Tobe Hooper. Une force étrange pousse frères et soeurs, maris et femmes, parents et enfants les uns contre les autres dans une petite ville du Texas qui devrait connaître son propre apocalypse. Hooper devrait se réconcilier avec certains de ses fans avec cet épisode. On le croit en tout cas.

- Family de John Landis. Après un premier épisode injustement conspué (mais nous y reviendrons plus tard dans un dossier complet des Masters of Horror en préparation...), Landis nous conte l'histoire d'un jeune couple qui va vite découvrir l'abominable passe-temps de ses voisins. Marrant, dégueulasse et intelligent, du Landis quoi.

- The V Word d'Ernest Dickinson. Deux jeunes garçons pénètrent dans un dépôt mortuaire et y rencontrent un vampire (le grand Michael Ironside). Ils se retrouveront face à un choix des plus abominables. Le genre d'épisode qu'on est curieux de voir pour Ironside et pour la bonne surprise qu'il peut susciter.

- Sounds Like de Brad Anderson (le génie qui nous a livré The Machinist). L'histoire d'un homme dont le métier est d'écouter les gens et qui va subir les effets dévastateurs d'une cacophonie infernale (d'après la nouvelle de Mike O'Driscoll). Attendu avec une grande impatience.

- Pro-Life de John "Big John" Carpenter. Avec le majestueux Ron Pearlman. Une sombre histoire de délivrance sur fond d'avortement avec une touche à la Rosemary's Baby. Ca promet. Big John rules!

- Pelts de Dario Argento. Adapté d'une nouvelle de F. Paul Wilson, le maître du giallo nous présente un homme (Meatloaf, yeah!!!) qui fabrique des manteaux de fourrure avec des animaux qu'il n'aurait sûrement pas dû toucher. C'est les végétariens qui vont être contents (mais il ne doit pas y en avoir beaucoup sur ce site, non?)

- The Screwfly Solution de Joe Dante. Adaptation d'une nouvelle de Raccoona Sheldon. Tous les hommes de la Terre deviennent de dangereux psychopathes attaquant les femmes qui croisent leur chemin. Une mère et sa fille tentent de survivre. Ah, Joe Dante...

- Valerie on the Stairs de Mick Garris. Garris se lance dans l'adaptation du plus grand Maître de l'horreur et du fantastique, le Géant Clive Barker. L'histoire tortueuse d'un écrivain en quête d'inspiration qui va rencontrer une muse qui n'est peut-être pas ce qu'elle est. Qui a dit Stephen King? Au bûcher!!!

- We Scream for Ice Cream de Tom Holland. Du lourd dans cette histoire de parents dont les péchés commis dans leur jeunesse se matérialisent via le jugement sauvage de leurs enfants. William Forsythe au casting, adaptation de John Farris, et ouais, forcément là, ça calme.

- The Black Cat de Stuart Gordon. Ceux qui n'ont pas reconnu Edgar Allan Poe, vous sortez. Jeffrey Combs incarne le maître de la littérature fantastique qui va se retrouver tourmenté par un chat noir qui lui ouvrira les portes de la mort ou lui inspirera l'une de ses plus célèbres histoires (je vous renvoie vers Deux Yeux Maléfiques du tandem Argento/Romero ou tout simplement vers un bon bouquin de Poe pour plus de détails).

- The Washingtonian de Peter Medak. Tout comme vous, je me demande pourquoi ce mec est considéré comme un maître de l'horreur. Y a des jours comme ça où on ne sait pas ce qui se passe sur Terre... Adapté d'une nouvelle de Bentley Little, ce conte nous présente l'opportunité de réécrire l'histoire sur fond de cannibalisme politique. Y a des jours comme ça...

- Right To Die de Rob Schmidt. Abby n'a pas de chance. Son corps carbonisé et à moitié détruit refuse de mourir. Elle souffre mais personne n'accepte de la laisser partir. Et donc il y aura vengeance sur fond de droit à la mort, à la vie, d'euthanasie.

- Dream Cruise de Norio Tsuruta. On finit sur la note asiatique de ces nouveaux épisodes. Adaptation d'une nouvelle de Koji Suzuki. Un avocat américain travaillant à Tokyo tombe amoureux de la femme d'un client et accepte la proposition de ce dernier d'une balade dans la baie de Tokyo. Ca va mal finir, vous vous en doutez bien.

On reste tout de même surpris par le menu de cette nouvelle cuvée des Masters of Horror. Certains des grands noms sont de retour, d'autres "petits nouveaux" se joignent à la liste. Les métrages semblent en tout cas faire dans l'originalité (certains pitchs sont quand même super alléchants, voir le Dante, le Carpenter et le Schmidt entre autres). Mais c'est surtout l'absence de ceux que nous considérons à juste titre comme de véritables artisans Maîtres de l'Horreur qui surprend. Pas de Clive Barker (une adaptation ok...), pas de Romero, ni de Cronenberg, Yuzna, Fruit Chan, Baleguero, Raimi (alors lui il a un de ces melons, mais bon), Henenlotter, Roth...

Cela dit, reste une impatience difficile à tenir car la première saison était d'une qualité si exceptionnelle que tout cela ne peut qu'augurer le meilleur. On attendra un retour plus large de nos amis américains pour vraiment se faire une idée globale de l'ensemble des métrages. On vous tiendra au courant. D'ici là, régalez-vous avec la première saison entièrement disponible en DVD.