Cursus fatal

Calibré pour les ados à la recherche de sensations, le film de Dan Rosen sort tout de même du lot en proposant un scénario plus malin que prévu. On est dans la période post-Scream et les vidéo-clubs surfent sur le retour des slashers. Il suffit de regarder la composition de l’affiche pour comprendre qui on vise et avec quels arguments. Pourtant, pas de serial killer dans cette histoire. Seulement l’ambiance étudiante US qui sent fort les hormones avec quelques twists sympathiques.

Je ne dis pas que Dead man’s Curve est une perle, loin de là. Sa courte durée (bien inférieure à 91 minutes) et son manque de finesse dans la dernière partie révèlent malheureusement l’aspect « exploitation » de l’ensemble. Et c’est bien dommage quand on pense que le scénariste avait l’occasion de tout faire péter avec un vrai sujet original.

Néanmoins, j’ai pris plaisir à suivre le déroulement du plan machiavélique, à me faire piéger et à retrouver le Matthew Lillard qui m’avait tant marqué dans le monument de Wes Craven. Si les autres acteurs sonnent plutôt juste, comme Michael Vartan (je vous laisserais chercher le lien avec Sylvie, car il y en a un), Lillard crève l’écran avec un jeu très diversifié et particulièrement excentrique.

Au final, Dead man’s Curve rappelle l’époque où les VHS faisaient connaître des films cool à l’impact modéré. On y trouve le plaisir avec un scénario original, une bonne ambiance et de bons acteurs. Mais on n’échappe pas à la frustration avec un dénouement trop rapide et peu crédible.