The Killer
Critiques Spectateurs de The Killer

Comment un tueur à gages, décidé à changer de vie va, lors de son dernier "contrat", provoquer la cécité d'une jeune chanteuse.
Pour trouver l'argent nécessaire à l'opération de la jeune femme, il accepte un autre contrat...
Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier une critique























![28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité] 28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité]](https://www.horreur.net/sites/default/files/styles/vertical-petit/public/upload/28ansplustard_bduhd.jpg?itok=vn_bkDqH)






































![28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité] 28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité]](https://www.horreur.net/sites/default/files/styles/meilleurs_films/public/upload/28ansplustard_bduhd.jpg?itok=v0OsnHUq)
















publié le 01/07/2009 - 20:05
Culte
publié le 08/04/2009 - 01:41
C'est une histoire plein de bruit et de
publié le 01/01/2007 - 00:00
Made-in John Woo
publié le 01/01/2007 - 00:00
Un film en état de grace!!!
publié le 01/01/2007 - 00:00
Impressionant
publié le 01/01/2007 - 00:00
The Killer
publié le 01/01/2007 - 00:00
Un époustouflant opéra d'amour et de mort
Ce film, outre les émotions intenses qu'il prodigue, instaure à lui seul une authentique révolution formelle au sein du cinéma de genre. Woo dynamite la pellicule et métamorphose de simples canardages en véritables prodiges artistiques, changeant la scène d'action facile et gratuite en un ahurissant ballet de plomb, de fumée et d'hémoglobine où se multiplient les audaces techniques (utilisation du ralenti, découpage jouant sur une rythmique précise, plongées / contre-plongées totalement innovantes). En dehors des séquences spectaculaires propres, la mise en scène n'en est pas moins admirable; l'exactitude des cadres, le dynamisme des mouvements d'appareil, l'élégance des fondus enchaînés créant de magnifiques ellipses entre certains plans, le chaleureux grain d'image et le jeu de lumières ancré dans son époque mais dans le meilleur des sens, tout concourt à faire de The Killer une réussite filmique éblouissante, digne des plus belles réalisations de Sergio Leone, Martin Scorsese ou Brian De Palma en terme de portée cinématographique. Or, loin de se cantonner à un époustouflant travail technique et visuel, ce film est comme traversé par une grâce indicible. Les détracteurs pourront toujours pointer du doigt son caractère grandiloquent, le juger niais, kitsch, invraisemblable et enclin aux artifices lacrymaux à l'ancienne, The Killer véhicule une émotion sans pareil, pour peu que l'on soit sensible à un certain style de cinéma, qui ne fait guère forcément écho à l'archétype du pensum hollywoodien poli et insipide. Comment ne pas avoir la gorge nouée en assistant à l'histoire d'amour bouleversante et les touchants liens d'amitié qui chamboulent la sombre existence de ce tueur à gages, ou même rien qu'à l'écoute des thèmes mélancoliques de la musique de Lowell Lo – sans parler de la merveilleuse chanson interprétée par Sally Yeh ? Les épithètes ne manquent pas pour décrire la force dramatique de The Killer, derrière le fait qu'il représente le plus grand chef-d'œuvre de John Woo du point de vue de la mise en images. Quant au casting... Chow Yun-Fat joue ici le rôle de sa vie. Rarement acteur n'aura su traduire des sentiments avec autant de passion et de jusqu'au-boutisme (de la même manière que Tony Leung et Jacky Cheung, les deux amis de Bullet in the Head). Les compositions de Danny Lee et Sally Yeh sont un tantinet plus limitées, et l'on pourra leur préférer la formidable prestation de Chu Kong, le collègue et ami intime du personnage de Chow Yun-Fat parvenant in extremis à racheter sa traîtrise. Un comédien brillant et méconnu qui n'a guère volé son prix du meilleur second rôle masculin lors des Hong Kong Film Awards de 1990.
The Killer est l'essence d'un cinéma à la fois fait d'influence et d'innovation. L'œuvre puise son inspiration dans Le Samouraï de Melville pour le portrait du tueur charismatique et taciturne, l'âge d'or du wu xia pian pour l'héroïsme chevaleresque des protagonistes, La Horde Sauvage de Peckinpah pour les fusillades apocalyptiques ou encore les mélos de Douglas Sirk pour la sentimentalité sans précédent de l'histoire. De même, John Woo a avoué que le canevas du script était directement hérité d'un vieux polar japonais inédit dans nos contrées, The Outlaw de Teruo Ishii. Puis le film est passé du stade d'instigué à celui d'instigateur: Quentin Tarantino ou Robert Rodriguez, en citant les références les plus évidentes, ont toujours voué une admiration sans limite à The Killer, si bien que l'on en retrouve des hommages, pour ne pas dire du plagiat flatteur, dans leur cinéma. Par ailleurs, ne passerions-nous pas pour des cinéphiles trop solennels en prenant ainsi au sérieux le symbolisme et les prétentions humanistes qui caractérisent l'œuvre de Woo ? Après tout, la dimension religieuse qu'on y perçoit ainsi que cette quête de rédemption ne sauraient en rien transcender le véritable esprit de The Killer, s'affirmant davantage que n'importe quoi d'autre comme un tourbillon de violence démonstrative, de grand-spectacle bourrin et de romance naïve, réalisé pour impressionner, émouvoir et passionner son public. Le prototype du heroic bloodshed, en somme. Il s'agit en toute objectivité d'un pur et simple divertissement, en or massif certes, mais qui n'a scénaristiquement rien de plus ambitieux que d'en mettre plein la vue. Cela risquerait-il d'en altérer son ampleur ? Certainement pas. The Killer ou ce que la série B dans son concept même peut offrir de mieux à ses fans, délivrant un charme, une magie, une candeur que Hollywood et le film d'auteur policé ne pourraient jamais transmettre, en regard d'une époque bénie du cinéma HK.
Au-delà de ses allures de tragédie moderne, le film se veut également une représentation du gunfight fictionnel à son apogée, au même titre que La Horde Sauvage, Heat ou encore Hard Boiled de Woo himself (qui est pour ainsi dire au gunfight ce que Braindead de Peter Jackson est au gore). The Killer fascine d'ailleurs par son extrême violence, qui paraît parfois d'autant plus impressionnante qu'elle se retrouve mêlée à de l'émotion poignante et romanesque. Les séquences de massacre ne se comptent guère et le score de morts par balle(s) – environ 120 au total, d'après les sources – se révèle franchement hallucinant. Mais John Woo justifie cet étalage de barbarie sanguinolente en lui octroyant, comme nous en avons déjà parlé, une réelle dimension artistique, d'une part au niveau technique – plans, montage, effets de ralenti –, de l'autre dans son exagération totale des cascades et des exécutions elles-mêmes, qui confinent à l'épopée lyrique. De carnages à la base morbides et d'une exubérance injustifiée, le cinéaste est parvenu à faire quelque chose de majestueux et imparable, repoussant les limites de l'esthétique de la violence à l'écran, ce qui n'a en soi rien d'un infime tour de force.
S'il y a une date à retenir dans le cinéma de genre HK, c'est bien de The Killer dont il s'agit. Durant ces belles années, John Woo aura coup sur coup signé les pièces maîtresses de sa filmographie et ne recouvrera guère une maestria telle que celle-ci dans sa carrière hollywoodienne – quoique le puissant Face/Off talonne de près ce que le réalisateur a pu faire de mieux. Rien de plus normal que de découvrir et redécouvrir cet éblouissant, ultra-violent et mélodramatique thriller, à la mise en scène prodigieuse et définitivement doté d'un souffle intemporel. Un chef-d'œuvre insurpassable.
publié le 01/01/2007 - 00:00
Ca flingue sec.