Double Team

En fait c'est un agent, il fait une connerie en voulant arrêter Stratos, tue son fils accidentellement, et se retrouve retirer de la circulation sur une île avec d'ex-congénères . Bon le film se résout quand même à un un affrontement assez banal et Rourke, plus un habituel duo avec un black blond décolorée assez cabotin. C'est supportable, il reste que le réalisateur nous gratifie d'un affrontement final dans le Colisée,qui n'est pas sans rappeler un autre affrontement au cinéma dans ce même lieu, sauf que on est loin de l'intensité de l'affrontement auquel je fait allusion.

Bagarre, fusillade, explosion : tout l'ingrédient d'un actionner , le scénario (non crédible) est relativement fouillé. L'humour, sans déclencher le fou rire, est intéressant. Cette façon de filmer en permanence entre second degré et le n'importe quoi déstabilise car si on n'y fait pas trop attention, on ne comprend pas le casting. Pourtant, ce film indique bien que Rourke est au creux de la vague, et que JCVD termine ici sa carrière KaratéFilm. Une curiosité, à regarder, pour découvrir les nombreux clins d'œil et références dont ce film est parsemé.

Parodie d'actioner délibérée ou nanar pur jus ? Difficile de trancher sur-le-champ, tant Double Team se présente comme un condensé de n'importe quoi sur pellicule, indispensable au passage à la culture de tout cinéphile masochiste. On y voit un JCVD visiblement pas clean-clean faire équipe avec le champion de basketball Dennis Rodman, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ni l'un ni l'autre ne fait mouche dans son interprétation. Entre le premier qui se contente de jouer les héros durs à cuire sans la moindre once de charisme et de crédibilité et le second auquel le ballon semble bien mieux seoir que le septième art - le sempiternel gimmick du black trop cool et trop trippant ne change rien à la donne -, pas évident d'élir l'acteur le plus tarte de notre tandem magnifique de non-fonctionnement absolu. Mais là où Tsui dépasse les bornes, c'est dans le fait d'enfoncer un Mickey Rourke déjà au creux de la vague en lui attribuant un rôle de bad guy sans queue ni tête, bon pour un comédien de dernière zone. Misère, misère... Quant à certaines idées mêmes du film - le déguisement de JCVD dans la rue, l'explosion finale avec la tornade de distributeurs de boissons -, elles renvoient directement à ce que la plus gratinée des séries Z pourrait accomplir comme faute de goût. En fait, tout dans cette curieuse production, incluant la direction d'acteurs, tient de la bonne blague: scénario (une histoire de gentils contre méchants pourrie du zizi mâtinée de SF au rabais, en bref, une trame qui ne tient pas debout la moindre seconde), dialogues (no comment), séquences d'action (êtes-vous sûrs qu'il s'agit bien de celui qui a filmé les affrontements de Once upon a Time in China ?), rythme (l'ambiance constamment mouvementée n'empêche pas les régulières baisses de régime) et musique (techno 90's de supermarché émaillée de timides beats synthétouilles). Mais le plus gros gag de l'entreprise réside encore dans l'épilogue du récit où JCVD se casse en bagnole en un coup de baguette pour aussitôt laisser place au générique. Superman n'aurait pas fait mieux ! Allez, dans un élan de générosité, on mentionnera la technique chiadée au niveau des mouvements d'appareil - virtuosité tsuienne inside -, seul indice de qualité perdu au beau milieu de ce drôle de carnaval.

Le casting de ce métrage, très hétéroclite, laissait craindre le pire pour ce nouvel opus de notre acteur belge philosophe préféré. Mais Jean-Claude ne s'en tire pas trop mal dans cette parodie d'espionnage, avec l'ex-star du basket-ball NBA, Dennis Rodman, en guest-star. Pas très crédible, ce film un peu potache est assez drôle et dispense quelques bonne scènes d'action...